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== Le cerveau humain ==
 
L’être humain cherche à tout comprendre, y compris cette part de lui-même qui lui permet de penser. Pour certains d’entre nous, la conscience n’est qu’une propriété du [[w:cerveau|cerveau]] ; pour d’autres, le cerveau n’est que le support de la conscience <ref>Pour les partisans de cette thèse, la pensée ne serait qu’un des moyens d’expression de la [[w:conscience|conscience]]. Le cerveau pourrait être comparé à un [[w:téléviseur|téléviseur]] où les images ne sont pas produites à l’intérieur du poste mais seulement captées et transmises. Les anomalies ou les détériorations des composants provoquent des perturbations au niveau des images ou du son. Lorsque la panne est trop importante, les émissions ne sont plus captées. Mais l’émetteur lui-même, la conscience, continue d’exister. Ceux qui adoptent le point de vue [[w:matérialiste|matérialiste]] voient les choses plus simplement. Pour eux, il n’y a plus de conscience car il n’y a plus d’activité observable. Dans cette confrontation, le dernier mot est loin d’être dit : tout comme il est difficile de faire la distinction entre un récipient transparent et l’eau pure qu’il contient, il n’est pas facile d’opérer une distinction entre l’activité mentale et la pure conscience, telle qu’elle est en elle-même. L’avenir nous réserve sans doute quelques surprises. Les [[w:neurologues|]] estiment qu’aujourd’hui ils peuvent expliquer moins de 1% de l’activité du cerveau. Ils ne savent pas non plus comment les phénomènes observés se transforment en conscience, ni ce qu’est un être conscient.</ref>. Avant de nous prononcer en faveur de l’une ou l’autre de ces thèses, commençons par explorer l’organe en question.
 
[[File:1604_Types_of_Cortical_Areas-02.jpg||right|frameless]]
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La [[w:mémoire|mémoire]] n’est pas localisée en un endroit déterminé. Certaines régions du cerveau ont cependant un rôle déterminant : en particulier l’[[w:amygdale|amygdale]] et l’[[w:hippocampe|hippocampe]]. Lorsque le signal passe d’un neurone à l’autre, il provoque la mobilisation de molécules spécifiques qui vont baliser un chemin. Pendant un certain temps ce trajet pourra être emprunté plus rapidement et avec plus de facilité. Nous avons là un début d’explication du phénomène de mémoire. Cela ne suffit cependant pas pour comprendre comment, après des années, nous pouvons nous souvenir d’un événement avec une netteté si grande que nous avons presque l’impression de revivre la scène. La mémoire dite «de travail» est de courte durée. Elle disparaît après quelques secondes. L’attention a ici un rôle essentiel. La mémoire à long terme se développe par l’apprentissage mais elle dépend aussi de notre état psychologique. Avoir un objectif vers lequel on tend, favorise l’enregistrement des événements. Retrouver le contexte aide aussi à se souvenir. Ainsi, ce qui a été appris sous l’eau ou dans un état de tristesse peut être remémoré plus facilement lorsque les mêmes conditions sont à nouveau présentes. Depuis longtemps déjà, nous savions qu’il est plus facile de se rappeler quelque chose qui est associé à une émotion. Nous sommes désormais capables de comprendre le phénomène grâce à des explications de nature chimique : les hormones qui sont alors produites, favorisent les processus concernés.
 
Désir, plaisir et douleur jouent un rôle important dans l’évolution <ref>L’[[w:hypothalamus|hypothalamus latéral|]] peut être considéré comme un « centre du plaisir ». Il est lié à l’approche. Si l’on fournit à un rat un levier relié à des électrodes permettant de stimuler cet endroit, l’animal passera son temps à actionner le dispositif. Dans bien des cas, il préférera cette activité à la nourriture, la boisson ou les relations sexuelles. Pour accéder au levier, il acceptera même de passer au travers d’obstacles douloureux. Mais toute médaille comporte aussi son revers. Il existe dans les structures médianes de l’hypothalamus, une partie communément nommée « [[w:centre de la douleur|]] » ; un réseau de neurones s’inscrivant dans le cadre plus vaste de l’aversion et de l’évitement. [[w:José Delgado|José Delgado]] a montré qu’il était possible de contrôler les mouvements d’un taureau en agissant sur les électrodes qu’il avait implantées dans ce centre. Pour sa démonstration, il avait monté un spectacle où il apparaissait vêtu en torero. Armé de son seul stimulateur, il repoussait facilement les charges furieuses de l’animal.</ref>. Si un comportement a procuré du plaisir, il sera recherché à nouveau. Si au contraire il a causé une sensation douloureuse, il sera sans doute évité autant que possible.
 
Le plaisir est la sensation qui accompagne la satisfaction d’une tendance qui statistiquement parlant est favorable à la vie – du moins dans les conditions où l’évolution l’a sélectionnée. La douleur apparaît lorsque quelque chose menace notre survie ou notre intégrité. Comme elle est difficilement supportable, nous sommes instinctivement incités à nous éloigner de ce qui la provoque. De plus, elle a un effet dissuasif et nous pousse à rechercher des solutions ou des remèdes. Lorsque le milieu intérieur est perturbé, l’organisme tentera de rétablir l’équilibre en déclenchant les réactions appropriées pour retrouver un état de stabilité <ref>On appelle [[w:homéostasie|]] le processus par lequel les conditions internes nécessaires à la vie sont maintenues constantes.</ref>.