« Recherche:À propos de l'universalité des droits de l'homme » : différence entre les versions

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Afin de se rendre compte de la complexité de la situation, analysons simplement la première partie du premier article de la déclaration universelle: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh</ref>.
 
Un pays comme l’[[w:Inde|Inde]] par exemple où le système de caste fait partie intégrante de la vie quotidienne ne pourrait se retrouver dans cette affirmation. En outre, dans nos pays occidentaux, pourtant à l'origine de ce traité, les sans-papiers ne peuvent pas non plus prétendre à une liberté, une égalité en dignité et en droits au même titre qu'un membre du gouvernement, qu'un riche homme d'affaire ou même que d'un simple citoyen aussi pauvre soit-il. Ainsi comme le dit [[w:Felipe Gómez Isa|Felipe Gómez Isa]] dans son ouvrage ''La protección internacional de los derechos. humanos en los albores del siglo XXI'', « Los derechos humanos son una especie de esperanto, que difficilment se puden convertir en el lenguaje cotidiano de la dignidad humana a lo largo del globo » (que je traduis par: Les droits humains sont une espèce d'espéranto qu’il serait difficile de convertir dans le langage quotidien de la dignité humaine à travers le monde) (Gómez Isa & Manuel Pureza, 2003,p. 122) Autrement dit, il faut se résigner au fait que les droits de l'homme sont avant tout une affaire de cultures et croire en un monde où les hommes, les femmes et les enfants seraient universellement égaux entre eux est de l'ordrel’ordre de l'utopie.
 
=== Universalité dans l'application ===
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=== Universalité dans le profit ===
 
À ce stade d'analyse, nous pouvons comprendre, que si les droits de l'homme ont été pensés au profit des hommes, ils peuvent aussi profiter aux États dans le grand jeu de la scène géopolitique. S. Sayyid dans un article sur l'islam, l'eurocentrisme et l'ordrel’ordre mondial nous fait part d'un point de vue intéressant à ce sujet en nous disant que « a hegemonia do Ocidente baseou-se na convergência entre valores universais e ocidentais » (S. Sayyid, 2004, p.53-72) (je traduirais par: l'hégémonie de l'occident se base sur une convergence entre valeurs universelles et occidentales). Ces propos peuvent être recoupés par ceux de Boaventurade SousaSantos qui écrit dans son ouvrage précité « If we look at the history of human rights in the postwar period, it is not difficult to conclure that human right policies, by and large, have been at the service of the economic and geopolitical interests of the hegemonic capitalist states », « The truth is that hegemonic states have subordinated the internetional human right advocacy to their geopolitical interests and objectives » (SousaSantos, 1995, p. 335) (je traduis par: Si nous regardons dans l'histoire des droits de l'homme dans la période d'après guerre, il n'est pas compliqué de conclure que la politique du droits de l'homme, en gros, sont au service des intérêts économiques et géopolitiques des États capitalistes et la vérité est que les États hégémoniques ont subordonné le plaidoyer des droits de l'homme à leurs objectifs et intérêts géopolitiques). Enfin, Dans son article ''Pensar o Islão: Questões coloniais, interrogações pós-coloniais'', Abdoolkarim Vakil écrit: « O discurso da modernidade (ocidental), construído pela universalização de um percurso histórico específico (aliás múltiplo e diferenciado nas várias sociedades europeias e americana) cuja historicidade apaga, projecta como futuro único um mundo globalizado moldado à sua imagem, desqualificando como tradição ou reacção as vias alternativas de (trans)modernidades» (Vakil, 2004, p.17-52) (Je traduis par: Le discours de modernité (occidental), construit par l'universalisation d'un discourt historique spécifique (multiple et différent dans différentes sociétés européennes et américaines) dont l'historicité effacée, projette dans le futur unique un monde globalisé modelé à son image, disqualifiant les traditions ou réaction des voies alternatives de (trans)modernités).
Nous voyons donc par ces témoignages d'intellectuels que les droits de l'homme dans sa connotation universelle peuvent être perçus comme un outil de manipulation profitant à certains états en position d'hégémonie sur la scène géopolitique international. Placé dans un contexte de guerre médiatique cet outil prend tout son importance.