« Seigneurs et seigneurie » : différence entre les versions

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Les monastères reçoivent des terres en don des l'époque mérovingienne. En contre-partie, les moines prient pour le salut du donateur. Ces domaines fonciers peuvent être concédées à titre de bénéfice à l'époque carolingienne, puis de fief aux siècles suivants.
Le patrimoine des institutions religieuses : dons contre prières, véritable politique foncière (constitution de grandes réserves cultivées en faire-valoir direct au XIIE siècle = granges cisterciennes). Mais cet idéal ne resiste pas au XIIIe siècle, et les seigneuries ecclésiastiques se morcellent comme les seigneuries laïques.
===Des "propriétaires" laïcs===
Depuis le Haut Moyen Âge, de nombreuses abbayes sont sous la coupe de laïcs : le roi capétien contrôle l'abbaye de Saint-Denis aux Xe et XIe siècles. Sous les Carolingiens, les princes, les évêques et les seigneurs ont mis la main sur les établissements religieux. Ils exigent le droit de gîte ou des redevances. Ils considèrent parfois le patrimoine de l'Eglise comme d'une réserve dans laquelle puiser pour distribuer des bénéfices et des fiefs. Les moines prient pour le salut de leur âme et de leur famille. Ils demandent à Dieu de préserver la paix et la stabilité du royaume.
À partir du Xe siècle, les moines tendent à se libérer de ces contraintes. Les laïcs continuent de concéder des terres aux établissements religieux. Ils souhaitent être enterrés près des reliques conservées dans les abbayes. Au XIIIe siècle, les ordres mendiants et militaires concurrencent d'ailleurs les autres réguliers.
==Les abbayes, des puissances temporelles===
Les abbés prestigieux tels que Suger, essaient de récupérer les terres usurpées par les seigneurs laïcs. Ils gèrent leur domaine. Les moines cultivent les parcelles les plus proches du monastère. Les autres tenures sont accensées. Certains monastères reçoivent la dîme.
 
=La seigneurie personnelle=