« Recherche:Le théâtre comme instrument politique » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
m Robot : Remplacement de texte automatisé (-\ba (n['’]|en )?utiliser\b +à \1utiliser)
m Robot : Remplacement de texte automatisé (-(\.|\:|\?|!|==) A (?!contrario) +\1 À )
Ligne 17 :
En consultant la page du site wikipédia en langue portugaise consacrée à , nous pouvons apprendre qu'Augusto Boal fils de boulanger est né le 16 mars [[w:1932|1932]] à [[w:Rio de Janeiro|Rio de Janeiro]] au [[w:Brésil|Brésil]]. Dans la transcription d'un entretien avec [[w:Emile Copfermann|Emile Copfermann]] des [[w:éditions Maspero|éditions Maspero]] en 1977 (Boal 1996, p.181), Augusto Boal qui se qualifie lui-même de « petit bourgeois, de la middle class » (Boal, 1996, p.194) nous apprend que jusqu'en 1952, il a fait des études de chimie et a terminé un doctorat au sujet des matières plastiques. Il partit ensuite aux [[w:États-Unis|États-Unis]] à l'[[w:Université de Columbia|Université de Columbia]] grâce à une bourse de spécialisation. C'est à ce moment qu'il se mit à étudier le théâtre. De retour au Brésil, son diplôme de doctorat ne lui servira jamais car il consacra sa vie au théâtre sans pour autant avoir de diplôme dans cette discipline.
 
Tout au long de son ouvrage Augusto Boal nous fait part de son vécu impressionnant notamment quand à la quantité de pays où il a exercé ses compétences théâtrales. Après quelques expériences de mises en scènes dont la première fut en [[w:1956|1956]], il commence a travailler à [[w:Sao Paulo|Sao Paulo]] au [[w:théâtre Arena|théâtre Arena]] (réputé théâtre pour le peuple) en tant que directeur artistique à partir de [[w:1957|1957]]. AÀ partir de cette date, il travaillera aussi simultanément à l'école dramatique de Sao Paulo en tant que professeur. AÀ travers ces deux activités, il travail sur la recherche d'une expression théâtrale propre au Brésil. Cette expérience lui permet déjà d'effectuer de nombreux échanges avec d'autre pays du continent Américain. Son théâtre se spécialise, de distingue dans un style populaire mais l'expérience prend fin en [[w:1971|1971]] où il fut arrêté emprisonné et torturé.
 
Libéré dans la même année, il rejoint sa femme en Argentine ou il vécu jusqu'en 1976. De là il fut appelé à travailler selon ses propos, « pratiquement dans tous les pays d'Amérique latine » (Boal, 1996, p.182) pour donner des cours d'apprentissage accéléré du théâtre. Durant cette période il réfléchit sur une nouvelle poétique de théâtre, un nouveau style qui pourrait aider les hommes et les peuples opprimés à sortir de leurs oppressions. Il achève la rédaction du livre « Théâtre de l'opprimé » en [[w:1974|1974]] pour l'éditer une première foi à Buenos Aires dans la forme de l'édition 1996 consultée pour ce travail. En [[w:1976|1976]], suite au coup d'état d'extrême droite en Argentine, Augusto Boal émigre en Europe où il fini par s'installer à Paris pour continuer ses activités théâtrales dans de nombreux pays du continent. Durant cette période, il développe les techniques introspectives et psychothérapeutiques du théâtre de l'opprimé tel que « l'arc-en-ciel du désir ».
Ligne 83 :
=== Nationalisation du théâtre ===
 
Augusto Boal commence ses activité théâtrale à une époque ou le théâtre Brésilien est encore a créer. AÀ ce moment, la préoccupation d'Augusto Boal est de concevoir une expression théâtrale original emprunt d'une identité brésilienne et en opposition au théâtre traditionnel européen. Le hasard et sans doute ses orientations politiques l'oriente vers la pratique du théâtre de [[w:Stanislavski|Stanislavski]], un théâtre réaliste contemporain. Ce besoin de créer quelque chose de nouveau en opposition à ce que propose la culture du continent colonisateur fut certainement un point de départ à la création de la poétique d'Augusto Boal qui semble resté très sensible au sujet de la colonisation lorsque dans son discourt présenté durant le Forum Social Mondial, il dit en parlant de l'affaire Cesare Battisti : « Notre Forum est pluraliste, et doit se manifester contre le colonialisme italien qui offense notre souveraineté ».
 
Durant toute cette période où il travaillait pour le théâtre Arena et l'école théâtrale de Sao Paulo, Augusto Boal, parcouru différents styles théâtrale. Le style réaliste de Stanislavski avec le drame urbain et [[w:prolétariat|prolétarien]] coïncidant avec le nationalisme en politique et l'essor de l'industrialisation. Ensuite arriva ce qu'Augusto Boal appelle la nationalisation des classiques et qui consistait à traduire les classique en Brésilien pour les interpréter de façon libre. Vient ensuite l'introduction de la musique et la destruction des conventions théâtrales considérées comme obstacles au développement esthétique du théâtre. La dernière étape libératrice du théâtre traditionnel fut l’invention du « Joker »
Ligne 102 :
== L'arc-en-ciel de désir ==
 
Dans sa préface Augusto Boal, nous présente en quelques lignes les techniques introspectives et psychothérapeutiques du théâtre de l'opprimé dont il est question dans son ouvrage « l'arc-en-ciel du désir ». J'ai eu la chance de participer à un work-shop de trois jours où l'on à utiliser ces techniques. C'était avant de lire « Théâtre de l'opprimé » et fort de mon expérience en théâtre action, j'ai fait l'erreur de m'attendre à un atelier théâtral. J'ai donc été surpris de constaté qu'il ne s'agissait pas de faire du théâtre mais bien participer à ce que je considérais comme une sorte de thérapie collective et introspective. Dans les techniques proposées dans « L'arc-en-ciel du désir » l'idée de performance est tout à fait absente. Bien que cette expérience fut très enrichissante, je n'ai donc pas eu l'impression de faire du théâtre. AÀ ce moment pour moi, faire du théâtre impliquait un soucis d'esthétique, un travaille du jeux d'acteur, une idée de représentation, de répétition... Mais seulement utiliser le positionnement du corps et l'improvisation comme outil d'introspection étaient insuffisants pour que je puisse me considéré en train de faire du théâtre.
 
Aujourd'hui, je constate avec grand intérêt qu'en terminant ce travail, ma position à changer et que j'aurais tendance à dire ce work-shop fut un stage de théâtre, pas tu théâtre traditionnel, ni même du théâtre action, mais bien du théâtre de l'opprimé. Je me rends ainsi compte qu'avant de lire l'ouvrage d'Augusto boal j'étais pris dans une vision limité de ce que pouvait être le théâtre puisque je ne connaissais pas la poétique de l'opprimé. Ce constat m'amène à croire que l'art est avant tout culture ou plus précisément « [[w:Habitus (sociologie)|habitus]] » pour reprendre le concept de [[w:Pierre Bourdieu|Pierre Bourdieu]]. Notre perception du théâtre mais cela doit être vrai pour l'art en général, semble conditionnée par notre apprentissage de la vie, notre biographie en quelque sorte. Cet apprentissage varie grandement selon les informations qui nous sont accessibles et donc selon notre environnement social, notre culture.