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== L’Inde ==
 
 
La civilisation de l’Indusl’[[w:Indus|Indus]] a dû émerger vers le IVeIV<sup>e</sup> millénaire avant notre ère. Elle a connu un développement important entre 2400 et 1800 av. J.-C., notamment à [[w:Mohenjo Daro|Mohenjo Daro]] et [[w:Harappa|Harappa]], deux cités d’un urbanisme remarquable. Ces agglomérations devaient abriter près de trente mille habitants.
 
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La civilisation de l’Indus a dû émerger vers le IVe millénaire avant notre ère. Elle a connu un développement important entre 2400 et 1800 av. J.-C., notamment à Mohenjo Daro et Harappa, deux cités d’un urbanisme remarquable. Ces agglomérations devaient abriter près de trente mille habitants.
Chaque maison possédait un bain, et le système d’évacuation des eaux était très élaboré. Nul palais ni quartier misérable n’ont été retrouvés. Les villes n’étaient pas fortifiées et aucun édifice ressemblant à un temple n’a été mis à jour. Le seul vestige pouvant avoir une fonction religieuse est un grand bassin.. Les sceaux découverts sur le site donnent quelques indices permettant de mieux comprendre
les traits essentiels de cette culture. Sur l’un d’eux figure un personnage dans une posture de méditation. Des svastikas sont également présentes. L’écriture comporte un grand nombre de signes qui à ce jour n’ont toujours pas été déchiffrés. La civilisation de l’Indus entretenait des relations commerciales avec la Mésopotamie. Elle semble avoir connu un déclin progressif avant de disparaître vers 1800 av. J.-C. Les changements climatiques ont sans doute été déterminants.
 
ChaqueDans ces cités, haque maison possédait un bain, et le système d’évacuation des eaux était très élaboré. Nul palais ni quartier misérable n’ont été retrouvés. Les villes n’étaient pas fortifiées et aucun édifice ressemblant à un temple n’a été mis à jour. Le seul vestige pouvant avoir une fonction religieuse est un grand bassin.. Les sceaux découverts sur le site donnent quelques indices permettant de mieux comprendre les traits essentiels de cette culture. Sur l’un d’eux figure un personnage dans une posture de méditation. Des [[w:svastikas|svastikas]] sont également présentes. L’écriture comporte un grand nombre de signes qui à ce jour n’ont toujours pas été déchiffrés. La civilisation de l’Indus entretenait des relations commerciales avec la [[w:Mésopotamie|Mésopotamie]]. Elle semble avoir connu un déclin progressif avant de disparaître vers 1800 av. J.-C. Les changements climatiques ont sans doute été déterminants.
D’importantes zones d’ombre subsistent à propos de cette époque. Si l’on en croit la théorie la plus répandue, l’Inde du Nord aurait été conquise par les Aryas1 vers le milieu du II e millénaire avant notre ère. Ces nouveaux venus auraient apporté leur ordre social, leur religion et une langue considérée comme sacrée : le sanskrit, à laquelle sont apparentées toutes les langues indo-européennes, notamment celles des groupes latins et germaniques. Une synthèse se serait peu à peu opérée avec le fond culturel déjà présent. L’hindouisme n’est pas une religion reposant sur des dogmes définitifs applicables à tous. C’est plutôt un creuset d’où jaillissent sans cesse de nouvelles impulsions issues de l’expérience intérieure. Les pratiques les plus diverses coexistent en son sein. L’éthique est valorisée et les ascètes sont nombreux mais, dans le tantra, le désir est utilisé comme un levier pour parvenir à l’illumination. L’énergie étant ici l’aspect féminin du divin, ses manifestations ne doivent pas être gaspillées mais transmutées. Les poisons qui causent la perte de l’Homme peuvent être convertis en remèdes par l’adepte averti.
 
D’importantes zones d’ombre subsistent à propos de cette époque. Si l’on en croit la théorie la plus répandue, l’Inde du Nord aurait été conquise par les Aryas1[[w:Aryas|Aryas]] <ref>il n’est pas impossible que des migrations aient eu lieu dans un autre sens : de l’Inde vers l’Europe. De plus, bien des traits communs ne proviendraient pas d’une origine commune mais du simple fait que certains éléments apparaissent nécessairement lorsqu’une civilisation atteint un degré de développement suffisamment élevé.</ref> vers le milieu du II <sup>e</sup> millénaire avant notre ère. Ces nouveaux venus auraient apporté leur ordre social, leur religion et une langue considérée comme sacrée : le [[w:sanskrit|sanskrit]], à laquelle sont apparentées toutes les [[w:langues indo-européennes|langues indo-européennes]], notamment celles des groupes [[w:latins|latins]] et [[w:germaniques|germaniques]]. Une synthèse se serait peu à peu opérée avec le fond culturel déjà présent. L’hindouismeL’[[w:hindouisme|hindouisme]] n’est pas une religion reposant sur des dogmes définitifs applicables à tous. C’est plutôt un creuset d’où jaillissent sans cesse de nouvelles impulsions issues de l’expérience intérieure. Les pratiques les plus diverses coexistent en son sein. L’éthiqueL’[[w:éthique|éthique]] est valorisée et les [[w:ascètes|ascètes]] sont nombreux , mais, dans le [[w:tantra|tantra]], le désir est utilisé comme un levier pour parvenir à l’illumination. L’énergie étant ici l’aspect féminin du divin, ses manifestations ne doivent pas être gaspillées mais transmutées. Les poisons qui causent la perte de l’Homme peuvent être convertis en remèdes par l’adepte averti.
 
[[File:Sikh_pilgrim_at_the_Golden_Temple_%28Harmandir_Sahib%29_in_Amritsar,_India.jpg||right|frameless]]
Tout et son contraire peut être dit à propos de l’Inde. Toutefois, vivre en accord avec la Loi intérieure de son être est l’idéal commun à la plupart des voies. Pour les hindous, la fonction suprême de la religion est de libérer l’âme. Celle-ci est temporairement prisonnière de l’illusion qui fait partie intégrante du grand jeu cosmique. Une fois libre, elle pourra réaliser l’absolu, s’unir au principe divin et retrouver ainsi sa véritable nature pure et sans limite et vivre en union avec tout ce qui est. Cette apothéose n’est pas une récompense obtenue après la mort mais un état intemporel dont chacun se rapproche au cours d’une longue évolution qui se poursuit de vie en vie. Toutes les ressources de l’être peuvent être mises au service de ce but.
 
Tout et son contraire peut être dit à propos de l’Inde. Toutefois, vivre en accord avec la Loi intérieure de son être est l’idéal commun à la plupart des voies. Pour les hindous, la fonction suprême de la religion est de libérer l’âme. Celle-ci est temporairement prisonnière de l’illusion qui fait partie intégrante du grand jeu cosmique. Une fois libre, elle pourra réaliser l’absolu, s’unir au principe divin et retrouver ainsi sa véritable nature pure et sans limite et vivre en union avec tout ce qui est. Cette [[w:apothéose|apothéose]] n’est pas une récompense obtenue après la mort mais un état intemporel dont chacun se rapproche au cours d’une longue évolution qui se poursuit de vie en vie. Toutes les ressources de l’être peuvent être mises au service de ce but.
En Inde, le sacré et le profane ne sont pas dissociés. Tous les domaines de la vie portent l’empreinte du religieux.
La société hindoue traditionnelle est organisée selon quatre grands ordres nettement séparés2. À l’origine, cette répartition n’était pas héréditaire : chacun recevait le genre d’éducation qui correspondait à sa personnalité. La fonction économique n’en découlait pas nécessairement. Peu à peu, les choses ont pris une tournure mécanique. La situation sociale s’est mise à devenir plus importante que les considérations psychologiques. Finalement, le système est devenu héréditaire, rigide et vidé de la majeure partie de sa substance de départ. Il est tout particulièrement choquant à cause du rejet des «hors-castes». En Inde, le souci de pureté s’accompagne de la crainte permanente d’être souillé. Sont considérés comme intouchables les descendants de ceux qui se sont trouvés exclus de leur groupe pour en avoir transgressé les règles, ou tout simplement en raison de leur origine ethnique. L’importance attachée à la lignée ancestrale crée une ségrégation qui pèse lourdement sur ceux qui en sont victimes. Les castes ne dérivent pas directement des quatre ordres de départ. Apparues plus tardivement, elles correspondent plutôt à des corporations, voire à des clans. Et les différences sont parfois minimes. Il existe une caste de pêcheurs tirant leurs filets de la droite vers la gauche. Eh bien ! aussi étonnant que cela puisse paraître, ils ne se marient jamais avec ceux qui les tirent dans l’autre sens. Et les parias de la société reproduisent les mêmes schémas: Eux aussi se répartissent en castes. Devenir ascète est la seule possibilité permettant de sortir de ce système : ceux qui renoncent « au monde » échappent à toute distinction d’ordre et de caste. Ce mode d’organisation a été un facteur de stabilité et il a constitué une force et une protection au cours des longues périodes d’occupation étrangère qui auraient pu dissoudre sa culture. Il est cependant devenu une des principaux obstacles au progrès et il menace à présent la cohésion sociale. Dans la société hindoue, les contraintes qui pèsent sur l’individu sont très importantes mais, sur le plan spirituel, chacun dispose d’une grande liberté.
 
En [[w:Inde|Inde]], le [[w:sacré|sacré]] et le [[w:profane|profane]] ne sont pas dissociés. Tous les domaines de la vie portent l’empreinte du religieux. La société hindoue traditionnelle est organisée selon quatre grands ordres nettement séparés <ref>Chacun de ces quatre ordres devait manifester plus particulièrement un principe fondamental et les qualités qui en découlent.
Déjà dans l’Antiquité, de nombreux courants de pensée coexistaient3. Au VIe siècle
-* Les [[w:brahmane|brahmanes]] : la connaissance. Ils assuraient les fonctions religieuses, celles de l’art et de l’enseignement
av. J.-C., l’Inde comptait plusieurs écoles de philosophie athées ou matérialistes4. Le bouddhisme est apparu dans ce contexte. Partant du constat que tout est éphémère et imparfait, son fondateur insiste sur le fait qu’il n’existe rien de permanent, même au plus profond de nous : chaque chose est conditionnée par l’ensemble, et réciproquement. Pour Gautama Le Bouddha, la cause de toute souffrance est le désir. Par la voie du juste milieu, la compassion et l’observation
-* Les [[w:ksatriya|ksatriyas]] : la force, le pouvoir. C’est généralement parmi eux que se recrutaient les guerriers et les rois.
attentive, on acquiert une vision pénétrante. Il devient alors possible d’atteindre un point où plus aucune illusion ne subsiste où le désir disparaît. Cet état d’éveil absolu ouvre l’accès au non conditionné, au nirvana. Une fois le «non-né» atteint, la nécessité de renaître cesse. Le Bouddha a enseigné une voie de libération, mais il est resté silencieux sur le contenu du nirvana. L’absolu étant de l’ordre de l’indicible, la seule façon de le connaître est de l’atteindre. Le bouddhisme s’est tout d’abord répandu en Inde, exerçant une influence profonde sur l’hindouisme, notamment dans le sens du renoncement. Il s’est ensuite diffusé dans les pays voisins. Aujourd’hui, les adeptes de cette religion ne représentent plus qu’un faible pourcentage de la population indienne. Un mouvement assez voisin, le jaïnisme, a pris lui aussi de l'importance au cours du VIe siècle avant notre ère. Comme le bouddhisme, la religion à laquelle il a donné naissance, il ne comporte pas de castes. Les jaïns se distinguent tout particulièrement par leur profond respect du principe de non-violence.
-* Les [[w:vaiçya|vaiçyas]] : l’activité productive. tout ce qui permet de tirer le meilleur parti des ressources disponibles. Ils faisaient du commerce, cultivaient la terre ou prêtaient de l’argent.
La* sociétéLes hindoue[[w:sûdra|sûdras]] traditionnelle: estle organiséedon selonde quatresoi. grandsLeur ordrestâche nettementconsistait séparés2à être au service des autres. Ils ne recevaient pas d’initiation et n’étaient pas considérés comme «deux fois nés.»</ref>. À l’origine, cette répartition n’était pas héréditaire : chacun recevait le genre d’éducation qui correspondait à sa personnalité. La fonction économique n’en découlait pas nécessairement. Peu à peu, les choses ont pris une tournure mécanique. La situation sociale s’est mise à devenir plus importante que les considérations psychologiques. Finalement, le système est devenu héréditaire, rigide et vidé de la majeure partie de sa substance de départ. Il est tout particulièrement choquant à cause du rejet des «[[w:hors-castes|hors-castes]]». En Inde, le souci de pureté s’accompagne de la crainte permanente d’être souillé. Sont considérés comme intouchables les descendants de ceux qui se sont trouvés exclus de leur groupe pour en avoir transgressé les règles, ou tout simplement en raison de leur [[w:origine ethnique|origine ethnique]]. L’importance attachée à la lignée ancestrale crée une [[w:ségrégation|ségrégation]] qui pèse lourdement sur ceux qui en sont victimes. Les [[w:castes|castes]] ne dérivent pas directement des quatre ordres de départ. Apparues plus tardivement, elles correspondent plutôt à des [[w:corporations|corporations]], voire à des [[w:clans|clans]]. Et les différences sont parfois minimes. Il existe une caste de pêcheurs tirant leurs filets de la droite vers la gauche. Eh bien ! aussi étonnant que cela puisse paraître, ils ne se marient jamais avec ceux qui les tirent dans l’autre sens. Et les [[w:parias|parias]] de la société reproduisent les mêmes schémas : Eux aussi se répartissent en castes. Devenir [[w:ascète|ascète]] est la seule possibilité permettant de sortir de ce système : ceux qui renoncent « au monde » échappent à toute distinction d’ordre et de caste. Ce mode d’organisation a été un facteur de stabilité et il a constitué une force et une protection au cours des longues périodes d’occupation étrangère qui auraient pu dissoudre sa culture. Il est cependant devenu une des principaux obstacles au progrès et il menace à présent la cohésion sociale. Dans la société hindoue, les contraintes qui pèsent sur l’individu sont très importantes mais, sur le plan spirituel, chacun dispose d’une grande liberté.
 
[[File:Decorated_Indian_elephant.jpg||right|frameless]]
 
Déjà dans l’Antiquité, de nombreux courants de pensée coexistaient <ref>Il y avait, au IVe av. J.-C., des petites républiques.</ref>. Au VI<sup>e</sup> siècle av. J.-C., l’Inde comptait plusieurs écoles de philosophie [[w:athé|athées]] ou [[w:matérialiste|matérialistes]] <ref>Mais l’athéisme et le matérialisme n’avaient peut-être pas les mêmes implications qu’aujourd’hui, notamment en Occident.</ref>. Le [[w:bouddhisme|bouddhisme]] est apparu dans ce contexte. Partant du constat que tout est [[w:éphémère|éphémère]] et imparfait, son fondateur insiste sur le fait qu’il n’existe rien de permanent, même au plus profond de nous : chaque chose est conditionnée par l’ensemble, et réciproquement. Pour [[w:Gautama|Gautama]] Le [[w:Bouddha|Bouddha]], la cause de toute souffrance est le désir. Par la voie du juste milieu, la [[w:compassion|compassion]] et l’observation attentive, on acquiert une vision pénétrante. Il devient alors possible d’atteindre un point où plus aucune illusion ne subsiste où le désir disparaît. Cet état d’éveil absolu ouvre l’accès au non conditionné, au [[w:nirvana|nirvana]]. Une fois le «non-né» atteint, la nécessité de renaître cesse. Le Bouddha a enseigné une voie de libération, mais il est resté silencieux sur le contenu du nirvana. L’absolu étant de l’ordre de l’indicible, la seule façon de le connaître est de l’atteindre. Le bouddhisme s’est tout d’abord répandu en Inde, exerçant une influence profonde sur l’hindouismel’[[w:hindouisme|hindouisme]], notamment dans le sens du renoncement. Il s’est ensuite diffusé dans les pays voisins. Aujourd’hui, les adeptes de cette religion ne représentent plus qu’un faible pourcentage de la population indienne. Un mouvement assez voisin, le [[w:jaïnisme|jaïnisme]], a pris lui aussi de l'importance au cours du VIe siècle avant notre ère. Comme le bouddhisme, la religion à laquelle il a donné naissance, il ne comporte pas de castes. Les jaïns se distinguent tout particulièrement par leur profond respect du principe de non-violence.
 
L’art indien part de la matière pour exprimer toute la gamme des émotions et des idées. Il ne reste cependant pas prisonnier de ses formes : il les utilise comme un support pour accéder à l’inexprimable. Dans l’art hindou, l’accent est mis sur l’inépuisable dynamisme de l’existence et ses innombrables visages. L’art bouddhiste lui est apparenté mais, en son sein, la recherche de la sérénité est primordiale.
 
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En Inde, la danse a presque toujours un caractère sacré. Les moindres gestes y revêtent un sens, et constituent un langage très élaboré. Quant à la musique, elle semble parfois si intemporelle qu’on a pu dire qu’elle sculptait le silence. Cette prise en considération de la vacuité ne s’est pas limitée à l’art et à la philosophie. La civilisation indienne est supposée avoir inventé le zéro. Sans cet apport, la science moderne n’aurait jamais pu se développer. Malgré les luttes intérieures et les invasions fréquentes depuis l’Antiquitél’[[w:Antiquité|Antiquité]], le pays a pu sauvegarder ses valeurs culturelles. Cette continuité est sans doute due à un entrelacement
très fin de la vie sociale et du spirituel.
 
Les premières incursions des soldats de l’islam eurent lieu au VII e siècle ; mais la conquête systématique du pays débuta à la fin du XII e. Une partie de la population devint alors musulmane. Le monument le plus représentatif de cette époque est le [[w:Taj Mahal|Taj Mahal]]. Cet [[w:hymne|hymne]] à l’amour est né d’une heureuse synthèse entre l’art de l’islam et les styles de l’Inde traditionnelle, en particulier ceux de l’hindouisme, La poésie de [[w:Kabîr|Kabîr]] parvint elle aussi à transcender les différences entre ces deux communautés souvent hostiles. Ces tentatives de rapprochement bénéficièrent également d’une contribution de grande envergure : une religion intermédiaire, le [[w:sikhisme|sikhisme]], vit le jour au XVe siècle. Elle est, aujourd’hui encore, très influente. Les hindous vont s’organiser contre la domination musulmane. Ils fonderont un empire dans le Sud, mais ils se heurteront aussitôt à de nouveaux arrivants : les Européens. Ceux-ci établiront d’abord des comptoirs. Dans un premier temps, l’Inde bénéficiera de ces échanges. À la fin du XVIII e siècle, le pays offrait toutes les caractéristiques d’un pays sur le point de s’industrialiser. Cependant, comme l’Inde risquait de concurrencer leurs propres textiles, les Britanniques s’appliqueront à ruiner l’économie locale.
bénéficièrent également d’une contribution de grande envergure : une religion intermédiaire, le sikhisme, vit le jour au XVe siècle. Elle est, aujourd’hui encore, très influente. Les hindous vont s’organiser contre la domination musulmane. Ils fonderont un empire dans le Sud, mais ils se heurteront aussitôt à de nouveaux arrivants : les Européens. Ceux-ci établiront d’abord des comptoirs. Dans un premier temps, l’Inde bénéficiera de ces échanges. À la fin du XVIII e siècle, le pays offrait toutes les caractéristiques d’un pays sur le point de s’industrialiser. Cependant, comme l’Inde risquait de concurrencer leurs propres textiles, les Britanniques s’appliqueront à ruiner l’économie locale.
 
En 1947, après plus d’un siècle et demi de colonisation, le pays accédera à l’indépendance. Un état musulman séparé sera créé. Composé de deux parties situées de part et d’autre du sous-continent indien, il aura pour nom : [[w:Pakistan|Pakistan]], « le pays des purs ». Cette partition s’accompagnera de douloureux exodes et de massacres. Par la suite, des conflits armés opposeront les deux nations. En I972, le Pakistan oriental fera sécession et prendra le nom de [[w:Bengladesh|Bengladesh]].
 
[[File:Mumbai_night_skyline.jpg||right|frameless]]
Après l’indépendance, l’Union Indienne a été parmi les chefs de file d’une politique de non-alignement qui a influencé de nombreux états du Tiers Monde et leur a permis d’affirmer leur identité. Dans la plus grande démocratie du monde, le système des castes est officiellement aboli mais il subsiste dans les mentalités. À l’extrême fin du vingtième siècle, l’Union Indienne s’est néanmoins choisi un président qui est né dans une caste de Dalits, – ceux qu’on appelait autrefois « intouchables ». Tout en essayant de préserver son âme, le pays se modernise de manière spectaculaire et s’efforce de résoudre peu à peu les nombreux problèmes qui subsistent. Malgré les difficultés, tous les espoirs sont permis. l’Inde n’est elle pas « un résumé vivant de toute l’Histoire de l’humanité5 ? »
 
1. il n’est pas impossible que des migrations aient eu lieu dans un autre sens : de l’Inde vers l’Europe De plus, bien des traits communs ne proviendraient pas d’une origine commune mais du simple fait que certains éléments apparaissent nécessairement lorsqu’une civilisation atteint un degré de développement suffisamment
élevé.
 
2. Il y avait, au IVe av. J.-C., des petites républiques.
 
3. Chacun de ces quatre ordres devait manifester plus particulièrement un principe fondamental et les qualités qui en découlent.
 
- Les brahmanes : la connaissance. Ils assuraient les fonctions religieuses, celles de l’art et de l’enseignement
 
- Les ksatriyas : la force, le pouvoir. C’est généralement parmi eux que se recrutaient les guerriers et les rois.
 
- Les vaiçyas : l’activité productive. tout ce qui permet de tirer le meilleur parti des ressources disponibles. Ils faisaient du commerce, cultivaient la terre ou prêtaient de l’argent.
 
- Les sûdras : le don de soi. Leur tâche consistait à être au service des autres. Ils ne recevaient pas d’initiation et n’étaient pas considérés comme «deux fois nés.»
 
Après l’indépendance, l’Union Indienne a été parmi les chefs de file d’une politique de non-alignement qui a influencé de nombreux états du Tiers Monde et leur a permis d’affirmer leur identité. Dans la plus grande démocratie du monde, le système des castes est officiellement aboli mais il subsiste dans les mentalités. À l’extrême fin du vingtième siècle, l’Union Indienne s’est néanmoins choisi un président qui est né dans une caste de [[w:Dalits|Dalits]], – ceux qu’on appelait autrefois « intouchables ». Tout en essayant de préserver son âme, le pays se modernise de manière spectaculaire et s’efforce de résoudre peu à peu les nombreux problèmes qui subsistent. Malgré les difficultés, tous les espoirs sont permis. l’Inde n’est elle pas « un résumé vivant de toute l’Histoire de l’humanité5l’humanité ? » <ref>[[w:Michel Hulin|Michel Hulin]]</ref>.
4. Mais l’athéisme et le matérialisme n’avaient peut-être pas les mêmes implications qu’aujourd’hui, notamment en Occident.
 
<references />
5. Michel Hulin.
 
== LA Chine ==