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== Théâtre et politique ==
 
Comme nous venons de le voir, faire du théâtre en tout cas au sens qu'Augusto Boal l'entends, est une activité qui permet aux hommes d'inter agirent entre eux dans le but de réorganiser de la société dont il font partie. Vu sous cette angle et en remplaçant le concept de société par celui d'état, pour Augusto Boal, faire du théâtre correspond à faire de la politique si l'onl’on se réfère à la définition du CNRTL: « Qui a rapport à la société organisée »<ref>Voir: http://www.cnrtl.fr/definition/politique</ref>. Dans son avant-propos, Augusto Boal corrobore cette affirmation en écrivant « J’ai voulu dans ce livre , montrer que le théâtre dans son intégralité est nécessairement politique, par ce que touts les activités de l'homme sont politiques et que le théâtre en est une. Qui tente de séparer théâtre et politique tente de nous induire en erreur – c’est une action politique. ». Il nous informe plus loin qu’il a voulu à travers ce livre « donner quelque preuves du fait que le théâtre est une arme » en tant qu'instrument de domination mais aussi de libération (Boal, 1996, p.7).
 
Si nous refusons le point de vue d'Augusto Boal, une question se pose: Dans quelle mesure les activités artistiques souvent présentées comme un loisir, une passion, un travail sont-elles des actes politiques? L'art provoquent ou empêche comme nous le verrons plus loin, des réactions dans le public. Ces réactions ou non réactions ne se limitent pas en lieu et en temps à l'espace artistique mais se répercutent dans la vie quotidienne. Ceci est d'autant plus vrai, qu'aujourd'hui dans les sociétés occidentalisées, l'art envahis les espaces publiques autant que les espaces privés à travers différents supports tel que la publicité, la télévision, la radio, le réseau internet etc.
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Dans son livre Augusto Boal nous présente la Poétique théâtrale chez Aristote comme un théâtre où le spectateur délègue ses pouvoirs au personnage pour que celui-ci agisse et pense à sa place. Sans entrer ici dans des explications philosophiques détaillées, ce théâtre permet ce qu'Aristote appel une catharsis, sorte de décharge inoffensive et agréable des instincts contraires à l’ordre établi. La catharsis est possible grâce à l’[[w:empathie|empathie]] que le spectateur développe avec l'acteur. Selon Boal, l'empathie se réalise grâce aux sentiment de pitié et de crainte et leurs passions voisines qui permettent au spectateur de se fondre au personnage. Grâce à l'empathie le publique ressent ce qui arrive à l'acteur comme s'il le vivait lui-même. Je comprends donc que par personnes interposées et sans contrôle sur les évènements, le public peut vivre une histoire dans laquelle il se libère de ses pulsions tout en intégrant les principes de l’ordre établi. Les scénarios possibles sont nombreux , et selon Augusto Boal ce qu’il appelle le système tragique coercitif d'Aristote a survécu jusqu'à nos jours et reste un système de purgation très puissant ([[w:catharsis|catharsis]]). Il transparaîtrait dissimulé, à la télé, au cinéma, au théâtre. Son but reste inchangé. Il s'agit toujours de freiner l'individu, de l'adapter à ce qui lui préexiste.
 
Encore une foi ceci n'est que théorie et il ne tiens qu'a nous de croire ou pas au pouvoir coercitif du théâtre. Mais on ne pourra nier que dans nos sociétés occidentales la place la publicité sur les chaînes de télévisions a pour but que d'inciter les gens à consommer un produit commercial. Et qu'est ce qu'une publicité télévisuelle si ce n'est qu'une courte pièce de théâtre filmée et diffusée dans les foyer. Si l'onl’on se réfère aux prix par unité de temps que coûte une telle diffusion, il semble raisonnable de croire en son pouvoir coercitif.
 
== Poétique théâtrale chez [[w:Machiavel|Machiavel]] ==
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Nous voici devant deux type de dramaturgie qui chacune à sa manière pousse à la révolution en représentant la réalité de manière différente. Alors que Hegel fait appelle aux sentiments du spectateur pour l'inciter à l'action, Brecht fait appel à sa raison. De ce fait Brecht fait un premier pas vers la libération du spectateur. Plutôt que de privé le spectateur de sa capacité de libre arbitre dans ce qu’il appelle « une orgie émotionnelle » il l'invite plutôt à la réflexion et à se positionner en lui montrant comment sont vraiment les choses.
 
Nous découvrons ici qu’il y a plusieurs manières d'inviter le spectateur à l'action. Le théâtre s'il est reconnu comme outil politique semble donc un outil complexe que l'onl’on peut utiliser différemment au bénéfice de différentes tendances. On peut penser que les auteurs et dramaturges s'influencent entre eux à travers leurs lectures. On peut aussi croire que la tendance politique de chacun doit jouer un rôle important dans ce jeux d'influence. Pour exemple, Augusto Boal par exemple a fait.
 
Augusto comme Brecht, s'exprime avec des termes tel que classes sociales, bourgeoisie, capitalisme, oppression, culture dominante, tous des mots issus du vocabulaire marxiste puisque tout deux sont pour une politique de gauche. Ainsi, le fait qu'Augusto Boal choisi dans sa poétique de l'opprimé d'approfondir la démarche entamée par Brecht, celle de la libération du spectateur, est certainement lié au fait qu’ils partagent sans se connaitre les mêmes opinions politiques. L'art contrairement à la sciences ne doit pas répondre au exigence du positivisme. Dès lors son contenu souvent subjectif est donc susceptible d’être politiquement classé.
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Le concept du Joker fut inventé lors de l'élaboration d'un spectacle sur le thème de « Zumbi ». [[w:Zumbi Dos Palmares|Zumbi Dos Palmares]] fut l'un des chefs de guerre les plus importants du royaume autonome des [[w:Palmares|Palmares]], fondé au XXII siècle par des esclaves insurgés dans le nord-est du Brésil [6]. Son histoire est très populaire et souvent racontée aux enfants durant leurs scolarisations. Dans ce spectacle le texte fut donc une composition sur un thème typiquement brésilien. Quand au concept du Jocker, il s'agit d'un personnage voisin et contemporain des spectateurs qui opère une sorte d'herméneutique sur les évènement qui se déroule sur scène, il interprète les faits. D'un point de vue théâtrale la présence de ce personnage permet une grande liberté dans l'utilisation de techniques d'expressions. Ses interventions permettent un arrêt de l'histoire, des changements de styles, de techniques jusqu'à des permutations entre les acteurs et personnages, sans que le publique ne décroche ou en soit incommodé.
 
D'un point de vue anthropologique la présence du jocker est une évolution dans les relations entre les personnes du publiques et celles de la scène. Avec le Jocker, ce que l'onl’on appelle le quatrième mur séparant la scène et les spectateurs disparait complètement. Le Jocker fait à la foi partie intégrante du spectacle et du publique. Dans le processus en construction de la poétique de l'opprimé il est une étape intermédiaire dans la libération du publique au niveau de l'action. Le jocker montre au publique qu’il est possible de garder un esprit critique et d'interpréter ce qui se passe sur scène comme le suggère Brecht mais aussi montre et démontre au publique comme à Augusto Boal qu’il est possible d'intervenir dans le déroulement de l'histoire sans que le spectacle soit pour autant compromis.
 
=== Libération du spectateur dans l'action ===
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== L'arc-en-ciel de désir ==
 
Dans sa préface Augusto Boal, nous présente en quelques lignes les techniques introspectives et psychothérapeutiques du théâtre de l'opprimé dont il est question dans son ouvrage « l'arc-en-ciel du désir ». J’ai eu la chance de participer à un work-shop de trois jours où l'onl’on à utiliser ces techniques. C'était avant de lire « Théâtre de l'opprimé » et fort de mon expérience en théâtre action, j’ai fait l'erreur de m'attendre à un atelier théâtral. J’ai donc été surpris de constaté qu’il ne s'agissait pas de faire du théâtre mais bien participer à ce que je considérais comme une sorte de thérapie collective et introspective. Dans les techniques proposées dans « L'arc-en-ciel du désir » l’idée de performance est tout à fait absente. Bien que cette expérience fut très enrichissante, je n'ai donc pas eu l'impression de faire du théâtre. À ce moment pour moi, faire du théâtre impliquait un soucis d'esthétique, un travaille du jeux d'acteur, une idée de représentation, de répétition... Mais seulement utiliser le positionnement du corps et l'improvisation comme outil d'introspection étaient insuffisants pour que je puisse me considéré en train de faire du théâtre.
 
Aujourd'hui, je constate avec grand intérêt qu'en terminant ce travail, ma position à changer et que j'aurais tendance à dire ce work-shop fut un stage de théâtre, pas tu théâtre traditionnel, ni même du théâtre action, mais bien du théâtre de l'opprimé. Je me rends ainsi compte qu'avant de lire l'ouvrage d'Augusto boal j'étais pris dans une vision limité de ce que pouvait être le théâtre puisque je ne connaissais pas la poétique de l'opprimé. Ce constat m'amène à croire que l'art est avant tout culture ou plus précisément « [[w:Habitus (sociologie)|habitus]] » pour reprendre le concept de [[w:Pierre Bourdieu|Pierre Bourdieu]]. Notre perception du théâtre mais cela doit être vrai pour l'art en général, semble conditionnée par notre apprentissage de la vie, notre biographie en quelque sorte. Cet apprentissage varie grandement selon les informations qui nous sont accessibles et donc selon notre environnement social, notre culture.
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== Conclusion ==
 
Au terme de cet exposé nous pouvons donc dire que théâtre et société sont étroitement liés, l'un influence l'autre et vice versa. Quand à savoir si le théâtre est politique, cela reste à voir. Nous pouvons être certain que pour des gens comme Aristote, Brecht, Boal le théâtre est politique et pratiqué comme tel, mais qu'en est-il des autres professionnel amateur ... Une réponse prudente à cette question serait que cela dépend de l'intention que l'onl’on donne à ce que l'onl’on écrit, comment on le met en scène et comment on le joue. Car peut-on poser un acte politique sans s'en rendre compte, comme il nous est possible de subir un discourt politique sans en être conscient. Nous rentrons ici dans un autre débat qui mérite une réflexion plus profonde sur toutes formes d'art que l'onl’on retrouve dans la publicité, la chanson, le cinéma, la télévision, radio, etc. Quels sont les artistes qui élaborent ou participent à un clip publicitaire en pensant qu’il pose un acte en faveur d'une politique de marché axée sur le consumérisme ? Quel sont les spectateurs de productions cinématographiques conscients de l'idéologie politique véhiculée dans chaque film ? Pour Augusto Boal tout cela semble évident, puisque pour lui, la politique se trouve dans chacun de nos gestes. Son point de vue est tout à fait défendable ce qui pour moi offre tout l’intérêt des dires et écrits de cette artiste politicien.
 
== Rélérences ==