« Premiers secours/Gestes de première urgence » : différence entre les versions

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La première détresse évidente est l''''hémorragie externe''' : une hémorragie est un écoulement de sang en dehors du système circulatoire. Une perte de sang importante va conduire au décès de la victime. En effet, le sang sert à transporter l'oxygène vers les organes (dont le cœur et le cerveau), s'il n'y a plus assez de sang, les organes ne peuvent plus fonctionner et meurent. Si le saignement est abondant (c'est-à-dire peut imbiber un mouchoir en quelques secondes), il faut donc ''à tout prix'' stopper l'hémorragie.
 
Si le sang s'écoule par une blessure visible, un appui manuel sur la blessure est la meilleure solution (on bouche le trou). Parfois, il est impossible d'appuyer manuellement, ou bien cet appui est inefficace. Dans ce cas-là, on peut comprimer l'artère (le tuyau qui amène le sang) contre un os en appuyant à travers la peau, entre le cœur et la blessure — c'estc’est la '''compression à distance''' (point de compression ou garrot). Il existe deux autres types d'hémorragies : l'hémorragie interne et l'hémorragie extériorisée.
 
L'hémorragie interne : dans ce cas, la blessure se trouve à l'intérieur du corps. On ne peut bien entendu pas constater cette hémorragie, mais cela se décèlera par des signes extérieurs. Cette situation est considérée en premiers secours comme un malaise grave.
 
L'hémorragie extériorisée : c'estc’est du sang s'écoulant par un orifice naturel : bouche (crachats, vomissements de sang), oreille, nez, anus, urètre, vagin en dehors de règles. Comme la blessure est cachée (le sang vient de l'intérieur du corps), on ne peut pas intervenir, la seule solution consiste à mettre la victime au repos, à prévenir les secours et à la surveiller en attendant le médecin. Dans le cas de crachats ou de vomissements de sang, on essaiera de les conserver (dans une bassine, un sac plastique) pour les montrer au médecin.
 
==== Note ====
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Il faut dans un premier temps donner cinq grandes claques dans le dos. Le but est de stimuler la toux qui va éjecter le corps étranger. Pour un adulte ou un enfant de plus de un an, on penche la personne en avant (pour faciliter l'éjection), on met sa main sur la poitrine de la victime (pour éviter qu'elle ne tombe lorsque l'on donne les coups), et on tape avec le plat de la main entre les omoplates.
 
Si cette technique est inefficace, il faut alors remplacer la toux. On va venir comprimer les poumons pour provoquer une surpression qui va déloger l'objet, c'estc’est la méthode d'Heimlich. Pour cela, on se place contre le dos de la victime, on met un poing fermé dos vers le haut sur son ventre, juste au-dessus du nombril, on place son autre main par-dessus le poing et on tire cinq fois vers soi et vers le haut. Ainsi, on pousse les viscères sous les poumons ce qui crée la surpression. Si la méthode ne marche pas, on recommence (5 claques dans le dos puis 5 fois la méthode d'Heimlich) jusqu'à la réussite.
 
Si l'on ne peut pas comprimer le ventre (par exemple sur une femme enceinte) ou si la personne tombe inconsciente, alors on place la victime plat-dos, et on comprime la poitrine en appuyant au milieu du sternum (compressions thoraciques similaires à la réanimation cardio-pulmonaire).
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Une personne inconsciente n'a ni tonus musculaire, ni réflexe de survie (notamment pas de toux, pas de déglutition). L'épiglotte (clapet qui sert normalement à empêcher les aliments de passer dans les voies respiratoires) pend mollement, il faut donc que la tête reste en bascule pour maintenir l'épiglotte ouverte. Par ailleurs, si la personne est à plat-dos, la salive va s'accumuler dans le fond de la gorge, gênant le passage de l'air ; son estomac va se vider (le muscle qui ferme l'estomac n'a plus de tonus) et le contenu (dont les sucs gastriques, acides) va venir dans les poumons.
 
Pour cette raison, toute personne inconsciente, qui respire et qui est à plat-dos doit être tournée sur le côté, en position latérale de sécurité ({{abréviation|PLS|position latérale de sécurité}}). Dans cette position, la personne est couchée sur le côté en chien de fusil, la bouche tournée vers le bas (ce qui permet au liquide gastrique de s'écouler), la tête en bascule (ce qui maintient l'épiglotte ouverte). Il existe une méthode permettant de limiter les risques d'aggravation de blessure, mais ce qui importe, c'estc’est la position finale, pour préserver la respiration.
 
Si la personne est à plat ventre, il suffit de vérifier que la bascule de la tête est suffisante. Si la personne est assise dans une voiture, il suffit de la laisser assise en maintenant sa tête en bascule prudente. Dans tous les cas, il faut prévenir les secours, et contrôler régulièrement que la personne continue de respirer.
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==== Atteinte des os et des articulations (chute, choc, faux mouvement) ====
Fracture : une fracture est une rupture d'un os. Les fragments d'os étant coupants, il est impératif de couvrir les plaies éventuelles causées par les fragments, et d'essayer d'immobiliser les membres atteints. Ne bouger la victime que si c'estc’est absolument vital. Si elle est consciente, lui recommander de rester immobile. En particulier, en cas de fracture de la colonne vertébrale, le moindre mouvement peut entraîner une paralysie définitive, voire la mort.
 
==== Plaie ====
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== Gestes non-urgents ==
Il existe un certain nombre de situations qui ne relèvent pas de l'urgence, mais dont il faut s'occuper car elles pourraient avoir des conséquences fâcheuses à l'avenir ; c'estc’est par exemple le cas des petites plaies, qui ne présentent aucune gravité, mais qui peuvent s'infecter.
 
== Numéros utiles ==
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** moyens d'intervention spécialisés privés (secours en mer, grues, pompes, moyens de génie civil de construction ou de démolition, prévention de risques chimiques et industriels...)
** service d'alerte obligatoire des médias au plan régional ou national (radios, télévision...) pour prévenir l'extension du risque;
** éventuellement armée (avec un grand nombre de victimes et une coordination sur un territoire très étendu dont les accès doivent être protégés); mais à ce stade de toute façon, tous les services sont appelés en même temps, et c'estc’est la Sécurité Civile et l'État qui réserve une part importante des moyens de communication disponibles (priorité qui peut suspendre les autres activités commerciales des opérateurs de télécommunication, mobilisés également pour router le plus efficacement possible les appels d'urgence) et coordonne l'action à grande échelle.
* (2) en l'absence de tout secouriste formé aux premiers gestes, le 18 reste la meilleure solution pour faire venir un tel secouriste sur place (toutefois, n'étant pas forcément médecin, il ne pourra pratiquer parfois que les gestes de premier secours, et aura de toute façon besoin aussi d'un service médical d'urgence, et les pompiers ne peuvent y faire appel efficacement si la situation d'urgence est mal décrite par le témoin qui les appelle). Les pompiers sont coordonnés par département et nationalement via la Sécurité Civile (qui dispose des moyens d'intervention techniques plus compliqués, comme les hélicoptères, navires de secours, avions de lutte contre les incendie de forêt, centres d'alerte téléphonique pour prévenir les inondations et catastrophes naturelles) qui fait le lien aussi avec le 112 (service d'urgence universel européen).
* (3) le 112 (accessible gratuitement depuis tous les téléphones quelle que soit la technologie) reste la solution uniquement dans des lieux loins de tout téléphone fixe accessible, sans bornes d'appel proche, quand on n'a pas d'autre moyen. Mais ces appels sont compliqués à gérer et sont gérés par département et non localement. La durée d'intervention est plus longue. À terme, le 112 et le 15 devraient fusionner pour un meilleur service, mais il reste encore du travail pour que le 112 mobilise efficacement les moyens techniques spécialisés locaux des pompiers et ceux départementaux et nationaux de la sécurité civile. Le 112 est aussi le service qui coûte le plus cher à la collectivité en termes de prix par intervention, alors que le 15 est le plus efficace dans la majorité des cas relatifs au risque médical vital.