« Colorimétrie/CIE RGB 1931 » : différence entre les versions

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Les couleurs primaires utilisées sont générées par trois rayonnements monochromatiques. Pour une couleur étudiée donnée, l'égalisation de la sensation colorée est obtenue par synthèse additive pour une observation faite sur un angle de 2° (ce qui correspond à l'angle de la fovéa, partie la plus sensible de l'œil). La flux lumineux émis par chacune des primaires est alors mesuré, permettant la quantification de la couleur étudiée.
 
[[Fichier:Résultats John Guild 2.png|vignette|Coordonnées trichromatiques obtenues expérimentalement par John Guild<ref name="Guild_Table_2">{{harvsp|John Guild|1932|p=180, table II|id=Guild}}</ref>]]
Les travaux de John Guild (1889-1979), réalisés entre 1926 et 1928 et publiés en 1931, concernèrent sept observateurs, avec trois primaires quasi-monochromatiques obtenues avec des filtres correspondant aux longueurs d'onde 628 nm, 542 nm et 462 nm. Les travaux de William David Wright (1908-1998), réalisés en 1929 et publiés peu après, concernèrent dix observateurs, avec trois primaires monochromatiques de 650 nm, 530 nm et 460nm. Dans les deux cas, les observateurs devaient égaliser des couleurs pures, par pas de 10 nm pour le premier et de 5 nm pour le second, à partir d'une combinaison des trois primaires. Guild proposa ensuite de choisir de façon définitive des primaires facilement reproductibles et conseillées par le NPL aux longueurs d'onde 700 nm pour le rouge (la précision semble ne pas avoir beaucoup d'importance au vue de l'étendue de cette couleur dans le spectre visible), 546,1 nm pour le vert et 435,8 nm pour le bleu (ces deux dernières valeurs correspondant à deux raies d'émission du mercure<ref group="N" name="raie1">Deux des raies les plus intenses du spectre d'émission du mercure ont pour longueur d'onde de 435,833 nm et 546,074 nm : [http://astro.u-strasbg.fr/~koppen/discharge/mercury.html Spectre d'émission du mercure], [http://astro.u-strasbg.fr/~koppen/discharge/mercury.txt valeurs tabulées]. </ref>{{,}}<ref>[[w:fr:NIST|NIST]] :[http://physics.nist.gov/PhysRefData/ASD/lines_form.html Atomic Spectra Database]</ref>). Ces primaires sont devenues les primaires du système CIE RGB 1931.
Les travaux de John Guild (1889-1979), réalisés entre 1926 et 1928 au ''National Physical Laboratory'' (NPL) et publiés en 1931, concernèrent sept observateurs, avec trois primaires quasi-monochromatiques obtenues avec des filtres correspondant à peu près aux longueurs d'onde 628 nm, 542 nm et 462 nm<ref group="N">Ces valeurs peuvent être retrouvées par interpolation ou graphiquement.</ref>. Guild espérait pouvoir refaire ces essais sur un échantillon plus important, ce qui retarda la publication des résultats. Les travaux de William David Wright (1908-1998), réalisés en 1929 à l'''Imperial College of Science'' et publiés peu après, concernèrent dix observateurs, avec trois primaires monochromatiques de 650 nm, 530 nm et 460 nm. Ils confirmèrent les résultats de Guild et permirent de penser qu'un petit échantillon de personnes était satisfaisant.
 
Les travauxdeux dechercheurs Johnayant Guildutilisé (1889-1979),des réaliséscouleurs entreprimaires 1926 et 1928 et publiés en 1931différentes, concernèrentil septa observateurs,fallu aveccorriger troisles primairesrésultats quasi-monochromatiquespour obtenuespouvoir avecles descomparer. filtres correspondant aux longueurs d'onde 628 nmAussi, 542a-t-il nmfallu etprocéder 462à nm.un Les travauxchangement de William David Wright (1908-1998), réalisés en 1929 et publiés peu après, concernèrent dix observateurs, avec trois primaires. monochromatiquesLa deméthode 650mathématique nm,utilisée 530est nmexpliquée etdans 460nml'[[. Dans les deux cas, les observateurs devaient égaliser des couleurs pures, par pas./Annexe/Changement de 10primaires|annexe nm pour le premiern°2]] et deles 5transformations nmeffectuées poury lesont second, à partir d'une combinaison des trois primairesdécrites. Guild proposa ensuite de choisir de façon définitive des primaires facilement reproductibles et conseillées par le NPL aux longueurs d'onde 700 nm pour le rouge<ref (lagroup="N">La précision semble nen'a pas avoir beaucoup d'importance au vue de l'étendue de cette couleur dans le spectre visible).</ref>, 546,1 nm pour le vert et 435,8 nm pour le bleu<ref (cesname="raie1">Ces deux dernières valeurs correspondant à deux raies d'émission du mercure<ref group="N" name="raie1">Deux des raies les plus intenses du spectre d'émission du mercure et qui ont pour longueur d'onde de 435,833 nm et 546,074 nm : [http://astro.u-strasbg.fr/~koppen/discharge/mercury.html Spectrespectre d'émission du mercure], [http://astro.u-strasbg.fr/~koppen/discharge/mercury.txt valeurs tabulées]. </ref>{{,}}<ref name="raie2">[[w:fr:NIST|NIST]] : [http://physics.nist.gov/PhysRefData/ASD/lines_form.html Atomic Spectra Database]</ref>). Ces primaires sont devenues les primaires du système CIE RGB 1931.
 
Les deux séries de mesures étant concordantes, une valeur moyenne fut établie<ref name="Guild_Table_4">{{harvsp|John Guild|1932|p=185, table IV|id=Guild}}</ref>. Il fallut ensuite déterminer les fonctions colorimétriques. Pour cela, il est necessaire de connaître les lumiances de chaque primaire pour égaliser le blanc de référence. Expérimentalement, le blanc de référence utilisé était le blanc NPL, proche du rayonnement du corps noir pour 4800 K. C'est finalement le blanc équi-énergétique, totalement théorique, qui fut choisi comme blanc de référence, il a alors fallu corriger les fonctions colorimétriques pour obtenir les coordonnées 1/3, 1/3, 1/3 pour ce blanc. La méthode est expliquée en [[../Annexe//Détermination des fonctions colorimétriques|annexe n°3]]. Ainsi fut défini le système CIE RGB.
 
== Description du système ==
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=== Fonctions colorimétriques ===
{{Loupe|contenu=Annexe n°1 : '''[[Colorimétrie/Annexe/Fonctions colorimétriques normalisées|Valeurs tabulées normalisées des fonctions colorimétriques]]'''
}}
 
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[[Fichier:DéfinitionRVBCIE02.png|thumb|alt=fonctions colorimétriques|Figure 2. Fonctions colorimétriques <math>\scriptstyle \overline{r}(\lambda)</math>, <math>\scriptstyle \overline{g}(\lambda)</math> et <math>\scriptstyle \overline{b}(\lambda)</math>]]
 
Actuellement, les fonctions colorimétriques <math>\scriptstyle \overline{r}(\lambda)</math>, <math>\scriptstyle \overline{g}(\lambda)</math> et <math>\scriptstyle \overline{b}(\lambda)</math> sont calculées à partir des valeurs tabulées et normalisées des fonctions colorimétriques <math>\scriptstyle \overline{x}(\lambda)</math>, <math>\scriptstyle \overline{y}(\lambda)</math> et <math>\scriptstyle \overline{z}(\lambda)</math> du système CIE XYZ 1931. Les valeurs tabulées sont données en [[Colorimétrie/Annexe/Fonctions colorimétriques normalisées|annexe n°1]] et sont représentées sur la figure 2 ci-contre.
 
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