« Premiers secours/Généralités » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
FrankyLeRoutier (discussion | contributions)
FrankyLeRoutier (discussion | contributions)
relecture
Ligne 1 :
Les '''premiers secours''' sont l'ensemble des techniques médicales d'aide d'urgence données aux blessés et malades par une personne qui n'est pas nécessairement médecin. Elles ont pour but d'assurer la survie de la personne avant l'arrivée de personnes compétentes. La vie d'une personne peut être menacée par un accident, une maladie ou un dysfonctionnement de l'organisme (malaise) ; ces situations nécessitent en général d'être examinées par un médecin (médecin de ville, urgences de l'hôpital, médecin du Smur intervenant à domicile ou sur la voie publique). Les premiers secours sont l'ensemble des savoirs et savoir-faire qui permettent de reconnaître une situation dangereuse pour une personne, de transmettre l'alerte aux structures médicales, et d'éviter l'aggravation de l'état de la personne en attendant les soins médicaux.
 
La vie d'une personne peut être menacée par un accident, une maladie ou un dysfonctionnement de l'organisme (malaise) ; ces situations nécessitent en général d'être examinées par un médecin (médecin de ville, urgences de l'hôpital, médecin du Smur intervenant à domicile ou sur la voie publique).
Les premiers secours sont l'ensemble des savoirs et savoir-faire qui permettent de reconnaître une situation dangereuse pour une personne, de transmettre l'alerte aux structures médicales, et d'éviter l'aggravation de l'état de la personne en attendant les soins médicaux.
 
En France, on distingue deux types d'acteurs (les dénominations peuvent varier dans les autres pays francophones) :
Ligne 8 ⟶ 5 :
* le secourisme|secouriste : il s'agit d'une personne agissant dans une équipe organisée, possédant du matériel de secours à victime et suivant un entraînement régulier : sapeur-pompier, secouriste bénévole au sein d'une association.
 
Par ailleurs, on distingue souvent, dans une intervention, la partie sauvetage (soustraction au danger) de la partie secourisme (gestes pour éviter la dégradation de l'état de la victime). Les premiers secours sont un ensemble de techniques visant à porter secours à des personnes en danger. On y trouve des gestes effectués sur la victime, visant à minimiser les conséquences d'événements dangereux, mais aussi les réactions les plus efficaces à adopter en cas d'incendie, d'électrisation ou de noyade. Les 3 plus importantes règles en matière de premiers secours sont :
 
Les premiers secours sont un ensemble de techniques visant à porter secours à des personnes en danger. On y trouve des gestes effectués sur la victime, visant à minimiser les conséquences d'événements dangereux, mais aussi les réactions les plus efficaces à adopter en cas d'incendie, d'électrisation ou de noyade.
 
Les 3 plus importantes règles en matière de premiers secours sont :
 
* ne pas se mettre soi-même en danger, et ne pas mettre des tiers en danger par son action (se protéger soi-même).
Ligne 19 ⟶ 12 :
 
Un autre point important est qu'il ne faut pas hésiter à mobiliser les personnes présentes, si elles ne réagissent pas d'elles-mêmes : une personne seule ''peut'' alerter les secours et porter les premiers soins à une ou plusieurs personnes, il est plus efficace de charger une personne de veiller à la protection et une autre de prévenir les secours pour pouvoir rester soi-même à surveiller la ou les victimes.
 
 
== Premiers secours et contexte national ==
 
La notion d'alerte aux secours dépend énormément des infrastructures du pays dans lequel on se trouve. Dans les pays où les secours publics sont peu développés, la seule aide que l'on peut espérer obtenir est sans doute l'intervention des forces de l'ordre ou celle d'un médecin, la lutte contre les calamités et les incendies reposant sur la solidarité au sein de la population. Il faut donc pouvoir se procurer le numéro de téléphone du commissariat ou du médecin et le joindre directement ; dans ce contexte, il peut être judicieux d'amener un malade ou une victime au cabinet du médecin, au dispensaire ou aux urgences de l'hôpital.
 
Ligne 28 ⟶ 19 :
 
== Chaîne des secours ==
 
Une personne victime d'un malaise, d'une maladie ou d'un accident doit être, dans un certain nombre de cas, prise en charge par des professionnels de santé, éventuellement au sein d'un hôpital. Les États mettent en place une organisation des soins et des secours permettant cette prise en charge. Cependant, il faut que quelqu'un puisse prévenir ces services. C'est là le rôle, primordial, du témoin.
 
Plusieurs intervenants vont participer à la prise en charge de la victime, on parle donc de la chaîne des secours. '''Le témoin est le premier maillon de la chaîne des secours.''' Ce rôle est primordial, si personne n'appelle, la victime ne pourra pas être prise en charge...
 
Par ailleurs, dans les cas les plus graves (par exemple saignement abondant, arrêt de la respiration, danger immédiat), les secours, si rapides qu'ils soient, arriveront trop tard : on estime que les premiers gestes doivent être faits dans les trois minutes qui suivent l'accident. C'est là toute l'importance de savoir faire les gestes de premiers secours. Le témoin, bien qu'étant le moins compétent, est donc la clef du système de prise en charge des victimes. Sans témoin, pas de secours ; sans geste de premiers secours, peu de chances de survie...
 
Le témoin, bien qu'étant le moins compétent, est donc la clef du système de prise en charge des victimes. Sans témoin, pas de secours ; sans geste de premiers secours, peu de chances de survie...
 
== Premiers soins ==
 
Les trois objectifs des premiers soins sont de sauver des vies, empêcher l'aggravation de l'état de la victime et de favoriser son rétablissement. Ils sont constitués d'un ensemble de gestes simples qui peuvent facilement sauver des vies. Les premiers soins sont « divisés » en techniques de réanimation (respiration artificielle, réanimation cardiorespiratoire et soins pour l'étouffement chez un sujet conscient ou inconscient) et en techniques de premiers soins (arrêt d'une hémorragie grave, stabilisation des blessures aux membres inférieurs ou supérieurs (fractures, entorses, etc.), blessures au cou, à la tête ou à la colonne vertébrale, urgences médicales (comme les soins pour les personnes diabétiques, épileptiques, asthmatiques, etc.) .
 
Ligne 52 ⟶ 39 :
 
=== Évaluation de la situation ===
 
La première étape de l'évaluation de la situation consiste à évaluer les dangers. Si la situation comporte des risques pour le secouriste (intervention en zone à risques ou espace restreint, intervention en présence de produits toxiques ou de matières dangereuses, intervention en présence de personnes violentes, etc.) En présence de circonstances dangereuses, le secouriste contactera les autorités compétentes afin de faire sécuriser les lieux de l'incident. (Un secouriste blessé ne sera pas d'un grand secours.) Enfin, l'un des dangers auquel le secouriste sera confronté lors de ses interventions est l'infection. En effet, lorsque le secouriste administre les premiers soins, il y a des risques minimes pour lui et la victime de contracter une maladie transmissible par des liquides organiques (sang, salive, etc.). Afin de se protéger et de protéger la victime, le secouriste observera les précautions universelles : il portera des gants de latex, nitrile ou vinyle; Il utilisera un masque de poche ou un écran facial lors de l'administration de la respiration artificielle et il se lavera les mains à l'eau courante et au savon avant et après chacune des interventions. '''Il ne faut pas penser que le port de gants remplace le lavage des mains.'''
 
Ligne 61 ⟶ 47 :
 
Si le secouriste soupçonne une blessure au cou, à la tête, à la colonne ou au dos, il demandera à la victime de ne pas bouger afin de diminuer les risques de blessure à la colonne vertébrale.
 
 
==== Évaluation primaire ====
 
Ensuite, le secouriste va déterminer si la victime est en proie à des urgences vitales. Pour ce faire, il évaluera dans l'ordre:
 
Ligne 100 ⟶ 84 :
 
=== L'examen secondaire ===
 
Cette étape consiste à faire l'anamnèse de la victime, une prise des signes vitaux de base et un examen approfondi de la tête aux pieds. Cette étape n'est réalisée que si les secours médicaux sont éloignés ou délayés dans leur intervention.
 
Ligne 117 ⟶ 100 :
 
3 - Examiner les régions blessées ou faire un examen de la tête aux pieds pour détecter des traumatismes passés inaperçus.
 
 
=== Traitements ===
 
C'est l'étape où le secouriste prodigue les premiers soins non reliés aux urgences vitales.
 
=== Prévenir les secours ===
 
Comme indiqué plus haut, prévenir (ou faire prévenir) les secours est le point le plus important, afin d'assurer une vraie prise en charge médicale des victimes. L'évaluation effectuée initialement prend ici toute son importance : les secours pourront intervenir beaucoup plus efficacement si les bonnes informations leur sont communiquées.
 
''Voir l'article détaillé ; [[Premiers secours : alerte/Alerte]]
 
Une fois les secours prévenus, il faut si possible revenir vers la victime pour la surveiller en attendant les secours. Certains gestes peuvent éviter l'aggravation de l'état de la victime et améliorer les chances de survie des victimes, dans les cas suivants :
Ligne 133 ⟶ 113 :
=== Gestes de premiers secours ===
 
''Voir l'article détaillé ; [[Premiers secours/Gestes de première urgence]]''
 
=== Conclusion ===
On voit aisément l'importance de l'évaluation initiale, certains gestes étant dangereux s'ils sont appliqués à mauvais escient. La réanimation cardio-respiratoire est traumatisante pour quelqu'un qui n'est pas en état d'arrêt cardiorespiratoire (mais c'est le seul geste qui peut sauver si elle l'est), mettre quelqu'un en position latérale de sécurité peut aggraver le traumatisme inutilement si la personne est consciente (mais c'est le seul geste qui peut sauver si elle est inconsciente), ... La prudence est donc de mise.<br />Il ne faut pas oublier que rassurer la victime en toute circonstance est également très important. Il ne faut pas oublier que les premiers soins ne sont qu'une solution d'urgence, en attendant des secours qualifiés.
 
On voit aisément l'importance de l'évaluation initiale, certains gestes étant dangereux s'ils sont appliqués à mauvais escient. La réanimation cardio-respiratoire est traumatisante pour quelqu'un qui n'est pas en état d'arrêt cardiorespiratoire (mais c'est le seul geste qui peut sauver si elle l'est), mettre quelqu'un en position latérale de sécurité peut aggraver le traumatisme inutilement si la personne est consciente (mais c'est le seul geste qui peut sauver si elle est inconsciente), ... La prudence est donc de mise.<br />
Il ne faut pas oublier que rassurer la victime en toute circonstance est également très important.<br />
Il ne faut pas oublier que les premiers soins ne sont qu'une solution d'urgence, en attendant des secours qualifiés.
 
Par ailleurs, l'enseignement des premiers secours se fait en présentant des « cas d'école ». La situation réelle ne correspond que rarement à ces cas idéaux, mais elle peut se décomposer en sous-cas qui peuvent être traités individuellement et correspondent eux aux cas d'école (méthode d'enseignement dite « inductive »).
 
== Incendie ==
 
En cas d'incendie, il faut toujours commencer par prévenir les secours. Puis, il faut alerter les occupants du bâtiment, afin de leur permettre d'évacuer (par exemple, en déclenchant le signal d'alarme). Ensuite, si des moyens de lutte contre les incendies sont disponibles (extincteur, lance à incendie, etc.), on peut tenter de commencer à lutter contre l'incendie, sans toutefois se mettre en danger. Sinon, il est préférable de se tenir à l'écart.
 
== Noyade ==
Il faut commencer par prévenir les secours. Ensuite, un bon nageur, de préférence entraîné au sauvetage, pourra tenter de sortir la victime de l'eau - attention toutefois, la victime en train de se noyer panique, elle peut s'agripper au sauveteur et l'entraîner dans sa noyade. Il existe des ''prises de dégagement'' qui permettent de faire lâcher prise à la victime pour ensuite pouvoir la saisir correctement (par derrière, en passant une main sous son aisselle)&nbsp; ces techniques sont enseignées en France dans le diplôme BNSSA (brevet national de sauvetage et de sécurité aquatique). Une fois ramenée à terre, il convient d'agir comme pour une victime normale : bilan, mise en PLS si la personne est inconsciente et respire, bouche-à-bouche ou bouche-à-nez si elle ne respire pas, associé au massage cardiaque si elle est de plus en arrêt circulatoire.
 
Même si la personne est consciente, il est impératif que la victime soit suivie médicalement : si de l'eau est entrée dans ses poumons, cela peut provoquer plusieurs heures plus tard un œdème pulmonaire qui l'empêchera de respirer (le plasma, une partie du sang, passe dans les poumons, la victime se « noie de l'intérieur »). Contrairement à une idée répandue, il ne faut ''surtout pas'' tenter de vider les poumons de la victime. En effet, cela ne sert à rien :
Il faut commencer par prévenir les secours. Ensuite, un bon nageur, de préférence entraîné au sauvetage, pourra tenter de sortir la victime de l'eau - attention toutefois, la victime en train de se noyer panique, elle peut s'agripper au sauveteur et l'entraîner dans sa noyade. Il existe des ''prises de dégagement'' qui permettent de faire lâcher prise à la victime pour ensuite pouvoir la saisir correctement (par derrière, en passant une main sous son aisselle)&nbsp; ces techniques sont enseignées en France dans le diplôme BNSSA (brevet national de sauvetage et de sécurité aquatique).
 
Une fois ramenée à terre, il convient d'agir comme pour une victime normale : bilan, mise en PLS si la personne est inconsciente et respire, bouche-à-bouche ou bouche-à-nez si elle ne respire pas, associé au massage cardiaque si elle est de plus en arrêt circulatoire.
 
Même si la personne est consciente, il est impératif que la victime soit suivie médicalement : si de l'eau est entrée dans ses poumons, cela peut provoquer plusieurs heures plus tard un œdème pulmonaire qui l'empêchera de respirer (le plasma, une partie du sang, passe dans les poumons, la victime se « noie de l'intérieur »).
 
Contrairement à une idée répandue, il ne faut ''surtout pas'' tenter de vider les poumons de la victime. En effet, cela ne sert à rien :
* 10 à 20&nbsp;% des « vraies » noyades se font à « poumons sec », c'est-à-dire que la victime arrête de respirer (apnée réflexe provoqué par la fermeture de l'épiglotte lorsque la première goutte d'eau pénètre dans le larynx, encore appelé spasme laryngé ou spasme glottique) et c'est cet arrêt respiratoire qui provoque la noyade ; dans certains cas, l'arrêt respiratoire survient avant la noyade (par exemple crise cardiaque, noyade dite blanche) ;
* s'il y a de l'eau dans les poumons, il y en a très peu (la victime s'arrête très vite de respirer, l'épiglotte se ferme et l'eau n'a pas le temps de rentrer) ;