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[[Fichier:Bonfim J.png|thumb|Photo n<sup>o</sup>1: Image du christ exhibée en face de l'église Nosso Senhor de Bonfim le jour du « Lavagem do Bonfim ».|upright=1.2]]
 
Dans mon trajet d'avion pour Salvador, je me suis retrouvé, par le plus grand des hasards, assis à côté d'un membre de la communauté CouchSurfing. C'était un jeune Suisse venu au Salvador pour un échange universitaire et qui, mieux organisé que moi, avait trouvé via le réseau une personne pour l'héberger durant les deux premiers jours de son arrivée. Nous nous étions donné rendez-vous le lendemain de notre arrivée pour assister au «[[w:pt:Lavagem do Bonfim| Lavagem do Bonfim]] », un cortège religieux qui commémore le transfert de l'église de la Penha à l’[[w:église Nosso Senhor de Bonfim|église « Nosso Senhor de Bonfim »]] d'une image du Christ apportée de [[w:Lisbonne|Lisbonne]] en [[w:1745|1745]] par Teodósio Rodrigues de Farias, officier de la marine portugaise. Ce fut un bon moment passé ensemble, hormis les coups de soleil et, chose plus embarrassante, le vol de mon carnet de terrain... Cela s'était passé dans la cohue qui a lieu habituellement en fin de cortège, là où tout le monde essaye de toucher la façade de l'église. Deux jeunes [[w:Vol à la tire|voleurs à la tire]] avaient tenté de me prendre mon [[w:caméscope|caméscope]], sans succès, mais ils ont réussi à prendre mon petit carnet de terrain que j'avaisj’avais avec imprudente garder sur moi dans une poche de mon pantalon située au niveau de la cuisse. Trois jours de collecte d'informations perdues. J'avais aussi dans ce carnet l'adresse et le numéro de téléphone de mon logement, ce qui me causa toutes les difficultés du monde pour retrouver mon chemin.
 
J’ai finalement retrouvé mon logement et je me suis ensuite estimé heureux que cela m'arrive en début de séjour et que seul mon carnet ait été volé. Et tirant leçon de cette mésaventure, j'étais bien déterminé, à trouver le soir même, des solutions pour ne plus jamais perdre de données de terrain. J'avais pour objectif de parer à toutes situations possibles dans une ville où l'insécurité règne au point d'en faire l'unique sujet d'un [[w:tract|tract]] de [[w:propagande|propagande]] (voir photo ci-dessous). J'utilisais déjà une ceinture munie d'une pochette en coton collée sur mon ventre dans laquelle je transportais mon passeport, mon argent et mes cartes de banque, mais elle était bien trop petite pour y mettre un carnet. Et puis de toute façon, il est courant, en cas d'agression à Salvador, que l’on doive se déshabiller. Il me fallait donc trouver un autre moyen de stockage plus facile et plus sûr. Après réflexion, j’ai fini par opter pour le [[w:dictaphone|dictaphone]]. Par rapport au carnet de terrain, je lui trouvais de nombreux avantages. Il était moins encombrant et plus facile à dissimuler qu'un ou plusieurs carnets de terrain. De plus, par rapport au carnet, je pouvais l’utiliser en un minimum de temps et de manipulations. Les informations y étaient directement stockées sous forme de fichiers [[w:numérique|numériques]] triés et nommés par date et heure, et tout pouvait ensuite facilement être transmis en lieu sûr via une connexion Internet.
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[[Fichier:Tract PMDB.JPG|thumb|Photo n<sup>o</sup>2: Tract du parti du mouvement démocratique brésilien concernant la criminalité dans l'état de Bahia.|upright=1.2]]
 
Malheureusement, j’ai passé énormément de temps pour essayer d'extraire les fichiers de mon dictaphone sans jamais y parvenir. Pendant près de dix jours, je me suis obstiné en testant le dictaphone sur différents ordinateurs, avec différents câbles et selon différentes configurations, mais sans aucun résultat. Finalement, quand je suis arrivé à saturation de la mémoire de cet appareil que l’on risquait de me voler, j’ai pris la décision de réécouter l'entièreté des messages pour les retranscrire par écrit et les mettre en lieu sûr. Ma première idée fut de le faire sur ordinateur, de nouveau pour pouvoir sauvegarder les informations via une connexion Internet. Mais comme j'avaisj’avais fait le choix de partir sans ordinateur pour des raisons déjà connues, la solution fut donc de retranscrire mes enregistrements dans des cahiers et de les photographier ensuite page par page avec un appareil photo digital afin de stocker les images sur Internet. J’ai donc acheté à bon prix un appareil de fabrication brésilienne qui me semblait idéal par sa petite taille, sa couleur discrète, ses fonctions photo et vidéo, ses choix de [[w:compression d'image|compression d'image]] et puis sutout son alimentation par piles de type [[w:Pile électrique|AA]]. Tout comme mon dictaphone, alimentation par pille sme garantissait une utilisation prolongée sur des terrains où l’on ne dispose pas d'accès à un [[w:réseau de distribution d'électricité|réseau de distribution d'électricité]].
 
La retranscription détaillée des enregistrements du dictaphone me demanda plus de trois jours complets durant lesquels j’ai rempli plus de 110 pages de cahier format [[w:Format de papier|A3]] et vidé complètement un stylo à bille dont je m'étais même assuré de la permanence des traits en cas de contact à l'eau. Mais, cette fois-ci, ce fut la taille de tous les fichiers photo réunis qui m’empêcha de les télécharger dans un temps raisonnable, vu le faible débit des connexions offertes dans les cybercafés. Ce système n'aurait donc pu fonctionner que lors d'une sauvegarde journalière, mais il était trop tard. La solution ultime après plus de 15 jours de recherche fut finalement de transférer régulièrement, grâce à l'ordinateur d'un cybercafé, les images de la carte mémoire de mon appareil photo vers une autre carte mémoire de type [[w:micro SD|micro SD]] que je gardais en lieu sûr et que j’imaginais même pouvoir dissimuler sous un [[w:sparadrap|sparadrap]] en cas de situation à risque. Aujourd'hui, je pense que cette solution reste la plus adéquate pour prévenir la perte ou le vol de mes données sur un terrain où l'accès à Internet est problématique voir impossible et où le vol et l'agression sont à craindre.
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=== Un terrain non préparé ===
 
Si j’ai rencontré tant de difficultés en ce début de voyage, c’est en grande partie parce que des impératifs de dernière minute m'ont empêché de préparer correctement mon départ. Beaucoup de gens se sont étonnés en effet de me voir partir, ou de me voir arriver sans aucun contact sur place, ni même une adresse où loger. De plus pour seul bagage, j'avaisj’avais un sac à dos d'à peine dix kilogrammes. Les CouchSurfers que j’ai rencontrer étaient souvent bien plus chargé que moi, et préparaient leurs voyages bien à l'avance en s'assurant d’être reçus par d'autres CouchSurfers là où ils se rendent, tout en prévoyant les désistements.
 
Cette négligence dans la préparation de mon départ m'a finalement placé dans des situations très instructives, tant au niveau personnel qu'au niveau des recherches anthropologiques que j'avaisj’avais à mener. Un voyage trop bien préparé ne m'aurait par exemple pas permis de tester les limites du système d'entraide que constitue la communauté CouchSurfing de Salvador par exemple. Et puis je n'ai pas du pour autant prendre des risques en passant mes nuits dans les rues de Salvador bien que circuler avec mon sac à dos entre les différents hébergement était déjà un risque en soi. Des logements j'en ai finalement trouvé deux de façon in extrémiste et juste avant de prendre la décision de passer la nuit à l'hôtel. Le premier logement fut rencontré lors d'un meeting organisé par la communauté des CouchSurfeurs de Salvador où un expatrié japonais m'a proposé de dormir dans le divan de son salon durant deux nuits. Le deuxième logement, fut rencontré suite au désistement de la seule proposition d’accueil reçue au travers du site et a nouveau grâce à un second meeting organisé par CouchSurfing. Durant ce meeting, j’ai en effet rencontré un ressortissant belge en voyage depuis plus d'un an et demi sur le continent latino-américain qui me proposait pour une petite contribution financière de partager la vétusté de son logement.
 
Cette expérience fut très instructive, car elle me permis de me rendre compte à quel point le logement était une question problématique dans la ville de Salvador même pour un ressortissant européen. Yan était en effet très content d’avoir trouvé, pour deux cent vingt réaux par mois, une chambre d’hôtel plus haute que large, d'environ cinq mètres-carré, sans fenêtre extérieure, équipée d'un lit simple aux lattes manquantes sans moustiquaire, d'une chaise et d'une table de camping, d'un semblant d'armoire à trois tiroirs, et d'un [[w:plafonnier|plafonnier]] bancal faisant à la fois office d'éclairage et de ventilateur. Les toilettes et la douche d'eau froide sans pommeau, avec l'eau qui s'écoulait par terre, se trouvaient dans un petit cagibi de un mètre-carré placé sur le toit du bâtiment avec juste à côté une petite cuisine qui se résume à une table, quelques chaises, deux éviers et un frigo, abritée des pluies par un auvent. Ce nouveaux logement contrastait vraiment avec le logement partagé avec le couchsurfeur Japonais venu à Salvador pour étudier le portugais et qui habitait dans un appartement luxueux avec balcon et vue sur la mer avec pour lui seul de deux chambres doubles dont une équipée d'un grand écran plat [[w:16/9|16/9]]<sup>eme</sup> fixé sur le mur en face de son lit. Dans un voyage organisé, je ne me serais jamais rendu compte en le vivant par moi-même des inégalités de condition de vie offerte dans le ville de Salvador.
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* Trouver une solution pour sauvegarder mes données de terrain.
* Gérer la distance qui le sépare des personnes qu’il aime.
* Et enfin, trouver un endroit pour déposer ses affaires dans un lieu sûr. Dans une ville tel que Salvador, il est fortement déconseillé de se balader avec autre chose qu'un tee-shirt, un bermuda et des sandales havanaises (celles que j'avaisj’avais achetées dès mon arrivée m'ont torturé les pieds durant quinze jours).
 
Au final, toutes ces mésaventures ont fini par me sensibilisé sur les conditions de vie de tous ces gens qui dorment sur les trottoirs des quartiers riches, ramassant des détritus ou tirant des charrettes à bras comme des bêtes de somme au beau milieu de la circulation. Sans en avoir souffert moi-même, je ne me serais sans doute jamais rendu compte que trouver un abri dans une ville telle que Salvador était une chose bien plus importante et compliquée que de trouver de la nourriture. Je n'aurais certainement pas eu le même point de vue sur tous ces sans-abri qui s'associent parfois pour réunir la somme d'un repas ou, le cas échéant, visitent les poubelles des quartiers riches lorsque la faim et le manque de sécurité les obligent de toute façon à veiller toute la nuit.
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[[Fichier:Maison Margerita.jpg|thumb|upright=2|Photo n<sup>o</sup>7: intérieur d'une maison sur l'île d'Itaparica.|upright=3.5]]
 
A côté de tous ces gens, j'étais un bien heureux et dans mon expérience, j’ai fini par trouver un logement chez l'habitant grâce à deux Français vivant sur l'île d'[[w:Itaparica (île)|Itaparica]] située en face la ville de Salvador à une demi-heure du continent pour les ferrys les plus rapides. C'est par l'intermédiaire d'un ami qui leur avait prêté son bateau pour y loger quelque temps que j'avaisj’avais pu prendre contact avec eux par courriel. Je leur avais demandé s'ils ne pouvaient pas m'aider à leur tour pour trouver un logement ou peut-être un lieu de recherche pour mon mémoire. La réponse fut positive et, après une communication téléphonique, je rencontrai l'une de ces deux personnes à Salvador pour l'accompagner sur l'île où je passai la première nuit dans leur domicile en compagnie de quelques membres de la famille qui étaient en visite. Le lendemain, je quittais leur maison pour m'installer dans celle d'Olivia, une de leurs amies brésiliennes que j'avaisj’avais rencontrée à Salvador mais qui devait rester sur place encore quelques jours. Il était convenu que je partage avec elle un loyer relativement démocratique, ce que je pouvais me permettre grâce à la vente de mon caméscope à l'un des deux amis français.
 
[[Fichier:Maison Itaparica.JPG|thumb|upright=2|Photo n<sup>o</sup>8: A gauche en blanc, maison d'Olivia sur l’île d'Itaparica.|upright=3.5]]
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Depuis mon arrivée sur l'île, je croisais régulièrement Michel, l'un des deux Français que j’accompagnais parfois dans ses activités, mais j’évitais autant que possible de passer trop de temps en sa présence, d'une part à cause d'un manque d'affinité et d'autre part, pour ne pas associer mon image à la sienne et risquer de tomber dans ce que Jean-Pierre Olivier de Sardan appelle « L'encliquage » {{Référence Harvard|de Sardan|2008|p=93}} ou, autrement dit, le risque de se voir enfermé dans une « faction » sociale liée aux expatriés locaux. Ceci risquerait d'une part de biaiser ma vision des choses et d'autre part m’empêcherait de prendre contact avec des personnes qui déprécierait Michel et son entourage. Jour après jour, je me suis senti de plus en plus seul, me couchant, me levant, déjeunant dans une maison vide et passant mes journées à tenter de résoudre des problèmes de sauvegarde d'informations. Mon moral était en baisse et les problèmes d'éloignement par rapport à ma compagne n'en étaient que plus difficiles à vivre.
 
Cette situation suscita une nouvelle réflexion par rapport au besoin de l'être humain. L'abri physique que j'avaisj’avais trouvé ne suffisait pas à mon bonheur ni à donner un sens à ma venue au Brésil. Il me fallait trouver un autre abri. J'avais trouvé dans cette maison une sécurité physiquement, il me manquait maintenant un endroit où je puisse m'épanouir dans une vie sociale qui me donnerait matière à réflexion pour mon travail d'anthropologie.
 
== Un abri social et affectif ==
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[[Fichier:Oficina Artes.JPG|thumb|Photo n<sup>o</sup>11: Façade de l'« oficina de artes ».|upright=1.2]]
 
Un jour, en faussant compagnie à Michel, j’ai rencontré un groupe de [[w:Capoeira|capoeiristes]] qui faisaient une démonstration publique de leur art dans l'espoir de récolter quelques réaux parmi un groupe de touristes brésiliens en visite sur l'île. Comme j'avaisj’avais déjà pratiqué ce sport de combat en Europe, j’ai trouvé là une belle opportunité pour m'introduire dans un groupe et faire de nouvelles connaissances. Après une brève présentation, j’ai appris que ce groupe de [[w:capoeira|capoeira]] n'était en fait qu'un groupe d'amis qui avaient pris l'habitude de se réunir à l’heure des visites touristiques pour récolter un peu d'argent. L'un d'entre eux me renseigna toutefois sur l’existence d'une école de capoeira dont les entraînements se déroulaient dans un lieu appelé « Oficina de Artes »<ref> http://oficina-de-artes.org</ref> tous les samedis et jeudis.
 
En me rendant à un entraînement, je découvris non seulement un local pour pratiquer de la capoeira et du théâtre comme indiqué sur la devanture, mais aussi un lieu d'habitation pour un groupe de jeunes personnes et une femme plus âgée qui s'occupait de la gestion du lieu et des activités. Dès ma première visite, je fus chaleureusement accueilli par le fils de cette dame qui me présenta rapidement à sa mère Omara à qui je fis part de mon désir de participer aux entraînements ainsi que de ma recherche d'un ordinateur d'occasion. Elle me souhaita la bienvenue dans le groupe de capoeira et me dit qu'elle allait se renseigner concernant l'ordinateur. Elle répondit ensuite à mes nombreuses questions concernant les projets hébergés dans le bâtiment qui appartenait à son frère. A la fin de notre conversation, je fus invité à partager un repas avec la petite communauté d'habitants. Nous avons débarrassé la grande table tous ensemble et fait la vaisselle juste après. Pour moi qui passait la plus grande partie de mes journées seul a tenter de résoudre mes problèmes technique de sauvegarde de données, cette soirée fut un réel bonheur.
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[[Fichier:Fête Santa Cruz bateaux.jpg|thumb|upright=2|Photo n<sup>o</sup>26: Embarcation des offrandes pour Yemanja.|upright=3.5]]
 
Pour en revenir à la célébration en l'honneur de Yemanja, j’ai pu me rendre compte en posant quelques questions que cette manifestation à caractère religieux et sacré pour une personne telle qu'Omara et d'autres personnes, pouvait aussi être perçue comme une manifestation « folclorica » par son ex-mari et d'autres. Ce qui est donc considéré pour les uns comme une manifestation religieuse est assimilé par les autres à une manifestation païenne et populaire. Cela semble se faire d'une façon toute naturelle puisque la chemisette imprimée à l’occasion de la manifestation est aussi bien portée par les uns que par les autres et aurait pu même être portée par moi si j'avaisj’avais répondu à l'invitation. Et puis il faut signaler aussi que d'autres personnes n'ont apporté aucune attention ni marque de respect à la cérémonie puisqu’ils n'ont pas pris la peine de stopper leurs activités ou même de diminuer le volume des musiques qu’ils écoutaient alors qu’elles couvraient totalement le son des chants et des instruments acoustiques provenant du cortège. Tout cela se fait sans heurt ni jugement apparent.
 
Autre fait marquant parmi les expériences que j’ai pu vivre durant ce voyage fut certaines similitudes entre la fête de Yemanja organisé dans le cadre du candomblé et celle de Saint Antonio dos Navegantes faite quelques jours au part avant et dont les photos n<sup>o</sup> 19 et 20 illustrent la chapelle du saint avant et pendant les festivités. Dans les deux manifestations religieuses, il s'agit d'un cortège musicale traversant la ville pour ensuite se rendre dans une embarcation pour y faire un tour en mer. Je ne sais pas si ce fait est significatif ou est le résultat d'une quelconque influence entre les deux cultes, mais le fait est que pour une personne non avertie, la confusion des cultes serait possible étant donné que la statue de Yemaja pourrait être facilement confondue avec celle de la vierge Marie par le simple fait que les statues de la déesse et les poupées qui l'accompagnent (voir photo n<sup>o</sup> 23) ont la peau très blanche et les cheveux lisses alors que le culte candomblé tire ses racines en Afrique noire.
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[[Fichier:Egl.Mes.Mond.jpg|thumb|Photo n<sup>o</sup>28: Façade de l'église messianique mondiale d'Itaparica.|upright=1.2]]
 
Pour en savoir plus sur la façon dont Omara vivait sa foi messianique, je lui ai demandé si je pouvais l'accompagner un jour pour assister avec elle à une des célébrations qui se font régulièrement dans le petite église Messianique Mondial d'Itaparica ( Voir photo n<sup>o</sup> 30) et auxquelles elle m'avoua ne participer que très rarement. Voici retranscrit d'une façon intégrale ce que j'avaisj’avais écrit dans mon carnet de terrain à ce sujet:
:« Nous avions rendez-vous à 17h45 pour aller à l'église. Omara est apparue dans une robe à fleurs élégantes après avoir pris une douche et s'être maquillée pour le moins de rouge à lèvre. Sur le chemin de l'église qui se situe loin selon elle en réponse à ma question, mais qui en réalité doit se situer à 10 min de marche de sa maison, Omara a salué pratiquement toutes les personnes rencontrées sur notre route sans s'arrêter pour autant. Nous n'étions pas en avance et elle ne voulait pas rater le début de la « messe » (vérifier appellation). Nous somme arrivés là sans que je m'en aperçoive. C'était seulement quand elle s'est dirigée vers une maison devant laquelle se trouvait deux enfants que j’ai remarqué en levant la tête qu’il y avait inscrit sur un panneau écriture blanche sur fond vert « voir photo [n<sup>o</sup> 30] ». Avant de rentrer, Omara a retiré ses sandales selon sa propre coutûme dont elle m'avait déjà fait part sur le chemin, une chemin sur lequel j’ai profité du moment d'intimité créé par la marche côte à côte pour me renseigner sur le fait qu'elle n'a aucune obligation contractuelle de don d'argent envers l'église. Les gens donnent ce qu’ils veulent et il est coutûme de participer au frais du baptême au même titre qu'à l'église catholique me fait remarquer Omara. J'apprends aussi que ce qui lui plaît principalement dans cette église, c’est la simplicité du message et la vérité qui s'en dégage.