« Colonisation et travail forcé aux XV-XVIème siècles » : différence entre les versions

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== La question de droit posé par les Espagnols ==
 
En effet ces faits de maltraitance posèrent aux Espagnols la question de droit. Avaient-ils le droit de conquérir les Indes occidentales ? Avaient-ils le droit d'asservir les Indiens ? L'entourage des Rois d'Espagne soutint que le souverain avait un droit de propriété sur le pays, donc un droit de conquête. C'est d'un titre de seigneur que les Rois d'Espagne ont tiré la conclusion qu'ils étaient propriétaire du Nouveau-Monde.C'est pourquoi Charles Quint ordonna en 1519 l'incorporation du Nouveau Monde tout entier au territoire de la Couronne royale de Castille. C'est pourquoi ils estimèrent qu'ils avaient le droit, chez eux, de soumettre les Indiens.
 
Mais avaient-ils le droit de les asservir ? Les colons et beaucoup de théoriciens n'en doutèrent pa. Le plus influent fut Oviedo. En effet, il formula ses théories dès 1519 contre Las Casas, y revint en 1525 dans son ''Sumario de la nature de las Indias'', qui reflète l'esprit des colons. Oviedo adhère à la théorie d'Aristote ; il y a des races qui, par nature, sont tellement inférieures aux autres que, par droit naturel, elles sont destinées à l'esclavage. Or, les Indiens sont de cette catégorie. Ils sont paresseux, vicieux, mélancolique, couards, menteurs et bêtes. De plus, leur mariage est une collection de sacrilèges. Ils sont des idolâtres, libidineux, sodomites. Ils ne songent qu'à manger, boire, adorer des idoles païennes, commettre des obscénités bestiales. S'ils sont décimés, c'est qu'ils sont châtiés par Dieu, commes Sodome et Gomorrhe, pour leur péchés sexuels. Ils sont impossible à civiliser donc ils doivent être tenus en esclavage par la force et cela jusqu'à leur mort.
 
Heureusement tous les hommes n'ont pas la même vision qu'Oviedo. En effet,Montesinos défendait les Indiens. Il disait : « Les Indiens sont des êtres raisonnables ; ils ont donc droit au même traitement que les Espagnols ; il faut donc les instruire des vérités de la religion pour sauver leur âmes ; il faut les laisser libres, ne pas les accabler de travail, leur donner assez à manger, les soigner dans leurs maladies, les aimer. Les Espagnols, cruels, tyranniques et qui ne font aucune de ces choses sont tous en état de péché mortel. »
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Pris entre des avis divers, en 1516, le Cardinal Ximénès de Cisneros décida une enquête par une commission. Il envoya en 1517 trois frères hiéronymites avec Las Casas, nommé « Protecteur des Indiens ».Les principales questions qui furent posées sont les suivantes:
-« Sauraient-ils s’entretenir par leurs seuls efforts, chaque Indiens sortant de l’or des mines, ou cultivant le sol, ou se maintenant par un autre labeur quotidiens ?
- Savent-ils comment s’occuper de ce qu’ils peuvent acquérir par ce travail, dépensant seulement pour les nécessités de la vie, comme ferait un travailleur castillan ? »
Mais les réponses des colons ont été négatives.