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Nous avons vu que chez Brecht le spectateur était libre de penser : « Brecht refuse que, comme les bourgeois leur chapeau, le spectateur laisse en entrant au théâtre sa cervelle au vestiaire » (Boal, 1996, p.169). Boal quand à lui, va libérer l'acteur en lui offrant la possibilité de participer à l'action théâtrale. Dans la poétique théâtral de l'opprimé, le spectateur est libre de penser mais aussi libre d'agir.
La participation d'Augusto Boal au volet théâtrale d'une campagne d'alphabétisation nationale mit en place par le gouvernement révolutionnaire péruvien en 1973, lui permis de mettre en pratique sa poétique de l'opprimé. Il nous parle en détaille de cette campagne et nous expose deux des outils utilisés durant celle-ci que sont la photographie et le théâtre. C'est deux outils furent utilisés dans le soucis de rendre la population active dans son processus d'apprentissage. C'est ainsi qu’ils ont demander aux participants de prendre des photos en rapport à des mots simples vus pendant l'apprentissage de la langue pour en débattre ensuite. Dans le volet théâtral c'étaitc’était la poétique de l'opprimé qui était mise en œuvre avec tous les problèmes qui se posent lorsqu'on demande à un ouvrier d'incarner un personnage autre que ce qu’il est dans sa vie de tous les jours. Ce fut l’occasion pour Augusto Boal d'élaborer un processus de transformation du spectateur en acteur basé les quatre étapes suivantes: premièrement connaitre son corps, deuxièmement rendre son corps expressif, ensuite envisager le théâtre comme un langage et enfin envisager le théâtre comme un discourt. Ces différentes étapes sont décrites dans l'ouvrage mais il nous est pas nécessaire de les développer ici pour comprendre qu'en les élaborant et en les testant, Augusto boal apportait la dernière pierre à l'édifice de sa poétique. Cette dernière pierre est l'ensemble des instruments nécessaires à la transformation du spectateur en acteur. L'édifice enfin terminé, Augusto Boal pouvait maintenant publier toute ces idées et ces textes dans son livre « Théâtre de l'opprimé ». Ainsi entre sa première mise en scène en 1956 et la publication de son livre en 1974, s'est écoulé près de 18 années de maturation.
 
Nous voyons encore une foi que la [[w:dramaturgie|dramaturgie]] influence la société autant que la société influence la dramaturgie. Augusto Boal conçoit sa dramaturgie comme un outil de changement de la société mais nous voyons que la société à son tour influence la dramaturgie. D'un autre point de vue, et comme le dit lui-même Augusto Boal dans son livre, « chaque publique veut des pièces qui confirment sa vision du monde » (Boal, 1996, p.62). Dans une société [[w:occident|occidental]] basée sur le profit économique où l'art est commercialisé, la dramaturgie se pratique parfois voir souvent, voir même principalement, dans un objectif de lucre. Dans ces conditions, et pour des raisons économiques évidentes le dramaturge offre au publique ce qu’il demande. Dans ce cas encore une foi, c'est la société qui agit sur la dramaturgie.