« Introduction au management de l'innovation/La gestion des connaissances, l'intelligence économique et technologique, l'apprentissage organisationnel » : différence entre les versions

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L’entreprise n'a pas pour priorité le progrès. Elle est surtout préoccupée de pouvoir disposer des compétences nécessaires à la réalisation de ses projets de développement. Ses dirigeants rêveraient que la {{Abréviation|R&D|recherche et développement}} puisse fournir des réponses aux problèmes soulevés par les équipes de développement « à la demande », mais le temps de programmation et d’ exécution des projets est beaucoup plus court que celui nécessaire à la construction d’une compétence. On ne peut donc avoir de {{Abréviation|R&D|recherche et développement}} « juste à temps » asservie aux besoins des projets.
 
La {{Abréviation|R&D|recherche et développement}} construit donc plutôt un stock de connaissances et de compétences disponibles, dans lequel les projets peuvent puiser. Pour piloter l’évolution de ce stock, elle s’appuie sur une surveillance et une analyse de l’évolution des technologies, des marchés et de l’environnement concurrentiel. Ainsi Kodak, anticipant l’importance de la photographie numérique, décida dans les années 1990 de moins investir dans ses compétences traditionnelles de photochimie, permetttant de perfectionner les films argentiques photosensibles, et de recruter des spécialistes de traitement d’image numériques. La maintenance du stock de compétences utiles passe aussi par le développement d’une capacité d’apprentissage à partir des projets de développement et d'intégration de connaissances développés à l'extérieur.
 
Les connaissances et les compétences sont détenues par des individus, parfois des groupes, qui ne sont pas toujours là où ces connaissances seraient utiles. ''If only we knew what we know'', déplorent souvent les dirigeants [O'Dell et Grayson, 1998]. La gestion des connaissances a pour fonction de permettre de mobiliser des connaissances ailleurs que là où elles ont été développées. Il faut pouvoir identifier au sein de l'organisation "qui sait quoi" et ce qu'il est utile de savoir pour un projet donné, et organiser les relations de telle manière que ceux qui ont une compétence ou une connaissance l'apportent à ceux à qui elle est utile (Nonaka, Hansen, Brown et Duguid).