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== La déclaration Universelle des Droits de l'Homme ==
 
Suite aux deux grandes guerres mondiales, le monde occidental ressentit la nécessité de mettre en place une structure garantissant ou du moins favorisant la paix entre les grandes nations. C'est ainsi que furent créées les Nations Unies dont la charte (l'équivalent d'une constitution pour un pays) fut ratifiée le 24 novembre [[w:1945|1945]]. Cette charte est l'aboutissement d'un long processus de coalitions entre différents États. Trois ans plus tard, le 10 décembre [[w:1948|1948]], les 58 États membres des Nations Unies constitués en assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette déclaration est présentée aujourd'hui sur le site Web des Nation Unies comme « le fondement du droit international relatif aux droits de l’homme », « le fondement de notre avenir commun » et « le document le plus traduit au monde »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh</ref>,à condition de ne pas compter la bible et le coran. Aussi, le terme « fondement », que je comprends dans le sens fondation, permet de relativiser la vision universelle que l'onl’on pourrait avoir sur la déclaration des droits de l'homme. Car comme nous allons le voir, l’idée d'universalité est bien plus un désir qu'une réalité.
 
== L'universalité des droits de l'Homme ==
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Dans le contexte de globalisation actuel, le terme universalité rapporté à l'application des droits de l'homme prend tout son sens. Mais une application universelle est-elle possible? Dans son ouvrage sur la transition paradigmatique de nos sociétés Boaventurade SousaSantos souligne ceci « Because of their private character, these economic actors can commit massive violations of human rights with total impunity in different parts of the world, taking advantage of market-friendly expanded freedoms of movement and action in and out of the regional trading blocs» ( Que je traduis par: En raison de leur caractère privé, ces acteurs économiques peuvent commettre des violations massives des droits humains en toute impunité dans différentes parties du monde, profitant de libertés de mouvement élargies favorables au marché, et d'action dans et hors des blocs commerciaux régionaux) (SousaSantos, 2005, p.336).
 
Autrement dit, le caractère privé des entreprises leur permettent de se délocaliser et d'exploiter une main d'œuvre bon marché dans des lieux où les droits de l'homme sont clairement bafoués. Pensons aux produits fabriqués dans des conditions de travail inhumaines et consommés dans les pays prônant les droits de l'homme. Aussi, s’il peut être facile de pointer du doigt et blâmer des lieux où les droits de l'homme ne sont pas respectés, n'oublions pas que les armes utilisées pour commettre les crimes contre l'humanité peuvent être fabriquées dans les pays qui les condamnent. Pour en venir à la crise israélo-palestinienne, le site de la radio télévision de Belgique nous informait que suite aux combats qui ont lieu dans la bande de Gaza, « Un avion Embraer de l'armée belge avec à son bord sept enfants palestiniens blessés dans l'offensive israélienne dans la bande de Gaza est attendu ce mercredi soir à Bruxelles.»<ref>Voir: http://www.rtbf.be/info/belgique/defense/un-avion-belge-est-en-route-pour-legypte-71060</ref> maigre consolation lorsque l'onl’on peut apprendre dans un autre communiqué du même site que les armes qui ont servi à blesser les enfants rapatriés en Belgique en signe de soutient à la population palestinienne, pourraient être celles qui ont été vendues par les belges aux israéliens<ref>Voir: http://www.rtbf.be/info/la-belgique-a-exporte-pour-54-m-deuros-darmes-vers-israel-en-2007-70081</ref>. Aussi serait-il intéressant, si la rumeur se confirme, de savoir où sont fabriquées les armes non conventionnelles utilisées par l'armée israélienne.
 
Nous devons tenir compte aussi que les Nations Unies et les représentants de ses 192 États membres, gèrent la question des droits de l'homme à travers deux organes principaux que sont le Conseil des droits de l'homme et le [[w:Conseil de sécurité|Conseil de sécurité]]. En consultant le site internet de l'ONU, nous apprenons que le Conseil des droits de l'homme a « la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme autour du globe », tandis que le Conseil de sécurité a « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales »<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm</ref>. La question se pose maintenant quant à la représentativité de ces deux organes. Car si le Conseil des droits de l'homme est composé de « 47 États élus pour une période de trois ans et non rééligibles après deux mandats par l'Assemblée générale à la majorité absolue », la constitution du Conseil de sécurité par contre ne peut prétendre à un principe aussi démocratique. En effet, ce conseil est « composé de cinq membres11 permanent pour dix membres élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans ». De plus le conseil de sécurité est soumis à la règle de l'unanimité des grandes puissances qui consiste en un droit de véto permettant à l'un de ces cinq pays de bloquer une résolution selon cette procédure: « Chaque membre du Conseil de sécurité dispose d'une voix. Les décisions de procédure sont prises par un vote affirmatif de 9 au moins des 15 membres. Les décisions sur les questions de fond sont prises par un vote affirmatif de neuf membres également, parmi lesquels doivent figurer les cinq membres permanents. C'est la règle de l' « unanimité des grandes puissances », souvent appelée droit de véto. Si un membre permanent est opposé à une décision, il peut voter contre, ce qui revient à opposer son véto. Les cinq membres permanents du Conseil ont tous exercé un jour ou l'autre leur droit de véto. Si un membre permanent n'est pas entièrement favorable à une décision mais ne souhaite pas pour autant s'y opposer, il peut s'abstenir. »<ref>Voir: http://www.un.org/french/sc/members.asp</ref> Il est donc permis de croire que les résolutions et actions décidées par le Conseil de sécurité, tel que l'envoie de troupes internationales, ne se feront jamais à l'encontre des grandes puissances, ou de leur désirs. Dans se contexte, l’idée d'une universalité de l'application des droits de l'homme ne peut être respectée. Pour aller plus loin, nous pouvons maintenant nous interroger sur la notion de profit que peut apporter les droits de l'homme à l'homme mais aussi à l’État qui les dirigent.
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== Conclusion ==
 
Au terme de cette exposé, il nous apparait clairement que la notion de droits de l'homme tel qu'elle existe aujourd'hui au sein des Nation Unies peu difficilement prétendre à une universalité que se soit en termes d'histoire, de création, de reconnaissance, d'application ou de profit. La déclaration universelle des droits de l'homme pour ce limité à ce texte devrait dès lors être considérée comme un texte fortement lié à la culture Occidentale. L'occident, qui pour reprendre un extrait de l'ouvrage de S. Sayyid déjà précédemment cité écrit: « não é uma entidade geográfica mas sim uma entidade ideológica; não é um lugar, mas sim um projecto » ( Sayyid, 2004, p.64) (je traduit par: n'est pas une entité géographique mais une idéologique, n'est pas un lieu mais un projet). Un projet que l'onl’on pourrait croire égocentrique et dont la prétention serait de se voir Universel. Universel jusqu'à son imposition?
Préambule de la déclaration universelle des droits de l'homme<ref>Voir: http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm</ref>:
« L’Assemblée Générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des États Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. »