« Systèmes monétaires/Monnaie Locale & Complémentaire » : différence entre les versions

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:Pour favoriser ces échanges certaines MLC sont définies sur un principe « fondant », c’est-à-dire que leur valeur est dégressive : la valeur faciale des coupons diminue périodiquement (par trimestre, semestre, etc…). Les MLC n’ont donc pas de cours et ne peuvent donc pas créer de spéculation. Quoi qu’il en soit, le détenteur doit parfaire la somme initiale en appliquant sur son coupon un timbre qu’il achète. Des frais de conservation sont ainsi imposés à la monnaie. Dans un système de fonte glissante, à chaque fois qu’un coupon change de main, cela renouvelle la période de validité du coupon (Jérôme Blanc et Marie Fare) <ref name="J_Blanc" />.
 
*Les MLC orientent la consommation vers des voies plus « responsables » (plus respectueuses d’un développement durable et éthique). Elles poussent les partenaires (acheteurs et commerçants) à créer des liens et à prendre conscience de la valeur de leurs échanges.
 
===Limites===
 
Cependant, les MLC sont confrontées à quelques limites. Tout d’abord une limite légale pouvant restreindre leur développement. En France, une monnaie complémentaire ne peut être créée qu'à condition d'être indexée sur l'euro. Ainsi, un citoyen voulant s'en procurer devra au préalable fournir la somme équivalente en euro. Dans certains systèmes la MLC ne peut circuler qu'à l'intérieur d'un réseau bien défini auquel tous les utilisateurs doivent adhérer. Il n’est donc pas possible de qualifier ces monnaies de « [[Systèmes_monétaires/Monnaie_libre|libres]] ». Si ces mesures peuvent paraître comme un frein à leur développement, elles permettent cependant de faciliter l'instauration d'un climat de confiance avec les commerces locaux et les consommateurs.
 
D’autres limites peuvent également être mentionnées telles que les risques de blanchiment, ou encore les risques fiscaux (notamment concernant le paiement de la TVA). Cependant, ceux-ci restent bien supérieurs pour les monnaies « traditionnelles ».
 
==L’évolution des monnaies locales==
 
===Origine des monnaies locales===
 
Depuis la sédentarisation de l’homme il existe des monnaies locales. On peut citer l’exemple de l’ostracon égyptien qui était géré par les scribes. Au moyen-âge on pouvait voir la prolifération de ce type de monnaie. On en trouve par exemple 17 rien que dans le Languedoc. Il s’agit ici de monnaies complémentaires de la monnaie royale. Les monnaies complémentaires ont donc accompagné les hommes depuis longtemps, attirés par leur aspect pratique et local.
 
Dans les années 1920-1930, on peut constater la prolifération de monnaies locales en Afrique basées sur un système de « troc ». Les paiements dans de nombreux secteurs ne se font pas par des billets ou des pièces mais par des estimations des valeurs d’objets : « La monnaie est un système d’évaluation qui peut exister sans identifiant matériel » (Pierre Edoumba)<ref name="P_Edoumba">Pierre Edoumba « Aperçu sur les monnaies d'Afrique ». Disponible sur : [http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_2001_num_6_157_2321 persee.fr] > (consulté le 07/05/16)</ref>.