« Recherche:Questions d'éthique concernant la publication scientifique » : différence entre les versions

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== Alternative française ==
 
En France, l'article 17 du projet de loi pour une République numérique garantigarantit un accès gratuit à la recherche scientifique qu'il s'agisse d'un article ou une revue complète un an après sa première édition. Bien qu'il ne s'agisse qu'une sorte de compromis éthique temporel, l'annonce de cette loi fit toute foistoutefois l'objet de contestation dans la tribune du journal Libération dans un article intitulé : « Les revues de sciences sociales en danger » <ref>{{Cite web|title=Les revues de sciences sociales en danger|work=Libération.fr|accessdate=2016-04-20|date=2016-03-17|url=http://www.liberation.fr/debats/2016/03/17/les-revues-de-sciences-sociales-en-danger_1440203}}</ref> dont voici un extrait :

<blockquote>« Ces revues existent en France grâce à une économie le plus souvent hybride, association entre le secteur public et l’édition privée. ''Cette association a une longue histoire qui ne résulte pas d’une logique de profit pour les éditeurs comme pour les auteurs, mais d’un souci partagé de produire par un travail commun des objets de savoir les plus exigeants et rigoureux… Nous sommes contre cet article qui fragilisera, puis anéantira la pratique de l’édition scientifique telle que nous la défendons. Nous sommes, bien sûr, favorables à l’accès le plus large possible à nos travaux, mais nous sommes plus attachés encore à la défense des lieux de savoir que sont nos revues aujourd’hui, produits de compétences diverses et complémentaires'' ».</blockquote>

Il apparait donc que les auteurs et signataires de ce dernier article apportent une plus grande importance aux revues qu'au partage de leur contenu. En réaction à ceci, un autresautre groupe de chercheurs répond onze jours plus tard :

<blockquote>« Les derniers travaux sur les ondes gravitationnelles ont ainsi été publiés en Open Access et personne n’a contesté leur qualité. Ce n’est donc pas ce mode de diffusion qui menace les petites maisons d’édition universitaires et leur qualité de publication ; la cause est plutôt à chercher du côté d’un oligopole d’éditeurs qui tire un profit maximum du fait que laboratoires scientifiques et chercheurs sont évalués en fonction des revues ou des maisons d’édition où ils publient leurs résultats  »<ref name=":0">{{Cite web|title=Publications scientifiques, on vaut mieux que ça !|work=Libération.fr|accessdate=2016-04-19|date=2016-03-28|url=http://www.liberation.fr/debats/2016/03/28/publications-scientifiques-on-vaut-mieux-que-ca_1442009}}</ref>.</blockquote>

Pourtant, il est vrai que les auteurs sont souvent jugés en fonction des maisons d’éditions dans lesquelles ils publient leurs articlearticles. Un article publié dans le journal « Nature » par exemple, journal le plus cité dans tous les domaines de la science si l'on en croit la présentation faite sur on propre site<ref>{{Cite web|title=About the journal : Nature|accessdate=2016-04-20|url=http://www.nature.com/nature/about/index.html}}</ref> n’aura pas la même reconnaissance scientifique qu’un article publié dans une maison d’édition moins connue. Un auteur publié dans un journal aussi prestigieux améliorera ou maintiendra sa réputation de bon scientifique, et quoi de plus important pour un scientifique que sa notoriété ? Offrir l’exclusivité de ses droits d’auteurs aux éditeurs privés apparait donc comme un compromis moralement discutable mais stratégiquement défendable.
 
Offrir l’exclusivité de ses droits d’auteurs aux éditeurs privés apparait donc comme un compromis moralement discutable mais stratégiquement défendable.
 
== Mise en perspective des enjeux éthiques ==