« Recherche:Questions d'éthique concernant la publication scientifique » : différence entre les versions

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L’étudiant a finalement décidé d'utiliser la version reçue par courriel sans avoir d'autre choix par contre que de mettre les références de l’article officiel payant. Il est donc le seul à savoir que l’information, telle qu'elle a été publiée dans son travail, n'a pas été vérifiée par la maison d'édition. Par acquis de conscience, il compare l'information reçue de son encadrant avec la version payante piratée pour constater qu'aucune différence n'y apparait. Il peut donc poursuivre son travail en toute sérénité.
 
Voici donc un témoignage qui soulève un ensemble de questions éthiquesnormatives :
 
* Est-ce normal qu'un étudiant doive dépenser de l'argent pour avoir accès à la dernière version des travaux de son encadrant ?
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* Est-ce normal qu'un organisme non-lucratif demande de l'argent pour permettre l'accès à des travaux scientifiques ? »
 
MettonsAinsi faut-nousil se mettre à la place du lecteur de publication scientifique : unles étudiantétudiants, comme ce fut le cas dans notre exemple, mais aussi unles chercheurchercheurs, unles enseignantenseignants ou encore unles professionnelprofessionnels de la santé, parcar, exemple. Dansdans tous ces cas de figuresfigure, la question d’égalité d'accès au savoir scientifique pose de sérieuses questions éthiques . En effet, les personnes aux ressources financières limitées, notre étudiant, mais aussi les chercheurs, enseignants, médecins des pays économiquement défavorisés serisqueront verronscertainement limitéde dansne pas avoir l'accès aux publications scientifiques payantes. Deposant cettedes limitationconséquences apparaîtra une injusticefâcheuses en faveur des riches et au détriment des pauvres au niveau de la qualitétermes d'apprentissage, de progrès scientifique, de qualité d'enseignement et ded'efficacité des soins de santé.
 
AuApparaissent nomainsi dutrois situations d'injustice qui, en référence au principe d'égalité des chances etentre dules respectêtres dehumains certainsdevrait droitssusciter humainune telréaction qu'ilsnormative, sontou établispour dansle lmoins un respect de certains droits préexistants. L'article 26 de la déclaration internationale des droits de l'Homme, à savoir[inqique que] « l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite »<ref>{{Cite web| Nations Unies|title=La Déclaration universelle des droits de l'homme|accessdate=2016-04-20|url=http://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/index.html}}</ref> devrait doncet suscité une réaction de l'ensemble des acteurs concernés. Ou serait la cohérence en effet d'une université assurantpromouvoir un accès égalitaireségalitaire aux études supérieures sans garantir un accès égalitaire aux publications scientifique ? Comment aussi accepter, en référence au principes normatifs précités, que la richesse économique devienneserait un facteurmanque déterminentde dans l'établissement et le partage du savoir scientifique ?cohérence flagrant.
 
==Rien de neuf==
Au sein de l'institution Universitaire de notre étudiant pris en exemple, les questions d'éthique liée à la publication scientifique via des institution privée avait déjà fait l'objet d'un rapport approuvé par le Conseil des bibliothèques le 9 octobre 2002 et Conseil de recherche le 28 janvier 2003. En résumé, ce rapport dénonce déjà ceci :
:« Les recherches fondamentales sont principalement financées par les pouvoirs publics. Les résultats de ces recherches sont exposés dans des articles scientifiques rédigés par les chercheurs « gratuitement », dans le cadre de leur contrat de travail. De plus en plus souvent, les chercheurs cèdent tous leurs droits d’auteur et doivent payer une partie des frais de publication. Ils évaluent le travail de leurs confrères, au profit de l’éditeur, sans être rémunérés. Et leur institut, leur bibliothèque, rachète finalement à prix d’or des copies des exposés de ces résultats de recherche. Les éditeurs commerciaux de revues scientifiques taxent donc les fonds publics de recherche. Et ce n’est pas tout, ils en détiennent tous les droits de reproduction et de diffusion, et, avec l’avènement de la copie électronique, pourraient devenir les gardiens exclusifs de l’archivage : le savoir de l’humanité, financé par tous, est confisqué par quelques entreprises privées, à but lucratif ! Et tant pis pour les exclus ! [...]
:Le prix des revues scientifiques est plus en rapport avec leur capacité de certification (et d’évaluation) qu’avec leur efficacité à diffuser l’information. Le chercheur publie essentiellement pour certifier ses résultats (la diffusion, elle, est assurée par les actes de colloques, les « pré-prints » diffusés via Internet, etc.). L’excellence – ou l’élitisme – scientifique coïncide avec l’élitisme financier dans beaucoup de cas. De plus, les membres des « editorial boards » des revues à haut « impact factor » deviennent des « gardiens du temple » et l’on comprend facilement que leur alliance fructueuse avec les éditeurs soit de nature à tempérer sérieusement la créativité et l’indépendance des jeunes chercheurs. Enfin, on s’aperçoit de plus en plus que le mécanisme de « peer review » n’est pas une garantie absolue de qualité et que des journaux de référence publient des articles de piètre qualité. »<ref>{{Cite web|title=Rapport du Conseil des bibliothèques (2012) : ''LA PUBLICATION SCIENTIFIQUE PROBLEMES ET PERSPECTIVES''|accessdate=2016-04-24|url=https://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/biul/documents/pub_sc_nv91.pdf}}</ref>
Voici donc bientôt 15 ans que la sonnette d'alarme fut tirée au sein de l'Université Catholique de Louvain La Neuve. Qu'en est-il aujourd'hui ?
 
== Qu'en est-il aujourd'hui ? ==
== Fonctionnement des maisons d'éditions ==
 
Dans une tribune intitulée « ''Publications scientifiques, on vaut mieux que ça !'' » du journal Libération, un collectif de chercheurs aborde la question de la publication scientifique en ces propres termes :
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==Ressources à explorer (section temporaire)==
*https://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/biul/documents/pub_sc_nv91.pdf
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