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<sup>Pauvre Hommemillionnaire : une avalanche de nouveaux tracas va sans doute bientôt s'abattre sur lui.</sup>
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La majeure partie de l’humanité n’est ps encore prête pour travailler de manière désintéressée. Il est donc nécessaire que ce que l’on gagne soit proportionnel à l’effort et à l’apport bénéfique qui en résulte pour d’autres que soi. La situation actuelle est bien différente. Dans les cas extrêmes, l’argent n’est même plus investi pour développer la production de biens ou de services, il est utilisé de façon à réaliser directement des profits en spéculant sur le cours des monnaies ou celui des marchandises. L’accroissement des responsabilités s’accompagne généralement d’une augmentation de salaire. Dans les situations de pénurie même relatives, une telle mesure est souhaitable. Lorsqu’on a des décisions importantes à prendre, il vaut mieux disposer d’une autonomie assez importante et ne pas être accaparé par les soucis matériels. Mais ces suppléments sont souvent démesurés. Ressentis comme des privilèges, ils deviennent l’objet de convoitises. De ce fait, les hautes fonctions ne sont pas occupées par les personnes qui se sentent particulièrement concernées par la tâche à accomplir mais par celles qui sont intéressées par l’importance du salaire. Comme tout le monde en est conscient, les autorités de toute nature n’inspirent pas de véritable respect. La fonction elle-même est touchée par l’esprit de dérision qui en résulte. Être doté d’aptitudes importantes et d’un grand dynamisme est une chance. En faire bénéficier les autres en se rendant utile est tout naturel et procure en soi une réelle satisfaction. Pourquoi vouloir en retirer des avantages supplémentaires qui accentuent encore les inégalités déjà présentes ? Cette course à l’argent est une cause de recul social et éthique. Certains particuliers ont un revenu égal à celui d’un état de taille moyenne. En maints endroits, ils peuvent imposer leurs choix politiques, même lorsque cela va à l’encontre de décisions prises dans l’intérêt général, par des voies démocratiques.
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Pour faciliter la circulation des objets, on mettrait en place un système des prêts anonymes ou de personne à personne. Pour ne pas décourager les bonnes volontés, des garanties seraient prévues. Des coordinateurs élus ou des animateurs appartenant à la fonction publique serviraient de caution, feraient procéder à d’éventuelles réparations et veilleraient à la bonne marche de l’ensemble. Dans la mesure de leurs aptitudes, les habitants du quartier participeraient à la conception et à la construction des édifices. Les bâtiments seraient conçus de façon à pouvoir s’adapter à de multiples circonstances et composés d’éléments démontables afin qu’ils soient aisément transformables. De multiples expériences architecturales trouveraient là un terrain d’expression. Lorsque la situation le permettrait, il y aurait aussi des jardins et des aires de jeux. À travers leurs espoirs, leurs réalisations et la nature des difficultés rencontrées,
ces lieux refléteraient l’atmosphère et le dynamisme de la vie locale. Chacun y serait un peu chez lui et pourrait s’y ressourcer et y insuffler un peu de lui-même. Ceux qui aiment se rendre utiles auraient mille occasions d’apporter leur contribution, notamment en consacrant un peu de leur temps à aider les personnes du voisinage dans un domaine ou un autre. On assisterait ainsi à la mise en place d’espaces où donateurs et bénéficiaires se rencontreraient sur une base d’égalité et découvriraient leur complémentarité. La compréhension mutuelle serait facilitée par le fait que les rôles seraient fréquemment inversés. À cette échelle, la sensibilité et la conscience disposent encore d’informations de première main, ce qui facilite également les prises de conscience.
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Dans cet oasis aux multiples dimensions, tout serait volontaire et gratuit. Il n’y aurait ni troc ni échange, ni attente de réciprocité d’aucune sorte. Une telle précaution est indispensable pour préserver l’esprit du don et la liberté de chacun. Elle permettrait également d’éviter toute forme de concurrence risquant de porter préjudice au commerce local et à ceux qui vivent de l’artisanat. Toutes les dimensions de l’humain trouveraient ici un terrain d’expression. Dans « la maison de tous », on apprendrait à connaître les autres de manière plus authentique. Des soirées seraient organisées pour dialoguer et se détendre. Ces rencontres et ces activités déboucheraient peut-être sur une entraide de plus grande envergure par-delà les frontières, donnant naissance à de vastes réseaux qui de proche en proche mettraient chaque participant en relation avec l’ensemble de l’humanité.
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