« Psychothérapie éclectique » : différence entre les versions

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angoisse du soignant
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En effet, les protocoles systématisés issus des sciences expérimentales s'appliquent difficilement aux sciences humaines et cliniques, parce qu'ils relèvent d'une approche cognitive séquentielle des interactions humaines, incompatible pour l'éclectisme avec la complexité des systèmes humains environnementaux et institutionnels, qui ne sont pas prévisibles et exigent une appréhension globale plus intuitive en processus cognitifs simultanés, ou au contraire des arrêts sur image, des approfondissements de l'étude du cas particulier, du singulier, de l'unique et de l'éphémère.
 
La temporalité séquentielle n'est pas absente des techniques utilisées en psychothérapie éclectique, cependant elle s'articule et se relie cliniquement aux phénomènes circulaires synchrones et diachrones<ref>Michel Silvestre, ''Une approche intégrative des dimensions diachronique et synchronique en psychothérapie du trauma au travers des perspectives intra et interactionnelles chez l’enfant et sa famille'', Thèse de doctorat en Psychologie sous la direction de Cyril Tarquinio, Soutenue le 19-11-2015 à l'[http://www.theses.fr/157040569 Université de Lorraine]
</ref>, de manière à prêter aux processus interpersonnels en jeu un sens subjectif, sans lequel les pratiques de soin se transforment en mécanismes défensifs contre l'angoisse du soignant, de l'ordre de la maîtrise et de l'emprise. À l'inverse, l'éclectisme vise à prendre en compte la différence et la spécificité de l'être sensible que le psychothérapeute<ref>Olivier Chambon, « Psychothérapeute procustéen ou éclectique : qui êtes-vous ? », Psychiatrie,‎ 1992</ref> est amené à rencontrer au cours de sa pratique clinique.
 
C'est-à-dire qu'à chaque fois que le clinicien perd la notion du questionnement de ses actes, de ses interprétations ou de son discours, qu'il cesse de se remettre lui-même en question, de s'interroger pour établir des jugements et des évaluations objectives sur des traits ciblés de la personne ; de se montrer créatif dans ses propositions cliniques, il n'est plus dans une position de soutien ou d'autonomisation, mais dans une tentative d'influence et de d'uniformisation d'un individu à ses propres repères identitaires et valeurs personnelles.