« Recherche:Critique du concept de mérite et de la méritocratie » : différence entre les versions

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so, in french please…
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La planification de la gestion de nos ressources devrait viser à offrir à tout les enfants du monde un sort semblable à celui de l’image de droite, et à n’en abandonner aucun au sort de l’enfant de l’image de gauche ; et d’en faire autant pour tous les humains de tout age, de toute origine, indépendamment de leurs actes passés. Or, force est de constater que nous ne planifions pas dans ce dessein. Des logements, immeubles, des quartiers entiers sont laissés vides tandis que certains meurent de froid ; des produits alimentaires encore tout à fait consommable sont jetés tandis que certains meurent de faim.
 
Dans [[w:InÉloge Praisede of Idleness and Other Essaysl'oisiveté|In Praise of Idleness and Other Essays]], Russell défend l’idée de quatre heures de travail par jour, mais même ces quatre heures de besognes destinées à la logistique nourricière indispensable paraissent aujourd’hui, si ce n’est déjà complètement révolues, tout au moins difficilement soutenables à moyen terme. À mesure que ces activités s’automatisent, la nécessité de l’intervention humaine s’amenuise.
 
Certes la problématique n’est pas neuve, les [[w:Luddisme|luddistes]] grondent déjà au XIX{{e}}, en révélant l’absurdité de la mentalité méritoire : la nécessité de main d’œuvre disparaît et avec elle l’action méritante qui conditionne l’accès aux ressources vivrières de la société méritocratique. Au lieu de se retrouver simplement débarrassé de tâches ingrates, la « main d’œuvre caduque » se retrouve dépossédé de ses moyens de subsistance. Bien sûr, les ressources sont là, à porté de main, mais hors d’atteinte légale. Distribuer des ressources dans les activités industrielles, celles qui méritent salaire, est convenable. Permettre aux rentiers d’octroyer aux désœuvrés le privilège de participer au maintien de leur main-mise sur des ressources est important. Octroyer un revenu minimal inconditionnel à tous est obscène, contraire au sacro-saint mérite et dangereux pour les emplois dont l’existence repose sur la menace de précarité et de misère des personnes sans emploi.