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Les '''principes du travail collaboratif''' consistent en des règles de conduite, de courtoisie et de respect des contributions apportées par les participants à un travail collaboratif, contributif ou collectif.
 
Méthodes appliquées
 
Les prises de décision du groupe — concerné par un travail collaboratif — sont guidées par « la pertinence de l'argumentation développée1développée»<ref>Sylvain Connac, « La classe coopérative ou l'autorité de l'argument », Diotime, no 32,‎ janvier 2007.</ref>.
 
Le travail collaboratif s'appuie donc sur une culture de l'argument qui se construit différemment suivant les domaines décisionnels, pragmatiques, philosophiques ou subjectifs. Dans ce dernier cas, il n'est plus nécessaire de convaincre le groupe ni d'obtenir un vote majoritaire, mais d'entrer dans une logique de recherche du meilleur argument par dialogisme : <blockquote>« Nous cherchons à nous entendre entre nous au titre de ce que nous acceptons pour valable, c'est à dire exact, pertinent, correct, vrai. Donc cela signifie que nous nous situons sous la loi de l'argument meilleur en attendant un meilleur, sachant qu'il n'y a pas d'argument définitivement meilleur2meilleur. »<ref>J. Habermas</ref></blockquote>Les sciences de l'Homme, la philosophie, la psychologie ou les sciences politiques relèvent ainsi de méthodes de travail collaboratif fondées sur un espace contradictoire de parole partagée, rendant compte des désaccords, des conflits et des divisions.
 
La subjectivité de ces domaines implique que les consensus n'y sont jamais neutres, mais qu'au contraire ils reproduisent des schémas sociaux de domination dogmatique, partisane ou hiérarchique.<ref>Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, La reproduction : Éléments d’une théorie du système d’enseignement, Les Éditions de Minuit, coll. « Le sens commun »,‎ 1970, 284 p.</ref>
Les sciences de l'Homme, la philosophie, la psychologie ou les sciences politiques relèvent ainsi de méthodes de travail collaboratif fondées sur un espace contradictoire de parole partagée, rendant compte des désaccords, des conflits et des divisions.
 
La solution collaborative se construit progressivement au moyen de débats argumentés permettant de confronter les idées, d'évaluer les décisions et d'opposer contradictoirement les points de vue des participants4participants.<ref>Françoise Darses, « Analyse du processus d'argumentation dans une situation de reconception collective d'outillages », Le travail humain, vol. 69, no 4,‎ 2006, p. 317-347.</ref>
La subjectivité de ces domaines implique que les consensus n'y sont jamais neutres, mais qu'au contraire ils reproduisent des schémas sociaux de domination dogmatique, partisane ou hiérarchique3.
 
Pour Anne-Laure Fayard et John Weeks de Harvard, les facteurs de la proximité, de l'intimité et de la permissivité sont déterminants de l’efficacité du travail collaboratif5collaboratif.<ref>Anne-Laure Fayard et John Weeks, « Who moved my cube? », Harvard Business Review,‎ juillet 2011.</ref>
La solution collaborative se construit progressivement au moyen de débats argumentés permettant de confronter les idées, d'évaluer les décisions et d'opposer contradictoirement les points de vue des participants4.
 
Pour Anne-Laure Fayard et John Weeks de Harvard, les facteurs de la proximité, de l'intimité et de la permissivité sont déterminants de l’efficacité du travail collaboratif5.
 
Un certain nombre d'interdits relevant du bon sens et de l'éthique professionnelle peuvent être dégagés afin de définir ce qui n'est pas efficace dans le cadre d'un projet de travail collaboratif.
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Voici, Par ordre décroissant de gravité, une liste non exhaustive des procédés contraires aux principes démocratiques de l'argumentation nécessaire au respect des principes du travail collaboratif et contributif :
 
* <blockquote>l'obstruction systématique ;</blockquote>
* <blockquote>la modification multiple visant à empêcher la discussion et à dissimuler une obstruction systématique ;</blockquote>
* <blockquote>les suppressions à la chaîne ;</blockquote>
* <blockquote>la suppression de contribution référencée sans contre-référence ;</blockquote>
* <blockquote>la suppression de contribution sans discussion préalable ;</blockquote>
* <blockquote>la suppression non argumentée à la fois sur le fond et la forme ;</blockquote>
* <blockquote>les discussions ne tenant pas compte des arguments soulevés par les interlocuteurs ;</blockquote>
* <blockquote>les réponses de dénégation non argumentée ;</blockquote>
* <blockquote>les discussions présentant des arguments incohérents ;</blockquote>
* <blockquote>la double modification empêchant de revenir sur la modification précédente ;</blockquote>
* <blockquote>l'argument non référencé, etc."</blockquote>
 
== Notes et références ==
 
Sylvain Connac, « La classe coopérative ou l'autorité de l'argument », Diotime, no 32,‎ janvier 2007.
 
↑ J. Habermas
 
↑ Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, La reproduction : Éléments d’une théorie du système d’enseignement, Les Éditions de Minuit, coll. « Le sens commun »,‎ 1970, 284 p.
 
== Notes et& référencesRéférences ==
↑ Françoise Darses, « Analyse du processus d'argumentation dans une situation de reconception collective d'outillages », Le travail humain, vol. 69, no 4,‎ 2006, p. 317-347.
<references />
 
=== Articles connexes ===
↑ Anne-Laure Fayard et John Weeks, « Who moved my cube? », Harvard Business Review,‎ juillet 2011.
 
Processus collaboratif pair à pair