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La pyramide des besoins fondamentaux (Maslow, 1954)

Ce modèle bien connu catégorise et hiérarchise les besoins fondamentaux. Les groupes suivants sont à distinguer (les besoins physiologiques constituent la base de la pyramide):

  • besoins physiologiques (manger, respirer, se reproduire, ...)
  • besoins de sécurité (santé, emploi, propriété, ...)
  • besoins d'appartenance (amis, groupe, amour, ...)
  • besoins de réalisation des potentialités (créativité, résolution de problèmes, ...)
  • besoins de transcendance (spiritualité, ...)

Dans une version stricte: pour pouvoir penser aux besoins situés à un niveau donné de la pyramide il est nécessaire que les besoins du niveau immédiatement inférieur soient satisfaits. En réalité ce modèle permet de décrire une dynamique entre les différents niveaux. Par exemple, pour réaliser ses potentialités, on peut mettre de côtés ses besoins de sécurité.

Le mobile du « contrôle » ou de la « maîtrise », mobile prépondérant du comportement humain (Martin, 1994)

On peut partir du principe que toute action accomplie par un être vivant a pour fonction de lui assurer le contrôle de son espace de vie. Le contrôle peut être défini comme une capacité multidimensionnelle à maîtriser sa vie. La vie humaine doit, dans son développement, constamment faire face à des changements de situation, des manques et donc à une perte de contrôle physique ou cognitif. Le contrôle, dans ses multiples aspects, permet la survie de l'espèce. La plupart des actions de la vie peuvent etre justifiée par le besoin de contrôle. À titre d'exemple, les besoins fondamentaux décrits par Maslow peuvent être vus comme une manifestation de la tentative de maintenir ou d'accéder au « contrôle ».

  • besoins physiologiques: maîtrise du maintient de sa propre vie (manger, boire) ou de l'espèce (reproduction)
  • besoins de sécurité: maîtrise des conditions de logement, maîtrise des revenus, maîtrise de la sécurité physique
  • besoins d'appartenance sociale: l'appartenance à un groupe renforce la capacité à maîtriser sa propre existence
  • besoins de reconnaissance sociale: la reconnaissance par le groupe donné de l'énergie à l'individu, ce qui lui permet de mieux maîtriser son existence
  • besoins de réalisation des potentialités: extension des domaines de contrôle
  • besoins de transcendance: contrôle du sens de la vie en donnant à l'homme une finalité et contrôle de la peur devant la mort

Le traitement d’informations est un besoin fondamental et l’instrument de base pour la réalisation du « contrôle » (Martin, 1994)

Le traitant d'informations par un organisme (un homme) permet la synchronisation constante de son comportement avec son environnement. Si aucune information n'est traitée, alors l'organisme se découple de son environnement, ce qui aboutit à une perte du contrôle, et donc à sa capacité à survivre. Comme l'alimentation ou la reproduction, le traitement d'informations est source de plaisir, incitant l'individu à réaliser ses fonctions sans lesquelles il ne serait viable. Si l'information traitée correspond en quantité (ni trop d'informations, ne trop peu d'informations) et en complexité (ni trop simple, ni trop complexe) à mes attentes, alors elle sera appréhender par mon cerveau de façon très positive et sera un source de satisfaction. Le traitement d'informations peut être considérer comme un besoin fondamental.

Antinomies comme instrument de « contrôle » (Martin, 1994)

Hier erinnere ich an meine Antinomie-Leiste: wir bewegen uns kontinuierlich im Spannungsfeld von Kontrollgewinnung und Kontrollverlust, Chaos (Kontrollverlust) und Ordnung (Kontrollgewinnung), Einfachheit (Kontrollgewinnung) und Komplexität (Kontrollverlust) usw.

Tout système, tout être vivant est soumis à un champs antinomique de besoins, tels que le besoin de s’intégrer dans un groupe, mais aussi de préserver son individualité, de se plier à certaines contraintes mais aussi de préserver sa liberté, de satisfaire ses émotions mais aussi de faire travailler son intelligence, etc. Dès qu’un besoin, par exemple celui de liberté, est satisfait, aussitôt le besoin antinomique, c’est à dire celui d’une certaine contrainte, se fait sentir. Le système est donc toujours menacé de déséquilibre et ce n’est qu’en agissant constamment qu’il peut garder une certaine assise en dépit des antinomies qui l’animent. Plus un individu agit, plus il a de chances de maintenir l’équilibre entre ses pulsions antinomiques. Le contrôle de cet équilibre détermine de nombreux comportements. Les premiers termes de la liste suivante correspondent à une perte de contrôle et les seconds à une acquisition de contrôle.

Antinomies: Impuissance/Contrôle; Chaos/Ordre; Flou/Clarté; Complexité/Simplicité; Différenciation/Intégration; Individu/Société; Liberté/Contrainte; Concret/Abstrait; Émotion/Cognition

Elargissement du champ de « contrôle » par une attitude exploratrice (Döner, 1983)

La soif d’activité correspond à une attitude exploratrice, c’est à dire à une tendance à rechercher des situations inconnues, nouvelles. La dynamique qui s’engage est la suivante: une carte cognitive riche assure le contrôle de nombreux domaines et permet le traitement de nouvelles impressions avec une stabilité émotionnelle favorable. La compétence heuristique (apprendre à accéder à l'information et rechercher des connaissances) est renforcée. Cela permet que de nouvelles situations soient maîtrisées facilement. Le sentiment de contrôle se renforce, la confiance en soi grandit et la disposition à s'engager dans des domaines non encore connus est renforcée, etc...

attitude exploratrice → carte cognitive enrichie → compétence heuristique → confiance en soi → attitude exploratrice → etc...

Une attitude exploratrice est récompensée par l'état de « flow » (Csikszentmihalyi, 1999): le sentiment de « flow » peut se décrire comme l’impression d’être transporté entièrement dans une action, de faire corps avec elle. On peut éprouver cette sensation en faisant de la voile, de l’équitation ou en tenant une conférence suivie très attentivement par les auditeurs. C'est un état de concentration ou d'absorption complète dans une activité, un état émotionnel bénéfique qui combine les défis et les compétences.

Conditions qui doivent être réalisées pour déclencher ce sentiment :

  • l'impression de s'aventurer en terrain inconnu, découvrir de nouvelles choses
  • une situation dont l'issu est incertaine, et dont on est responsable
  • une situation dans laquelle il faut résoudre des problèmes et surmonter des difficultés
  • une situation qui exige de mobiliser toutes ses ressources
  • l'impression de dépassement de soi
  • la maîtrise d'une situation précaire et à risque