« Premiers secours/Gestes de première urgence » : différence entre les versions

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=== Victime consciente qui s'étouffe ===
Le cas est le suivant : la personne a avalé un objet, cet objet empêche totalement le passage de l'air vers les poumons. Si on ne libère pas le passage de l'air, la personne risque de mourir en quelques minutes, sans doute avant l'arrivée des secours. Il existe donc des méthodes de désobstructiondés-obstruction des voies aériennes. Les signes sont les suivants :
* la personne porte ses mains à sa gorge ;
* aucun son ne sort, elle ne peut pas parler ni tousser ;
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Dans tous les cas, on demandera un avis médical (appel au 15), en effet, la personne devra subir un examen médical. Notez que si une personne tousse, elle n'est pas en danger de mort puisque l'air passe. L'objet est coincé mais laisse l'air passer. Tout geste pourrait faire bouger l'objet et il pourrait alors venir empêcher totalement le passage de l'air. Dans ce cas, il faut au contraire ne pas toucher à la personne. On la laisse dans la position qu'elle adopte (le plus souvent assise), on la rassure et on prévient les secours.
 
Le mieux est quand même d'éviter que l'accident n'arrive... C'est l'importance de la prévention. Pour les bébés, éviter de laisser traîner de petits objets, attentions aux cacahouètescacahuètes, n'acheter que des jeux aux normes européennes et adaptés à l'âge du bébé. Pour les adultes, bien couper sa nourriture et la mâcher avant d'avaler.
 
== Urgences vitales constatée par le bilan ==
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Un malaise est un « mal à l'aise », une sensation pénible ressentie par la victime (consciente), et qui traduit un mauvais fonctionnement de l'organisme ; il peut être provisoire ou durable, survenir soudainement ou progressivement. Contrairement aux traumatismes et blessures, on ne peut pas en déterminer la cause.
 
La personne elle-même peut ne pas être consciente de ce malaise, cela se verra alors par des signes extérieurs (déséquilibres, paleurpâleur, tremblements ou gestes mal coordonnés, respiration irrégulière ou spasmodique, discours devenant incohérent, manque de réaction aux stimulis usuels, la personne semblant soudainement "absente"). Le malaise peut avoir comme origine une maladie connue ou ignorée, un accident précédent dont les conséquences ont été négligée, ou une intoxication, voire le début d'un arrêt cardiaque ou un choc d'origine diabétique (ces deux affections ont des conséquences vitales graves si elles ne sont pas traitées rapidement, car la personne n'en a pas toujours conscience).
 
Le malaise peut être la conséquence d'un état de choc qui peut évoluer vers la perte de conscience ou des dysfonctionnements cardio-respiratoires, et s'accompagne souvent de nausée pouvant aller jusqu'au vomissement. Parfois ce vomissement provient directement de l'affection (intoxication) ou du traumatisme lié à un accident (saignements ou écoulements d'organes internes). D'autres signes de l'état de choc sont les pertes urinaires, ou l'assèchement de la bouche pouvant indiquer une surventilationsur ventilation (pouvant conduire à de la spasmophilie ou une tachycardie, dangereuse chez certaines personnes) ou une surabondance salivaire (avec risque de noyade si la personne devient inconsciente), et indiquent souvent un traumatisme psychologique difficile à maitrisermaîtriser par la victime (et il convient de la mettre en sécurité et de rassurer la personne).
 
Suite à un choc, on constate aussi une sudation importante provoquant un refroidissement de la personne qui peut se mettre à grelotter, et il faut pouvoir la protéger du froid. La sudation abondante peut aussi, chez les jeunes enfants, provoquer un choc lié à la déshydratation rapide. Chez les personnes trop exposées au soleil ou à la chaleur, la déshydratation est un risque vital pouvant mener à la perte de conscience (notamment chez les nourrissons et personnes agéesâgées, qui n'expriment ou ne ressentent pas correctement la sensation de soif) et une température trop élevée doit conduire à les rafffraichirrafraîchir. Si le malaise n'est pas lié à l'ingestion d'un produit, il faut leur mettre de quoi boire sans les forcer (le secouriste en première urgence ne doit rien faire absorber à la personne si elle ne prend pas la décision elle-même, pas même ses propres médicaments même s'ils sont prescrits, cependant on peut l'assister à sa demande si elle est consciente, sauf en cas de suspiscionsuspicion d'intoxication où il vaut mieux ne rien lui laisser boire ou avaler). Mais on pourra sans problème raffraîchirrafraîchir la personne superficiellement avec un linge humide en applications successives en cas de chaleur, ou la couvrir en cas de froid.
 
Si l'état initial de la personne n'est pas inquiétant (la personne est consciente), l'affection cachée peut être grave et entraîner une détresse vitale. La conduite à tenir pour le sauveteur est la suivante :
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Dans une situation d'urgence, il est courant, même pour le sauveteur, d'oublier certains détails ou certains gestes, et il est utile de prendre des notes ou de se faire assister par un ou deux témoins, afin de mieux renseigner les secours. La transmission de l'information sera plus facile et plus précise (ne pas oublier de noter les heures où surviennent certains évènements, ou de début d'un geste d'urgence, et de faire le point sur la personne et l'environnement pendant l'attente, pour savoir ce qu'on a pu oublier, dès que le danger vital immédiat est écarté, en se remémorant les principes de base: prévenir, protéger, alerter, secourir).
 
On demandera aussi à quelques témoins de veiller à la sécurité de l'environnement de la victime jusqu'à l'intervention des secours, et éviter l'attroupement de témoins inutiles et peu rassurants pour elle (d'autant qu'un malaise chez une victime peut la placer dans une situation génantegênante et difficile psychologiquement, par exemple en cas de chûtechute, de vomissement, de pertes urinaires, ou de nudité partielle, mais aussi en cas de blessure qui impressionnent visiblement et inutilement trop de personnes autour d'elle). La notion de ''malaise'' en premiers secours (et d'une manière générale pour le grand public) est plus large que la notion médicale (lipothymie et syncope), elle regroupe des maladies et des traumatismes cachés.
 
Notons que les signes et plaintes seuls ne suffisent pas à déterminer l'origine du malaise, en tant que témoins, sauveteur ou secouriste, on ne peut pas connaître la cause — et on n'en a d'ailleurs pas besoin. La conduite à tenir est donc la même quelle que soit le malaise : interroger, observer, mettre au repos, alerter les urgences médicales.
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Pour les victimes d'agression, la priorité passe au secours à la personne, et il est inutile de chercher à rattraper l'agresseur (cela demande une formation spéciale) d'autant que cela peut accroître le risque tant pour la victime que pour les sauveteurs et empêcher les gestes de premier secours. Il peut arriver que la victime a un comportement incohérent voire violent, on fera en sorte de l'isoler en écartant toutes les autres personnes impliquées dans l'agression et en la plaçant dans un lieu ouvert où elle n'aura pas accès à des armes par destination dangereuses pour elle ou pour les sauveteurs (en extérieur de préférence à un lieu fermé), et on ne répondra pas aux agressions verbales. Rétablir le calme est donc une priorité afin de pouvoir intervenir efficacement.
 
Suite à un traumatisme, le choc psychologique peut conduire à un tel comportement des victimes, et il vaut mieux alors la placer dans une situation où elle a le sentiment de maitrisermaîtriser la situation sans faire preuve de violence physique (il faut alors être prêt à accepter les agressions verbales sans perdre soi-même son calme). S'il y a eu bagarre ou agression mutuelle, il ne faut appuyer aucun des intervenants, mais les amener à s'isoler en évitant trop de témoins. Il n'est pas nécessaire ni utile de chercher à maitrisermaîtriser la personne: on n'approchera et secourerasecouera la personne que si elle y consent et se sent rassurée et en sécurité. Un sauveteur n'est pas un policier et n'a pas à juger la personne ni même ses actes qui ont pu l'amener dans cette situation nécessitant un secours.
 
En l'occurrence, une victime violente est une personne consciente, capable de se sortir elle-même d'une situation de danger, et à priori le risque vital n'est pas avéré si la victime ne se laisse pas approcher. Le travail d'un secouriste dans cette situation est essentiellement de prévenir, et sera surtout psychologique, et l'élément clé est alors de conserver son calme et adopter une attitude apaisante. Il est beaucoup plus facile d'aider une personne qui se sent en sécurité car isolée des personnes à l'origine de son comportement incohérent.
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Dans le cas de tentatives de suicide (ou de violence de la victime contre elle-même), le travail est aussi psychologique avant tout et dans le domaine de la prévention du risque, avant même celui du secours. La personne demande d'abord à être écoutée, et doit faire déborder son "trop plein" émotionnel sur quelqu'un, même si le discours semble incohérent ou irraisonné (dans une situation d'émotion débordante, la raison n'a pas sa place, et il est inutile et dangereux de la convaincre qu'elle a tort ou d'appuyer ses raisons). C'est l'écoute patiente qui rétablira son calme et permettra d'intervenir le plus vite en cas de risque vital.
 
Si la personne est armée, on ne tentera pas de l'approcher et surveillera seulement son emplacement pour la maintenir à l'écart et prévenir le risque pour les autres personnes. C'est alors aux secours spécialisés et bien entrainésentraînés d'intervenir, et il est essentiel de les prévenir et de bien analyser la situation pour l'expliquer et évaluer les risques.
 
Dans d'autre cas, la violence physique est la conséquence d'une affection dont la personne n'a pas la volonté de nuire, même si elle est encore consciente de son état. Certaines "crises" sont totalement incontrôlées et d'origine somatique, et il est important de prévenir les risques en écartant autant que possible les objets qui pourraient blesser cette personne. Si on n'a pas la force de maîtriser la personne dans une telle situation de détresse, on peut encore l'assister en empêchant qu'elle se fasse mal, sans forcément avoir à la toucher: les gestes incontrôlés ne durent pas, car la personne se fatigue vite, cependant il faut être prêt à intervenir car les risques cardio-respiratoires sont importants, et la crise peut rapidement se transformer en perte de conscience et en une détresse vitale grave.
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* Sapeurs-pompiers : '''18''' (en France uniquement, gratuit chez tous les opérateurs). Secours d'urgence nécessitant des moyens techniques spécialisés.
* Police : '''17''' (en France uniquement, gratuit chez tous les opérateurs). En cas de danger aux personnes, mais aussi pour connaitre les adresses de services de garde en médecine ou pharmacie.
* Numéro unique d'appel des urgences : '''112''' (partout en Europe chez tous les opérateurs). Gratuit, accessible sur tous les mobiles même bloqués ou sans carte d'abonnement). Ce numéro est relayé d'un pays à l'autre dans toutes les langues officielles de l'Union européenne, mais son défaut tient justement à sa couverture et à son prix, relayée via satellite pour les appels depuis un mobile (communications lentes, couteusescoûteuses pour l'État, et difficiles à localiser) ; son intéretintérêt est de disposer d'interlocuteurs parlant de nombreuses langues, ce qui s'avère intéressant pour un appelant en voyage, alors qu'il peut avoir des difficultés à obtenir l'information et s'expliquer par un numéro local comme le 18.
 
Préférer toutefois l'appel depuis une ligne fixe ou une borne d'appel d'urgence (sur route) qui permettent une localisation plus précise et plus rapide de l'appel et une durée de communication accrue (pas besoin de batterie). Ne pas téléphoner en conduisant, ne pas s'arrêter n'importe où sur les voies rapides, les emplacements des bornes d'appel d'urgence disposent de zones d'arrêt plus sûres.
 
Nota:
* Pour les urgences graves (sauf l'arrêt cardio-respiratoire), appeler de préferencepréférence le 18, en effet, les secours seront souvent plus vite arrivés sur les lieux, car sont les plus proches, et mieux disséminés. Cependant, ils ne disposent pas tous de l'ensemble des compétences techniques en matière médicale, leur domaine d'intervention étant moins spécialisé.
* Par contre en milieu urbain, le 15 est souvent plus rapide et permet de disposer d'une assistance médicale immédiate et plus précise par téléphone en attendant l'arrivée des secours.
 
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Ainsi le service à appeler dépend des personnes présentes:
* (1) pour un sauveteur formé aux gestes de premier secours, le 15 est idéal car il permet d'effectuer les gestes immédiatement; le 15 cherchera les meilleurs moyens disponibles, et les plus rapides pour traiter la demande, qu'ils nécessitent des matériels spécialisés ou non :
** pompiers, notamment sur les routes en cas d'accident avec risque d'incendie ou besoin de désincarcérationdés-incarcération (cependant les véhicules de pompiers sont faiblement ou pas médicalisés)
** police, gendarmerie ou véhicules d'intervention routière (sur autoroute) pour assurer la sécurité des lieux et des personnes présentes (victimes, témoins et sauveteurs).
** véhicule d'assistance médicale (SAMU)
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** moyens d'intervention spécialisés privés (secours en mer, grues, pompes, moyens de génie civil de construction ou de démolition, prévention de risques chimiques et industriels...)
** service d'alerte obligatoire des médias au plan régional ou national (radios, télévision...) pour prévenir l'extension du risque;
** éventuellement armée (avec un grand nombre de victimes et une coordination sur un territoire très étendu dont les accès doivent être protégés); mais à ce stade de toute façon, tous les services sont appelés en même temptemps, et c'est la Sécurité Civile et l'État qui réserve une part importante des moyens de communication disponibles (priorité qui peut suspendre les autres activités commerciales des opérateurs de télécommunication, mobilisés également pour router le plus efficacement possible les appels d'urgence) et coordonne l'action à grande échelle.
* (2) en l'absence de tout secouriste formé aux premiers gestes, le 18 reste la meilleure solution pour faire venir un tel secouriste sur place (toutefois, n'étant pas forcément médecin, il ne pourra pratiquer parfois que les gestes de premier secours, et aura de toute façon besoin aussi d'un service médical d'urgence, et les pompiers ne peuvent y faire appel efficacement si la situation d'urgence est mal décrite par le témoin qui les appelle). Les pompiers sont coordonnés par département et nationalement via la Sécurité Civile (qui dispose des moyens d'intervention techniques plus compliqués, comme les hélicoptères, navires de secours, avions de lutte contre les incendie de forêt, centres d'alerte téléphonique pour prévenir les inondations et catastrophes naturelles) qui fait le lien aussi avec le 112 (service d'urgence universel européen).
* (3) le 112 (accessible gratuitement depuis tous les téléphones quelle que soit la technologie) reste la solution uniquement dans des lieux loins de tout téléphone fixe accessible, sans bornes d'appel proche, quand on n'a pas d'autre moyen. Mais ces appels sont compliqués à gérer et sont gérés par département et non localement. La durée d'intervention est plus longue. À terme, le 112 et le 15 devraient fusionner pour un meilleur service, mais il reste encore du travail pour que le 112 mobilise efficacement les moyens techniques spécialisés locaux des pompiers et ceux départementaux et nationaux de la sécurité civile. Le 112 est aussi le service qui coûte le plus cher à la collectivité en termes de prix par intervention, alors que le 15 est le plus efficace dans la majorité des cas relatifs au risque médical vital.
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Aussi, il n'est pas rare que les pompiers demandent de raccrocher une fois l'appel enregistré et localisé et d'attendre au téléphone qu'un médecin du 15 appelle et coordonne le début de l'intervention d'urgence, même imparfaite... C'est une perte de temps pour l'urgence vitale, et les pompiers arrivent alors trop tard pour intervenir avec les premiers gestes efficaces.
 
Avec plus de personnes formées aux gestes de survie, on pourrait mobiliser des services de secours médicaux de meilleure qualité, et les gestes vitaux pratiqués par les personnes formées permettent de gagner un temptemps précieux et d'assurer une meilleure récupération post-traumatique (notamment car ils évitent souvent la perte de conscience prolongée et limitent les dégats irréversibles qui se produisent en quelques minutes sur le cerveau pour les détresses cardio-respiratoire ou une dizaine de minutes pour les hémoragieshémorragies sérieuses qui conduisent aussi à la détresse cardio-respiratoire mais aggravée car elle nécessite absolument une transfusion sanguine pour refaire partir le système circulatoire).
 
Aussi, un sauveteur formé, s'il peut assister immédiatement une personne dans un environnement où elle et lui ne sont pas en danger n'a pas besoin du moyen des pompiers, alors que l'assistance médicale reste toujours nécessaire, même en l'absence de traumatisme visible (l'état de choc lié à un accident a des conséquences retardées pouvant être grave dans les heures qui suivent, et il est nécessaire de placer la victime sous surveillance médicale pendant au moins une demi-journée, et certaines fractures ou lésions ne sont pas douloureuses immédiatement et peuvent provoquer des hémorragies internes complètement insensibles par le patient).
 
 
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