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== L'universalité des droits de l'Homme ==
 
En abordant la notion d'universalité des droits de l'homme, il est bon de mettre en contexte le terme « universalité ». En effet dans le cadre d'une déclaration des droits de l'homme, on peut on comprendre le mot « universalité » sous plusieurs sens, celui de l'universalité dans la création, celui de l'universalité dans la reconnaissance, celui de l'universalité dans l'application ou encore, celui de l'universalité dans le profit.
 
=== Universalité dans la création ===
 
Nous venons de voir à travers une brève présentation historique des droits de l'homme que la création de ce concept est étroitement liée à l'histoire des nations [[w:occident|occidentales]]. La création de ce texte ne peut donc prétendre à un caractère universel dans le sens de sa création. Toutes les nations, tous les peuples, tous les hommes de la terre n'ont puspu contribuer à l'élaboration de ce texte ne fussefût-ce que par un procédé démocratique de représentation. De plus, il existe d'autreautres textetextes en la matière tel que Lala charte africaine des droits de l'homme et des peuples a été, adoptée le 27 juin [[w:1981|1981]] à [[w:Nairobi|Nairobi]] lors de la 18ème Conférence de l'[[w:Organisation de l'Unité Africaine|Organisation de l'Unité Africaine]] et La Déclaration des droits de l’Homme en Islam, adoptée au [[w:Caire|Caire]] le 5 aoutaoût [[w:1990|1990]] par l'organisation de la conférence islamique. Notons également qu'il existe au sein des Nations Unies une charte internationale des droits de l'homme reprenant un ensemble de nombreux textes et instruments législatifs. Cette charte est en constante évolution et comme nous allons le voir, les textes législatifs qu'elle reprend ne sont pas reconnus de façon unanime.
 
=== Universalité dans la reconnaissance ===
 
Le site des Nations UnisUnies nous informe qu'« aujourd’hui, tous les étatsÉtats membremembres de l'organisation des Nations UnisUnies ont ratifié au moins un des neuf traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, et 80 % d’entre eux en ont ratifié quatre ou plus, imprimant ainsi une expression concrète à l’universalité de la DUDH et des droits de l’homme internationaux. »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh</ref>. Les droits de l'homme au sein des nations unies ne se résume donc pas à la déclaration universelle des droits de l'homme mais se constitueconstituent d'une charte composée de nombreux textes législatifs plus ou moins reconnus par les pays membres.
Afin de se rendre compte de la complexité de la situation, analysons simplement la première partie du premier article de la déclaration universelle: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh</ref>.
 
Un pays comme l'[[w:Inde|Inde]] par exemple où le système de caste fait partie intégrante de la vie quotidienne ne pourrait se retrouver dans cette affirmation. En outre, dans nos pays occidentaux, pourtant à l'origine de ce traité, les sans papier-papiers ne peuvent pas non plus prétendre à une liberté, une égalité en dignité et en droits au même titre qu'un membre du gouvernement, qu'un riche homme d'affaire ou même que d'un simple citoyen aussi pauvre soit-il. Ainsi comme le dit [[w:Felipe Gómez Isa|Felipe Gómez Isa]] dans son ouvrage ''La protección internacional de los derechos. humanos en los albores del siglo XXI'', « Los derechos humanos son una especie de esperanto, que difficilment se puden convertir en el lenguaje cotidiano de la dignidad humana a lo largo del globo » (que je traduitstraduis par: Les droits humains sont une espèce d'espéranto qu'il serait difficile de convertir dans le langage quotidiennequotidien de la dignité humaine à travers le monde) (Gómez Isa & Manuel Pureza, 2003,p. 122) Autrement dit, il faut se résigner au fait que les droits de l'homme sont avant tout une affaire de cultures et croire en un monde où les hommes, les femmes et les enfants seraient universellement égaux entre eux est de l'ordre de l'utopie.
 
=== Universalité dans l'application ===
 
Dans le contexte de globalisation actuel, le terme universalité rapporté à l'application des droits de l'homme prend tout son sens. Mais une application universelle est-elle possible? Dans son ouvrage sur la transition paradigmatique de nos sociétés Boaventurade SousaSantos souligne ceci « Because of their private character, these economic actors can commit massive violations of human rights with tolaltotal impunity in different parts of the world, taking advantage of market-friendly expanded freedoms of movement and action in and out of the regional trading blocs» ( Que je traduittraduis par: En raison de leur caractère privé, ces acteurs économiques peuvent commettre des violations massives des droits humains en toute impunité dans différentes parties du monde, profitant de marché favorables libertés élargie de mouvement élargies favorables au marché, et d'action dans et hors des blocs commerciaux régionaux) (SousaSantos, 2005, p.336).
 
Autrement dit, le caractère privé des entreprises leur permettent de se délocaliser et d'exploiter une main d'œuvre bon marché dans des lieux où les droits de l'homme sont clairement bafoués. Pensons aux produits fabriqués dans des conditions de travail inhumaines et consommés dans les pays prônant les droits de l'homme. Aussi, s’il peut être facile de pointer du doigt et blâmer des lieux où les droits de l'homme ne sont pas respectés, n'oublions pas que les armes utilisées pour commettre les crimes contre l'humanité peuvent être fabriquées dans les pays qui les condamnent. Pour en venir à la crise israélo-palestinienne, le site de la radio télévision de Belgique nous informait que suite aux les combats qui ont lieu dans la bande de Gaza, « Un avion Embraer de l'armée belge avec à son bord sept enfants palestiniens blessés dans l'offensive israélienne dans la bande de Gaza est attendu ce mercredi soir à Bruxelles.»<ref>Voir: http://www.rtbf.be/info/belgique/defense/un-avion-belge-est-en-route-pour-legypte-71060</ref> maigre consolation lorsque l'on peut apprendre dans un autre communiqué du même site que les armes qui ont servi aà blesser les enfants rapatriés en Belgique en signe de soutient à la population palestinienne, pourraient être celles qui ont été vendues par les belges aux israéliens<ref>Voir: http://www.rtbf.be/info/la-belgique-a-exporte-pour-54-m-deuros-darmes-vers-israel-en-2007-70081</ref>. Aussi serait-il intéressant, si la rumeur se confirme, de savoir où sont fabriquées les armes non conventionnelles utilisées par l'armée Israélienneisraélienne.
 
Nous devons tenir compte aussi que les Nations UnisUnies et les représentants de ses 192 étatsÉtats membres, gèrent la question des droits de l'homme à travers deux organes principaux que sont le Conseil des droits de l'homme et le [[w:Conseil de sécurité|Conseil de sécurité]]. En consultant le site internet de l'ONU, nous apprenons que le Conseil des droits de l'homme a « la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme autour du globe », tandis que le Conseil de sécurité a « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm</ref>. La question se pose maintenant quandquant à la représentativité de ces deux organes. Car si le Conseil des droits de l'homme est composé de « 47 États élus pour une période de trois ans et non rééligibles après deux mandats par l'Assemblée générale à la majorité absolue », la constitution du Conseil de sécurité par contre ne peut prétendre à un principe aussi démocratique. En effet, ce conseil est « composé de cinq membres11 permanent pour dix membres élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans ». De plus le conseil de sécurité est soumis à la règle de l'unanimité des grandes puissances qui consiste en un droit de véto permettant à l'un de ces cinq pays de bloquer une résolution selon cette procédure: « Chaque membre du Conseil de sécurité dispose d'une voix. Les décisions de procédure sont prises par un vote affirmatif de 9 au moins des 15 membres. Les décisions sur les questions de fond sont prises par un vote affirmatif de neuf membres également, parmi lesquels doivent figurer les cinq membres permanents. C'est la règle de l' « unanimité des grandes puissances », souvent appelée droit de véto. Si un membre permanent est opposé à une décision, il peut voter contre, ce qui revient à opposer son véto. Les cinq membres permanents du Conseil ont tous exercé un jour ou l'autre leur droit de véto. Si un membre permanent n'est pas entièrement favorable à une décision mais ne souhaite pas pour autant s'y opposer, il peut s'abstenir. »<ref>Voir: http://www.un.org/french/sc/members.asp</ref> Il est donc permis de croire que les résolutions et actions décidées par le Conseil de sécurité, tel que l'envoie de troupes internationales, ne se feronsferont jamais à l'encontre des grandes puissances, ou de leur désirs. Dans se contexte, l'idée d'une universalité de l'application des droits de l'homme ne peut être respectée. Pour aller plus loin, nous pouvons maintenant nous interroger sur la notion de profit que peut apporter les droits de l'homme à l'homme mais aussi à l’État qui les dirigent.
 
=== Universalité dans le profit ===