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[[Fichier:Bonfim m.png|thumb|Photo n<sup>o</sup>21: Purification du corps et de l'âme à la fin du cortège « Lavagem do Bonfim|upright=1.2]] [[Fichier:Candomblé Itaparica.jpg|thumb| Photo n<sup>o</sup>22: Cérémonie privée de candomblé|upright=1.2]]
 
De ces phénomènes religieux abordés dans la partie précédente, j'en ai rencontré de multiples variations durant mon voyage au Brésil et cela dès le taxi qui m'a emmené de l'aéroport au centre ville. Sur le tableau de bord de la voiture, je pouvais observer l’icône de je ne sais quelle saint et j’ai pensé que cette figurine avait pour but de protéger le chauffeur et ses passagers comme cela se faisait encore dans ma famille il n'y a pas si longtemps. J'imaginais donc que le conducteur était de confession catholique, et j’ai d'ailleurs regretté de ne pas lui avoir demandé car il me semblait très au courant d'une manifestation religieuse afro-brésilienne [[w:Lavagem de Bonfim|Lavagem de Bonfim]] dont on a déjà parlé au début de ce travail dans le chapitre consacré à la méthodologie. C'est donc en partie grâce à ce chauffeur que je m'y suis rendu. Durant cette manifestation populaire j’ai pu observer différents signes de syncrétisme comme sur la photo ci-contre ou apparaît sur une table, une statuette en plastique que l’on pourrait croire être la Vierge Marie mais qui fut identifiée par Omara comme étant « Yemanjá a rainha do mar » ([[w:Yemanja|Yemanja]] la reine de la mer) quandquant à l'homme qui venait de retirer la casquette du jeune en chemisette verte pour l’éclabousser d'eau parfumée, il serait « pai de santo e está fazendo uma purificação, com galhos, limpando as más energias do corpo e do espírito do homem qu'está segurando a lata de cerveja... » ( Un prêtre intermédiaire entre les hommes et les [[w:Orisha|Orisha]] qui est en train de faire une purification, avec un rameau, lavant les mauvaises énergies du corps et de l'esprit d'un homme qui est en train de tenir une canette de bière... ).
 
[[Fichier:Fête Santa Cruz cadeau.jpg|thumb|Photo n<sup>o</sup>23: Offrande à Yemanja.|upright=1.2|upright=1.2]]
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Dans cette partie du travail j'aborderai la foi d'Omara en tant que cas de figure dans la construction d'un abri spirituel. Il a déjà été question précédemment du parcours de vie spirituel d'Omara qui s'est retrouvée jeune enfant confrontée à de nombreux choix en termes de systèmes symboliques pour structurer sa pensée et se construire son propre abri spirituel. Je vais maintenant, dans cette partie de ce travail, consacrer du temps pour décrire plus en détail ce que l’on pourrait appeler la foi d'Omara et les étapes de construction de son abri spirituel.
 
Omara, m'a confié dans nos discussion qu’il n'y aurait pour elle qu'un seul Dieu pour tout le monde et les religions ne sont que différentes manières de croire en lui. Cette foi monothéiste doit sans doute tirer ses origines d'une influence reçu par sa mère, qui rappelons le, a toujours gardé sa foi catholique malgré ses participations multiples à d'autres cultes dont un polythéiste (candomblé). Omara fut baptisée à l'église catholique et a pratiqué ce culte durant une grande partie de sa vie mais elle me confia ceci durant un entretien enregistré un jour où nous faisions ensemble la vaisselle de toute la petite communauté de l'Oficina de Artes: « sempre mi emocionei muito quando entrava na egresia » (toujours j'étais très émue quand je rentrais dans une église ), « Cada vez sou na uma misa eu choulava muito e ficava muito feliz e tranquila depois e quando entrava na egresia e nao consegei a chular durante o culto eu ficava no sentido muito frustrada » (chaque fois que je suis à une messe je pleurais beaucoup et étais très heureuse et tranquille après et quandquant à l'église je n'arrivais pas a pleurer durant le culte je restais avec un sentiment de frustration), « so que sentei que falta uma coisa de mi . Eu nao consigo entender Deus com um fé de puniçao . A egresia catolica e as otras religao a majoria falam que Deus puni que Deus castiga. » ( Sauf que j’ai senti qu’il me manquait quelque chose. Je n'arrive pas a concevoir Dieu comme une foi de punition. L'église catholique et la majorité des autres églises disent que Dieu punit, que Dieu châtie). Voici donc des raisons apparentes expliquant pourquoi, Omara a finalement pris ses distances par rapport au culte catholique auquel sa mère l'avait initiée mais aussi par rapport à d'autres culte qui reconnaissent en Dieu des capacités de châtiment comme c’est souvent le cas dans les [[w:religions du livre|religions du livre]]. N'ayant pas non plus d'affinité personnelle pour le candomblé, ni pour le spiritisme qu'elle respecte toute fois et dans lesquels elle reconnaît une dimension sacrée, c’est finalement au sein des membre de l’[[w:pt:Igreja Messiânica Mundial|Igreja Messiânica Mundial]] (Église Messianique Mondiale) qu'elle finira par trouver sa place en devenant « batisada da luz » (baptisée de la lumière) ou « outirguei » (terme exact) au courant de l'année [[w:2000|2000]]. Tout ceci ne s'est pas fait en un jour et c’est encore une fois par l'influence d'une tierce personne qu'elle trouva une nouvelle direction dans sa foi, car c’est cette fois grâce son fils aîné, seule autre personne reconnue croyante parmi ses trois enfant et son mari, qu'elle découvrit ou redécouvrit, d’abord par curiosité, puis par ferveur, cette église.
 
[[Fichier:Egl.Mes.Mond.jpg|thumb|Photo n<sup>o</sup>28: Façade de l'église messianique mondiale d'Itaparica.|upright=1.2]]