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== Le monde grec ==
 
La [[w:mer Égée|mer Égée]] a été un important carrefour de civilisations dès la plus haute [[w:Antiquité|Antiquité]]. Grâce à un relatif isolement, la [[w:Crète|Crète]] est restée longtemps à l’abri des invasions. L’île bénéficiait également de ses contacts avec l’Égyptel’[[w:Égypte|Égypte]] dont elle était proche. Cette situation privilégiée permit le développement d’une culture qui rayonna sur toute la région dans la première moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
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La mer Égée a été un important carrefour de civilisations dès la plus haute Antiquité. Grâce à un relatif isolement, la Crète est restée longtemps à l’abri des invasions. L’île bénéficiait
également de ses contacts avec l’Égypte dont elle était proche. Cette situation privilégiée permit le développement d’une culture qui rayonna sur toute la région dans la première moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
 
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À partir du début du II e millénaire av. J.-C., plusieurs peuples indo-européens vont pénétrer en Grèce par vagues successives : Achéens, Ioniens… puis Doriens vers 1200 av. J.-C. Au XII e siècle, la Crète elle-même passera sous leur entière domination. Tous ces bouleversements favoriseront les mouvements de populations. De nombreuses colonies seront fondées en maints endroits autour de la Méditerranée, en particulier le long des côtes qui bordent aujourd’hui la Turquie. Malgré les distances et une forte volonté d’indépendance, les cités garderont le sentiment d’appartenir à une même civilisation. Les conflits armés étaient cependant assez fréquents car les Grecs aimaient rivaliser entre eux.
 
À partir du début du II e millénaire av. J.-C., plusieurs peuples indo-européens vont pénétrer en [[w:Grèce|Grèce]] par vagues successives : [[w:Achéens|Achéens]], Ioniens…[[w:Ioniens|Ioniens]]… puis [[w:Doriens|Doriens]] vers 1200 av. J.-C. Au XII e siècle, la Crète elle-même passera sous leur entière domination. Tous ces bouleversements favoriseront les mouvements de populations. De nombreuses colonies seront fondées en maints endroits autour de la [[w:Méditerranée|Méditerranée]], en particulier le long des côtes qui bordent aujourd’hui la [[w:Turquie|Turquie]]. Malgré les distances et une forte volonté d’indépendance, les cités garderont le sentiment d’appartenir à une même civilisation. Les conflits armés étaient cependant assez fréquents car les Grecs aimaient rivaliser entre eux.
Pour se libérer du joug perse, les cités se regrouperont sous la conduite d’Athènes qui connaîtra alors une grande expansion. Face à cette hégémonie, Spartes constituera une confédération. Aux termes de guerres qui opposeront les deux camps, la suprématie de Spartes remplacera celle d’Athènes avant de s’achever à son tour en 371 avant notre ère. Les deux rivales s’allieront ensuite pour tenir en échec les ambitions de Thèbes. L’ampleur de ces conflits jettera le trouble dans les esprits et provoquera des crises sociales profondes. Philippe II de Macédoine saura tirer parti des 4 mésententes et, en 338 av JC, il dominera l’ensemble de la Grèce. Les cités perdront alors leur indépendance. Son fils, Alexandre, mènera une ambitieuse politique de conquêtes. Il parviendra jusqu’à la vallée de l’Indus. Alexandre le Grand avait eu pour précepteur le philosophe Aristote. Il voulait, semble-t-il, créer un empire universel où tous les Hommes seraient égaux. Son idéal ne lui survivra pas. Après sa mort, ses généraux se partageront les territoires qu’il avait conquis. Dans les royaumes hellénistiques qu’ils fonderont, les civilisations locales et celles de la mer Égée se féconderont mutuellement1. En 146 av. J.-C., la Grèce sera intégrée à l’Empire Romain. Ses conquérants s’imprégneront de sa culture et la diffuseront dans tout l’Occident. Depuis, cet héritage n’a cessé de fructifier.
 
Pour se libérer du joug [[w:perse|perse]], les cités se regrouperont sous la conduite d’Athènesd’[[w:Athènes|Athènes]] qui connaîtra alors une grande expansion. Face à cette [[w:hégémonie|hégémonie]], [[w:Spartes|Spartes]] constituera une confédération. Aux termes de guerres qui opposeront les deux camps, la suprématie de Spartes remplacera celle d’Athènes avant de s’achever à son tour en 371 avant notre ère. Les deux rivales s’allieront ensuite pour tenir en échec les ambitions de [[w:Thèbes|Thèbes]]. L’ampleur de ces conflits jettera le trouble dans les esprits et provoquera des crises sociales profondes. [[w:Philippe II de Macédoine|Philippe II de Macédoine]] saura tirer parti des 4 mésententes et, en 338 av JC, il dominera l’ensemble de la Grèce. Les cités perdront alors leur indépendance. Son fils, Alexandre, mènera une ambitieuse politique de conquêtes. Il parviendra jusqu’à la [[w:vallée de l’Indus|vallée de l’Indus]]. [[w:Alexandre le Grand|Alexandre le Grand]] avait eu pour précepteur le philosophe [[w:Aristote|Aristote]]. Il voulait, semble-t-il, créer un empire universel où tous les Hommes seraient égaux. Son idéal ne lui survivra pas. Après sa mort, ses généraux se partageront les territoires qu’il avait conquis. Dans les royaumes hellénistiques qu’ils fonderont, les civilisations locales et celles de la mer Égée se féconderont mutuellement1mutuellement <ref>La [[w:statuaire bouddhiste|]] est sans doute née sous l’inspiration de l’art grec, dans un royaume qui était situé sur l’emplacement de l’actuel [[w:Afghanistan|Afghanistan]].</ref>. En 146 av. J.-C., la Grèce sera intégrée à l’Empire Romain. Ses conquérants s’imprégneront de sa culture et la diffuseront dans tout l’Occident. Depuis, cet héritage n’a cessé de fructifier.
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Jusqu’au VIe siècle avant notre ère, l’esprit grec se manifestait surtout à travers une poésie inspirée. Les œuvres d’Homère et d’Hésiode célébraient les exploits des héros et les prodiges des dieux2. Les divinités grecques possèdent des caractères qui les rapprochent beaucoup des Hommes. Les uns et les autres sont d’ailleurs issus de la même souche et les dieux ont parfois des idylles avec de simples mortels. De ces unions naissent les demi-dieux et les héros, souvent honorés pour leurs hauts faits libérateurs. La religion grecque
[[File:Delphi_tholos_cazzulDelphi tholos cazzul.jpgJPG||right|frameless]]
était peu dogmatique et il n’existait pas d’opposition entre le sacré et le profane. Certains enseignements étaient réservés à un petit nombre d’initiés. Les mystères comme ceux d’Éleusis avaient pour ambition d’ouvrir l’accès à la vie profonde de l’âme. L’adepte était amené à prendre conscience de son emprisonnement dans la matière. On lui faisait également entrevoir le chemin qu’il devait suivre pour que son âme puisse remonter jusqu’au monde divin. L’immense majorité des grecs avait plutôt recours aux cultes populaires : parmi les statues que nous admirons, beaucoup ont dû être arrosées par le sang des animaux sacrifiés.
 
Jusqu’au VIe siècle avant notre ère, l’esprit grec se manifestait surtout à travers une poésie inspirée. Les œuvres d’[[w:Homère|Homère]] et d’[[w:Hésiode|Hésiode]] célébraient les exploits des héros et les prodiges des dieux <ref>Si l’on en croit les défenseurs des Traditions, les mythes exerceraient une influence sans avoir besoin de recourir à des arguments. Ces récits porteraient en eux-mêmes leur propre puissance d’action car ils atteindraient directement les couches profondes de l’être.</ref>. Les divinités grecques possèdent des caractères qui les rapprochent beaucoup des Hommes. Les uns et les autres sont d’ailleurs issus de la même souche et les dieux ont parfois des [[w:idylles|idylles]] avec de simples mortels. De ces unions naissent les demi-dieux et les héros, souvent honorés pour leurs hauts faits libérateurs. La religion grecque était peu dogmatique et il n’existait pas d’opposition entre le sacré et le profane. Certains enseignements étaient réservés à un petit nombre d’initiés. Les mystères comme ceux d’Éleusisd’[[w:Éleusis|Éleusis]] avaient pour ambition d’ouvrir l’accès à la vie profonde de l’âme. L’adepte était amené à prendre conscience de son emprisonnement dans la matière. On lui faisait également entrevoir le chemin qu’il devait suivre pour que son âme puisse remonter jusqu’au monde divin. L’immense majorité des grecs avait plutôt recours aux cultes populaires : parmi les statues que nous admirons, beaucoup ont dû être arrosées par le sang des animaux sacrifiés.
 
L’art grec révèle une intense recherche de perfection, en particulier celle du corps, soulevé au plus haut degré de l’humain par l’idéalismel’[[w:idéalisme|idéalisme]]. Il reflète une vigoureuse tentative de concilier les tendances divergentes habituellement symbolisées par [[w:Apollon|Apollon]] et [[w:Dionysos|Dionysos]]. Le premier incarnant l’ordre, l’harmonie, la parole ; le second, la jubilation par delà le bien et le mal , l’inconnaissable, l’étranger qui dérange, qui remet en question, afin qu’après la crise tout puisse se régénérer. La tragédie est sans doute issue du culte de Dionysos. Art grec par excellence, la [[w:tragédie|tragédie]] est née à Athènes vers le VIeV<sup>Ie</sup> siècle avant notre ère. Elle met en scène l’être humain, soudain placé en face d’un destin qui accentue de manière exemplaire les habituels dilemmes entre devoir et passion.
 
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L’art grec révèle une intense recherche de perfection, en particulier celle du corps, soulevé au plus haut degré de l’humain par l’idéalisme. Il reflète une vigoureuse tentative de concilier les tendances divergentes habituellement symbolisées par Apollon et Dionysos. Le premier incarnant l’ordre, l’harmonie, la parole ; le second, la jubilation par delà le bien et le mal , l’inconnaissable, l’étranger qui dérange, qui remet en question, afin qu’après la crise tout puisse se régénérer. La tragédie est sans doute issue du culte de Dionysos. Art grec par excellence, la tragédie est née à Athènes vers le VIe siècle avant notre ère. Elle met en scène l’être humain, soudain placé en face d’un destin qui accentue
de manière exemplaire les habituels dilemmes entre devoir et passion.
 
À partir de l’époque classique, les Hellènes développeront un esprit rationnel et une soif de liberté dans tous les domaines. C’est sans doute à Athènes qu’est née la [[w:démocratie|démocratie]]. Amplement préparée par les réformes de [[w:Solon|Solon]], elle sera instituée par [[w:Clisthène|Clisthène]] en 507 av. J.-C. Tous les hommes libres auront désormais le droit de vote et un système de tirage au sort sera organisé dans le choix de représentants. Les femmes continueront à être tenues à l’écart des décisions, de même que les esclaves. Ces derniers étaient nettement plus nombreux que les Hommes libres. Sans leur travail, les Grecs n’auraient jamais pu se consacrer aux activités pour lesquelles nous les admirons. Ils en étaient conscients, et beaucoup d’esclaves recevaient un salaire grâce auquel certains pouvaient racheter leur liberté. La pratique de l’esclavage portait d’ailleurs préjudice aux grecs d’humble condition car, en raison de la concurrence qu’elle instaurait, ceux-ci avaient des difficultés à vivre de leur travail.
 
Les Grecs ont réalisé très tôt la relativité des valeurs traditionnelles. Aux interrogations sur eux-mêmes et le monde, quelques uns se sont mis à chercher des réponses en s’appuyant principalement sur la raison, en réduisant au maximum les explications d’ordre surnaturel. Pour eux, la [[w:philosophie|philosophie]] n’était pas une simple discipline intellectuelle mais une démarche qui engage la totalité de l’être et transforme la vie de celui qui s’y adonne.
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Les Grecs ont réalisé très tôt la relativité des valeurs traditionnelles. Aux interrogations sur eux-mêmes et le monde, quelques uns se sont mis à chercher des réponses en s’appuyant principalement sur la raison, en réduisant au maximum les explications d’ordre surnaturel. Pour eux, la philosophie n’était pas une simple discipline intellectuelle mais une démarche qui engage la totalité de l’être et transforme la vie de celui qui s’y adonne.
 
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Parmi les philosophes les plus anciens, quelque figures éminentes se détachent ; notamment celle d’Héraclite. De sa pensée, on retient généralement l’idée d’un écoulement perpétuel où les contraires s’opposent et se maintiennent l’un, l’autre au sein de l’unité qui les englobe. Incarnation vivante de l’esprit philosophique, Socrate a vécu au Ve siècle avant notre ère. Ce personnage de haute stature ne transmettait pas véritablement un savoir : il préférait poser d’habiles questions à ses interlocuteurs afin de les placer en face d’eux-mêmes et les amener à prendre conscience d’une vérité qu’ils connaissaient déjà sans le savoir. Platon, son disciple, a au contraire tenté de proposer des réponses aux questions essentielles. Son enseignement aux multiples facettes invite à développer l’amour et l’intelligence déductive : les deux voies qui mènent au-delà des apparences, là où tout s’éclaire et existe à l’état pur. Son élève Aristote cherchait l’ordre qui se trouve dans le monde lui-même. Il a posé clairement les principes de la logique et s’est efforcé d’opérer une distinction entre ce qui relève de la philosophie et ce qui appartient au domaine de la science. Certains penseurs avaient des intuitions qui rejoignent nos conceptions modernes. Démocrite considérait toutes choses comme des combinaisons passagères d’atomes. Dans son sillage, Épicure prônait une vie simple et frugale entre amis, sans crainte ni de l’avenir ni des dieux qui d’ailleurs ne se soucient nullement des Hommes. Fondée par zénon, l’école stoïcienne était basée sur des principes en partie opposés. Ses adeptes sont restés célèbres à cause de leur fermeté et leur égalité d’âme en face des événements pénibles. Dans cette philosophie, le mal qui nous arrive est nécessaire à un plus grand bien. La sagesse consistera donc à adhérer pleinement à la volonté universelle.
 
Parmi les philosophes les plus anciens, quelque figures éminentes se détachent ; notamment celle d’Héraclited’[[w:Héraclite|Héraclite]]. De sa pensée, on retient généralement l’idée d’un écoulement perpétuel où les contraires s’opposent et se maintiennent l’un, l’autre au sein de l’unité qui les englobe. Incarnation vivante de l’esprit philosophique, [[w:Socrate|Socrate]] a vécu au VeV<sup>e</sup> siècle avant notre ère. Ce personnage de haute stature ne transmettait pas véritablement un savoir : il préférait poser d’habiles questions à ses interlocuteurs afin de les placer en face d’eux-mêmes et les amener à prendre conscience d’une vérité qu’ils connaissaient déjà sans le savoir. [[w:Platon|Platon]], son disciple, a au contraire tenté de proposer des réponses aux questions essentielles. Son enseignement aux multiples facettes invite à développer l’amour et l’intelligence déductive : les deux voies qui mènent au-delà des apparences, là où tout s’éclaire et existe à l’état pur. Son élève [[w:Aristote|Aristote]] cherchait l’ordre qui se trouve dans le monde lui-même. Il a posé clairement les principes de la logique et s’est efforcé d’opérer une distinction entre ce qui relève de la philosophie et ce qui appartient au domaine de la science. Certains penseurs avaient des intuitions qui rejoignent nos conceptions modernes. [[w:Démocrite|Démocrite]] considérait toutes choses comme des combinaisons passagères d’atomes. Dans son sillage, [[w:Épicure|Épicure]] prônait une vie simple et frugale entre amis, sans crainte ni de l’avenir ni des dieux qui d’ailleurs ne se soucient nullement des Hommes. Fondée par zénon[[w:Zénon|Zénon]], l’école [[w:stoïcienne|stoïcienne]] était basée sur des principes en partie opposés. Ses adeptes sont restés célèbres à cause de leur fermeté et leur égalité d’âme en face des événements pénibles. Dans cette philosophie, le mal qui nous arrive est nécessaire à un plus grand bien. La sagesse consistera donc à adhérer pleinement à la volonté universelle.
Les Grecs ont bénéficié de l’apport des sciences orientales mais ils en ont progressivement abandonné les contenus de caractère religieux. Leurs sciences se sont tout d’abord développées à l’intérieur du cadre de la philosophie, puis elles s’en sont détachées pour reposer, en partie tout au moins, sur des méthodes et des bases propres. D’importantes découvertes purent ainsi être faites. Au II e siècle avant notre ère, Erastothène parvint à calculer le diamètre de la Terre avec une bonne précision. Au siècle précédent, Aristarque avait déjà compris que notre planète tournait sur elle-même et qu’elle était en rotation autour du soleil. Il fallut néanmoins attendre la Renaissance occidentale pour que cette théorie puisse triompher.
 
Les Grecs ont bénéficié de l’apport des sciences orientales mais ils en ont progressivement abandonné les contenus de caractère religieux. Leurs sciences se sont tout d’abord développées à l’intérieur du cadre de la philosophie, puis elles s’en sont détachées pour reposer, en partie tout au moins, sur des méthodes et des bases propres. D’importantes découvertes purent ainsi être faites. Au II <sup>e</sup> siècle avant notre ère, [[w:Erastothène|Erastothène]] parvint à calculer le diamètre de la Terre avec une bonne précision. Au siècle précédent, [[w:Aristarque|Aristarque]] avait déjà compris que notre planète tournait sur elle-même et qu’elle était en rotation autour du soleil. Il fallut néanmoins attendre la Renaissance occidentale pour que cette théorie puisse triompher.
1. La statuaire bouddhiste est sans doute née sous l’inspiration de l’art grec, dans un royaume qui était situé sur l’emplacement de l’actuel Afghanistan.
 
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2. Si l’on en croit les défenseurs des Traditions, les mythes exerceraient
une influence sans avoir besoin de recourir à des arguments. Ces récits porteraient en eux-mêmes leur propre puissance d’action car ils atteindraient directement les couches profondes de l’être.
 
== La Rome antique ==