« Recherche:Réflexions sur l'épistémologie en sciences sociales et la transmission du savoir au départ du livre « L'herbe du diable et la petite fumée » de Carlos Castañeda » : différence entre les versions

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Ce fait démontré, j'aimerais maintenant attirer l'attention sur les dérives que peuvent entraîner cette délibération du critère de scientificité par l'intermédiaire d'un jury. Car a l'image d'un tribunal, le degré de scientificité dépend dès lors, du bon usage d'un jargon, mais aussi, des possibilités d'influence du jury. Au sujet du jargon et pour en revenir à l'ouvrage de Castañeda, il est remarquable de constater la différence entre la première partie et la deuxième partie de l'ouvrage. Dans la première partie, consacrée à la description de «l'enseignement» les mots sont concrets et simples, les phrases sont courtes et les idées compréhensibles à la première lecture. Dans la deuxième partie par contre où Castañeda tente de «montrer la cohérence interne et la force de l'enseignement de don Juan», les mots sont conceptuels et compliqués, les phrase sont longues et les idées difficiles à percevoir lors d'un première lecture. À mon sens, cette deuxième partie de l'ouvrage n'apporte que très peu d'informations nouvelles sur le sujet traité, et les efforts fourni pour la compréhension ne m'ont pas semblé être récompensés par un éclaircissement des propos de don Juan. De plus Castañeda nous informe en début de deuxième partie lorsqu’il parle «des concepts constituants du savoir de don Juan»: «Malgré mes efforts pour rendre ces concepts aussi fidèlement que possible, leur signification se trouve modifiée par ma tentative de classification». Enfin, l'analyse de Castañeda perd de sa crédibilité lorsqu’il conclu en écrivant à propos du système de pensée logique de don Juan: « Vaste système complexe de croyances où la recherche constituait une expérience qui menait à la félicité », ceci alors que tout au long de la retranscription de son enseignement, don Juan n'a jamais fait allusion à la félicité ni aucun termes apparentés. Cette deuxième partie ne semble donc pas apporté de nouvelles connaissances valides sur le sujet traité dans l'ouvrage. Cependant, sans cette deuxième partie, cette ouvrage aurait-il pu être reçu comme une thèse de doctorat par le jury de délibération ? Personnellement, je ne le pense pas.
 
Quand à la manière d'influencer un jury, j'en ai moi-même testé une lors de la rédaction d'un travail. Mon idée fut de chercher rapidement dans des ouvrages que je n'avaisn’avais pas lu mais qui furent citer par le jury ( professeur et assistant ) comme ouvrages de références, des citations pour illustrés les idées contenues dans mon travail. Cela ma valu des félicitations lors de l'évaluation collective des travaux, mais déboucha sur un profond malaise lorsque que je fit part de la supercherie...
 
À ces dernières observations pouvons nous sans doute y associer l'organisation corporatiste du milieu scientifique. Corporation: association de personnes exerçant le même métier, ou une branche de ce métier dotée de statuts définis, d'une hiérarchie, d'une police, de rites, de dévotions propres, avec en outre un ensemble de monopoles et de privilèges<ref>Voir: http://www.cnrtl.fr/definition/corporation</ref>. En effet, durant mes cinq années d'études dans trois universités différentes belges et portugaise, j'ai pu observer que l'université et plus particulièrement le personnelle scientifique qui la compose forme effectivement un groupe de personnes effectuant un même métier ( chercheur - enseignant ) doté de statuts définis (étudiant, enseignant, chercheur) d'une hiérarchie ( candidat d'entrée, bachelier, licencié, doctorant, assistant, professeur, doyen, recteur), d'une police ( symbolisée par les anciens et leurs pouvoir d'attribution des échec et promotion au sein de la hiérarchie voir de sanctions académiques à travers la constitution de jury ou de conseil), de rite ( rite d'intronisation, période d'examination, jargon scientifiques...) de dévotion propre ( valorisation su savoir des anciens par l'obligation de citations sous peine de sanction attribuée pour cause de plagia ) avec un ensemble de monopoles et privilèges ( l'expertise scientifique, diplômes, salaires élevés).