« Utilisation et entretien du matériel équestre/Mors et cravache » : différence entre les versions

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* ''Donner une « leçon de jambe »'' : cette action éducative consiste à fermer ses jambes pour obtenir un mouvement en avant du cheval. En cas de réponse insuffisante, un petit coup de cravache est donné derrière la jambe du cavalier, les rênes étant tenues dans une main pour laisser au cheval la liberté d'avancer. Si le cheval obéit, flattez le. Si sa réaction est lente, recommencez, en donnant un coup sur les fesses de l'équidé cette fois.
La cravache reste l'un des seuls instruments de correction disponibles pour le cavalier face à un cheval qui refuse la soumission. Certains chevaux répondent fortement à la cravache en donnant une ruade. {{refnec|Dans ce cas, persistez et donner un coup de cravache sur le flanc de votre cheval. Vous ne devez jamais laisser le cheval avoir le dernier mot}}. Dans les faits, la cravache sert peu sauf par son action psychologique. Des traces de coups ne doivent pas être trouvées sur le corps. La cravache est interdite en compétition de dressage sauf en [[amazone (équitation)|monte amazone]].
 
==== Réglementation ====
L'utilisation de la cravache est réglementée. En [[sport hippique]], par exemple, le [[jockey]] de course de plat est limité à huit coups. Les sanctions sont assez légères, [[Olivier Peslier]] n'ayant été suspendu qu'une journée pour avoir utilisé quatorze fois sa cravache au [[Prix de l'arc de triomphe]]. En [[concours de saut d'obstacles]], la [[fédération équestre internationale]] limite le nombre de coups à trois et peut décider de sanctions, comme celle de l'américain Michael Morrissey condamné à trois mois de suspension et 5000 euros d'amende pour avoir donné treize coups à son cheval<ref name="Lasserre65"/>.
 
=== BDSM ===
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== Controverses ==
L'utilisation de la cravache sur le cheval est controversée. Alors que de nombreux utilisateurs jugent son action indolore ([[France Galop]] ne la considère pas comme dangereuse<ref name="Lasserre65"/>), l'étude [[vétérinaire]] de l'australien Paul McGreevy met en exergue la souffrance qu'elle peut provoquer chez le cheval, et son inadéquation avec la [[protection animale]]. La retransmission des [[course hippique|courses hippiques]] banalise son utilisation et en fait, d'après lui, « la forme de violence la plus publique ». En sport hippique comme en équitation western, l'utilisation de la cravache n'entraîne pas davantage de victoires (certains Pur sangs champions, comme [[Black Caviar]], n'en ont pas besoin), le Pur Sang étant déjà issu d'un [[élevage sélectif]] qui le pousse à galoper le plus vite possible. Au contraire, l'utilisation de la cravache sur un cheval trop fatigué pour accélérer soulève des questions éthiques. Les analyses montrent que plus de la moitié des coups de cravache donnés durant les derniers 200 mètres d'une course touchent le cheval, que 64 % des impacts se font par la partie non-rembourrée, et que la plupart des coups laissent une marque visible sur le corps de l'animal<ref name="Lasserre64">{{harvsp|Lessé-Lasserre|2013|p=64}}</ref>.
 
La plupart des autorités estiment que même si le cheval reçoit des coups pendant la course, l'[[adrénaline]] libérée dans son organisme le rend insensible. Cet avis n'est pas partagé par l'étude vétérinaire, d'après laquelle un coup de cravache mal placé entraîne des inflammations, et donc une douleur qui persiste après la course. Les cravaches « anti-douleurs » ne seraient pas efficaces<ref name="Lasserre65">{{harvsp|Lessé-Lasserre|2013|p=65}}</ref>.