« Psychothérapie éclectique » : différence entre les versions

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== Dialogue pluridisciplinaire ==
Si l'autonomie, l'auto-soin et l'adaptation à la vie en collectivité sont des idéaux nécessaires aux pratiques cliniques, pour l'éclectique la réalité des pathologies, de la déficience et du handicap ne doit pas non plus être occultée, ni déniée. Les psychothérapies éclectiques sont donc radicalement différentes des psychothérapies intégratives, comme les thérapies basées sur l'approche des schémas, qui tentent d'assimiler les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et la psychanalyse, avec pour conséquence un risque de réduction de l'efficacité des deux techniques, aggravé par des confusions théorico-pratiques et épistémiques entre méthode expérimentale et méthode clinique<supref>[[14]]Douville O. (Dir.), Les méthodes cliniques en psychologie, Paris, Dunod,‎ 2006</supref>.
 
Dans cette mesure, différentes techniques peuvent être métissées, associées au sein d'une psychothérapie éclectique, mais seulement si elles sont compatibles méthodologiquement, ce qui n'est pas le cas des TCC et de la psychanalyse, qui relèvent chacune de conceptions opposées de la personne humaine, du symptôme et de la causalité psychique. Ces modalités de psychothérapie doivent en conséquence être nettement différenciées et identifiées cliniquement, car elles n'ont pas les mêmes objectifs.
 
Dans le cadre éclectique, cette contradiction exige l'intervention de plusieurs psychothérapeutes, leur dialogue et leur confrontation, qui donne à la demande du patient un sens relationnel auquel les pratiques éducatives ne peuvent pas échapper. Les thérapies cognitivo-comportementales pourraient être indiquées en complément d'une cure relationnelle subjective dans un cadre éclectique, mais seulement sur le fondement d'une demande spécifique et de son analyse, réfléchie en termes relationnels et transférentiels ; en aucun cas ces techniques ne sauraient être préconisées de manière systématique dans un tel cadre<supref>[[15]](en) S. Jauhar, P. J. McKenna, J. Radua, E. Fung, R. Salvador and K. R. Laws, « Cognitive–behavioural therapy for the symptoms of schizophrenia: systematic review and meta-analysis with examination of potential bias », The British Journal of Psychiatry, no 204,‎ 2014, p. 20–29</supref>. De même, les pratiques de relaxation, d'induction ou de toucher thérapeutique peuvent, selon les structurations psychiques et les personnalités, prendre un sens transférentiel différent pour chaque personne.
 
La psychanalyse a été définie par Sigmund Freud comme une méthode d'investigation du psychisme inconscient, une méthode de traitement thérapeutique et une conception théorique psychologique<supref>[[16]]Assoun P.-L., Psychanalyse, Paris, puf,‎ 1997, p. 36</supref>. La discipline psychanalytique est donc en même temps une méthode psychologique et une pratique psychothérapeutique.
 
Dans les pas de Daniel Lagache, fondateur de la licence universitaire de psychologie en France, l'éclectisme reconnaît à la discipline psychanalytique la capacité et la faculté d'interpréter les résultats de lapsychologiela psychologie expérimentale<supref>Lagache D, L'Unité de la psychologie, Paris, puf,‎ [[17]1949], 2004</supref>.
 
== Formation ==
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== Notes et références ==
 
↑ Douville O. (Dir.), Les méthodes cliniques en psychologie, Paris, Dunod,‎ 2006
 
↑ (en) S. Jauhar, P. J. McKenna, J. Radua, E. Fung, R. Salvador and K. R. Laws, « Cognitive–behavioural therapy for the symptoms of schizophrenia: systematic review and meta-analysis with examination of potential bias », The British Journal of Psychiatry, no 204,‎ 2014, p. 20–29
 
↑ Assoun P.-L., Psychanalyse, Paris, puf,‎ 1997, p. 36
 
↑ Lagache D, L'Unité de la psychologie, Paris, puf,‎ [1949], 2004
 
↑ Duruz Nicolas, « De l'éclectisme à la pensée d'école en psychothérapie : la voie de l'anthropologie clinique », Perspectives Psy, no Vol. 48, /2,‎ 2009, p. 194-200