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Si nous refusons le point de vue d'Augusto Boal, une question se pose: Dans quelle mesure les activités artistiques souvent présentées comme un loisir, une passion, un travail sont-elles des actes politiques? L'art provoquent ou empêche comme nous le verrons plus loin, des réactions dans le public. Ces réactions ou non réactions ne se limitent pas en lieu et en temps à l'espace artistique mais se répercutent dans la vie quotidienne. Ceci est d'autant plus vrai, qu'aujourd'hui dans les sociétés occidentalisées, l'art envahis les espaces publiques autant que les espaces privés à travers différents supports tel que la publicité, la télévision, la radio, le réseau internet etc.
 
Pour mieux comprendre l'efficacité du théâtre en tant qu'outil politique Augusto Boal a rassemblé dans son livre ses différents textes sur la poétique théâtrale. Il traite dans l'ordrel’ordre la poétique de l'opprimé, celle d'[[w:Aristote|Aristote]], celle de [[w:Machiavel|Machiavel]], et enfin celle de [[w:Hegel|Hegel]] et de [[w:Bertolt Brecht|Brecht]]. Dans ce travail je propose d’aborder la poétique de l'opprimé à la fin pour garder une présentation chronologique.
 
== Poétique théâtrale dithyrambique ==
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== Poétique théâtrale chez [[w:Aristote|Aristote]] ==
 
Dans son livre Augusto Boal nous présente la Poétique théâtrale chez Aristote comme un théâtre où le spectateur délègue ses pouvoirs au personnage pour que celui-ci agisse et pense à sa place. Sans entrer ici dans des explications philosophiques détaillées, ce théâtre permet ce qu'Aristote appel une catharsis, sorte de décharge inoffensive et agréable des instincts contraires à l'ordrel’ordre établi. La catharsis est possible grâce à l’[[w:empathie|empathie]] que le spectateur développe avec l'acteur. Selon Boal, l'empathie se réalise grâce aux sentiment de pitié et de crainte et leurs passions voisines qui permettent au spectateur de se fondre au personnage. Grâce à l'empathie le publique ressent ce qui arrive à l'acteur comme s'il le vivait lui-même. Je comprends donc que par personnes interposées et sans contrôle sur les évènements, le public peut vivre une histoire dans laquelle il se libère de ses pulsions tout en intégrant les principes de l'ordrel’ordre établi. Les scénarios possibles sont nombreux , et selon Augusto Boal ce qu’il appelle le système tragique coercitif d'Aristote a survécu jusqu'à nos jours et reste un système de purgation très puissant ([[w:catharsis|catharsis]]). Il transparaîtrait dissimulé, à la télé, au cinéma, au théâtre. Son but reste inchangé. Il s'agit toujours de freiner l'individu, de l'adapter à ce qui lui préexiste.
 
Encore une foi ceci n'est que théorie et il ne tiens qu'a nous de croire ou pas au pouvoir coercitif du théâtre. Mais on ne pourra nier que dans nos sociétés occidentales la place la publicité sur les chaînes de télévisions a pour but que d'inciter les gens à consommer un produit commercial. Et qu'est ce qu'une publicité télévisuelle si ce n'est qu'une courte pièce de théâtre filmée et diffusée dans les foyer. Si l'on se réfère aux prix par unité de temps que coûte une telle diffusion, il semble raisonnable de croire en son pouvoir coercitif.