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{{Chapitre
| titre = Tableau de bord
| idfaculté = transport
| leçon = [[../]]
| numero = 3
| précédent = [[../Plan de vol]]
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}}
Les instruments de bord servent à présenter à l'équipage, en particulier au pilote, toutes les informations utiles au maintien en vol de l'aéronef, à la [[w:Navigation aérienne|navigation]], aux communications avec les infrastructures de la [[w:Gestion du trafic aérien|gestion du trafic aérien]].
[[Image:Six_flight_instruments.JPG|right|thumb|Les 4 instruments de base en '''T''' complétés par, en bas à gauche l'indicateur de virage, en bas à droite le variomètre]]
[[Image:Airbus-319-cockpit.jpg|thumb|Le poste de pilotage de l'[[w:Airbus
Les instruments de bord sont regroupés selon leur fonction, éventuellement à proximité des commandes correspondantes :
* pilotage : horizon artificiel, anémomètre, altimètre, variomètre, etc.
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Selon le type d'aéronef et le nombre de membres d'équipage les instruments sont regroupés sur des tableaux et, pour le pilote, sur le tableau de bord situé devant lui. Les quatre instruments de base sont toujours disposés de la même façon (en configuration de ''T basique'') : l'horizon artificiel au centre, l'anémomètre à gauche, l'altimètre à droite, le gyro directionnel ou plateau de route en dessous. Cette disposition permet d'optimiser le circuit visuel au cours du vol. La disposition des autres instruments est variable mais respecte certains standards.
Sur les aéronefs les plus récents les instruments sont remplacés par des
=== Altimètre ===
[[Image:Altimeter.png|thumb|Cadran d'un altimètre de bord, le calage est affiché dans la petite fenêtre à droite (en pouce de mercure), les trois aiguilles donnent respectivement des dizaines de milliers, des milliers, des centaines de pieds, l'altitude affichée est donc de 14500 pieds]]
Un altimètre est un instrument de mesure permettant de déterminer la hauteur d'un aéronef par rapport à un niveau de référence : le sol, le niveau de la mer (mesure d'altitude) ou une [[w:Surface isobare|surface isobare]].
À bord d'un aéronef, il est nécessaire de connaître trois hauteurs ou altitudes :
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* l'altitude par rapport au niveau de la mer : pour éviter les obstacles naturels dont les cartes publient l'altitude.
* le niveau de vol : pour éviter les abordages entre aéronefs en utilisant une référence arbitraire identique pour tous et fixée à {{unité|1013|hPa}}.
Pour obtenir les indications ci-dessus, il faut que l'altimètre soit calé sur la pression correspondante. Ces pressions sont transmises par radio et les pilotes utilisent toujours les codes développés à l'époque du Morse afin d'éviter les ambiguïtés.
* '''QNH''' : pression au niveau de la mer. Permet de mesurer l'altitude.
* '''QFE''' : pression au niveau du sol. Permet de mesurer une hauteur. Utilisé près d'un aérodrome, ce calage permet de décoller et d'atterrir avec une indication de ''0''.
* '''QNE''', ou calage au
=== Anémomètre (badin) ===
[[Image:Anemometre dr400.jpg|thumb|right|Cadran d'un anémomètre de bord]]
Un anémomètre est un instrument de mesure permettant de déterminer la vitesse d'un aéronef par rapport à l'air ambiant. La connaissance de la vitesse de l'air est indispensable pour conserver l'aéronef dans son domaine de vol, donc entre la vitesse minimale permettant sa sustentation et la vitesse maximale où les forces aérodynamiques risquent d'endommager la structure. Ces deux vitesses varient en fonction de la configuration (train sorti, volets sortis, etc.) et de l'attitude (virage, descente, etc.). C'est pourquoi un anémomètre adapté à un aéronef particulier comporte des zones de couleurs différentes :
* l'arc '''vert''' indique les conditions normales de vol de l'avion,
* l'arc '''jaune''' les vitesses interdites en air turbulent,
* l'arc '''blanc''' plage de sortie des dispositifs hypersustentateurs, configuration full([[volet]]s),
* enfin, le trait '''rouge''' indique la vitesse limite (VNE : never exceed), particulièrement pour la structure de l'appareil.
Les premiers instruments de mesure de la vitesse étaient constitués d'un levier vertical articulé autour d'un pivot et supportant une palette rectangulaire orientée perpendiculairement à l'écoulement du
Ce système était appelé antenne à déflexion sur le Stampe SV4. En 1965, certains [[w:Tiger Moth|Tiger Moth]] en étaient encore équipés. Aujourd'hui, le dispositif utilisé est un instrument appelé badin en France (en 1911, du nom de son inventeur, [[w:Raoul Badin|Raoul Badin]]) associé au [[w:Tube de Pitot|tube de Pitot]]. C'est un manomètre étalonné en fonction de la [[w:Loi de Bernoulli|loi de Bernoulli]] qui détermine la pression dynamique qui est égale à la différence entre la pression totale et la pression statique. Cette pression dynamique, est fonction de la vitesse de l'avion par rapport à l'air et permet d'afficher une information de vitesse air sur le badin. Elle est généralement mesurée en nœuds, mais, sur quelques avions français et sur les avions russes, elle est donnée en kilomètres par heure. L'anémomètre donne la vitesse indiquée, cette vitesse correspond à la vitesse propre ou vitesse vraie à la pression de {{unité|1013.25|hPa}} (au niveau de la mer en atmosphère standard) et à la température de {{unité|15|°C}}. Avec la baisse de la densité de l'air, donc en montant, la vitesse propre est supérieure à la vitesse indiquée (une approximation peut être faite en ajoutant {{unité|1|%}} par tranche de 600 pieds au-dessus de la surface {{unité|1013|hPa}}). Pour les avions volant à des vitesses proches de celle du son et au-delà, d'autres lois sont applicables et, donc, d'autres instruments : le machmètre.
=== Variomètre ===
[[Image:Variomètre.jpg|thumb|left|]]
Date de création : 1928 en Allemagne. Dans sa version classique, cet instrument utilise les variations de pression statique pour indiquer des variations d'altitude, c'est-à-dire des vitesses verticales. De l'air à la pression statique extérieure est stocké dans une bouteille appelée capacité qui se met à pression avec un temps connu. La pression dans la capacité est donc en retard par rapport à la pression courante. Au moment de la mesure, l'instrument fait la différence entre la pression extérieure et la pression de la capacité. À noter que le variomètre fonctionne avec un léger temps de retard, dû au temps de remplissage de la capacité.
Il existe une version différente, où l'instrument est appelé à énergie totale (ou variomètre compensé). Il indique la variation de la somme de l'énergie cinétique (due à la vitesse), et de l'énergie potentielle (due à l'altitude). Il est utilisé pour la pratique du vol à voile, où il est intéressant de connaître le gain d'énergie du planeur dû à la vitesse verticale de la masse d'air, et ce même lors d'une ressource. En effet en vol à voile, l'absence de moteur fait que la seule cause possible d'une augmentation de l'énergie est une masse d'air ascendante (les frottements sont négligés). Le variomètre à énergie totale indique donc la variation d'énergie traduite en vitesse verticale. Lors de la prise de vitesse précédant le décollage, il indique une valeur positive bien que la vitesse verticale soit nulle. Il existe enfin des variomètres qui déduisent la vitesse verticale de la masse d'air, en fonction des variations de l'énergie totale et des caractéristiques du planeur.
==== Horizon artificiel ====
Il s'agit d'un gyroscope à trois degrés de liberté qui permet de visualiser l'attitude de l'avion par rapport à ses axes de roulis et de tangage et plus précisément de leurs angles avec un plan horizontal :
==== Indicateur de virage et de dérapage (bille-aiguille) ====
L'indicateur de virage est un gyroscope à deux degré de liberté qui permet de visualiser le taux de virage (et non l'inclinaison) de l'avion. Il est associé à une bille qui se déplace dans un tube incurvé selon la verticale apparente et qui visualise le dérapage de l'avion. La bille fonctionne simplement par gravité. En effet, quand le dérapage est nul et le vol symétrique, la gravité relative (gravité équivalente créée par le poids et la force centrifuge) est selon l'axe vertical de l'avion. Si la gravité relative forme un angle avec la verticale du planeur, c'est qu'il existe un dérapage. En vol à voile, l'indication donnée par la bille est souvent doublée par un fil de laine collé sur la verrière. Le fil de laine est collé par une de ses extrémités, et la dizaine de centimètres du fil (souvent de couleur rouge) se déplace avec le vent relatif. Le fil indique alors l'angle entre le vent relatif et l'axe du planeur, ce qui est la définition du dérapage ou de la glissade.
=== Instruments gyroscopiques ===
Ils utilisent les propriétés des corps en rotation rapide que sont les
=== Compas magnétique ===
Il utilise le champ magnétique terrestre comme référence. Il est constitué d'une lunette de lecture sur un boitier étanche rempli d'un liquide dans lequel se déplace librement un équipage mobile formé par une rose des caps et des barreaux aimantés. C'est un instrument peu précis qui donne des indications fausses dès que l'avion n'est pas stable sur une trajectoire rectiligne, horizontale et à vitesse constante. Il est néanmoins utile pour régler ou recaler le conservateur de cap. De plus, il est influencé par les champs magnétiques engendrés par les équipements électriques de l'avion. Aussi, il est accompagné d'une courbe de calibration, établie dans des conditions standard de mise sous tension des équipements proches. Enfin, comme pour tout compas magnétique, il faut tenir compte de la déclinaison du pôle magnétique.
==== Gyro compas / gyro directionnel ====
Il s'agit d'un gyroscope à deux degrés de liberté qui permet de conserver une référence de cap de façon beaucoup plus précise qu'un compas magnétique. Il est asservi à une vanne de flux qui permet de le recaler automatiquement en fonction du champ magnétique terrestre. Il est aussi appelé plateau de route.
==== Centrale à inertie ====
La centrale à inertie
On trouve deux types de centrales, celles qui sont équipées de gyroscopes mécaniques ou les plus modernes qui sont équipées de gyrolasers.
==== Gyrolaser ====
Un
=== Radioaltimètre (ou sonde altimétrique) ===
Il utilise un radar chirp placé sous le fuselage. Il est utilisé pour les procédures d'approche finale ou dans le cadre de la prévention contre le risque de percuter le relief. Il indique de façon très précise (à 50
=== Instruments de radio-navigation ===
Ils utilisent des stations au sol ou des
====
Une antenne sur l'avion capte un
==== [[VHF Omnidirectional Range|VOR]] (VHF Omnidirectional Range) ====
Ligne 122 ⟶ 99 :
=== [[Global Positioning System|GPS]] (Global Positioning System) ===
Appareil disposant d'une antenne qui capte un signal radio UHF émis par une constellation de
== Les différents types d'instruments ==
Les instruments de bord utilisent pour la saisie des informations et leur visualisation différents systèmes : instruments électromécaniques, pneumatiques, électroniques, radioélectriques etc. (ont pour fonction ; informations de vitesse, d'attitude par rapport au milieu environnant, de navigation).
=== Instruments aérodynamiques (ou anémobarométriques) ===
Ils utilisent les propriétés liées à la
=== Systèmes de visualisation électronique
Ils permettent de visualiser sur des écrans
Sur [[Dornier Do 328]],
* cyan et vert : informations et fonctionnement normal ;
* blanc : système armé et en attente de fonctionnement ou système en fonctionnement (suivant la philosophie du constructeur) ;
Ligne 145 ⟶ 116 :
* ambre : message de dysfonctionnement mineur ou illogique ;
* rouge : alarmes ou pannes majeures à traiter d'urgence par l'équipage.
Voir aussi : HUD /
==== Système de gestion de vol ====
Il permet grâce notamment à une centrale inertielle couplée à un calculateur d'assister le pilote pendant le vol. Il lui fournit des renseignements sur le pilotage, la navigation, les estimées, la consommation, etc.
Le pilote dispose d'une interface lui permettant avant le départ d'entrer son plan de vol. Il s'agit d'une sorte de
===
Il permet, grâce à un ensemble de servocommandes, d'asservir l'avion dans une configuration de vol (mode de base) ou sur une trajectoire donnée (mode supérieur). Ces deux systèmes partagent le ou les mêmes calculateurs. Ils fonctionnent selon trois phases : armé (le calculateur acquiert les données), capture (le calculateur indique les corrections à effectuer) et maintien (le calculateur tient les paramètres).
==== Directeur de vol ====
Il fournit au pilote de l'avion une aide, en lui indiquant le sens et l'amplitude des manœuvres à effectuer pour amener l'avion dans une configuration de vol ou sur une trajectoire sélectionnée. Il se présente sous la forme de moustaches sur l'horizon artificiel qu'il s'agit de faire correspondre avec la maquette de l'avion qui y figure, ou sur la forme d'une croix sur laquelle aligner le repère central représentant l'avion.
==== Manomètres ====
Ils indiquent les pressions d'
==== Tachymètre ====
Il indique la vitesse de rotation du
==== Avertisseur de décrochage ====
Il émet un signal sonore ou une vibration du manche le
==== Avertisseur de proximité du sol ====
L'avertisseur de proximité du sol
Une version améliorée possède en plus une cartographie plus ou moins fine du terrain qui est présentée aux pilotes sur les écrans EFIS en cas d'alarme. Sur A380, le programme présente une vue en coupe latérale du plan de vol.
==== Dispositif d'évitement de collisions ====
Le dispositif d'évitement de collisions
[[Catégorie:Brevet de pilote d'aéronef]]
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