« Recherche:Clefs pour mieux comprendre le monde et participer à son évolution/Produire, diffuser et consommer mieux » : différence entre les versions

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La consommation des comprimés a tendance à augmenter lorsqu'ilslorsque ceux-ci sont de couleur rouge.
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Nous vivons rarement en bonne intelligence avec notre corps. Dès que nous ressentons un malaise, nous prenons un médicament. Or les petites maladies sont en général des réactions de défense de l’organisme. La plupart d’entre elles contribuent à notre santé. En les éliminant systématiquement, nous perturbons des processus chargés de nous protéger. Les symptômes sont des signaux qui indiquent qu’il se passe quelque chose d’anormal. Le caractère difficilement tolérable de la sensation incite à tout mettre en œuvre pour trouver une solution. Souvent, au lieu de rechercher la cause de la perturbation et d’agir sur elle, nous nous contentons de réduire au silence le signal d’alarme. Comme il ne nous dérange plus, nous sommes soulagés. Mais jusqu’à quand ? Le message exprimé par le symptôme n’a pas été déchiffré. Les raisons du dérèglement n’ont été ni recherchées ni prises en considération. Le problème rencontré par l’organisme reste donc sans solution. La maladie risque alors de revenir sous une forme ou une autre, au même endroit ou dans une autre partie du corps.
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|vignette]]Il en va des pesticides comme des médicaments: lorsque nous avons recours à eux, nous n’apprenons rien. Si, par contre, nous utilisons des méthodes plus naturelles, nous développons notre sens de l’observation et notre compréhension du monde s’approfondit. À la production, le prix de revient des produits biologiques est généralement plus élevé. Les personnes qui choisissent une alimentation saine doivent donc consentir à des efforts financiers. En revanche, grâce à leur geste, la société réalise des économies. Cela permet de réduire les coûts de dépollution et les dépenses liées au traitement des maladies provoquées ou aggravées par l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques. Finalement, si l’on tient compte de tout, ce sont sans doute les produits biologiques qui coûtent le moins chers. Ils nous incitent d’ailleurs à manger légèrement moins mais mieux, ce qui réduit le surcoût et s’avère bénéfique pour la plupart d’entre nous.
 
Pour éviter l’épuisement rapide des ressources et la destruction des milieu naturels, nous pourrions réorienter progressivement nos centres d’intérêts. Nous serions tout aussi heureux sinon plus, en remplaçant progressivement la poursuite de biens matériel par la recherche de biens plus immatériels. Leur diversité est immense : connaissances, vie intérieure, capacité de s’émerveiller et de créer de l’harmonie ; sans oublier bien sûr les richesses inépuisables générées par les relations humaines de qualité et le contact intime avec la nature. L’économie pourrait progressivement être orientée dans ce sens. Il n’est pas trop tard pour changer de cap mais il n’y a pas de temps à perdre. Nous pouvons commencer par réviser les grandes orientations de la technique en tenant compte du fait que la nature est un partenaire irremplaçable.[[Fichier:Roelant_Savery_-_The_Garden_of_Eden_-_WGA20883.jpg||droite
Eden: les animaux ont de bonnes raisons d'en rêver.
|vignette]]Nous ne sommes pas seuls à être importants. Notre santé et notre bien-être ne doivent pas être obtenues au détriment des autres. Nos relations avec les autres espèces doivent reposer sur des bases saines. Les animaux sont des êtres dotés de sensibilité. Évitons de leur infliger d’inutiles souffrances ou des dommages irréversibles. Ne les empêchons pas non plus d’avoir une vie digne de ce nom. Les plantes méritent elles aussi le respect ; et il en va de même pour l’ensemble de ce qui existe. Certains peuples n’abattent jamais un arbre sans lui demander de les excuser. Souvent aussi, ils le remercient pour ce qu’il leur apportent. Une telle attitude nous fait peut-être sourire. Pourtant, en plus de sa valeur poétique, elle évite les déforestations massives et les effets catastrophiques qui en découlent.
 
N’abusons pas du pouvoir que nos connaissances nous ont permis d’acquérir sinon, même avec les meilleures intentions du monde, nous risquons d’engendrer des monstruosités et des situations incontrôlables sans possibilité de retour en arrière. La modification des espèces élaborées et sélectionnées par la nature ne doit pas être entreprise à la légère. Abstenons nous d’introduire des caractéristiques susceptibles de porter atteinte à la cohérence interne d’une espèce. Demandons nous si cette transformation est pour elle synonyme d’évolution, et assurons nous qu’elle ne met pas en danger l’indispensable équilibre des écosystèmes. Être humaniste peut aller de pair avec le fait d’être à l’écoute des autres formes de vie.