« Discussion:La pomme de terre « Belle de Fontenay »/Migrations & périgrinations d'un tubercule » : différence entre les versions

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pouces ) de hauteur. Il leur donne alors de l'air insensiblement , jusques vers le 1o Floréal (premier Mai ) ; époque à laquelle il les transplante en pleine terre. Il obtient de chaque tubercule de patate, suivant sa grosseur, six, dix, quinze, jusqu'à vingt rejettons. Le terrein du jardin de M. Ferrière est graveleux, mêlé de sable ; c'est celui que les patates préfèrent. Il l'ameublit au moyen d'un labour de vingt-quatre centimètres ( huit pouces), que l'expérience lui a appris être suffisant; plus profond , au lieu de donner des tubercules , elles ne pousseroient que du chevelu ; tandis qu'arrêtées par un terrein ferme , elles en produisent abondamment. La distance à laquelle il les plante, est celle de quarante à cinquante centimètres (quinze à dix-huit pouces ) l'une de l'autre, en les enfonçant de neuf à douze centimètres (trois à quatre pouces), et en laissant six centimètres ( deux pouces) au - dessus de terre. S'il a de très-longs rejettons qu'ilqu’il veuille planter, il les couche horizontalement, et le nombre et la grosseur des tubercules sont en raison de la quantité des nœuds qui sont dans terre. Il s'est convaincu que les transplantations en pleine terre faites plus tard que les premiers jours de Messidor (vers le 2o Juin), ne donnent presque plus de tubercules, mais seulement du chevelu. Des premières plantations en pleine terre, il obtient des boutures qui valent autant pour planter que les rejettons.Si elles sont trèslongues, il les roule en petites cordes, qu'ilqu’il plante à douze centimètres (quatre pouces) de profondeur, en ayant soin que le bout de la bouture soit toujours hors de terre de six centimètres (deux pouces). Il a sur-tout l'attention de les débarrasser des herbes par des sarclages réitérés, et de leur donner de légers labours au commencement de la plantation, et jusqu'à ce qu'elles aient couvert le terrein. Un ou deux bons arrosemens par semaine suffisent. Il s'est apperçu qu'un plus grand nombre deviendroit nuisible. Il a reconnu que, passé les premiers jours de Messidor (vers le 2o Juin), il falloit s'abstenir de couper des boutures pour ne pas nuire à leur Propagation. Du 2o au 3o Vendémiaire (du 1o
 
au 2o Octobre ) , lorsque les gelées arrivent, il procède à l'arrachage.
 
Dans les premiers jours de Messidor (vers le 2o Juin), il ne laisse plus dans les pots qu'un rejetton par tubercule. Ces pots passent l'été dans les couches, sans vitraux. Il en résulte une végétation très-vigoureuse, et des pousses, qui, vers la fin de l'été, ont acquis une longueur d'environ deux mètres (six pieds), qui s'entrelacent dans les châssis et les recouvrent en entier. Du 2o au 3o Vendémiaire (du 1o au 2o Octobre) il remet les vitraux, et réchauffe tout autour les châssis avec du fumier, de manière à produire une chaleur de dix à douze dégrés , qui suffit pour leur conservation. Dans le mois de Ventose (Mars) suivant, ces pots lui fournissent à profusion des tubercules qui peuvent servir à être replantés comme ceux qui l'avoient été l'année précédente, des rejettons et des boutures qu'ilqu’il coupe de la longueur de neuf à douze centimètres (trois à quatre pouces), et qui sont placés un à un dans des pots de neuf centimètres (trois pouces) de diamètre, sous châssis et sur couche, pour être replantés en motte en pleine terre , à l'époque déjà indiquée.
 
Le moyen auquel M. Ferrière s'est arrêté, après en avoir essayé plusieurs, pour conserver les patates, c'est celui de les placer dans un coin de serre chaude , et de les recouvrir de vieux tan sec. Par ce moyen on les garde pendant tout l'hiver, soit pour l'usage des tables , soit pour les plantations à venir.Ainsi il y a tout lieu d'espérer que les efforts de M. Puymaurin, pour propager en France les patates, ne seront pas sans fruits, à mesure que la méthode de M. Ferrière , pour les cultiver, sera mieux connue ; car les naturalisations de ce genre, doivent être distinguées de celles qu'on propose tous les jours, sans trop faire attention aux conséquences fâcheuses qui pourroient en être la suite. Quand bien même les essais tentés jusqu'à présent pour acclimater parmi nous la canne à sucre , le coton et l'indigo, auroient obtenu quelques succès , il seroit peut-être d'une sage politique d'y renoncer. Et ne faut-il pas se ménager des moyens d'échange contre les produits de notre industrie !
 
A l'égard du topinambour, on ne sait pas encore bien positivement si la plante est originaire du Brésil ou du Canada ; ce qu'ilqu’il y a
de certain, c'est qu'elle étoit connue du temps d'Olivier de Serres, et que le peu qu'ilqu’il en a dit, a suffi pour faire croire qu'ilqu’il s'agissoitdes pommes déterre. Mais en réfléchissant, et surtout en comparant ces deux plantes, on -verra bientôt, d'après la description qu'ilqu’il en a donnée, qu'on a pris une plante pour une autre.
 
Au reste , les avantages économiques des trois plantes qui sont l'objet de cette note, se trouvent développés dans un Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, des patates et des topinambours. A Paris, chez Barois Paîné , 1789, in-8» {{BNF|31061021z}} par Parmentier, Antoine Augustin (1737-1813). --[[Utilisateur:Ambre Troizat|Bel Bonjour, Ambre Troizat]] ([[Discussion utilisateur:Ambre Troizat|discussion]]) 3 septembre 2015 à 10:27 (UTC)
 
* [https://archive.org/details/annuaireducultiv00romm Annuaire du cultivateur], pour la troisieme année de la Republique, presente le 30 pluviose de l'an IIe à la Convention nationale, qui en a decreté l'impression et l'envoi, pour servir aux ecoles de la Republique /par G. Romme, representant du peuple.
by Romme, Gilbert,1750-1795. [xxiv], 240 p. ;21 cm. ; "Les citoyens qui ont concouru a ce travail, en communiquant les verites utiles qu'ilsqu’ils doivent a leur experience et a leurs meditations, sont : Cels, Vilmorin, Thouin, Parmentier, Dubois, Desfontaines, Lamark, Preaudaux, Lefebvre, Boutier, Chabert, Flandrin, Gilbert, Daubenton, Richard et Molard.";Includes tables that list what crops to plant during specific seasons.;With explanatory footnotes and an index. ; Martin & Walter. Revolution francaise,29839
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