« Recherche:Collaboration juive sous le nazisme » : différence entre les versions

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{{Travail de recherche
{{Supression}}
| idfaculté = histoire
{{travail inédit}}
}}
{{Confusion|texte=Le texte premier de l'article a été rédigé à partir du texte russe intitulé selon une traduction littérale : « Le collaborationnisme juif pendant la Seconde Guerre mondiale ». Malgré les précautions prises par ses auteurs et l'auteur du texte en français, la transcription des termes russes en français et les modifications du vocabulaire russe depuis la disparition de l'ex-URSS peuvent être source d'incompréhension pour les lecteurs. Le lecteur russophone connait le mot « collaboration » — en russe : « {{lang|ru|''satroudchestva''}} » — et ne l'utilise le plus souvent que dans le sens premier en français : travail en commun. La racine du mot est : « {{lang|ru|''sa''}} » signifiant « avec » et « {{lang|ru|''trouda''}} » « travail », « {{lang|ru|''chestva''}} » indique qu'il s'agit d'un concept. Avant la disparition de l'ex-URSS, les Russes utilisaient pour désigner la collaboration dans le deuxième sens du mot (politique d'entente avec les Allemands du type de celle du [[Régime de Vichy|gouvernement de Vichy]]) les termes : traître, félon, complice — en russe : {{lang|ru|''prédatel, ismienik, pasobnik''}} — ou encore par exemple « {{lang|ru|''Kislingi''}} » (pour la Norvège : du nom de [[Quisling]]). De nos jours, ces termes sont considérés en Russie comme étant trop négatifs et sont remplacés par {{citation|collaborationnisme<ref group=H name="Klokov">{{harvsp|Klokov|2013|p=73|id=Klokov}}</ref>}}, en russe : {{lang|ru|''коллаборационизм''<ref group=H name="Клоков">{{harvsp|Клоков|2013|p=73|id=Клоков}}</ref> → ''kollaborationism''<ref group=H name="Клоков" />}}. Ce dernier mot est signalé par Wikipédia en russe comme étant d'origine française ([[Régime de Vichy|régime de Pétain]]), puis il a été internationalisé du fait des usages du [[droit international]] et de ses traités. Le mot apparaît parfois en russe également dans une version courte « collaboration » (en russe : {{lang|ru|''kolaboratsia''}}). Toutefois, ce mot n'est pas repris dans les dictionnaires classiques. Dans ceux qui sont récents ou qui figurent sur Wikipédia en russe, il est défini dans divers sens, mais surtout le sens commercial et non pas dans le sens politique d'aide à l'ennemi. La langue russe préférant souvent les formes adjectivales, « collaborationnisme juif » est préféré à la « collaboration des Juifs ». Le problème que pose cette modification dans la langue russe tend d'une part vers une euphémisation des mots et d'autre part l'absence de distinction entre les deux notions existant en français, à savoir « collaboration<ref group=H name="Weill" /> » et « collaborationnisme<ref group=H name="Klokov" /> » (le second terme incluant le caractère idéologique), ce qui peut être source de questionnement pour le lecteur.}}
{{ébauche histoire}}
 
== Introduction ==
'''L'attitude des Juifs sous le régime nazi''' couvre l'ensemble des réactions et attitudes des Juifs d'Europe victimes de la politique antisémite des nazis, des premières mesures de persécution à l'extermination. Elle couvre une très large gamme de comportements qui varient en fonction de facteurs chronologiques, géographiques, sociologiques, collectifs ou individuels<ref group=H name="Doorslaer">{{harvsp|Van Doorslaer|Dratwa|Schreiber|1994|p=79|id=Doorslaer}}</ref>. Elle fait l'objet d'une profonde division historiographique depuis les publications d'{{citation|[[Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal]]<ref group=H name="Arendt">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1963 / 1991|p=179-182|id=Arendt}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />}} d'[[Hannah Arendt]] en 1963, {{citation|Des Juifs dans la collaboration<ref group=H name="Rajsfus">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=|id=Rajsfus}}</ref>}} de [[Maurice Rajsfus]] en 1980 — avec une préface de [[Pierre Vidal-Naquet]] — puis, en 1981, du même auteur {{citation|Sois Juif et tais-toi!<ref group=H name="Rajsfus_1981" />}} suivi, en 2004, du titre paru sous la direction de [[Jean-Philippe Schreiber]] et {{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}} : {{citation|Les curateurs du ghetto : l'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_tutti">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref>}}.
La question de la '''collaboration juive sous le nazisme''' est reposée au grand public par trois films récents :
* ''[[w:Le Juif qui négocia avec les nazis|Le Juif qui négocia avec les nazis]]''<ref>[http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19323451&cfilm=146472.html bande annonce de Le Juif qui négocia avec les nazis]</ref>, en avril 2012, réalisé par [[w:Gaylen Ross|Gaylen Ross]] et consacré à [[w:Rudolf Kastner|Rudolf Kastner]],
* ''[[w:Le Dernier des injustes|Le dernier des injustes]]''<ref>[http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/le-dernier-des-injustes bande-annonce de Le Dernier des injustes]</ref>, en 2013, [[w:film biographique|film biographique]] basé sur le livre documentaire de [[w:Claude Lanzmann|Claude Lanzmann]] interviewant [[w:Benjamin Murmelstein|Benjamin Murmelstein]], dernier président du Conseil juif du [[w:ghetto de Theresienstadt|ghetto de Theresienstadt]],
* ''[[w:Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]''<ref>[http://vod.canalplay.com/pages/movies/detail.aspx?aid=297&said=306&mid=31060&mkid=167 Bande annonce de Hannah Arendt]</ref> de [[w:Margarethe von Trotta|Margarethe von Trotta]], en 2013, inspiré du livre ''[[w:Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem]]'' et de ses répercussions.
S’y ajoute un collectif d’auteurs :
* {{lang|en|''Jewish honor courts''}}<ref group=H name="Jockusch">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=|id=Jockusch}}</ref> paru en juin 2015, finaliste du concours académique annuel proposé par {{lang|en|''The Jack, Joseph and Morton Mandel Center for Advanced Holocaust Studies''}} dans le cadre du [[w:United States Holocaust Memorial Museum|musée du mémorial de l'Holocauste des États-Unis]]<ref group=T name="USHMM">En anglais : {{lang|en|''[[w:United States Holocaust Memorial Museum|United States Holocaust Memorial Museum]]''}}.</ref> : le douzième chapitre intitulé {{lang|en|''The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom''<ref group=H name="Jockusch_p.327">{{Harvsp|Rivka Brot|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA327#v=onepage&q&f=false327 327]|id=Jockusch}} {{commentaire biblio|cf. chapitre 12 intitulé : {{cita|{{lang|en|''The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom''}}}}}}</ref>}} a remporté le {{cita|premier Prix annuel de l'Organisation israélienne d'histoire et de droit récompensant le meilleur article consacré à l'histoire du droit publié en 2015 par un chercheur israélien''<ref name="ushmm2" />}}.
 
Longtemps tabou même parmi les chercheurs, ce sujet redevient d'actualité. Si [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]], spécialiste de la [[w:Shoah|Shoah]] et de l’[[w:histoire_du_peuple_juif#Depuis_la_Seconde_Guerre_mondiale|histoire des Juifs au {{s|XX|e}}]] depuis la publication de sa thèse ''Déportation et génocide'' en 1992, répond à [[w:Alexandra Schwartzbrod|Alexandra Schwartzbrod]], journaliste à ''Libération'' :
== Typologie ==
{{citation|contenu=La petite phrase d'[[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]] sur la responsabilité de la collaboration des Juifs dans leur propre mort est absurde. En [[w:Union soviétique|Union soviétique]], les Allemands ont fusillé plus d'un million et demi de Juifs, et il n'y avait pas de [[w:Judenräte|conseils juifs]]{{Référence nécessaire}}. Pourquoi Arendt s'est-elle tant fourvoyée ? Elle n'a suivi qu'une petite partie du procès. Elle a écrit ses articles, devenus un livre, deux ans après le procès. Elle l'a rédigé très vite, et « ''dans un étrange état d'euphorie'' » , écrit-elle à son amie [[w:Mary McCarthy|Mary Mac Carthy]]. Si elle a une expérience de l’[[w:Troisième Reich|Allemagne nazie]] et des [[w:camp d'internement français|camps d'internement en France]], elle ne semble pas avoir perçu la situation à l'Est<ref group="H" name="Schwartzbrod">{{harvsp
Dans le premier chapitre de ''[[La Destruction des Juifs d'Europe]]'', paru en 1961, [[Raul Hilberg]], lorsqu'il évoque « l'attitude juive face à l'entreprise de destruction [nazie] », propose une typologie des réactions des Juifs face à la violence et aux mesures antisémites, réactions typiques et remarquablement constantes au fil des siècles. Dans son analyse, il les répartit schématiquement en cinq grandes catégories : résistance, tentatives d'allègement, évasion, paralysie et soumission<ref group=H name="Hilberg_p.52">{{harvsp|Hilberg|2006|p=52|id=Hilberg}}</ref>.
| Alexandra Schwartzbrod
| 2013
| p =
| id = Schwartzbrod
}}</ref>.}}
 
Elle se pose aussi la question suivante :
En concluant ce chapitre, il souligne qu'{{Citation|en 1933, devant les nazis, les réactions traditionnelles jouèrent à nouveau , mais cette fois avec un résultat catastrophique. [...] On voit donc que dans leurs rapports réciproques, tant les victimes que les bourreaux utilisèrent une expérience séculaire. Celle-là mena les Allemands au succès, les Juifs au désastre}}<ref group=H name="Hilberg_p.64">{{harvsp|Hilberg|2006|p=64|id=Hilberg}}</ref>.
 
{{citation|contenu=Pourquoi cette question des [[w:Judenräte|Judenrats]] resurgit-elle aujourd’hui ? Il y a un demi-siècle, un [[w:Hannah Arendt (film)|film comme celui]] de Margarethe von Trotta aurait suscité un débat passionné, alors qu’il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces objets, de brûlants qu’ils étaient au début des années 1960, sont en train de se ''refroidir'', et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité<ref group=H >
Cette typologie, qui ne constitue qu'un cadre de référence parmi d'autres, est complétée ou remise en cause par de nombreux auteurs. Deux ans après la parution de ''La destruction des Juifs d'Europe'', [[Hannah Arendt]] dans ''[[Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal]]'' parle de collaboration<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011">{{harvsp|Vidal-Naquet|2011|p=179-182|id=Vidal-Naquet_2011}}</ref>. En 1989, [[François Bédarida]] décline quant à lui {{citation|l'attitude des Juifs}} face à la Shoah, selon {{Citation|un triptyque résistance/passivité/collaboration}}<ref group=H name="Bédarida_p.324">{{harvsp|Bédarida|1989|p=324|réf=Bédarida}}</ref>.
{{harvsp
| Nicolas Weill
| 2013
| p = 190
| id = Weill
}}</ref>.}}
Évoquer la perspective qu'ait pu exister – même dans de rares cas isolés, et quelle que fût la forme que ceux-ci auraient pu revêtir – une possible ''collaboration'' entre un certain nombre de Juifs avec le régime nazi demeure aujourd’hui encore, plus de {{unité|70|ans}} plus tard, un sujet extrêmement sensible à n’aborder qu’avec d'infinies précautions. Dans la première partie de ce travail seront toutefois exposés certains faits qui permettent de nous poser la question de savoir si, à un moment ou un autre et selon les lieux, des [[w:Juifs|Juifs]] ont apporté leur contribution aux forces d'occupation du [[w:Troisième Reich|Troisième {{lang|de|texte=Reich}}]] durant la [[Seconde guerre mondiale]] dans le cadre de la police juive des [[w:Ghetto|ghettos]], à l’occasion d'initiatives individuelles relevant de choix personnels ou au sein d'associations telles que les [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]] ou les ''{{lang|de|texte=Vereinigung}}''.
 
Dans une seconde partie seront ensuite présentées diverses analyses, partageant différents point de vue sur ce sujet, dont certaines semblent très circonspectes face aux dérives susceptibles d'émaner d'une approche manichéiste dangereusement restrictive au regard d'une évaluation impartiale des faits. Seront récoltées enfin dans ce travail des pistes alternatives pour mieux jauger, cerner et objectiver la teneur des faits incriminés eu égard aux situations divergentes et parfois contradictoires qui sous-tendent la plupart des récits assimilés à cette thématique controversée. Ainsi, après avoir évoqué de façon factuelle des comportements critiques relevés dans les différentes régions occupées par le III° Reich et abordé certaines analyses sur le sujet, cet article tentera de faire la part des choses au sein des diverses interprétations.
== 1933 - 1939 ==
{{...}}
Voir : [[Shoah#La Shoah comme terme d.27un processus|La Shoah comme terme d'un processus]]
 
__TOC__
== 1939 -1945 ==
=== À l'Est ===
==== Ghettos et Judenräte ====
 
== Des faits ==
La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases [[idéologique]]s<ref group=H name="Rosenblatt" />. En outre, les [[Judenräte|Judenrats]], à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}<ref group=H name="Rosenblatt">{{harvsp|Rosenblatt|2008|p=|id=Rosenblatt}}</ref>.
 
Compte-tenu de l'héritage historique des régions concernées, ces phénomènes revêtent des aspects locaux particuliers et traiter de cette question à partir de considérations générales se révèle très délicat. Pour exemple, l’[[w:campagne de Pologne (1939)|invasion allemande de la Pologne en 1939]] s'opère dans un climat d'[[w:antisémitisme|antisémitisme historique]] local alors que la [[w:nazisme#Racisme|politique nazie à l'égard des Juifs]] n’est pas encore très médiatisée. Celle de l’[[w:Ukraine|Ukraine]] deux ans plus tard est accueillie comme une [[w:Opération Barbarossa|libération]] par la majorité de la population quelle que soit ses origines.
Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif]]s qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand]]s. {{Lien|fr=Girch Smoliar|lang=ru|trad=Смоляр, Херш}}<ref group=N name="Смоляр">{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} → {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky">{{harvsp|Smilovitsky|1994|p=|id=Smilovitsky}}</ref>, le chef des résistants du [[Ghetto de Minsk]], affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs : {{citation|Qui connaît l'allemand ?}}. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto<ref group=H name="Michman 1995">{{harvsp|Michman|1995|p=|texte=Michman, Greif, Heifetz, Weitz et Buman 1995|id=Michman 1995}}</ref>.
[[Fichier:Rumkowski testing soup.JPG|thumb|left|[[w:Chaim Rumkowski|Chaïm Rumkowski]] goûtant de la soupe au [[w:ghetto de Łódź|ghetto de Łódź]]]]
 
articles détaillés : [[w:antisémitisme|antisémitisme]] [[w:histoire des Juifs en Pologne|histoire des Juifs en Pologne]]
L'historien Eugène Rosenblatt<ref group=H name="Rosenblatt" /> répartit les collaborateurs juifs en deux groupes distincts :
 
S'il est difficile d’en évaluer l'importance exacte, des auteurs majeurs dont [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]]<ref group="N">Hannah Arendt est successivement professeur en sciences politiques à Berkeley, Princeton (où elle est la première femme nommée professeur), Columbia, Brooklyn College, Aberdeen. En Allemagne l’université de Dresde a donné son nom à son institut « für Totalitarismusforschung“ (HAIT). En dépit des critiques que ses travaux ont suscité en France, il s’agit bien d’un auteur international majeur sur ce sujet.</ref> ont établi que des Juifs ont bien pris une part active aux exactions des nazis<ref group=H name="Magazine">
# les partisans d'une stratégie de survie collective
{{harvsp
# les personnes à la recherche d'une stratégie individualiste de survie
| Le Magazine littéraire
| 1995
| p = 58
| id = Magazine
}}</ref>. Ainsi, en Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats où environ 40 Juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison. Parmi eux, le cas de [[w:Rudolf Kastner|Rudolf Kastner]], leader des Juifs hongrois avant et pendant la guerre puis haut-fonctionnaire de l'état d'Israël, fut l’objet d'un retentissement particulier. Bien qu'acquitté par la [[w:Cour suprême d'Israël|Cour suprême d'Israël]]<ref group=N name="Cour suprême d'Israël">[[w:Cour suprême d'Israël|Cour suprême d'Israël]] → en [[w:hébreu|hébreu]] : בית המשפט העליון</ref> trois ans après son assassinat, des témoignages de son assistance aux nazis furent déposés lors du procès d'[[w:Adolf Eichmann|Adolf Eichmann]] : en échange d'un millier de juifs rapatriés en Palestine, il accepta la « déportation » d'autres<ref>
{{lien web
| url = http://www.jewish.ru/history/facts/2009/10/news994279408.php
| titre = Рудольф Кастнер: негодяй или герой?
| auteur = Савельева Я.
| date = 28 октября 2009
| série = Jewish.ru
| périodique = ФЕОР
| consulté le = 03/07/2010
| archiveurl = http://www.webcitation.org/6157fpNdT
| en ligne le = 20/08/2011
}}</ref>. D'autres collaborateurs tels [[w:en:Alfred Nossig|Alfred Nossig]] furent directement exécutés par les [[w:en:Jewish Combat Organization|résistants juifs]]<ref>[http://books.google.com/books?id=-1f9IMMvTc0C&pg=PA828&lpg=PA828&dq=%22on+22+february+1943%22&source=bl&ots=jPZB_kTA8J&sig=gdXDW8dkunmbcNK618ZuelmEAxk&hl=en&sa=X&ei=76NtUJqjCJKi8QT2oIHQDQ&ved=0CGgQ6AEwCQ#v=onepage&q=%22on%2022%20february%201943%22&f=false ''The Warsaw Ghetto: A Guide to the Perished City''], by Barbara Engelking and Jacek Leociak (Yale University Press, 2009) p828</ref>.
{{clr}}
 
=== En Europe centrale ===
Le premier groupe s'identifiait à tous les habitants survivants du ghetto et essayait, dans la mesure du possible, d'arriver à un système selon lequel étaient données des chances supplémentaires de survie à toute une catégorie de la population juive. Par exemple, par la tutelle des judenrats sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés.
Les représentants du second groupe s'opposaient aux autres juifs survivants et utilisaient tous les moyens pour trouver des moyens de survie, parmi ceux-ci principalement ceux menant à une détérioration de la situation ou à la mort des survivants.
 
==== En Hongrie ====
L'histoire de Jacob Gens, d'abord chef de la Police juive puis dirigeant du [[Judenräte]] du [[Ghetto de Vilnius]] est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, {{lien|Itzak Vittenberg|trad=Yitzhak Wittenberg|lang=en}}. À plusieurs reprises, il envoya au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants en expliquant qu'il tentait de sauver {{citation|le peuple juif du futur<ref group=H name="Télouchkine">{{harvsp|Телушкин|2000|p=623|id=Télouchkine}}</ref>}}. Le 14 septembre 1943, Gens fut exécuté par la gestapo pour collaboration avec les clandestins<ref>{{lien web|consulté le=2013-11-28|url=http://www.nationalassembly.ru/4829FD5798996/486A2DB9E6B19.html|titre=Уточнения к статье Ю. Мухина|=Ихлов, Евгений Витальевич|Ихлов Е. В.|accessdate=2010-03-23|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157cuhSp|archivedate=2011-08-20}}</ref>.
 
En dépit de l’hostilité des résistants juifs hongrois [[w:Rudolf Kastner|Rudolf Kastner]]<ref>[http://www.killingkasztner.com/ Killing Kastner, the Jew who dealt with Nazis]</ref>, alias docteur Reszco, premier président de l'organisation sioniste de Hongrie dont l'activité personnelle reste toujours très controversée<ref>http://www.holocaustresearchproject.org/nazioccupation/kastner.html The Kastner Report</ref>, défend au procès de Nuremberg ses interlocuteurs SS<ref>{{en}} Zweig, Ronald W. ''Le Train d'Or : la destruction des Juifs et le pillage de la Hongrie'', Harper Collins, 2002, {{p.|287}}, note 5 en bas de page.</ref>. Il occupe cependant ensuite d’importantes fonctions dans l’administration israëlienne à partir de 1952<ref name=Bilsky>{{en}} Bilsky, Leora. [http://www.historycooperative.org/journals/lhr/19.1/bilsky.html « Jugement du Diable dans le procès de Kastner »], ''Law and History Review'', Vol 19, No. 1, printemps 2001.</ref>. Mais dès l'année suivante des révélations gênantes aboutissent à son procès<ref>Asher Maoz, [http://www.historycooperative.org/journals/lhr/18.3/maoz.html Historical Adjudication: Courts of Law, Commissions of Inquiry, and "Historical Truth]", in ''Law and History Review'', Volume 18 Number 3 18.3 (2000)</ref> qui entraine la chute du gouvernement. En 1957 il est assassiné par un jeune militant<ref>{{en}} Ronald W. Zweig. ''Le Train d'Or : la destruction des Juifs et le pillage de la Hongrie'', Harper Collins, 2002, {{p.|232}}</ref> alors que la cour suprême le réhabilite en 1958<ref>{{en}} Orr, Akiva. « Le cas Kastner, Jérusalem, 1955 » in ''Israël : Politique, Mythe et Crise d'identité'', Pluto Press, 1994, {{p.|109-110}}.</ref> mais son assassin est gracié par le président [[w:Ben Gourion|Ben Gourion]] au bout d’un an. Bien que réhabilité Kastler est vivement remis en cause lors du procès Eichman par l’accusé lui-même<ref name="Life">{{article|url texte=http://www.nizkor.org/hweb/orgs/german/einsatzgruppen/esg/trials/profiles/introduction.html|titre=Eichmann tells his damning story|périodique=Life|lien périodique=w:en:Life (magazine)|volume=49|titre numéro=The editors of Life present a major historical document|titre volume=The Einsatzgruppen|id=Life|numéro=22|jour=28|mois=novembre|année=1960}}</ref> et de nombreux témoins juifs dont la mère de [[w:Hannah Szenes|Hannah Szenes]]<ref>Maurice Kriegel, « Jérusalem, années cinquante: le procès de la collaboration juive et l'affaire Kasztner », in Les Grands Procès politiques, dir. Emmanuel Le Roy Ladurie, éd. du Rocher, 2002, p. 181-193</ref>. L'histoire du docteur Reszco et de ses retentissements politiques est révélateur des difficultés à aborder cette épineuse question.
{| class="toccolours" style="float: right; margin-left: 1em; margin-right: 2em; font-size: 85%; background:#ffffff; color:black; width:30em; max-width: 40%;" cellspacing="5"
| style="text-align: left;" |{{Lien|fr=Eliezer Berkovits|lang=en|trad=Eliezer Berkovits}} [http://gazeta.rjews.net/Lib/berkovich/ber33.html '''Вера после Катастрофы:''' ''' La foi après la Shoah''']<br />
«…Toutes les cruautés accomplies par les prisonniers du camp vis-à-vis de leurs camarades, ce sont les Allemands qui en sont responsables et c'est leur plus grand crime. Celui qui compare les policiers du ghetto avec les chefs allemands, ne se rend pas compte de la monstruosité des crimes nazis contre l'humanité. Il existe une énorme différence entre la cruauté du bourreau et la cruauté des victimes. Les premiers sont convaincus d'être les maîtres du monde, engraissés par leurs pillages, qui ont choisi de leur plein gré de choisir le service du mal. Les seconds, malheureuses victimes, dont le moral est brisé avec une barbarie monstrueuse. La cruauté des premiers est contre-nature. Celle des seconds est le résultat naturel de crimes d'une inhumanité inimaginable. Et, au contraire, il est impossible de comprendre comment la majorité des prisonniers a pu conserver une mentalité humaine jusqu'à la fin et même atteindre un niveau aussi élevé du sens du sacrifice de soi ! »
|}
 
==== En Pologne ====
Le chef du [[ghetto de Varsovie]], [[Adam Czerniaków]], est un des représentant les plus connus de la collaboration juive. Il se suicida après qu'il eut appris que les déportations, l'établissement des listes sur lesquelles il apposait sa signature signifiaient la mort de milliers de juifs<ref>{{ouvrage|url texte=http://www.eleven.co.il/article/14670|titre=Черняков Адам|éditeur=Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957|lieu=Jerusalem|format=The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web}}</ref>. Le chef du [[ghetto de Lodz]], Khaïm Roumkovsky, se fit une triste réputation en collaborant activement avec les nazis et en prononçant son discours devant les prisonniers du ghetto en répétant sans fin : {{citation|Donnez-moi vos enfants !}} tentant de persuader les prisonniers qu'au prix de la vie des enfants, ils sauveraient ceux qui restaient<ref>{{lien web
| auteur =
| lien auteur =
| datepublished =
| url = http://www.datasync.com/~davidg59/rumkowsk.html
| titre = Rumkowski's "Give Me Your Children" Speech
| format =
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| périodique = datasync.com
| consulté le = 2011-10-22
| lang = en
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| archiveurl = http://www.webcitation.org/6AKkrLKY8
| en ligne le = 2012-08-31
}}</ref>.
 
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-134-0792-28, Polen, Ghetto Warschau, Ghettopolizei.jpg|thumb|Police juive dans le [[w:ghetto de Varsovie|ghetto de Varsovie]]]]
Une série de collaborateurs avec les nazis (par exemple {{Lien|fr=Alfred Nossig|lang=en|trad=Alfred Nossig}}) furent exécutés par les clandestins juifs. Il est également établi qu'il existe une série d'exemples des juifs-collaborateurs qui ont pris part aux crimes nazis<ref group=H name="Magazine">{{harvsp|Le Magazine littéraire|1995|p=58|id=Magazine}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Gerstenfeld">{{harvsp|Gerstenfeld|Trigano|2004|p=241|id=Gerstenfeld}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Muszyński">{{harvsp|Muszyński|Jan Chodakiewicz|2007|p=325-328|id=Muszyński}}</ref>, y compris à des massacres de masse<ref name="jew.spb.ru">{{ouvrage|langue=ru|titre=Шехтман Г.(G.Chekhtman : В паутине свастики: евреи-коллаборационисты (collaboration juive)|lire en ligne=http://www.jew.spb.ru/ami/A404/A404-041.html|format=газета|издание=Народ мой|lieu=Saint-Pétersbourg|année=30.08.2007|выпуск=16 (404)}}</ref>. Par exemple, Khaïm Sygal, natif de [[Lvov]] (son nom complet : «Cyril Nikolaievitch Sygolenko»), peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, entra dans les rangs des organisations nationalistes ukrainiennes appelées [[Sitch de Polésie]] (UPA-УПА-ПС) et pendant l'été et l'automne 1941, prit une part active à leurs activités (le 18 septembre 1941 il fut nommé chef d'escadron, durant quelque temps il fut adjudant de [[Taras Borovets]] (dit «Boulba»). Le 16 novembre 1941, il passa au service des Allemands et travailla comme interprète à la gendarmerie de la ville de [[Sarny]] ([[Oblast de Lvov]]). De l'été 1942 à 1943, il fut commandant de la police de Doubrovitsy. En 1944-1945 il devint collaborateur actif au sein du [[Sicherheitsdienst]] (СД|СД). À plusieurs reprises, il prit part à des fusillades de citoyens soviétiques, parmi lesquelles des tueries massives, comme le 19.11.1941 dans la ville d'[[Olevsk]] où il commanda la fusillade de 535 personnes et l'été 1942 quand il ordonna de fusiller plus de 70 citoyens soviétiques {{incise|dont 69 étaient juifs<ref group=N name="69 étaient juifs">Dans le texte original en langue russe, il est écrit : {{ru}} {{citation étrangère|lang=ru|при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности}}</ref>}} au cimetière de Doubrovitsy. Après la guerre, il vécut à [[Berlin-Ouest]]. En 1951, lors d'une visite en [[République démocratique allemande]] ({{abréviation|RDA|République démocratique allemande}}), il fut arrêté par les services de sécurité allemands et transféré en [[URSS]]. Après enquête, il fut fusillé en 1952<ref>Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155</ref>{{,}}<ref>Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400</ref>.
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-134-0766-05, Polen, Ghetto Warschau, Ghettopolizei, Bewohner.jpg|thumb|left|Police juive dans le [[w:ghetto de Varsovie|ghetto de Varsovie]]]]
 
Le chef du [[w:ghetto de Varsovie|ghetto de Varsovie]], [[w:Adam Czerniaków|Adam Czerniaków]], qui se suicide en apprenant que les listes qu’il signe avaient signifié la mort pour des milliers de ses semblables<ref>
En Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats. Environ 40 juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison<ref name="jew.spb.ru"/>. Le nom de [[Rudolf Kastner]], leader des juifs hongrois, fut l'objet d'un retentissement particulier. Bien qu'il fût acquitté par la Cour suprême d'Israël, trois ans après sa mort, lors du procès d'[[Adolf Eichmann]] des témoignages furent entendus à propos de l'assistance apportée par Kastner aux nazis : en échange de l'envoi d'environ un millier de juifs en Palestine il accepta la «déportation» d'autres Juifs<ref>{{lien web|url=http://www.jewish.ru/history/facts/2009/10/news994279408.php|titre=Рудольф Кастнер: негодяй или герой?|auteur=Савельева Я.|date=28 октября 2009|série=Jewish.ru|périodique=ФЕОР|consulté le=2010-07-03|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157fpNdT|en ligne le=2011-08-20}}</ref>
{{ouvrage
| url texte = http://www.eleven.co.il/article/14670
| titre = Черняков Адам
| éditeur = Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957
| lieu = Jerusalem
| format = The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web
}}</ref>, est l'un des cas qui illustrent le mieux la nature de la collaboration juive et justifie la réticence à user de ce concept.
 
Mais, à l'extérieur du même ghetto, l'organisation [[w:Zagiew|Zagiew]], créée par les nazis avec des Juifs polonais, collabore avec la [[w:Gestapo|Gestapo]] pour la traque des Polonais qui cachent des Juifs en ville. Beaucoup de membres de Zagiew sont liés au « [[w:Groupe 13|Groupe 13]] » d'[[w:Abraham Gancwajch|Abraham Gancwajch]], organisation collaborationniste juive interne au ghetto de Varsovie. Tadeusz Bednartchik, combattant polonais de la résistance, affirme que cette organisation comprenait {{unité|1000|agents}} de la [[w:Gestapo|Gestapo]] d'origine juive<ref group=H name="Piotrowski_p.74">
En [[Belgique]], [[Icek Glogowski]], le ''«gros Jacques»'', était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur Nazi à la solde de la [[Sicherheitspolizei|SIPO-SD]], il avait ses bureaux au siège de la [[Gestapo]], [[avenue Louise]] à [[Bruxelles]]. Le duo qu'il formait avec [[Kurt Assche]] avait une terrible réputation<ref name="Schreiber">Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages</ref> et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.
{{harvsp
| Piotrowski
| 1998
| p = 74
| id = Piotrowski
}}</ref>. Certains de ces agents étaient armés et l'organisation disposait d'une revue du même nom dont le rédacteur était Chain<ref>[http://www.getto.ru/boevorg.html Все мы — солдаты страшного фронта. М. В. Алексеев]</ref>.
 
articles détaillés : [[w:ghetto de Varsovie|ghetto de Varsovie]] [[w:Histoire des Juifs en Pologne|Histoire des Juifs en Pologne]]
=== À l'Ouest ===
==== Les « organisations représentatives » ====
 
[[Fichier:Ghetto entrance.JPG|thumb|left|Police juive et allemande à l'entrée du [[w:ghetto de Łódź|ghetto de Łódź]]]]
Sur un plan plus institutionnel, l'[[Association des Juifs en Belgique]] (AJB) était un organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la [[Seconde Guerre mondiale]] son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voyait un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de Belgique<ref>Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, {{p.|126}} et sq. {{ISBN|2872620826}}</ref>. Il s'agissait en effet de ''faire assumer par les juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée''<ref name="Dico">Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, {{ISBN|9782874950018}}</ref>. L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un [[non-lieu (procédure pénale)|non-lieu]]<ref> [http://www.kazernedossin.eu/fr/content/10-les-archives-de-l%E2%80%99association-des-juifs-en-belgique-institut-martin-buber Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber]</ref>.
[[Fichier:Rumkowski.JPG|thumb|[[w:Chaim Rumkowski|Chaïm Rumkowski]], le dictateur du [[w:ghetto de Łódź|ghetto de Łódź]]]]
 
Le président du Conseil juif du [[w:ghetto de Łódź|ghetto de Łódź]], [[w:Chaim Rumkowski|Chaïm Mordechai Rumkowski]], a été qualifié de « juif le plus contesté de l'histoire contemporaine ». Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les {{unité|160000|personnes}} enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir, organisant un véritable camp de travail au service des nazis au sein du ghetto. En sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains partant pour une destination inconnue, il s'est fait le complice du génocide. Il se fit une triste réputation en prononçant devant les prisonniers du ghetto un discours répétant sans fin « Donnez-moi vos enfants ! » pour les persuader qu'au prix de la vie des enfants, il pourrait sauver ceux qui restaient<ref>
== Résistance juive et Juifs résistants ==
{{lien web
| auteur =
| lien auteur =
| datepublished =
| url = http://www.datasync.com/~davidg59/rumkowsk.html
| titre = Rumkowski's "Give Me Your Children" Speech
| format =
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| périodique = datasync.com
| consulté le = 22/10/2011
| lang = en
| description =
| archiveurl = http://www.webcitation.org/6AKkrLKY8
| en ligne le = 31/08/2012
}}</ref>.
Cette attitude lui a valu la condamnation unanime d'[[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]], [[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] et [[w:Primo Levi|Primo Levi]]<ref group=H name="Jaudel">
{{harvsp
|Jaudel
2005
|id=Jaudel
}}</ref>.
 
article détaillé : [[w:ghetto de Łódź|ghetto de Łódź]]
== Fuite des Juifs vers la Palestine mandataire (1939-1945) ==
 
L’attitude de certains kapos juifs du [[w:Auschwitz|camp d’Auschwitz]] a été remise en lumière en 2014 par l’édition anglaise de l’ouvrage de Tuvia Friling — ''A Jewish kapo in Auschwitz''<ref group=H name="Friling_Watzman">{{Harvsp|Friling|Watzman|2014|id=Friling}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|''A Jewish kapo in Auschwitz : history, memory, and the politics of survival''<ref group=H name="Friling_Watzman" /> [« Un kapo juif à Auschwitz : histoire, mémoire et politique de survie »] se réfère à la traduction anglaise, parue en 2014, d’un ouvrage originairement publié en 2009 sous le titre hébreu<ref group=H name="Rozin_p.2">{{Harvsp|Rozin|2015|p=[https://www.brandeis.edu/israelcenter/pdfs/FrilingReviewbyRozin.pdf#Page=2 2]|id=Rozin}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Tuvia Friling takes a brave step in his book, first published in Hebrew in 2009.}}}}}}</ref> {{lang|he|''מי אתה ליאון ברז׳ה? : סיפורו של קאפו באושוויץ : היסטוריה, פוליטיקה וזיכרון''}} [« Qui êtes-vous Léon Berger ? : histoire d’un kapo à Auschwitz<ref group=H name="Friling_2009" /> »]|group=T|name=Friling_Watzman}} — recensé en avril 2016 par le professeur [[w:en:Antony Polonsky|Antony Polonsky]] dans ''[[w:en:The American Historical Review|The American Historical Review]]''<ref group=H name="Polonsky_p.672-673">{{Harvsp|Polonsky|2016|p=672-673|id=Polonsky}}</ref>. Le contenu du livre relate le comportement et le procès d’[[w:Yitzhak_Gruenbaum#Biographie|Eliezer Gruenbaum]]<ref group=H name="Friling_p.139">{{Harvsp|Friling|Watzman|2014|p=[https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA139#v=onepage&q&f=false 139]|id=Friling}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Isaac Loberstein made serious accusations. “Gruenbaum was the chief of Block 9, where I was,” he testified. “He was very evil. Inflicted terror. He had 950 men under his thumb. When I arrived I spoke to him in Yiddish. He displayed displeasure and beat me with a stick. The prisoners went out to work at 3.30 in the morning, and to spur them on he beat them with a pickax handle. Some, the sick and tired, couldn't go out and remained in the camp. In the evening we found them dead from his beatings. Gruenbaum mocked us: "What good will it do you to eat, you don't have more than half an hour to live anyway." "My son was in a neighboring block and tried several times to come see me," Loberstein continued. "He [Eliezer] beat him with his sticks and my son died from the blows he received from Gruenbaum and others.''}}}}}}</ref> — identifié en France sous le pseudonyme de Léon Berger{{#tag:ref|{{article|titre=Eliezer Gruenbaum (1908-1948)|périodique=date-bnf.fr|éditeur=BnF [[w:Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale de France]]|url texte=http://data.bnf.fr/16168561/eliezer_gruenbaum/}} {{commentaire biblio|{{cita|Juriste, militant politique. Déporté au camp de concentration d'Auschwitz. A été kapo au camp de concentration d'Auschwitz. A pris le nom de guerre Léon Berger en Espagne<ref group=H name="Friling_p.23" />.}}}}|name="Berger_BnF"}}{{,}}<ref group=H name="Friling_2009" />{{,}}<ref group=H name="Jockusch_p.143">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA143&lpg=PA143&dq=%22Eliezer+Gruenbaum%22+trial&source=bl&ots=ezx8040GsJ&sig=5O_CpkVkvWsj4wb-ivKjRbEH9EM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjhrNidtpTQAhXDuhQKHewnD8YQ6AEIOjAC#v=onepage&q=%22Eliezer%20Gruenbaum%22%20%22Leon%20Berger%22&f=false 143]|id=Jockusch}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Eliezer Gruenbam, a communist activist known in France under the pseudonym of Leon Berger, who had been a kapo in Birkenau, managed to escape being tried.''}}}}}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Friling_p.23">{{Harvsp|Friling|Watzman|2014|p=[https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA23#v=onepage&q&f=false 23]|id=Friling}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''He [Eliezer Gruenbaum] left Spain as an experienced but bitterly disappointed soldier, and with a nom de guerre: Leon Berger. In the lists of soldiers in the brigades he was also named Albert, Gruenbaum, and Aka, perhaps a distortion of Itche, his nickname in his family.''}}}}}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Friling_p.151">{{Harvsp|Friling|Watzman|2014|p=[https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA151#v=onepage&q&f=false 151]|id=Friling}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Ballot also submitted a letter from the Association of Spanish Republican Volunteers, Polish Section, stating that Eliezer Gruenbaum, going under the name of Leon Berger, had fought in their ranks.}}}}}}</ref> — dont la filiation directe avec [[w:Yitzhak_Gruenbaum|Yitzhak Gruenbaum]]<ref group=H name="Glasner-Heled">{{Harvsp|Glasner-Heled|Bar-On|2009|p=1-23|id=Glasner-Heled}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Eliezer Gruenbaum, the communist son of Yitzhak Gruenbaum, who was a prominent leader of Polish Jewry between the two world wars and Israel’s first interior minister, was a kapo in Auschwitz-Birkenau.''}}}}}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Polonsky_p.672">{{Harvsp|Polonsky|2016|p=[http://ahr.oxfordjournals.org/content/121/2/672.extract#672 672]|id=Polonsky}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Eliezer was the second son of Yitzhak Gruenbaum, the leader of one of two Zionist groups that dominated Jewish parliamentary life in Poland in the 1920s.}}}}}}</ref>, premier ministre de l’intérieur du nouvel état d’Israël, a fait l’objet en son temps de débats houleux.
== Controverses ==
 
==== JudenräteDans les pays baltes ====
 
Dans un article en polonais publié en 2007 dans la revue scientifique {{lang|pl|[[w:pl:Glaukopis|Glaukopis]]}} sous l'intitulé « Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo<ref group=H name="Muszyński">
Alors que plusieurs [[Judenräte]] ont été accusés parfois de collaboration<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=461|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> par les [[Résistance juive pendant la Shoah#Insurrection dans les ghettos et les camps de concentration|organisations clandestines tenantes d'une résistance frontale]]<ref name="ushmm">{{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref> ou par des auteurs tels que [[Hannah Arendt]] qui a estimé que les Judenräte étaient « un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs », le qualificatif est unanimement jugé comme {{cita|très controversé et sensible<ref name="ushmm"/>}} ou l'un des {{cita|points les plus délicats<ref group=H name="Vidal-Naquet_1989_p.10">{{harvsp|Vida-Naquet|1989|p=10|id=Vidal-Naquet_1989}}</ref>}} : {{citation bloc|Il n'y a certainement pas une historiographie israélienne. Un simple coup d'oeil sur la collection des {{lang|en|[[mémorial de Yad Vashem|Yad Vashem Studies]]}}, par exemple, montre qu'elle est traversée de tensions, capable d'intégrer des travaux venus de l'extérieur. Non sans résistance, parfois. Les grandes synthèses venues de la [[Diaspora juive|Diaspora]], celle de {{Lien|fr=G. Reitlinger|lang=en|trad=Gerald Reitlinger}} ou de [[raul Hilberg|R. Hilberg]], des réflexions fondamentales comme celles de [[Hannah Arendt]] se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Rajsfus_1981" /> (collaboration de la corde et du pendu<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />), celle du caractère national des victimes juives de Hitler, celle du caractère unique du Massacre, celle de la « banalité du mal<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" /> » enfin que H. Arendt oppposait à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire. Entre une historiographie qui insiste, jusqu'à l'absolu, sur le spécifique, et celle qui s'efforce de réintégrer le grand massacre dans les courants de l'histoire universelle, ce qui ne va pas toujours de soi, le heurt ne peut être que violent<ref group=H name="Vidal-Naquet_1989_p.9-10">{{harvsp|Vida-Naquet|1989|p=9-10|id=Vidal-Naquet_1989}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet">{{harvsp|Vidal-Naquet|Sapiro|2012|p=190|id=Vidal-Naquet}}</ref>.}}
{{harvsp
|Muszyński
|Chodakiewicz
|2007
|p=325-328
|id=Muszyński}}</ref> » , Wojciech Jerzy Muszyński et l'historien [[w:pl:Marek Jan Chodakiewicz|Marek Jan Chodakiewicz]] écrivent : {{citation|contenu=Au cours de la [[Seconde guerre mondiale]], [[w:Adolf Hitler|Hitler]] et les membre du [[w:Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Parti national-socialiste]] œuvrèrent en chœur pour conduire les Juifs à la mort. Ceux-ci, harassés, persécutés, ne virent d'autres alternatives que d'user de toutes sortes de stratagèmes pour survivre sans pour autant pouvoir s'assurer la moindre garantie de succès en retour. Contraints de se cacher, certains d'entre eux eurent même recours à des mesures extrêmes. L'un des cas les plus controversés est celui d'Elke Sirewiza. Après avoir reçu de faux papiers affublés du nom de [[w:de:Fritz Scherwitz|Fritz Scherwitz]]<ref group=H name="Waite">
{{harvsp
|Waite
|2006
|p=508-510
|id=Waite
}}</ref>, il s'affilia au [[w:nazisme|Parti nazi]]. Servant les [[w:Schutzstaffel|SS]] en qualité de {{citation étrangère|lang=de|[[w:Obersturmführer|Obersturmführer]]}}, il fut nommé commandant en chef du [[w:Riga-Kaiserwald (camp de concentration)|camp de concentration « ''Lenta'' »]] à [[w:Riga|Riga]] en [[w:Lettonie|Lettonie]]. Il supervisa et cautionna l'assassinat de Juifs et le viol de femmes juives<ref group=H name="Muszyński_p.325">
{{harvsp
|Muszyński
|Chodakiewicz
|2007
|p=325
|id=Muszyński
}}<br />
{{lire en ligne|lien=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf#page=2|texte=lire en polonais}}
</ref>.}}
article détaillé : [[w:Riga-Kaiserwald (camp de concentration)|camp de concentration de Riga-Kaiserwald]]
 
L'histoire de Jacob Gens<ref name="Gens">{{Ouvrage|auteur=Stefan Lundberg, Carmelo Lisciotto|date=2010|langue=en|titre=Jacob Gens: the Holocaust in the Vilna Ghetto|éditeur={{Abréviation|HEART|Holocaust Education & Archive Research Team}} : Holocaust Education & Archive Research Team|lire en ligne=http://www.holocaustresearchproject.org/ghettos/gens.html}}</ref>, d’abord chef de la Police juive puis dirigeant du [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]] du [[w:ghetto de Vilnius|ghetto de Vilnius]] est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Exécuté le 14 septembre 1943 par la [[w:Gestapo|Gestapo]] pour collaboration avec les clandestins<ref>
Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » figurant dans une thèse de doctorat rendue en juin 2008 et conduite notamment sous la direction de [[Jean El Gammal]], [[Pascal Ory]], [[Freddy Raphaël]] et [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{citation bloc|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des [[Judenräte]] — fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski">{{harvsp|Piotrowski|1998|p=|id=Piotrowski}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Rajsfus_1981" />, mise en débat de manière retentissante par [[Hannah Arendt]] dans {{citation|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />}}. [[Raoul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie<ref group=H name="Hilberg">{{harvsp|Hilberg|2006|p=|id=Hilberg}}</ref>. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence {{citation étrangère|lang=en|Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt<ref group=H name="Trunk">{{harvsp|Trunk|1972|p=663-664|id=Trunk}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[Pologne]], [[Lituanie]], [[Lettonie]], [[URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du ''fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs''<ref group=H name="Noël">{{harvsp|Noël|Francfort|2008|p=316|id=Noël}}</ref>.}}
{{lien web
| consulté le = 28/11/2013
| url = http://www.nationalassembly.ru/4829FD5798996/486A2DB9E6B19.html
| titre = Уточнения к статье Ю. Мухина|=Ихлов, Евгений Витальевич
| Ихлов Е. В.;
| accessdate = 23/03/2010
| archiveurl = http://www.webcitation.org/6157cuhSp
| archivedate = 20/08/2011
}}</ref>,
il livra néanmoins aux nazis le chef de ceux-ci, [[w:de:Jitzchak Wittenberg|Yitzhak Wittenberg]], et envoya à plusieurs reprises au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants afin de "sauver le peuple juif du futur<ref group=H name="Télouchkine">
{{harvsp
| Телушкин
| 2000
| p=623
| id=Télouchkine
}}</ref> ».
 
article détaillé : [[w:ghetto de Vilnius|ghetto de Vilnius]]
=== {{lang|de|Ältestenrat}} ===
 
==== En Tchécoslovaquie ====
Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre d'autres organisations juives dont le Conseil des aînés{{#tag:ref|Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le Moyen Âge d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations. Sous la pression de Heydrich, leur création dans les communautés hors de l'Allemagne a été rendue obligatoire en septembre 1939. Elles ont été ensuite rebaptisées en Conseil juif. Toutefois, dans le cas de [[Camp de concentration de Theresienstadt|Theresienstadt]], le nom en est resté, sachant qu'il était officiellement présidé par son doyen, ici Paul Eppstein<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était rempli par les {{lien|Gemeinde|lang=en}}.|group=N|name="Conseils des Ainés"}}{{,}}<ref group=N name="Ältestenrat">Conseil des Ainés — en allemand : {{citation|{{lang|de|{{lien|Ältestenrat|lang=de}}}}}}</ref> du [[Camp de concentration de Theresienstadt|ghetto de Theresienstadt]]<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />, en raison de leur dissimulation aux membres du ghetto sur le sort qui les attendait s'ils se portaient volontaires pour être déplacés à [[Auschwitz]]<ref group=H name="Arendt_p.13">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=13 ; 229-230|id=Arendt}}</ref>. [[Raul Hilberg]] l'a appliqué à la ''Kultusgeneinde'' de Vienne, et au rabbin [[Benjamin Murmelstein]], qui en dirigeait la section « émigration ». Murmelstein avait conclu un accord avec l'Office central pour l'émigration des Juifs afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgeneinde, une liste de 6 catégories de juifs ne soient pas transférée vers des camps d'extermination dont, en premier lieu, les membres de l'appareil administratif juif<ref group=H name="Hilberg_p.782">{{harvsp|Hilberg|2006|p=782 ; 829|id=Hilberg}}</ref>. Selon l'''Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt''<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />, les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l'objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail ». Bien qu'ils aient eu l'opportunité de s'échapper du camp avec leurs familles, ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu'ils n'eussent pas connaissance de la « solution finale », ils prirent conscience que l'objectif des nazis était l'extermination du peuple juif<ref group=H name="Beit Theresienstadt">{{harvsp|Beit Theresienstadt|1999|p=|id=Beit Theresienstadt}}</ref>.
 
Charles Schulman écrit :
=== UGIF ===
{{citation|contenu=Notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de [[w:Dęblin|Dęblin]], ce dernier était un véritable ange<ref group=H name="Schulman">
{{harvsp
|Schulman
|2003
|p=60, 65
|id=Schulman}}
</ref>.}}
[[Fichier:Theresienstadt arbeit macht frei.jpg|thumb|200 px|L'entrée du [[w:camp de concentration de Theresienstadt|camp de Theresienstadt]]]]
Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre du Conseil des aînés — {{lang|de|Ältestenrat}}<ref group=N name="Conseils des Ainés">Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le [[w:Moyen Âge|Moyen Âge]] d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations</ref> — du [[w:Camp de concentration de Theresienstadt|camp de Theresienstadt]] pour avoir caché aux volontaires pour [[w:Auschwitz|Auschwitz]] le sort qui les y attendait<ref group=H name="Arendt_p.13">
{{harvsp
| Arendt
| Brudny de Launay
| 1991
| p = 13 ; 229-230
| id = Eichmann à Jérusalem
}}</ref>. [[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] a appliqué ce qualificatif à la ''{{lang|de|Kultusgemeinde}}'' de [[w:Vienne|Vienne]], et au rabbin [[w:Benjamin Murmelstein|Benjamin Murmelstein]] qui en dirigeait la section « émigration ». Murmelstein avait conclu un accord avec l'Office central pour l'émigration des Juifs afin que, en contre-partie de la coopération du ''{{lang|de|Kultusgemeinde}}'', une liste de 6 catégories de juifs ne soient pas transférée vers des camps d'extermination dont, en premier lieu, les membres de l'appareil administratif juif<ref group=H name="Hilberg_p.782">{{harvsp|Hilberg|2006|p=782 ; 829|id=Hilberg}}</ref>. Toutefois, selon l' « Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt » , les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l'objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail » . Bien qu’il aient eu l'opportunité de s'échapper du camp avec leurs familles ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu’ils n'eurent pas connaissance de la « solution finale », ils prirent conscience que l'objectif des nazis étaient l'extermination du peuple juif<ref group=H name="beit Theresienstadt">
{{harvsp
| Beit Theresienstadt
| 1999
| id = Beit Theresienstadt
}} <br />→ {{lire en ligne|lien=http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership|éditeur=Conference on Jewish Material Claims against Germany}}</ref>. Les Conseils des aînés ont été ensuite rebaptisés en Conseil juif (soit en Allemand [[w:Judenrät|Judenrät]]). Toutefois, dans le cas de Theresienstadt, le nom en est resté car qu’il était officiellement présidé par son doyen Paul Eppstein<ref group=H name="beit Theresienstadt" />. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était tenu par les Gemeinde. Sous la pression de Heydrich, leur création a été rendue obligatoire dans toutes les communautés hors de l'Allemagne en septembre 1939.
 
article détaillé : [[w:camp de concentration de Theresienstadt|camp de concentration de Theresienstadt]]
De la même façon, une notice rappelle dans la réédition du livre de [[Maurice Rajsfus]] consacré à l'[[Union générale des israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}}) que celui-ci avait provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution initiale en 1980, aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que [[Pierre Vidal-Naquet]], qui dans sa préface, indique que{{cita|Le livre de Maurice Rajsfus n'est pas de ceux qu'on se
« réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu'il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d'être mal compris, celui au contraire d'être trop bien compris ; c'est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j'ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage<ref group=N name="Vidal-Naquet_note">Il note à propos de Rajsfus que {{citation|Je suis, il n'est pas, un « historien de profession ».}} et {{citation|qu'il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique mais « Messieurs les Historiens » — et je ne m'excepte pas du lot — auraient dû commencer.}} Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu'{{cita|il s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux.}}</ref>.}}. Le livre de Rajsfus pointe d'ailleurs plus une collaboration de notables entre eux qu'une collaboration de Juifs en général. Pierre Vidal-Naquet note dans sa préface, que {{citation|contrairement à lui-même, Maurice Rajsfus n'est pas un historien de profession}} et {{citation|qu'il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique<ref group=H name="Rajsfus_p.5">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=5|id=Rajsfus}}</ref>}}.
 
=== En Europe orientale ===
Inversement, le rescapé d'Auschwitz et historien de la Shoah [[Georges Wellers]] relate avoir eu, durant sa détention, {{citation|connaissance d'un nombre considérable de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}}} aurait {{citation|agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyen et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Wellers">{{harvsp|Wellers|1973|p=48|id=Wellers}}</ref>}}. Ce qui l'amène à regretter qu'{{citation|après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}<ref group=H name="Wellers" />{{,}}<ref group=H name="Zeitoun">{{harvsp|Zeitoun|2012|p=157|id=Zeitoun}}</ref>}}.
 
Il s'agit essentiellement des zones envahies à la suite de la signature du « Pacte Molotov-Ribbentrop » plus connu sous l'appellation de [[w:Pacte germano-soviétique|Pacte germano-soviétique]] qui déclenche l’[[w:opération Barbarossa|opération Barbarossa]].
Dans le même ordre d'idée, [[Pierre Vidal Naquet]] postule que les {{citation|collaborateurs du jour pouvaient être des résistants de la nuit<ref group=H name="Rajsfusp.16">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=16|id=Rajsfus}}</ref>}}.
 
article détaillé :
L'historien [[Serge Klarsfeld]], quant à lui, affirme que {{citation|l'{{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi â faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir<ref group="H" name="Zeitoun" />.}}
* [[w:Pacte germano-soviétique|Pacte germano-soviétique]]
* Texte du Pacte germano-soviétique de non-agression, [[w:Viatcheslav Molotov|Molotov]]-[[w:Joachim von Ribbentrop|Ribbentrop]], 23 août 1939 : → [[wikisource:fr:Pacte Molotov-Ribbentrop|Pacte Molotov-Ribbentrop]]
* [[w:opération Barbarossa|opération Barbarossa]]
 
Les cas de l’[[w:Ukraine|Ukraine]] et de la [[w:Biélorussie|Biélorussie]] réclament une analyse particulière des motivations à la collaboration car {{citation|contenu=la différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés (par le) régime soviétique : nationalisation, collectivisation, répression<ref group=H name="Rosenblatt" />}}.
Le terme de {{citation|collaboration}} concernant les Judenräte n'est toutefois pas repris à son compte par le {{citation étrangère|langue=en|United States Holocaust Memorial Museum}} qui fait état des {{cita|dilemmes insoutenables}} auxquels ceux-ci étaient soumis, et met l'accent sur les apports de ces mêmes Conseils : {{cita|On oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos.}}.
[[Fichier:Kiev-MonumentVictimsHolodomor1932-33 01.jpg|thumb|200 px|Kiev : monument commémoratif de l’[[w:Holodomor|Holodomor]]]]
 
En commençant à " collaborer " avec les nazis, les Ukraniens - dont des juifs - ont-ils combattu avec l'Allemagne ou contre l'URSS ? Puis le temps s'accélèrant après le déclenchement de l'opération Barborossa en juin 1941 et pris dans l'engrenage des illusions initiales beaucoup d'entre eux n'ont peut-être pas saisi à temps toute l'horreur de la situation pour pouvoir s'en dégager après janvier 1942 et la funeste [[w:conférence de Wannsee|conférence de Wannsee]]. Ils sont alors réduits à limiter les dégâts chaque fois que possible entre en 1942 et 1943 lors des rafles de la Shoah<ref>.
=== Hannah Arendt ===
{{lien web
| url = http://www.cercleshoah.org/spip.php?article32 Comment enseigner la Shoah
| titre = de [[w:Georges Bensoussan (historien)|Georges Bensoussan]] : Comment enseigner la Shoah
| consulté le = 18 décembre 2013
}}</ref>.
 
articles détaillés :
Le [[Yad Vashem|Mémorial de Yad Vashem]] souligne le caractère controversé des accusations d'[[Hannah Arendt]] contre les communautés juives d'Europe formulées dans son livre ''Eichmann à Jerusalem''<ref>{{en}}http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf</ref>. Plus récemment, en 2013, deux films sont parus sur ce sujet :
* [[w:Holodomor|Holodomor]]
# ''[[Le Dernier des injustes]]'', un film documentaire de [[Claude Lanzmann]], interviewant [[Benjamin Murmelstein]], le dernier Président du Conseil Juif du [[ghetto de Theresienstadt]]<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />.
* [[w:famines soviétiques de 1931-1933|famines soviétiques de 1931-1933]]
# [[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]<ref group=H name="Crousse">{{harvsp|Crousse|2013|id=Crousse}}</ref>, une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre {{citation|Eichmann à Jérusalem<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Arendt}}</ref>}}.
* [[w:collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale|collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale]]
L'historienne [[Annette Wieviorka]] a récusé à cette occasion le qualificatif de {{citation|collaboration}} : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; et {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}.
 
Cependant quelques-uns ont aussi manifesté un zèle qui ne s'explique pas que par l'égarement. Pour exemple, Khaïm Sygal, natif de [[w:Lviv|Lvov]] (de son nom complet : « Cyril Nikolaievitch Sygolenko » ) entre dès le début de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'organisation nationaliste ukrainienne [[w:Sitch de Polésie|Sitch de Polésie]] (UPA-УПА-ПС) et y prend une part active pendant l'été et l'automne 1941. Nommé chef d'escadron le 18 septembre 1941, il est quelque temps adjudant dans « l'Armée insurrectionnelle » de [[w:Taras Borovets|Taras Borovets]] (dit « Boulba »). Le 16 novembre 1941, il passe au service des Allemands comme interprète à la gendarmerie de [[w:Sarny|Sarny]] ([[w:Oblast de Lvov|Oblast de Lvov]]) et dès le 19 à [[w:Olevsk|Olevsk]] il commande l'exécution de 535 personnes. De l'été 1942 à 1943, il est commandant de la police de Doubrovitsy où il ordonne la fusillade de 70 soviétiques dont 69 juifs au cimetière de Doubrovitsy<ref group=T name="69 étaient juifs">Dans le texte original en langue russe, il est écrit : {{ru}} {{citation étrangère|lang=ru|при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности}}</ref>. En 1944-1945 il collabore activement comme membre du [[w:Sicherheitsdienst|Sicherheitsdienst]], participant à des exécutions collectives de citoyens soviétiques. Après la guerre, alors qu’il vit à [[w:Berlin-Ouest|Berlin-Ouest]], il est arrêté en 1951 par les services de sécurité allemands lors d'une visite en [[w:République démocratique allemande|République démocratique allemande]] ({{abréviation|RDA|République démocratique allemande}}). Transféré en [[w:URSS|URSS]], il est jugé et fusillé en 1952<ref>Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155</ref>{{,}}<ref>Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400</ref>.
== Bibliographie ==
 
La situation n’est pas plus brillante à [[w:Minsk|Minsk]] où les prisonniers du [[w:ghetto de Minsk|ghetto]] mènent un combat acharné pour leur survie en dépit d'un climat de terreur extrême. De 1941 à 1943 les dirigeants de ces groupes clandestins<ref group=H name="Michman 2001">
{{Légende plume}}
{{harvsp
| Michman
| 2001
| p = 263
| id = Michman 2001
}}</ref> font l’objet de surveillance assidue relayée par un réseau interne d'informateurs mandatés. Parmi les résistants les plus notoires : Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman ...<ref>
{{article
| titre = Ghetto de Minsk : récits de résistance
| nom1 = Smilovitsky
| prénom1 = Docteur Leonid L.
| responsabilité1 = docteur en histoire
| lieu = Centre pour l'étude de la diaspora juive, [[w:université de Tel-Aviv|université de Tel-Aviv]]
| url texte = http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm
| périodique = Минск старый и новый
| jour = 18
| id = Smilovitsky
| mois = mai
| année = 1994
| éditeur = minsk-old-new.com
| consulté le = 2 décembre 2013
}}</ref>.
 
articles détaillés : [[w:ghetto de Minsk|ghetto de Minsk]]
* {{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto : l'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie<ref name="CCLJ">{{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto. L'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie|format=Politique & Société| jour=27|mois=octobre|éditeur={{abréviation|CCLJ|Centre communautaire laïc juif}} : Centre communautaire laïc juif David Susskind|lire en ligne=http://www.cclj.be/article/3/737|année=2004}}</ref>|prénom1=Jean-Philippe|id=Schreiber_Van Doorslaer|nom1=Schreiber|lien auteur1=Jean-Philippe Schreiber|responsabilité1=éditeur scientifique, professeur à l'[[Université libre de Bruxelles|{{abréviation|ULB|Université libre de Bruxelles}}]] et historien du judaïsme belge<ref name="CCLJ" />|lieu=Bruxelles|oclc=420126262|éditeur=éditions Labor|lien éditeur=éditions Labor|année=2004|pages totales=590|bnf=41002952t|passage=9, 201, 202, 370, 461|collection=La Noria|auteur2={{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}}|isbn=2804019659|isbn2=9782804019655|responsabilité2=éditeur scientifique, chef de travaux au [[Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines|{{abréviation|CEGES|Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines}}]] et spécialiste de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]]<ref name="CCLJ" />|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=owNuAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaboration+de+Juifs%22}} {{commentaire biblio|→ {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=owNuAAAAMAAJ&q=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22collaboration+juive%22&hl=fr&sa=X&ei=eqC-UpKfN4KrhAfPsYCgBw&ved=0CDQQ6AEwAA|texte=p. 370}} : {{citation|Il s'agit en fait d'anciens membres de la [[Résistance juive pendant la Shoah|Résistance]], qui n'entendent pas céder sur leurs positions et continuent à parler d'une « collaboration juive ». En 1965, la publication par Betty Garfinkels, l'épouse de Grigorijs Garfinkels, d'un ouvrage sur la persécution raciale ouvre une controverse qui ne contribue pas à apaiser les tensions.}}<br /> → {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=owNuAAAAMAAJ&q=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22Les+principaux+responsables+du+Judenrat%22&dq=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22Les+principaux+responsables+du+Judenrat%22&hl=fr&sa=X&ei=2d6_UvP-NuH50gXWj4H4DQ&ved=0CDQQ6AEwAA|texte=p. 461}} : {{citation|[[Marcel Liebman]], en 1977, parlera de « l'indignation de nombreux survivants qui, après la Libération, s'étaient attendus à voir les principaux responsables du {{lang|de|''[[Judenräte|Judenrat]]''}} poursuivis pour leur complaisance envers l'ennemi ou pour leur collaboration. Aucune action en justice ne fut intentée contre eux. Des dirigeants de la communauté juive découragèrent toute initiative du genre. L'un d'eux se justifia en disant qu'il ne fallait pas raviver de vieilles plaies et que les Juifs avaient assez souffert.}} <br /> → {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=owNuAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22|texte=p. 461}} : {{citation|L'on trouve certes quelques traces d'une commission d'épuration à [[Bruxelles]], en 1945, mais elle n'est hélas pas documentée. À [[Liège]], le [[Comité de défense des Juifs|{{abréviation|CDJ|Comité de défense des Juifs}}]] mit sur pied une commission d'épuration pour dénoncer les « collaborateurs juifs » à la justice. Elle mit l'[[Association des Juifs en Belgique|{{abréviation|AJB|Association des Juifs en Belgique}}]] en accusation, pour des motifs divers : obéissance aux ordres de l'ennemi, collaboration aux mesures de déportation, menaces, confection de listes, regroupement des Juifs, extorsion de fonds.}}}}
 
=== En Europe occidentale ===
* {{ouvrage|titre=La politique nazie d'extermination|sous-titre=état des travaux et perspectives de recherche|prénom1=François|nom1=Bédarida|nom2=Institut d'histoire du temps présent|passage=324|lien auteur1=François Bédarida|pages totales=332|format=journées d'étude tenues les 11, 12 et 13 décembre 1987 à Paris sous la responsabilité scientifique de l'Institut d'histoire du temps présent ({{abréviation|CNRS|Comité national de la recherche scientifique}}), présentation par François Bédarida, ouvrage publié avec le concours du Centre national des lettres et de la [[Fondation du judaïsme français]]|bnf=370170305|responsabilité1=direction scientifique|lieu=Paris|éditeur=éditions Albin Michel|lien éditeur=éditions Albin Michel|année=1989|id=Bédarida|pages totales=333|isbn=2226038752|lien auteur2=Institut d'histoire du temps présent|isbn2=9782226038753}} {{OCLC|864185045|21138761}}
 
==== En Belgique ====
* {{ouvrage|titre=Les Juifs de Belgique : de l'immigration au génocide, 1925-1945|auteur1={{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}}|prénom2=Daniel|nom2=Dratwa|année=1994|partie=[[Jean-Philippe Schreiber]]|éditeur=Centre de recherches et d'études historiques de la Seconde Guerre mondiale (Belgique)|oclc=34079295|format=cet ouvrage est une compilation de documents qui ont été présentés à l'origine au cours d'un colloque intitulé {{citation|La période de l'Holocauste en Belgique}} qui s'est déroulé en mai 1989 à [[Ramat Gan]] en [[Israël]] ; certains écrits ont été remaniés à l'occasion de la présente publication|pages totales=246|année=1994|id=Doorslaer|titre chapitre=L'attitude des Juifs en Belgique face au nazisme : le boycottage économique (1933-1939)|isbn=2960004337|isbn2=9782960004335|lire en ligne=http://books.google.fr/books?ei=lkK5UqDQCIWy7AbOkYGoBw&hl=fr&id=vqS7AAAAIAAJ&dq=%22L%27attitude+des+Juifs+en+Belgique+face+au+nazisme%22&focus=searchwithinvolume&q=%22attitude+des+Juifs+%C3%A0+l%27%C3%A9gard+de+la+mont%C3%A9e+du+nazisme+est+un+th%C3%A8me+qui+appartient+%C3%A0+une+zone+d%27ombre%22|passage=79|pages totales=246}} {{commentaire biblio|{{citation|L'attitude des Juifs à l'égard de la montée du nazisme est un thème qui appartient à une zone d'ombre ...}}}}
 
Sur un plan plus institutionnel, l’[[w:Association des Juifs en Belgique|Association des Juifs en Belgique]] (AJB) était un
* {{ouvrage|titre=Des juifs dans la collaboration : Une terre promise ?|passage=5|lien auteur1=Rajsfus|isbn=2-85139-057-0|isbn2=978-2851390578|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lire en ligne=https://archive.org/details/MauriceRajsfus-DesJuifsDansLaCollaborationLU.g.i.f.1941-1944|jour={{1er}}|mois=janvier|année=1980|volume=2|id=Rajsfus|oclc=6892798|titre volume=Des juifs dans la collaboration : l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les juifs de France en 1939|format=contient un choix de témoignages et documents|préface=[[Pierre Vidal-Naquet]]|bnf=36255558g|éditeur={{abréviation discrète|EDI|Études et documentation internationales}} : Études et documentation internationales {{BNF|346373394}}, puis [[l'Harmattan]] {{BNF|350803654}}|année=1980|lieu=Paris}} {{commentaire biblio|{{citation|La publication du livre, {{citation|Des juifs dans la collaboration}}, en 1980, avait provoqué un tollé général dans les institutions juives de France. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les [[nazisme|nazis]] et leurs laquais de [[régime de Vichy|Vichy]]. Depuis, un certain nombre d'ouvrages ont également analysé l'attitude des notables qui avaient constitué l'[[Union générale des Israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des Israélites de France}}) …}} {{plume}}}}
organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la [[Seconde guerre mondiale]]. Son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voit un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de Belgique<ref>Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, {{p.|126}} et sq. {{ISBN|2872620826}}</ref>. Il s'agissait en effet de « faire assumer par les Juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée<ref name="Dico">Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, {{ISBN|9782874950018}}</ref> ». L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un [[w:non-lieu (procédure pénale)|non-lieu]]<ref>[http://www.kazernedossin.eu/fr/content/10-les-archives-de-l%E2%80%99association-des-juifs-en-belgique-institut-martin-buber Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber]</ref>. On refève aussi des collaborations individuelles. Ainsi [[w:Icek Glogowski|Icek Glogowski]], le ''« gros Jacques »'', était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur nazi à la solde de la [[w:Sicherheitspolizei|SIPO-SD]], il avait ses bureaux au siège de la [[w:Gestapo|Gestapo]], [[w:avenue Louise|avenue Louise]] à [[w:Bruxelles|Bruxelles]]. Le duo qu’il formait avec [[w:Kurt Assche|Kurt Assche]] avait une terrible réputation<ref name="Schreiber">Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages</ref> et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.
 
Dans un ouvrage intitulé « Les curateurs du ghetto<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_tutti">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> », [[w:Jean-Philippe Schreiber|Jean-Philippe Schreiber]] et [[w:nl:Rudi Van Doorslaer|Rudi Van Doorslaer]] évoquent l’existence d'« anciens membres de la [[w:Résistance juive pendant la Shoah|Résistance]], qui n'entendent pas céder sur leurs positions et continuent à parler d'une ''collaboration juive''<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.370">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=370|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> ». Schreiber et Van Doorslaer citent également [[w:Marcel Liebman|Marcel Liebman]] qui, en 1977, parlera de « l'indignation de nombreux survivants » face à la volonté d'ignorer. Ceux-ci, « après la Libération, s'étaient attendus à voir les principaux responsables du ''{{lang|de|[[w:Judenräte|Judenrat]]}}'' poursuivis pour leur complaisance envers l'ennemi ou pour leur collaboration<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=370|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> ». Les deux auteurs précisent qu'{{cita|aucune action en justice ne fut intentée contre eux. Des dirigeants de la communauté juive découragèrent toute initiative du genre. L'un d'eux se justifia en disant qu’il ne fallait pas raviver de vieilles plaies et que les Juifs avaient assez souffert<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. On peut également y lire que {{cita|l'on trouve certes quelques traces d'une commission d'épuration à [[w:Bruxelles|Bruxelles]], en 1945<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />}}, mais qu'{{cita|elle n'est hélas pas documentée<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. Quelques velléités visant à traduire un certain nombre de responsables en justice semblent bel et bien avoir eu lieu puisque, {{cita|à [[w:Liège|Liège]], le [[w:Comité de défense des Juifs|{{abréviation|CDJ|Comité de défense des Juifs}}]] mit sur pied une commission d'épuration pour dénoncer les « collaborateurs juifs » à la justice. Elle mit l’[[w:Association des Juifs en Belgique|{{abréviation|AJB|Association des Juifs en Belgique}}]] en accusation, pour des motifs divers : obéissance aux ordres de l'ennemi, collaboration aux mesures de déportation, menaces, confection de listes, regroupement des Juifs, extorsion de fonds<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. Qui plus est, en 1965, {{cita|la publication par Betty Garfinkels, l'épouse de Grigorijs Garfinkels, d'un ouvrage sur la persécution raciale ouvre une controverse qui ne contribue pas à apaiser les tensions<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.370" />.}}
* {{ouvrage|éditeur=[[éditions de l'Éclat]] « Bibliothèque des fondations », [[cairn.info]]|nom1=Vidal-Naquet|lire en ligne=http://www.cairn.info/destins-de-la-banalite-du-mal--9782841622283-page-179.htm|prénom1=Pierre|titre=Destins de “la banalité du mal”|titre chapitre=La banalité du mal|id=Vidal-Naquet_2011|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|format=''in'' Michelle-Irène Brudny de Launay et Jean-Marie Winkler, {{pdf}}|année=2011|passage=179-182}} {{commentaire biblio|{{citation|Il n'est pas une histoire de la « solution finale », et du reste ne prétend nullement l'être. Le lecteur français dispose à ce sujet des travaux de [[Léon Poliakov]], et l'on veut espérer qu'on disposera un jour d'une traduction des livres de [[Raul Hilberg]] et de {{Lien|fr=Gerald Reitlinger|lang=en}} sur lesquels [[Hannah Arendt|Mme Arendt]] s'est pour l'essentiel appuyée. Encore moins, est-il une étude de l'attitude juive en face du nazisme. Ce sont pourtant les quelques pages qu'elle a consacrée, à la « collaboration » juive, collaboration de la corde et du pendu, qui ont suscité la polémique la plus véhémente.}}}}
 
==== ... et ailleurs ====
* {{ouvrage|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hS0EdeBBrfgC&pg=PT190#v=onepage&q&f=false|passage=190|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|titre=Les assassins de la mémoire : {{citation|Un Eichmann de papier}} et autres essais sur le révisionnisme|éditeur=la Découverte|lien éditeur=la Découverte|id=Vidal-Naquet|pages totales=256|lien auteur2=Gisèle Sapiro|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|jour=12|mois=juillet|année=2012|prénom2=Gisèle|année première édition=1987 {{BNF|349699936}}|réimpression=1995 aux [[éditions du Seuil]] {{BNF|35748786h}} et 2005 {{BNF|39981919z}} aux éditions ''La Découverte''|format=éditions 2005 et 2012 revues et augmentées|oclc=839442223|nom2=Sapiro}} {{commentaire biblio|{{citation|Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive<ref group=H name="Boukara">{{harvsp|Boukara|Double|2013|p=|id=Boukara}}</ref>, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> (collaboration de la corde et du pendu<ref group=H name="Arendt" />), celle du caractère national des victimes juives de [[Adolf Hitler|Hitler]], celle du caractère unique du Massacre, celle de la {{citation|banalité du mal{{,}}<ref group=H name="Arendt" />}} enfin que [[Hannah Arendt|H. Arendt]] opposait à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres.}} {{plume}}}}
 
Le livre de [[w:Maurice Rajsfus|Maurice Rajsfus]] {{cita|Des Juifs dans la collaboration}}, consacré à l’[[w:Union générale des israélites de France|Union générale des israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}}) a provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les [[w:nazisme|nazis]] et leurs laquais de [[w:régime de Vichy|Vichy]]. Aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que [[w:Pierre Vidal-Naquet|Pierre Vidal-Naquet]], qui dans sa préface, reconnait que : {{citation|contenu=Le livre de Maurice Rajsfus n’est pas de ceux qu'on se « réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu’il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d’être mal compris, celui au contraire d’être trop bien compris ; c’est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j’ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage.}}Il note à propos de Rajsfus {{cita|qu’il y a parfois à discuter sur la façon dont celui-ci aborde le matériel historique mais « Messieurs les Historiens » — et je ne m'excepte pas du lot — auraient dû commencer}}. Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu’il {{cita|s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux}}. Cet ouvrage est plus consacré à la collaboration des notables de l’[[w:Union générale des Israélites de France|Union générale des Israélites de France]] (UGIF) entre eux qu’à une collaboration plus globale des Juifs<ref group=H name="Rajsfus">
* {{ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|titre=Thèses sur le révisionnisme|titre chapitre=5. Des nations et d'Israël|pages totales=17|passage=9-10|id=Vidal-Naquet_1989|format=''in'' {{ouvrage|titre=Les assassins de la mémoire|éditeur=[[éditions Points|Points]], [[éditions du Seuil|Seuil]]||année=1989}}|lire en ligne=http://berlemon.net/prepahistoire/ressources/VidalNaquet.pdf}}
{{harvsp
| Rajsfus
| Vidal-Naquet
| 1980
| p = 5
| id = Rajsfus
}}</ref>.
 
Bien que [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]] ait estimé que les {{lang|de|texte=Judenräte}} étaient {{cita|un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs}}, l'usage de ce terme reste {{cita|très controversé et sensible<ref name="ushmm"/>}} et les {{cita|réflexions fondamentales comme celles de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence}}. [[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] l'a cependant utilisé pour parler de la ''{{lang|de|Kultusgemeinde}}'' de Vienne et du rabbin [[w:Benjamin Murmelstein|Benjamin Murmelstein]], qui en dirigeait la section « émigration ». Celui-ci avait conclu avec l'Office central pour l'émigration des Juifs un accord afin que, en contre-partie de la coopération du {{lang|de|Kultusgemeinde}}, 6 catégories de juifs – dont en premier lieu les membres de l'administration – ne soient pas transférés vers des camps d'extermination
* {{ouvrage|titre=La médecine française et les Juifs, 1930-1945|passage=89, 97, 204, 207|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=4MpWyDHsj6sC&q=%22collaborateurs+juifs%22#v=snippet&q=%22collaborateurs%20juifs%22&f=false|prénom1=Henri|nom1=Nahum|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|année=2006|pages totales=412|collection=Racisme et eugénisme|issn=1765-6125|isbn=2747598519|isbn2=9782747598514|format=contient un choix de documents. - Bibliogr. p. 395-402. Notes bibliogr. Index|préface=professeur [[Jean Langlois]]|oclc=70712907|lieu=Paris|bnf=401965292}} {{commentaire biblio|{{citation|Il y avait ceux qui toléraient les collaborateurs juifs et ceux qui les rejetaient complètement. Le rejet était explicite, clairement formulé.}} {{plume}}}}
<ref group=H name="Hilberg_p.782" />.
Bien d'autres [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]] ont été accusés de collaboration par la [[w:Résistance juive pendant la Shoah#Insurrection dans les ghettos et les camps de concentration|résistance clandestine]]<ref name="ushmm">
{{Lien web
| auteur = United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah
| titre = Les Conseils juifs (Judenraete)
| jour =
| mois =
| année =
| url = http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97
| site = ushmm.org
| en ligne le =
| consulté le = 3 décembre 2013
}}</ref>.
 
article détaillé : [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]]
* {{ouvrage|titre=Thomas Mann et les juifs|prénom1=Jacques|passage=262|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=R3HaAAAAIAAJ&q=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&dq=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&hl=fr&sa=X&ei=xj6ZUpa8IeSw7AauloHwDQ&ved=0CEcQ6AEwAA|nom1=Darmaun|lieu=Berne, Berlin, Paris|bnf=37472624m|éditeur=Lang|année=1995|pages totales=350|série=III|numéro dans collection=27|oclc=468379066|format=bibliogr. p. 333-338 ; index|collection=Contacts : Études et documents|issn=0933-6095|isbn=3906753514|isbn2=9783906753515}} {{commentaire biblio|{{citation|Fort de ses convictions, [[Thomas Mann]] s'acharne à relever toute trace de collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> avec le [[nazisme|régime d'Hitler]], chez tel banquier, tel social-démocrate, tel professeur juifs (Tb2. 32), et même chez certains sionistes (Tb3. 352).}} {{plume}}}}
 
=== La présence juive au sein de la Wehrmacht ===
* {{ouvrage|titre=Le mur et les barreaux|sous-titre=mémoire de guerre 1939-1943|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=-iuTGgjAqCEC&pg=PA136#v=onepage&q&f=false|jour={{1er}}|oclc=41320870|mois=mai|année=1999|passage=136|prénom1=Thaddée|nom1=Piotrowski|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|isbn=229638188X|isbn2=9782296381889|bnf=37071659b|lieu=Paris, Montréal (Québec)|pages totales=405}} {{commentaire biblio|{{citation|Les {{citation|collaborateurs}} juifs se recrutent à part égale dans la vraie {{citation étrangère|langue=de|Unterwelt}} (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée.}} {{plume}}}}
L'existence attestée de métis aryano-juifs, les ''{{lang|de|Mischlinge}}'', dans les rangs de la Wehrmacht complexifie encore l'analyse. En mai 2002 sort le livre de l'historien [[w:en:Bryan Mark Rigg|Bryan Rigg]]<ref group=N name="Rigg">{{article|url texte=http://military.hist.unt.edu/executive/exec_rigg.html|titre={{Dr.}} Bryan Rigg|périodique=MHC : Military History Center|éditeur=UNT : [[w:université de North Texas|University of North Texas]]|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|{{Dr.}} Bryan Rigg is a historian and author. He received his B.A. with honors in history from [[w:université Yale|Yale University]] in 1996. Yale awarded him the Henry Fellowship for graduate study at [[w:université de Cambridge|Cambridge University]], where he received his M.A. in 1997 and Ph.D. in 2002. He has taught history at the [[w:en:American Public University System|American Military University]] and [[w:université méthodiste du Sud|Southern Methodist University]] ({{abréviation|SMU|Southern Methodist University}})}}}}</ref>, {{citation étrangère|langue=en|Hitler's Jewish soldiers<ref group=H name="Rigg_2002">{{harvsp|Rigg|2002|p=|id=Rigg_2002}}</ref>}}, récompensé l'année suivante par un {{lang|en|[[w:en:Colby Award|Colby Award]]}}<ref name="Colby">{{article|lang=en|url texte=http://colby.norwich.edu/award/|périodique=The William E. Colby|titre volume=Military Writers' Symposium|titre=The Award|editeur=Colby Symposium Director|lieu=Northfield|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|Past Winners [...], [[w:en:Bryan Mark Rigg|Bryan Rigg]], {{cita|Hitler’s Jewish Soldiers}} ([[w:en:University Press of Kansas|University Press of Kansas]])}}}}</ref>. L'ouvrage comporte 95 photographies<ref name="Rigg_2002_photos" /> de {{citation étrangère|langue=de|[[w:Mischling|Mischlinge]]<ref group=N name="Mischling" />}} en tenue de SS ({{citation étrangère|langue=de|[[w:Schutzstaffel|Schutzstaffel]]}}) que l'éditeur {{lang|en|[[w:en:University Press of Kansas|University Press of Kansas]]}} publie en ligne<ref name="Rigg_2002_photos">{{ouvrage|lang=en|auteur=[[w:en:Bryan Mark Rigg|Bryan Rigg]]|année=2003|titre=Hitler's Jewish soldiers|format=The Untold Story of Nazi Racial Laws and Men of Jewish Descent in the German Military|id=Rigg_2002_photos|pages totales=528|éditeur=University Press of Kansas|lien éditeur=w:en:University Press of Kansas}} → '''{{lire en ligne|lien=http://www.kansaspress.ku.edu/righitpix.html|texte=photos en ligne}}''' {{commentaire biblio|528 pages, 95 photographs, 6 x 9}}</ref>. En 2003 paraît la traduction française sous le titre {{cita|La tragédie des soldats juifs de Hitler<ref group=H name="Rigg_2003">{{harvsp|Rigg|2003|p=|id=Rigg_2003}}</ref>}}. Les thèses développées dans cet ouvrage font l’objet d'une analyse et d'un compte-rendu universitaires<ref group=H name="Fritz">{{harvsp|Fritz|2004|p=489-490|id=Fritz}}</ref> condensés par le professeur Stephen G. Fritz<ref group=N name="Fritz">{{article|lang=en|titre={{Dr.}} Stephen G. Fritz|responsabilité1=professor|périodique=College of Arts & Sciences|éditeur=East Tennessee State University|lien éditeur=w:en:East Tennessee State University|url texte=http://www.etsu.edu/cas/history/faculty/Fritz.aspx|titre volume=Department of History|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|B.A., 1971, University of Illinois; M.A., 1973, University of Illinois; Ph.D., 1980, University of Illinois.}}}}</ref>, enseignant au ''{{lang|en|College of Arts and Sciences}}'' – ''{{lang|en|Department of History}}'' de l'{{lang|en|[[w:en:East Tennessee State University|East Tennessee State University]]}}. L'article, publié en 2004 par le [[w:en:Project MUSE|Project MUSE]] sous la férule de [[w:en:Johns Hopkins University Press|Johns Hopkins University Press]] et de la [[w:en:Homewood_Campus_of_Johns_Hopkins_University#Milton_S._Eisenhower_Library|Milton S. Eisenhower Library]], dit notamment ceci :
 
{{citation|contenu=Une notoriété controversée a accompagné la sortie du titre {{cita|La tragédie des soldats juifs d'Hitler}}. Partant du principe qu'un nombre étonnamment élevé d'Allemands d'origine juive a servi dans la [[w:Wehrmacht|Wehrmacht]] (ndlr : environ 150 000 selon Rigg), on peut comprendre l'émoi qu'un tel sujet peut susciter. Aussi choquantes qu'incompréhensibles que puissent paraître les allégations de Rigg, le lecteur reste pourtant sur sa faim face à l'étonnante médiocrité du contenu. […] Outre un sous-titre hyperbolique, Rigg ne dit pas grand chose qui permette d'élargir le champ de vision relatif à la complexité des lois raciales nazies, dont leur impact sur les {{lang|de|[[w:Mischling|Mischlinge]]}}<ref group=N name="Mischling" />.}}
* {{ouvrage|titre=Ne dis jamais que tu vas ton dernier chemin|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=QIQtAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=Immerglick|isbn=2847840605|id=Schulman|bnf=38990129w|lieu=Paris|isbn2=9782847840605|numéro d'édition=2|prénom1=Charles|nom1=Schulman|passage=60, 65|oclc=60665746|lieu=Paris|éditeur=le Publieur|année=2003|pages totales=161}} {{commentaire biblio|{{citation|Notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de [[Dęblin]], ce dernier était un véritable ange.}} {{plume}}}}
 
[[Fichier:Milch.jpg|right|thumb|200 px|Le maréchal d’aviation [[w:Erhard Milch|Erhard Milch]]<ref name="Rigg_2002_photos" /> dont l'origine juive du père — Anton Milch — refait surface en 1935, le plaçant dès lors dans la catégorie des « [[w:Mischling|Mischling]] au premier degré<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.100" /> » qui ne peuvent plus, en principe, rester officiers dans l'armée allemande.]]
* {{ouvrage|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|lien auteur1=Maurice Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lieu=Paris|année=1981|pages totales=317|id=Rajsfus_1981|sous-titre=1930-1940 : les Français “israélites” face au nazisme|bnf=37016125m|oclc=10669419|titre=Sois Juif et tais-toi!|partie=cf. annexe 1 : {{citation|Fausse estimation du nazisme}}|titre chapitre=Les limites du masochisme ou … de la collaboration de classe|isbn=2851390643|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=KG1UygMJi9QC&pg=PA91#v=onepage&q&f=false|isbn2=9782851390646|passage=91}} {{commentaire biblio|{{citation|Alors que de nombreux mouvements antifascistes, de nombreux gouvernements même, appellent à boycotter les produits venant de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]], le [[Joseph Goebbels|{{Dr}} Goebbels]] dénonce ce qu'il considère comme un complot de la [[juiverie|juiverie internationale]]. Touchés à vif, les bourgeois juifs « collabos » qui cherchent un [[modus vivendi]] avec les nazis réagissent par un article publié dans les colonnes de la {{lien|Jüdische Rundschau|lang=de}} du 15 mai 1934. Cette réaction est typique du nationalisme étroit de ces notables qui ressemblent trait pour trait aux Français israélites qui, dans le même temps, flirtent avec les [[Croix-de-Feu]] du [[François de La Rocque|colonel de la Rocque]].}} {{plume}}}}
Dans un autre ordre d'idées, Jonas E. Alexis<ref group=N name="Alexis">{{article|langue=en|périodique=VT Veterans Today : Military & Foreign Affairs Journal|titre=Columnist Jonas E. Alexis|titre volume=Biography|url texte=http://www.veteranstoday.com/author/alexis/|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=en|Jonas E. Alexis studied mathematics and philosophy as an undergraduate at Palm Beach Atlantic University and has a master's degree in education from Grand Canyon University.}}}}</ref>, dans son ouvrage {{cita|Christianisme et judaïsme rabbinique<ref group=H name="Alexis" />}}, rapporte que {{cita|[[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] estime que les allégations de Rigg n'apportent strictement rien au niveau de prétendues {{cita|révélations fracassantes}} puisque les écrivains qui, comme lui}} (i.e. Hilberg), {{cita|se sont penchés sur la thématique de l’[[w:Holocauste|Holocauste]]}} ont toujours {{cita|su que l'armée allemande comptait des milliers de {{lang|de|[[w:Mischling|''Mischlinge'']]<ref group=N name="Mischling">''{{lang|de|Mischling}}'', « [[w:métis|métis]] » en [[allemand]], ''{{lang|de|Mischlinge}}'' au pluriel, se réfère, sous le [[w:Troisième Reich|Troisième Reich]], aux personnes d'ascendance partiellement [[w:juif|juive]].</ref>}} parmi ses recrues<ref group=H name="Alexis">{{harvsp|Alexis|2013|p=363|id=Alexis}}</ref>{{,}}<ref group=T name="Alexis">Passage rédigé comme suit dans le texte original en anglais : {{cita|[[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] dismissed Rigg's work as ''preposterous'', claiming it ''is not a bombshell'' because Holocaust writers like himself ''have known that there were thousands of [Mischlinge] in the German army''.}}</ref>}}.
Il ressort de ce qui précède que la délicate question de la collaboration des [[w:Mischlinge|Mischlinge]]<ref group=H name="Rigg_2002" />{{,}}<ref name="Rigg_2002_photos" /> se doit d’être
abordée avec circonspection. Certes, la [[w:Werhmacht|Werhmacht]] a bien compté des « métis Juifs » dans ses rangs et quelques-uns de ses officiers supérieurs<ref name="Rigg_2002_photos" /> possèdent des origines juives. Parmi ceux-ci figurent notamment, pour ne citer que les plus médiatisés :
* le maréchal d’aviation [[w:Erhard Milch|Erhard Milch]]<ref name="Rigg_2002_photos" />{{,}}<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.100">{{harvsp|Tollet|Stieg|2004|p=100|id=Tollet_Stieg}} {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=hSDlXibcnUsC&pg=PA100#v=onepage&q&f=false}}</ref> dont l'origine juive du père — Anton Milch — refait surface en 1935, le plaçant dès lors dans la catégorie des « [[w:Mischling|Mischling]] au premier degré<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.100" /> » qui ne peuvent plus, en principe, rester officiers dans l'armée allemande. La [[w:Gestapo|Gestapo]] ouvre une enquête, rapidement étouffée par [[w:Hermann Göring|Göring]] qui produit une déclaration sous serment, signée par la mère de Milch, déclarant qu'Anton n’est pas véritablement le père d'Erhard et de ses enfants, et que le nom du vrai père est Karl Brauer, son oncle alors décédé. [[w:Adolf Hitler|Hitler]] promulgue lui-même, le 7 août 1935 à Berlin, une [[w:certificat d'aryanité|attestation d'aryanisation]]{{#tag:ref|Selon [[w:en:Bryan Mark Rigg|Bryan Rigg]], auteur de {{cita|La tragédie des soldats juifs d'Hitler<ref group=H name="Rigg_2003" />}} — qui est la traduction française de {{cita|{{lang|en|''Hitler's Jewish soldiers''}}<ref group=H name="Rigg_2002" />}} —, de nombreuses autres attestations de cet ordre, signées de la main du Führer, ont été attribuées à des officiers supérieurs d’ascendance juive. Rigg cite [[w:Robert Borhardt|Robert Borhardt]], officier supérieur, [[w:Reinhard Heydrich|Reinhard Heydrich]]<ref name="Rigg_2002_photos" />, le colonel [[w:Walter Hollander|Walter Hollander]]<ref name="Rigg_2002_photos" />, l'amiral [[w:Bernard Rog|Bernard Rog]]<ref name="Rigg_2002_photos" /> ... Il montre que {{cita|des milliers de soldats ont présenté ce genre de demandes afin de pouvoir continuer à servir l’armée, et que Hitler a contresigné lui-même de nombreuses requêtes}}. En 1944, selon un rapport secret des service du personnel de l'armée allemande, une liste de soixante-dix-sept généraux et officiers hauts gradés d’origine juive ou mariés avec un tel conjoint, avaient obtenu un [[w:certificat d'aryanité|certificat d’aryanité]] signé de la main d’Hitler. Rigg ajoute : {{cita|On aurait pu ajouter à cette liste encore soixante noms de généraux et de hauts gradés de la [[w:Wehrmacht|Wehrmacht]], des [[w:Luftwaffe|armées de l’air]] (Luftwaffe) et de la [[w:Kriegsmarine|marine]] (Kriegsmarine), sans oublier deux [[w:Generalfeldmarschall|Feld-maréchaux]] (Generalfeldmarschall).}}|group=N|name="Milch"}}. C'est à cette époque qu'on attribue à [[w:Walter Göring|Göring]] la célèbre phrase : {{cita|Je décide qui est et qui n’est pas un Juif}} ;
* l’amiral [[w:Bernhard Rogge|Bernhard Rogge]]<ref name="Rigg_2002_photos" />, considéré comme « {{Lang|de|[[w:Mischling|Mischling]]}} de second degré » selon les lois raciales nazies<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.100" />, car l'un des ses grands parents était Juif. En 1940, Hitler le fit chevalier de la [[w:Croix de fer|Croix de fer]] (''Eisernes Kreuz''). En 1957, il est intégré dans la nouvelle marine ouest-allemande au grade de [[w:contre-amiral|contre-amiral]] (''Konteradmiral''). Il deviendra commandant des forces de l’[[w:Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] pour l'Allemagne du Nord ;
* le [[w:Organisation_de_la_Luftwaffe_(1933-1945)#Niveau_strat.C3.A9gique_-_Oberkommando_der_Luftwaffe|général d’aviation]] [[w:Helmut Wilberg|Helmut Wilberg]]<ref name="Rigg_2002_photos" />, commandant de la [[w:Légion Condor|Légion Condor]] en Espagne : [[w:Mischling|à moitié Juif]], il fut « [[w:certificat d'aryanité|aryanisé]]<ref group=N name="Milch" /> » par les [[w:nazisme|nazis]] ;
* l’amiral [[w:en:Paul Ascher|Paul Ascher]]<ref name="Rigg_2002_photos" />, pacha du [[w:Bismark|Bismark]]<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.100" />, bien qu'ayant préalablement été reconnu comme ''Mischling'' et étiqueté de {{cita|demi-Juif}} avant l'émergence de la [[w:Seconde Guerre mondiale|Seconde Guerre mondiale]].
Pour ceux-ci, de tels engagements impliquent nécessairement des choix personnels dont il pourrait sembler raisonnable de tenir compte en les considérant comme Allemands plutôt que Juifs. Mais les chiffres évoqués tant par Rigg et repris par Tollet — 150 000<ref group=H name="Tollet_Stieg_p.101">{{harvsp|Tollet|Stieg|2004|p=101|id=Tollet_Stieg}} {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=hSDlXibcnUsC&pg=PA101#v=onepage&q&f=false}}</ref> — que par Hilberg — plusieurs milliers<ref group=H name="Alexis" /> — ne font pas de la question des {{Lang|de|[[w:Mischling|Mischlinge]]}} « ordinaires » une question anecdotique et marginale.
 
== Des débats ==
* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=241|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|id=Gerstenfeld|format=quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue {{citation étrangère|lang=en|Post Holocaust and Antisemitism}} publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} {{commentaire biblio|{{citation|Les collabos juifs<ref group=H name="Magazine" />{{,}}<ref group=H name="Rajsfus_1981">{{harvsp|Rajsfus|1981|p=91|id=Rajsfus_1981}}</ref>, disent les textes, ont eux-mêmes dans une grande mesure assassiné les habitants des ghettos et les prisonniers des camps de concentration, en montrant parfois une cruauté qui a choqué les SS.}} {{plume}}
::: → <small>Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format {{pdf}} via {{citation|Le CAPE de Jérusalem : Centre des affaires publiques et de l'État}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]</small>}}
 
Au-delà des faits qui sont peu contestés, c’est le vocable même de [[w:collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaboration]] avec toute sa charge affective et historique qui fait débat. Parmi les arguments soulevés : la question de la « passivité » juive<ref group=H name="Boukara">{{harvsp|Boukara|Doublet|2013|p=1-4|id=Boukara}}</ref>, celle de la spécifité de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu), [...], celle de {{cita|[[w:Eichmann à Jérusalem|la banalité du mal]]}} enfin, que Hannah Arendt oppose à la diabolisation d'[[w:Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire<ref group=H name="Vidal-Naquet">
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|titre={{Lien|fr=Glaukopis|lang=pl}} : récit socio-historique|auteur2={{Lien|fr=Marek Jan Chodakiewicz|lang=pl}}|id=Muszyński|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|partie=La crainte d'avoir peur|titre chapitre=Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=4, 323, 325-328|numéro dans collection=9-12|format0{{pdf}}}} {{commentaire biblio|{{citation|Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], [[Adolf Hitler|Hitler]] et les membre du [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Parti national-socialiste]] œuvrèrent en chœur pour conduire les Juifs à la mort. Ceux-ci, harassés, persécutés, ne virent d'autres alternatives que d'user de toutes sortes de stratagèmes pour survivre sans pour autant pouvoir s'assurer la moindre garantie de succès en retour. Contraints de se cacher, certains d'entre eux eurent même recours à des mesures extrêmes. L'un des cas les plus controversés est celui d'Elke Sirewiza. Après avoir reçu de faux papiers affublés du nom de {{Lien|fr=Fritz Scherwitz|lang=de}}<ref group=H name="Waite">{{harvsp|Waite|2006|p=508-510|id=Waite}}</ref>, il s'affilia au [[nazisme|Parti nazi]]. Servant les [[Schutzstaffel|SS]] en qualité de {{citation étrangère|lang=de|[[Obersturmführer]]}}, il fut nommé commandant en chef du [[Riga-Kaiserwald (camp de concentration)|camp de concentration {{citation|''Lenta''}}]] à [[Riga]] en [[Lettonie]]. Il supervisa et cautionna l'assassinat de Juifs et le viol de femmes juives.}}}}
{{harvsp
::* {{ouvrage|langue=pl|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|auteur2=Marek Jan Chodakiewicz|titre chapitre=Lonek Skosowski: koniec żydowskich kolaborantów Gestapo|partie=Strach się bać!|titre=Glaukopis: pismo społeczno-historyczne|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=4, 323, 325-328|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|numéro dans collection=9-12}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=pl|W Czasie drugiej wojny światowej Hitler i jego narodowi socjaliści skazali wszystkich Żydów na śmierć. Prześladowani imali się rozmaitych środków, aby przeżyć. Żaden z nich nie gwarantował sukcesu. Wielu ukrywało się. Wekstremalnych warunkach niektórzy uciekali się do ekstremalnych rozwiązań. Najbardziej kontrowersyjny chyba to przypadek Elke Sirewiza. Załatwił on sobie fałszywe papiery na nazwisko Fritz Scherwitz. Został członkiem NSDAP. Służył w SS jako Obersturmführer. Był komendantem obozu koncentracyjnego w Lenta pod Rygą na Łotwie. Osobiście nadzorował mordy Żydów i gwałcił Żydówki.}}}}
| Vidal-Naquet
| Sapiro
| 2012
| p = 190
| id = Vidal-Naquet
}}</ref>. Une opinion tend à établir que les exactions seraient l'œuvre de repris de justice libérés en échange de leur collaboration. Cependant certains nuancent cette affirmation : les collaborateurs juifs se recrutent à part égale dans la vraie {{citation étrangère|langue=de|Unterwelt}} (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée<ref group=H name="Piotrowski_p.136">
{{harvsp
| Piotrowski
| 1999
| p = 136
| id = Piotrowski
}}
</ref>.
 
=== Considérations sémantiques ===
* {{ouvrage|titre=Le Magazine littéraire|lien titre=Le Magazine littéraire|numéro dans collection=335 à 338|id=Magazine|issn=0024-9807|lieu=Paris|année=1995|page=58|url texte=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=nskHAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22}} {{commentaire biblio|{{citation|Arendt aurait pour dessein d'atténuer la responsabilité d'Eichmann qui agissait conformément aux ordres qu'il avait reçus et de mettre en lumière les {{citation|crimes}} des collaborateurs juifs<ref group=H name="Gerstenfeld" /> dont il aurait fallu – aurait-elle pensé – {{citation|faire le procès plutôt que celui d'Eichman}}.}} {{plume}}}}
 
Le terme de collaboration est tellement connoté que certains auteurs, tel le russe Valery Klokov, proposent de l'éviter en utilisant celui de « [[w:Collaboration_(pays_occupé)#Collaboration_et_collaborationnisme|collaborationnisme]]{{#tag:ref|La formulation originelle de l’article a été rédigée à partir de la → [[w:ru:Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне|version russe]] intitulée, selon une traduction littérale : « Le collaborationnisme juif pendant la Seconde Guerre mondiale ». Malgré les précautions prises par ses auteurs et ceux qui ont conjointement œuvré ensuite à l'adaptation du texte en français, la transcription des termes originaux dans la langue de Molière — outre les modifications du vocabulaire russe survenues depuis la disparition de l'ex-URSS — peut susciter quelque équivoque. En effet, le lecteur russophone connaît le mot « collaboration » — en russe : « ''{{lang|ru|satroudchestva}}'' » — et ne l'utilise le plus souvent que dans le sens premier en français, à savoir : ''travail en commun''. La racine de ce mot en est la suivante : « ''{{lang|ru|sa}}'' » signifiant « avec » et « ''{{lang|ru|trouda}}'' » = « travail », « ''{{lang|ru|chestva}}'' » indiquant qu’il s'agit d'un concept. Avant la disparition de l'ex-URSS, les Russes l'utilisaient pour désigner la collaboration dans le deuxième sens du terme, {{cita|politique d'entente avec les Allemands}} par rapport au [[w:Régime de Vichy|gouvernement de Vichy]] et en adéquation avec d'autres terminologies telles que ''traître, félon, complice'' — en russe : ''{{lang|ru|prédatel, ismienik, pasobnik}}'' — ou encore, entre autres exemples, « ''{{lang|ru|Kislingi}}'' » → pour la [[w:Norvège|Norvège]] : du nom de [[w:Quisling|Quisling]]. De nos jours, ces substantifs sont considérés en Russie comme trop imprégnés de connotations négatives. De ce fait, ils sont généralement supplantés par {{cita|[[w:Collaboration_(pays_occupé)#Collaboration_et_collaborationnisme|collaborationnisme]]<ref group=H name="Klokov">{{harvsp|Klokov|2013|p=73|id=Klokov}}</ref>}}. Signalé parfois en russe comme étant d'origine française — cf. [[w:Régime de Vichy|régime de Pétain]] — puis internationalisé du fait des usages du [[w:droit international|droit international]] et de ses traités, le terme transparaît également en russe dans une version abrégée « collaboration » — en russe : ''{{lang|ru|kolaboratsia}}'' — qui n’est pas reprise dans les dictionnaires classiques alors que les plus récentes parutions le définissent selon une vision davantage « commerciale » qu'implicitement entachée d'une quelconque alléguée « politique d'aide à l'ennemi ». La langue russe préférant souvent les formes adjectivales, « collaborationnisme juif » est préféré à la « collaboration des Juifs ». Le problème que pose cette modification dans la langue russe tend, d'une part, vers une euphémisation des mots et, d’autre part, vers l'absence de distinction entre les deux notions préexistant distinctement en français entre « [[w:collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaboration]]<ref group=H name="Weill" /> » et « [[w:Collaboration_(pays_occupé)#Collaboration_et_collaborationnisme|collaborationnisme]]<ref group=H name="Klokov" /> », la seconde version incluant avant tout un caractère « idéologique » dont l'allusion peut s'avérer source de questionnements voire de possibles confusions ou malentendus réactionnels.|group=T|name="collaborationnisme"}} » — en russe « ''{{lang|ru|коллаборационизм}}'' » — et distinguent sous ce vocable :
* {{ouvrage|lieu=[[université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|url texte=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s'essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=thèse dirigée par : [[Jean El Gammal]], professeur à l'[[université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[Freddy Raphaël]], professeur émérite à l'[[université de Strasbourg]] ; [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, professeur à l'[[université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}), {{pdf}}|partie=2.6|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}}
* la collaboration délibérée avec les intérêts de l'ennemi, au détriment de l'État,
* les comportements (mis aux services de l’ennemi) pour lui permettre d'accéder à la victoire en période de guerre par le biais d'objectifs planifiés et systématisés<ref group=H name="Klokov" />
 
On rencontre bien d'autres précautions sémantiques<ref group=T name="collaborationnisme" /> .
* {{ouvrage|prénom1=Georges|nom1=Wellers|préface=[[Jacques Delarue]]|oclc=164675993|bnf=36255489g|lien auteur1=Georges Wellers|lieu=Paris|éditeur=éditions Fayard|année=1973|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=x79tAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22courage+et+abn%C3%A9gation%22|pages totales=452|lien éditeur=éditions Fayard|titre=L'Étoile jaune à l'heure de Vichy|sous-titre=de Drancy à Auschwitz|passage=48|id=Wellers}} {{commentaire biblio|{{citation|Pendant les années de ma détention, j'eus connaissance d'un nombre considérable de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} avait agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyen et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Zeitoun" />.}}}}
 
==== Werner Rings ====
* {{ouvrage|titre=Histoire de l'{{abréviation|OSE|Œuvre de secours aux enfants}}|sous-titre=de la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) – L'[[Œuvre de secours aux enfants]] du légalisme à la résistance|numéro d'édition=2|passage=157|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Mi6Y3jE3E8QC&pg=PA157|prénom1=Sabine|nom1=Zeitoun|id=Zeitoun|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|isbn=2296507093|isbn2=9782296507098|pages totales=480|année=2012}} {{commentaire biblio|{{citation|Pour l'historien [[Serge Klarsfeld]], l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi â faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir. [...] Dans son ouvrage {{citation|L'Etoile jaune à l'heure de vie<ref group=H name="Wellers" />}}, publié en 1973, le rescapé d'Auschwitz et historien de la [[Shoah]] Georges Wellers regrette qu'en France, ''après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}...''}}}}
 
[[w:de:Werner Rings|Werner Rings]], sociologue [[w:Suisse|suisse]], caractérise quatre types de collaborations :
* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Arendt|lien éditeur=éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=préface|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}} {{plume}}
* La collaboration inconditionnelle qui est une adhésion aux thèses de l’occupant comme celle de partis comme le [[w:Vlaamsch Nationaal Verbond|parti national Flamand]] (VNV) de [[w:Staf De Clercq|Staf De Clercq]], le [[w:Rexisme|parti rexiste]] de [[w:Léon Degrelle|Léon Degrelle]] en [[w:Wallonie|Wallonie]], le [[w:Rassemblement national populaire|Rassemblement national populaire]] de [[w:Marcel Déat|Marcel Déat]], le [[w:Parti populaire français|Parti populaire français]] (PPF) de [[w:Jacques Doriot|Jacques Doriot]] ou le [[w:Parti national breton|Parti national breton]]<ref group=H name="Rings_p.86">{{harvsp|Rings|1982|p=86|id=Rings}}</ref>.
* La collaboration conditionnelle motivée par le simple réalisme ou des intérêts ponctuellement partagés<ref group=H name="Rings_p.106">{{harvsp|Rings|1982|p=106|id=Rings}}</ref>. La [[w:régime de Vichy|France de Vichy]] et le gouvernement danois entrent dans cette catégorie. [[w:Andreï Vlassov|Andreï Vlassov]], son Comité russe de libération et de l’[[w:Armée Vlassov|Armée russe de libération]] en ressort également.
* La collaboration neutre qui est liée à la survie<ref group=H name="Rings_p.73">{{harvsp|Rings|1982|p=73|id=Rings}}</ref> comme celle des administrations de la [[w:Belgique|Belgique]] et des [[w:Pays-Bas|Pays-Bas]]<ref group=H name="Rings_p.76">{{harvsp|Rings|1982|p=76|id=Rings}}</ref>. Pour lui, les travailleurs qui partent gagner leur vie en Allemagne pratiquent une « collaboration neutre » à leur niveau.
* La collaboration tactique qui peut dissimuler une forme de combat<ref group=H name="Rings_p.128">{{harvsp|Rings|1982|p=128|id=Rings}}</ref> : les consistoires juifs, pour gagner du temps, les partis communistes jusqu’en [[w:juin 1941|juin 1941]], pour exister politiquement, entrent dans cette stratégie. Celle-ci reste éphémère : les partis communistes passent à la résistance dès le déclenchement de l’[[w:opération Barbarossa|opération Barbarossa]].
 
==== Eugène Rosenblatt ====
* {{ouvrage|id=H|prénom1=Raul|nom1=Hilberg|lien auteur1=Raul Hilberg|titre=La destruction des Juifs d'Europe|collection=Folio Histoire|lieu=Paris|année=2006|pages totales=2402|id=Hilberg|responsabilité1=auteur|prénom2=Ivšić|nom2=Radovan|responsabilité2=collaborateur| traducteur=Marie-France de Paloméra, André Charpentier et Pierre-Emmanuel Dauzat|titre original=The destruction of the European Jews |éditeur=[[éditions Gallimard]] / [[éditions Fayard]]|année première édition=1978 en anglais {{LCCN|2002066369}} / 1988 en français {{BNF|34945978x}}|réimpression=1991, 1994, 1997, 1999, 2004, 2007|bnf=402387338|oclc=85366683|format=poche, 3 volumes, édition définitive, complétée et mise à jour|isbn=978-2-07-030985-6}} {{plume}}
 
Pour ce qui est des autorités juives (Judenrat) et des membres de la police juive des ghettos, l'historien russe Eugène Rosenblatt<ref group=H name="Rosenblatt" /> les caractérise en deux groupes distincts :
* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=Presses universitaires de France|lien auteur1=Ivan Jablonka|lien auteur2=Annette Wieviorka|bnf=43556647j|passage=81-90, 117|oclc=835412430|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}} {{plume}}
 
* Ceux qui, dans le cadre d’une stratégie de survie collective, se sont solidarisés du reste de la communauté juive et se sont engagés dans sa préservation ;
* {{ouvrage|titre=Un engrenage fatal|sous-titre=l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} face aux réalités de la Shoah, 1941-1944|collection=Histoire|prénom1=Michel|nom1=Laffitte|année=2003|lieu=Paris|bnf=39087435q|éditeur=éditions Liana Levi|lien éditeur=éditions Liana Levi|isbn=2867463432|isbn2=9782867463433|pages totales=365|oclc=54455045|format=livre édité sous la direction d'[[Annette Wieviorka]]|présentation en ligne=http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=236}}
* Ceux qui ont ont opté pour une stratégie de survie individuelle, quitte à impliquer la mort d'autres membres de la communauté.
 
Le premier groupe comprend de nombreux survivants des ghettos qui tentèrent, dans la mesure du possible, d'augmenter les chances survie de toute une catégorie de la population juive. La tutelle des {{lang|de|texte=Judenräte}} sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés s'inscrit souvent dans cette démarche. Les représentants du second groupe s'opposent aux intérêts des autres Juifs en utilisant tous les moyens pour survivre, y compris ceux qui attentent à la situation ou à la vie de leurs semblables : ce sont les collaborateurs notoires.
* {{ouvrage|numéro dans collection=464 à 472|passage=151|titre=Les découvertes de Bryan Rigg|prénom1=Richard|nom1=Liscia|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=GswMAQAAMAAJ&q=%22Cesarani%22+%22Rigg%22&dq=%22Cesarani%22+%22Rigg%22&hl=fr&sa=X&ei=SZ23Ut-LMMOw7AaVsIDYCw&ved=0CEcQ6AEwAg|année=1996|nom2=FSJU : [[Fonds social juif unifié]]|éditeur=[[L'Arche (revue)|L'Arche]]}} {{commentaire biblio|{{citation|[...] d'autres pensent que l'approche de Rigg n'est pas la bonne : « Bryan considère ces demi- Juifs comme des Juifs, déclare {{lien|David Cesarani|lang=en}} [...]}}}}
 
=== Alors collaboration ... ===
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|id=Trunk|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{citation|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}}
 
Pour [[w:Jean Philippe Schreiber|Jean Philippe Schreiber]] {{cita|l'attitude des Juifs à l'égard de la montée du nazisme est un thème qui appartient à une zone d'ombre<ref group=H name="Doorslaer_p.79">{{harvsp|Van Doorslaer|1994|p=79|id=Doorslaer}}</ref> ...}}. En Allemagne {{cita|alors que de nombreux mouvements antifascistes, de nombreux gouvernements même, appellent à boycotter les produits venant de l’[[w:Troisième Reich|Allemagne nazie]], le [[w:Joseph Goebbels|{{Dr}} Goebbels]] dénonce ce qu’il considère comme un complot de la [[w:juiverie|juiverie internationale]]. Touchés à vif, les bourgeois juifs « collabos » qui cherchent un [[w:modus vivendi|modus vivendi]] avec les nazis réagissent par un article publié dans les colonnes de la [[w:de:Jüdische Rundschau|Jüdische Rundschau]] du 15 mai 1934. Cette réaction est typique du nationalisme étroit de ces notables qui ressemblent trait pour trait aux Français israélites qui, dans le même temps, flirtent avec les [[w:Croix-de-Feu|Croix-de-Feu]] du [[w:François de La Rocque|colonel de la Rocque]]<ref group=H>{{harvsp
* {{ouvrage|titre=Christianity and Rabbinic Judaism|sous-titre=a history of conflict between christianity and Rabbinic Judaism from the early church to our modern time|volume=2|prénom1=Jonas E.|lieu=Bloomington|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Vd8LmeVwA9sC&pg=PA363#v=onepage&q&f=false|nom1=Alexis|lccn=2013900226|titre chapitre=Mischlinge in Hitler's Third Reich|numéro chapitre=5.1|éditeur=WestBow Press|2013|isbn=1449781594|isbn2=9781449781590|pages totales=628|passage=363}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|[[Raul Hilberg]] dismissed Rigg's work as “preposterous”, claiming it “is not a bombshell” because Holocaust writers like himself “have known that there were thousands of [Mischlinge] in the German army”.}}}}
| Rajsfus
| 1981
| p = 91
| id = Rajsfus
}}</ref>}}.
Et si Hilberg parle le plus souvent de coopération, de soumission voire de simples exécutants, « collaboration » n’est pas un terme qu’il bannit pour autant : {{cita|Il y a eu de la résistance. Mais il y a eu aussi, et plus encore, beaucoup de collaboration}} qui {{cita|était une stratégie de survie<ref>[http://www.anti-rev.org/textes/Hilberg98a/ La destruction des Juifs d'Europe a impliqué toute une société]</ref>}}. Et s'il décrit le plus souvent de façon factuelle, sans qualifier, il dit aussi que le [[w:Israelitische Kultusgemeinde Wien|{{lang|de|''Kultusgemeinde''}} de Vienne]] {{cita|ne cherchait aucun secours mais collaborait au contraire avec la [[w:Gestapo|Gestapo]] et le rabbin [[w:Benjamin Murmelstein|Murmelstein]] ne ménageait pas ses efforts<ref group=H name="Hilberg_p.829">
{{harvsp
| Hilberg
| 2006
| p = 829
| id = Hilberg
}}</ref>}}. Une autre position est celle de [[w:Pierre Vidal-Naquet|Pierre Vidal-Naquet]] qui synthétise ainsi les débats historiographiques : {{cita|Les grandes synthèses venues de la Diaspora, celle de [[w:en:Gerald Reitlinger|G. Reitlinger]] ou de [[w:Raul Hilberg|R. Hilberg]], des réflexions fondamentales de [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]] se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive<ref group=H name="Boukara" />, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> (collaboration de la corde et du pendu), celle du caractère national des victimes juives de [[w:Adolf Hitler|Hitler]], celle du caractère unique du Massacre, celle de la {{cita|[[w:Banalité du mal|''Banalité du mal]]''}} enfin que [[w:Hannah Arendt|H. Arendt]] opposait à la diabolisation d'[[w:Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres}} ... Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire<ref group=H name="Vidal-Naquet" />.
 
Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » d'une thèse de doctorat de juin 2008<ref group=N name="Noël_Francfort" /> et conduite sous la direction de [[w:Jean El Gammal|Jean El Gammal]], [[w:Pascal Ory|Pascal Ory]], [[w:Freddy Raphaël|Freddy Raphaël]] et [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{cita|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]] — fait l’objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski">
* {{ouvrage|lang=en|prénom1=Tadeusz|nom1=Piotrowski|titre=Poland's holocaust : ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947|lieu=Jefferson NC and London|éditeur=McFarland|format=the present work is reprint of the illustrated case bound edition of ''Poland's holocaust: ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947''|id=Piotrowski|année=1998|année première édition=1997 {{ISBN|0786403713|9780786403714}} {{OCLC|317549434}}|pages totales=437|bnf=37631804t|réimpression=2001, 2007, 2012|isbn=0786403713|isbn2=9780786403714|oclc=37195289|passage=74}} {{commentaire biblio|Chapitrage :
{{harvsp
::# Soviet Terror
| Piotrowski
::# Nazi Terror<ref group=H name="Michman 2001" />
| 1998
::# Jewish Collaboration. Interwar Years. Soviet Occupation. Postwar Years. German Occupation
| p =
::# Polish Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation. Assistance to Jews. Postwar Years
| id =Piotrowski
::# Belorussian Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation
}}</ref>, mise en débat de manière retentissante par [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]]}} dans [[w:Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal]]<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />.
::# Lithuanian Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation
En effet si les cas individuels extrêmes sont considérés comme marginaux et non significatifs, la discussion porte le plus souvent sur l'analyse de l'action des Judenräte. Alors qu'Isaiah Trunk affirme dès 1972 que {{cita|selon les calculs de Freudiger, cinquante pour cent des Juifs auraient pu se sauver s'ils n'avaient pas suivi les instructions des conseils juifs<ref group=H name="Trunk_p.141">
::# Ukrainian Collaboration. Interwar Years. Soviet Occupation. German Occupation. Ethnic Cleansing<ref group=H name="Michman 2001" />.}}
{{harvsp
| Trunk
| 1972
| p = 141
| id = Trunk
}}
</ref>}}, ce chiffre est à attribuer pour beaucoup à une mauvaise évaluation de la situation plus qu’à une volonté de nuire et le [[w:Yad Vashem|mémorial de Yad Vashem]] déplore les propos d'Hannah Arendt les concernant<ref>[http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf Arendt Controversy]</ref>.
 
=== ... ou pas ? ===
* {{ouvrage|nom1=Prof. {{lien|Dan Michman|lang=de}}<ref name="Michman" />|responsabilité1=directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste|année=1995|lieu=Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël|titre=Holocauste de la communauté juive européenne|traducteur=Michael Heifetz|id=Michman 1995|format=autre titre : {{citation|Holocauste des Juifs d'Europe}}|nom2=Greif|prénom2=Gideon|nom3=Heifetz|prénom3=Michael|nom4=Weitz|prénom4=Iehiam|nom5=Buman|prénom5=Masha|éditeur=maison d'édition de l'université libre|oclc=236224124|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|traducteur=Михаил Хейфиц|nom2=Грайф|prénom2=Гидеон|format=autre titre : {{citation étrangère|langue=ru|Katastrofa evropeiskogo evreistva}}|nom3=Хейфиц|prénom3=Михаил|nom4=Вайц|prénom4=Иехиам|nom5=Буман|prénom5=Маша|éditeur=Изд-во Открытого университета|année=1995|oclc=236224124|lieu=Тель-Авив, Открытый университет Израиля|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086|titre=Катастрофа европейского еврейства|prénom1=Дан|nom1=Михман<ref name="Michman">{{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Professor Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}} {{commentaire biblio|Дан Михман → translittération → {{lien|Dan Michman|lang=de}} : {{citation étrangère|langue=en|Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at [[université Bar-Ilan|Bar-Ilan University]] → אוניברסיטת בר-אילן.}}}}</ref>}}}}
 
Très peu d'Israéliens ont souscrit à l'époque à ses propos sur la coopération des Juifs avec les nazis et si elle a eu le courage d’en parler, on le lui a beaucoup reproché<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">
* {{ouvrage|nom1=Michman<ref name="Michman" />|prénom1=Dan|chapitre=Dirigeants juifs<ref group=H name="Schulman">{{harvsp|Schulman|2003|p=60, 65|id=Schulman}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky" /> œuvrant dans le cadre de la résistance juive|titre=Holocauste des Juifs d'Europe|numéro d'édition=1|lieu=Tel Aviv|id=Michman 2001|éditeur=éditions de l'université libre d'Israël|année=2001|tome=4|passage=263|isbn= 965-06-0233- X}}
{{harvsp
{{commentaire biblio|Cet opuscule consacre l'essentiel de son contenu à l'un des événements les plus tragiques de l'histoire juive ; il comprend une vaste collection de matériel documentaire relatif au drame de l'Holocauste en essayant d'y conférer un sens. La teneur de l'ouvrage se subdivise en six tomes répartis comme suit :
| Arendt
::# Anti-sémites et anti-sémitisme
| Brudny de Launay
::# Montée du nazisme et émergence de la politique anti-juive fomentée par le [[Troisième Reich]] dans le courant des années 30<ref group=H name="Piotrowski" />
| 1991
::# Génocide : la mort perpétrée à l'échelle industrielle par les nazis
| p =
::# Dirigeants juifs<ref group=H name="Schulman" />{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky" /> et résistance juive
| id = Eichmann à Jérusalem}}
::# Oppression des Juifs et déroulement de la vie juive sous l'emprise des nazis<ref group=H name="Piotrowski" />
</ref>. Pour beaucoup, en mettant en lumière les {{cita|crimes}} des collaborateurs juifs dont il aurait fallu – penserait-elle – {{cita|faire le procès plutôt que celui d'Eichman<ref group=H name="Magazine" />}}, elle n'aboutit qu’à minimiser la responsabilité d'Eichmann qui n'aurait alors {{cita|qu'obéi aux ordres reçus}}<ref>
::# Après l'Holocauste<ref group=H name="Piotrowski" />.}}
{{ouvrage|titre=Le Magazine littéraire|lien titre=w:Le Magazine littéraire|numéro dans collection=335 à 338|id=Magazine|issn=0024-9807|lieu=Paris|année=1995|page=58|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=nskHAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22}}</ref>. Et encore aujourd’hui des auteurs s'insurgent contre de telles affirmations<ref group=H name="Gerstenfeld">
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Михман<ref name="Michman" />|prénom1=Дан|chapitre=Еврейские лидеры и еврейское сопротивление<ref name="Michman" />|titre=Катастрофа европейского еврейства|numéro d'édition=1|lieu=Тель-Авив|id=Mikhman|éditeur=Открытый университет Израиля – издательство |année=2001|tome=4|passage=263|isbn=965-06-0233-X}}}}
{{harvsp
::: {{commentaire biblio|{{lang|ru|''посвящен одному из самых трагических событий еврейской истории, занимающему особое место и в истории всего человечества. Данный курс не только предлагает большую подборку документальных материалов по истории Катастрофы, но и пытается осмыслить происшедшее в те страшные годы. Курс включает в себя шесть разделов:''}}
| Gerstenfeld
:::# {{lang|ru|''Юдофобия и антисемитизм;''}}
| Trigano
:::# {{lang|ru|''Подъем нацизма и формирование антиеврейской политики в Третьем рейхе в 30-е годы;''}}
| 2004
:::# {{lang|ru|''Геноцид: Нацистская индустрия смерти;''}}
| p = 241
:::# {{lang|ru|''Еврейские лидеры и еврейское сопротивление;''}}
| id = Gerstenfeld}}</ref>
:::# {{lang|ru|''Угнетение евреев и жизнь еврейства под властью нацистов;''}}
:::# {{lang|ru|''После Катастрофы.''}}}}
 
Vidal-Naquet est plus nuancé car le travail d'Arendt {{cita|n'est pas une histoire de la « solution finale » et du reste ne prétend nullement l'être. Le lecteur français dispose à ce sujet des travaux de [[w:Léon Poliakov|Léon Poliakov]] et l’on veut espérer qu'on disposera un jour d'une traduction des livres de [[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] et de [[w:en:Gerald Reitlinger|Gerald Reitlinger]] sur lesquels [[w:Hannah Arendt|Mme Arendt]] s'est pour l'essentiel appuyée. Encore moins, est-il une étude de l'attitude juive en face du nazisme. Ce sont pourtant les quelques pages qu'elle a consacrée, à la « collaboration » juive, collaboration de la corde et du pendu, qui ont suscité la polémique la plus véhémente<ref group=H name="Vidal-Naquet_Sapiro_p.190">{{harvsp|Vidal-Naquet|Sapiro|2011|p=190|id=Vidal-Naquet}}</ref>}}. Certes [[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie<ref group=H name="Hilberg">
* {{ouvrage|prénom1=Joseph|nom1=Télouchkine|traducteur=N. Ivanov, V. Vladimirov|titre=les ponts de la culture du monde juif|année=2000|partie={{citation|Shoah}}|numéro chapitre=190|format={{citation|Monde juif : encyclopédie consacrée au peuple juif, à son histoire et à sa religion}}|oclc=46279408|isbn1=5932730323|isbn2=9785932730324|titre original=Jewish literacy|id=Télouchkine|titre chapitre=Capos en exercice dans les Judenräte|passage=623|éditeur=Moscou : Mosty kulʹtury ; Jésusalem : Gesharim}} {{commentaire biblio|Cette œuvre, considérée comme l'un des livres juifs les plus populaires de Russie, représente une source d'informations fiables sur la vie des Juifs ; le contenu peut servir de manuel de référence et dispense un aperçu exhaustif des diverses facettes inhérentes au monde juif. [...] Il s'agit d'une encyclopédie qui rassemble les connaissances essentielles assimilées à la religion juive, y compris ses aspects sociologiques, depuis sa naissance jusqu'au début des années 1990. La structure globale se décline en 350 articles présentés sous forme d'essais eux-mêmes regroupés en 15 unités thématiques dédiées et imbriquées dans la genèse historique [...]. S'y ajoute une brève description des principaux événements liés à l'histoire du peuple juif depuis [[Abraham]] jusqu'à la fin du {{XXe}} siècle : plusieurs chapitres sont respectivement consacrés à l'État d'Israël, la [[Shoah]], la vie des Juifs américains et soviétiques … Cet ouvrage — émanant d'une figure de proue qui, particulièrement aux États-Unis, fait autorité dans le monde rabbin et orthodoxe — a été rédigé par le professeur {{lien|Joseph Télouchkine|trad=Телушкин, Джозеф|lang=ru}}, enseignant à l'[[université Yeshiva]]. Bien que cet opuscule ait été initialement conçu comme un guide destiné aux Juifs américains ou assimilés comme tels, il constitue alternativement un outil indispensable à l'approfondissement des connaissances relatives à l'ancien régime soviétique ainsi qu'à la Russie et aux pays de la [[communauté des États indépendants]] {{abréviation discrète|CEI|Communauté des États indépendants}}.}}
{{harvsp
:: {{commentaire biblio|{{ouvrage|lang=ru|nom1=Телушкин|présentation en ligne=ftp://cord.ws/media/books/ru/%F2/%F2%E5%EB%F3%F8%EA%E8%ED%20%E8%EE%F1%E8%F4/%F2%E5%EB%F3%F8%EA%E8%ED%20-%20%E5%E2%F0%E5%E9%F1%EA%E8%E9%20%EC%E8%F0.pdf|prénom1=Джозеф|traducteur=Н. Иванова, В. Владимирова|titre=Еврейский мир, Мосты культуры|format=Еврейский мир : важнейшие знания о еврейском народе, его истории и религии|oclc=46279408|isbn1=5932730323|isbn2=9785932730324|année=2000|éditeur=Moskva: Mosty kulʹtury ; Ierusalim: Gesharim| titre original=Jewish literacy|partie= Катастрофа|numéro chapitre=190|titre chapitre=Юденрат. Капо|passage=623}}}}
| Hilberg
* {{ouvrage|prénom1=Étienne|nom1=Jaudel|collection=Essais (Michel Houdiard Éditeur)|titre=La malédiction du pouvoir : l'histoire tragique de Mordechaï Chaïm Rumkowski, président du conseil juif du ghetto de Łódź|éditeur=Michel Houdiard Éditeur|bnf=40062347p|lien éditeur=Michel Houdiard Éditeur|lieu=Paris|année=2005|présentation en ligne=http://www.decitre.fr/livres/la-malediction-du-pouvoir-9782912673459.html|pages totales=173|oclc=63277303|isbn=2912673453|isbn2=9782912673459}} {{commentaire biblio|{{citation|« Le Juif le plus contesté de l'histoire contemporaine », a-t-on dit de [[Ghetto de Łódź#Chaim Rumkowski et le conseil juif|Mordechaï Chaïm Rumkowski]], le président du Conseil juif du [[ghetto de Łódź]]. Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les 160 000 personnes enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir. Mais il a aussi accepté, en sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains où on les embarquait vers une destination inconnue, de se faire le complice du génocide de son peuple. Cette attitude lui a valu la condamnation d'éminents intellectuels comme [[Hannah Arendt]], [[Raul Hilberg]] et [[Primo Levi]]. [...]}}}}
| 2006
| p =
| id = Hilberg
}}</ref> mais Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence « {{lang|en|texte=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation<ref group=H name="Trunk">
{{harvsp
| Trunk
| 1972
| p = 663-664
| id = Trunk
}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[w:Pologne|Pologne]], [[w:Lituanie|Lituanie]], [[w:Lettonie|Lettonie]], [[w:URSS|URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur mise en place ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais du {{cita|fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs<ref group=H name="Noël">
{{harvsp
| Noël
| Francfort
| 2008
| p = 316
| id = Noël
}}</ref>}}.
 
Et le « {{lang|en|texte=United States Holocaust Memorial Museum}} » souligne {{cita|les dilemmes insoutenables auxquels ceux-ci étaient soumis}} et met l'accent sur les apports de ces conseils : {{cita|on oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos}}. À la différence de la collaboration des non-juifs celle des Juifs n'aurait jamais eu en soi de bases idéologiques<ref group=H name="Rosenblatt"/>{{,}}{{#tag:ref|Dans le texte russe : {{cita|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы<ref group=H name="Rosenblatt"/>}} {{lire en ligne|lien=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml}}|group=T|name="Rosenblatt"}} et les [[w:Judenräte|judenrat]]s, à la différence d'autres organes de collaboration locale, étaient mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}<ref group=H name="Rosenblatt">
== Articles ==
{{harvsp
| Rosenblatt
| 2008
| p =
| id = Rosenblatt
}}</ref>. Ainsi, selon [[w:Vassili Grossman|Vassili Grossman]], à [[w:Minsk|Minsk]] les Allemands arrêtèrent dans la rue les 10 premiers hommes [[w:juif|juifs]] qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu’ils constitueraient le conseil juif<ref group=T name="Judenräte">Conseil juif : en allemand → ''[[w:Judenräte|Judenrat]]'', au pluriel → ''Judenräte'' ou ''Judenrats''.</ref>, obligé d'obéir aux ordres des [[w:Allemand|Allemands]]. [[w:ru:Смоляр, Херш|Girch Smoliar]]<ref group=N name="Смоляр">[[w:ru:Смоляр, Херш|Girch Smoliar]] → [[w:ru:Смоляр, Херш|Gregory Davidovich Smolar]] — translittérations → russe : [[w:ru:Смоляр, Херш|Григорий Давидович Смоляр]], yiddish : הערש סמאָליאַר, polonais : [[w:pl:Grzegorz Smolar|Grzegorz Smolar]] —, né en 1905 à [[w:Zambrów|Zambrów]] et mort à [[w:Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[w:yiddish|yiddish]], leader de la [[w:communauté juive|communauté juive]] militante en [[w:Pologne|Pologne]].</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky">
{{harvsp
| Smilovitsky
| 1994
| p =
| id = Smilovitsky
}}</ref>, le chef des résistants du [[w:Ghetto de Minsk|Ghetto de Minsk]], affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs : {{cita|Qui connaît l'allemand ?}}. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto<ref group=H name="Michman 1995">{{harvsp
| Michman
| 1995
| p =
| texte = Michman, Greif, Heifetz, Weitz et Buman 1995
| id = Michman 1995
}}</ref>.
 
Aussi [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]] récuse le qualificatif de collaboration : {{cita|Parler de collaborateurs pour les conseils juifs me paraît inadéquat}}<ref group=H name="Weill">
* {{article|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|lien auteur1=Nicolas Weill|titre=Annette Wieviorka : ''Parler de {{citation|collaborateurs}} pour les conseils juifs me paraît inadéquat''|id=Weill|url texte=http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html|prénom1=Nicolas|nom1=Weill|résumé=http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/30/annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat_3421236_3232.html|jour=30|mois=mai|année=2013}} {{commentaire biblio|Interview de l'historienne française [[Annette Wieviorka]], spécialiste de la [[Shoah]] et de l'histoire des [[Juif]]s au {{s|XX|e}} depuis la publication de sa thèse {{citation|Déportation et génocide}} en 1992 : {{citation|Pourquoi cette question des [[Judenräte|Judenrats]] resurgit-elle aujourd'hui ? : Il y a un demi-siècle, un [[Hannah Arendt (film)|film comme celui]] de [[Margarethe von Trotta]]<ref group=H name="Crousse" /> aurait suscité un débat passionné, alors qu'il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces objets, de brûlants qu'ils étaient au début des années 1960, sont en train de se ''refroidir'', et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité.}}
{{harvsp
::: → <small>Accès à l'intégralité de l'article via « Mémoire de guerre, la revue de presse de la Seconde Guerre mondiale » en cliquant → [http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html ici] {{plume}}}}</small>
| Weill
| Wieviorka
| 2013
| p =
| id = Weill
}}</ref> car {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref group=H name=Schwartzbrod">
{{harvsp
| Schwartzbrod
| 2013
| p =
| id = Schwartzbrod
}}</ref>}}. Enfin l'historien de la Shoah, rescapé d'Auschwitz [[w:Georges Wellers|Georges Wellers]] relate avoir eu connaissance durant sa détention d'un grand nombre de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} a {{cita|agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyens et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Wellers">
{{harvsp
| Wellers
| 1973
| p = 48
| id = Wellers
}}</ref>}}. Ce qui l'amène à regretter {{cita|qu'après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}<ref group=H name="Wellers" />{{,}}<ref group=H name="Zeitoun">
{{harvsp
| Zeitoun
| 2012
| p = 157
| id = Zeitoun}}</ref>}}. Dans le même ordre d'idée, [[w:Pierre Vidal Naquet|Pierre Vidal Naquet]] postule que {{cita|les collaborateurs du jour pouvaient être des résistants de la nuit<ref group=H name="Rajsfusp.16">
{{harvsp
| Rajsfus
| Vidal-Naquet
| 1980
| p = 16
| id = Rajsfus
}}</ref>}}. L'historien [[w:Serge Klarsfeld|Serge Klarsfeld]], quant à lui, affirme que {{cita|l'{{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi à faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir<ref group=H name="Zeitoun" />.
 
== Pour conclure très provisoirement ==
* {{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|[[Margarethe von Trotta]] consacre [[Hannah Arendt (film)|un film]] à la philosophe juive allemande et aux quatre années qu'[[Hannah Arendt]] a consacrées au procès d'[[Adolf Eichmann]] à [[Jérusalem]]. Mais à l'époque, très peu d'Israéliens avaient digéré ce qu'elle disait. Parce qu'elle a décrit la coopération des Juifs avec les nazis. Elle a eu le courage d'en parler. On le lui a beaucoup reproché}}. <br /> → La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film.}}
Certains semblent toujours redouter aujourd’hui que parler de la collaboration juive conduise à effacer la responsabilité des nazis, ({{cita|si la Shoah est la responsabilité de tout le monde, l'est elle de quelqu’un ?}}) avec des risques d'instrumentalisation : {{cita|Cette question de la collaboration juive ne peut être abordée de manière complète qu'en relevant les discours qu'elle suscite}}. Les craintes d'une possible instrumentalisation au profit d'une euphémisation du crime sont bien réelles et dans sa préface à l'ouvrage de Rajsfus, Vidal-Naquet pointe autant les risques de récupération afin de diminuer l'importance des crimes nazis que ceux du révisionnisme issu des extrêmes gauche et droite (cf. {{cita|Les assassins de la mémoire<ref group=H name="Vidal-Naquet" />}}). Mais il est peut-être plus risqué encore de passer ce sujet sous le boisseau et ne laisser que le web où précisément les sites négationnistes abondent comme seul champ d'information pour le grand public.
 
== Bibliographie ==
* {{article|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|lien auteur1=Alexandra Schwartzbrod|titre volume=Interview : [[Annette Wieviorka]] est historienne, spécialiste de la [[Shoah]] et de l'[[histoire des Juifs]] au [[XXe siècle|{{XXe}} siècle]]|url texte=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|titre=La rébellion des conseils juifs était impossible !|prénom1=Alexandra|nom1=Schwartzbrod|jour=17|mois=mai|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|Donc, la petite phrase d'[[Hannah Arendt]] sur la responsabilité de la collaboration des Juifs dans leur propre mort est absurde. En [[Union soviétique]], les Allemands ont fusillé plus d'un million et demi de Juifs, et il n'y avait pas de [[Judenräte|conseils juifs]]. Pourquoi Arendt s'est-elle tant fourvoyée ? Elle n'a suivi qu'une petite partie du procès. Elle a écrit ses articles, devenus un livre, deux ans après le procès. Elle l'a rédigé très vite, et {{citation|''dans un étrange état d'euphorie''}}, écrit-elle à son amie [[Mary McCarthy|Mary Mac Carthy]]. Si elle a une expérience de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] et des [[camp d'internement français|camps d'internement en France]], elle ne semble pas avoir perçu la situation à l'Est.}}}}
=== Ouvrages français ===
* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=w:Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Eichmann à Jérusalem|lien éditeur=w:éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=préface|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}}
* {{ouvrage|titre=Thomas Mann et les Juifs|prénom1=Jacques|passage=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=R3HaAAAAIAAJ&q=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&dq=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&hl=fr&sa=X&ei=xj6ZUpa8IeSw7AauloHwDQ&ved=0CEcQ6AEwAA|nom1=Darmaun|lieu=Berne, Berlin, Paris|bnf=37472624m|éditeur=Lang|année=1995|pages totales=350|série=III|numéro dans collection=27|oclc=468379066|format=bibliogr. p. 333-338 ; index|collection=Contacts : Études et documents|issn=0933-6095|isbn=3906753514|isbn2=9783906753515}}
* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=direction scientifique|id=Gerstenfeld|format=|lien auteur2=w:Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}}. Accès à l'ouvrage au format {{pdf}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]
* {{ouvrage|prénom1=Raul|nom1=Hilberg|lien auteur1=w:Raul Hilberg|titre=La destruction des Juifs d'Europe|collection=Folio Histoire|lieu=Paris|année=2006|pages totales=2402|id=Hilberg|responsabilité1=auteur|prénom2=Ivšić|nom2=Radovan|responsabilité2=collaborateur|traducteur=Marie-France de Paloméra, André Charpentier et Pierre-Emmanuel Dauzat|titre original=The destruction of the European Jews |éditeur=[[w:éditions Gallimard|éditions Gallimard]] / [[w:éditions Fayard|éditions Fayard]]|année première édition=1978 en anglais {{LCCN|2002066369}} / 1988 en français {{BNF|34945978x}}|réimpression=1991, 1994, 1997, 1999, 2004, 2007|bnf=402387338|oclc=85366683|format=poche, 3 volumes, édition définitive, complétée et mise à jour|isbn=978-2-07-030985-6}}
* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=w:Presses universitaires de France|lien auteur1=w:Ivan Jablonka|lien auteur2=w:Annette Wieviorka||bnf=43556647j|passage=81-90, 117|oclc=835412430|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}}
* {{ouvrage|prénom1=Étienne|nom1=Jaudel|collection=Essais (Michel Houdiard Éditeur)|id=Jaudel|titre=La malédiction du pouvoir : l'histoire tragique de Mordechaï Chaïm Rumkowski, président du conseil juif<ref group=T name="Judenräte" /> du ghetto de Łódź|éditeur=Michel Houdiard Éditeur|bnf=40062347p|lien éditeur=w:Michel Houdiard Éditeur|lieu=Paris|année=2005|présentation en ligne=http://www.decitre.fr/livres/la-malediction-du-pouvoir-9782912673459.html|pages totales=173|oclc=63277303|isbn=2912673453|isbn2=9782912673459}}
* {{ouvrage|nom1=Michman<ref name="Michman" />|prénom1=Dan|chapitre=Dirigeants juifs œuvrant dans le cadre de la résistance juive|titre=Holocauste des Juifs d'Europe|numéro d'édition=1|lieu=Tel Aviv|id=Michman 2001|éditeur=éditions de l'université libre d'Israël|année=2001|tome=4|isbn= 965-06-0233- X}}
* {{ouvrage|titre=La médecine française et les Juifs, 1930-1945|passage=89, 97, 204, 207|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=4MpWyDHsj6sC&q=%22collaborateurs+juifs%22#v=snippet&q=%22collaborateurs%20juifs%22&f=false|prénom1=Henri|nom1=Nahum|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=w:éditions L'Harmattan|année=2006|pages totales=412|collection=Racisme et eugénisme|issn=1765-6125|isbn=2747598519|isbn2=9782747598514|format=contient un choix de documents. - Bibliogr. p. 395-402. Notes bibliogr. Index|préface=professeur [[w:Jean Langlois|Jean Langlois]]|oclc=70712907|lieu=Paris|bnf=401965292}}
* {{ouvrage|lieu=[[w:université de Nancy|université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|lire en ligne=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf#page=316|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s'essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=<ref group=N name="Noël_Francfort">Thèse dirigée par : [[w:Jean El Gammal|Jean El Gammal]], professeur à l’[[w:université Nancy-II|université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[w:Pascal Ory|Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[w:Freddy Raphaël|Freddy Raphaël]], professeur émérite à l’[[w:université de Strasbourg|université de Strasbourg]] ; [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]], professeur à l’[[w:université Paris-1 Panthéon-Sorbonne|université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[w:Centre national de la recherche scientifique|Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}</ref>), {{pdf}}|partie=2.6|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}}
* {{ouvrage|titre=Le mur et les barreaux|sous-titre=mémoire de guerre 1939-1943|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=-iuTGgjAqCEC&pg=PA136#v=onepage&q&f=false|jour={{1er}}|oclc=41320870|mois=mai|année=1999|passage=136|prénom1=Thaddée|nom1=Piotrowski|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=w:éditions L'Harmattan|isbn=229638188X|isbn2=9782296381889|bnf=37071659b|lieu=Paris, Montréal (Québec)|pages totales=405}}
* {{ouvrage|titre=Des Juifs dans la collaboration : Une terre promise ?|passage=5|lien auteur1=w:Maurice Rajsfus|isbn=2-85139-057-0|isbn2=978-2851390578|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lire en ligne=https://archive.org/details/MauriceRajsfus-DesJuifsDansLaCollaborationLU.g.i.f.1941-1944|jour={{1er}}|mois=janvier|année=1980|volume=2|id=Rajsfus|oclc=6892798|titre volume=Des Juifs dans la collaboration : l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les Juifs de France en 1939|format=contient un choix de témoignages et documents|préface=[[w:Pierre Vidal-Naquet|Pierre Vidal-Naquet]]|bnf=36255558g|éditeur={{abréviation discrète|EDI|Études et documentation internationales}} : Études et documentation internationales {{BNF|346373394}}, puis [[w:àditions L'Harmattan|l'Harmattan]] {{BNF|350803654}}|année=1980|lieu=Paris}}
* {{ouvrage|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|lien auteur1=w:Maurice Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lieu=Paris|année=1981|pages totales=317|id=Rajsfus_1981|sous-titre=1930-1940 : les Français “israélites” face au nazisme|bnf=37016125m|oclc=10669419|titre=Sois Juif et tais-toi!|partie=cf. annexe 1 : {{cita|Fausse estimation du nazisme}}|titre chapitre=Les limites du masochisme ou … de la collaboration de classe|isbn=2851390643|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=KG1UygMJi9QC&pg=PA91#v=onepage&q&f=false|isbn2=9782851390646|passage=}}
* {{ouvrage|nom1=Rigg|prénom1=Bryan Mark|titre original=Hitler’s Jewish Soldiers|titre=La tragédie des soldats juifs d'Hitler|id=Rigg_2003|lieu=Paris|éditeur=[[w:le Grand livre du mois|le Grand livre du mois]] / [[w:éditions de Fallois|éditions de Fallois]]|année=2003|pages totales=365|traducteur=Hugues de Giorgis|bnf=39023723b}} {{présentation en ligne|lien=http://www.sudoc.fr/07391441X|texte=Sudoc 07391441X}}
* {{ouvrage|prénom1=Werner|nom1=Rings|lien auteur1=w:Werner Rings|titre=Vivre avec l'ennemi : 1939-1945|id=Rings|lien éditeur=w:éditions Robert Laffont|année première édition=1979 en langue allemande sous le titre [{{cita|Leben mit dem Feind : Anpassung u. Widerstand in Hitlers Europa, 1939-1945}}] {{ISBN|3463007568|9783463007564}} {{OCLC|5974024}}|éditeur=éditions Robert Laffont|année=1981|pages totales=329|isbn=2221006356|isbn2=9782221006351|réimpression=en 1982 c/o [[w:Weidenfeld & Nicolson|Weidenfeld & Nicholson]] sous le titre [{{cita|Life with the enemy : collaboration and resistance in Hitler’s Europe, 1939-1945}}] translated from the German by J. Maxwell Brownjohn {{LCCN|80002980}} {{ISBN|0385170823|9780385170826}} {{OCLC|7459894}}|format=les notes renvoient à l’édition anglaise|traducteur=Frank Straschitz|sous-titre=France, Belgique, Hollande, Danemark, Norvège, Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Grèce, Russie, la première étude d'ensemble du comportement des peuples européens sous l'occupation nazie|bnf=34682136c|oclc=405559169}}
* {{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto : l'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie<ref name="CCLJ">{{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto. L'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie|format=Politique & Société| jour=27|mois=octobre|éditeur={{abréviation|CCLJ|Centre communautaire laïc juif}} : Centre communautaire laïc juif David Susskind|lire en ligne=http://www.cclj.be/article/3/737|année=2004}}</ref>|prénom1=Jean-Philippe|id=Schreiber_Van Doorslaer|nom1=Schreiber|lien auteur1=w:Jean-Philippe Schreiber|responsabilité1=éditeur scientifique, professeur à l’[[w:Université libre de Bruxelles|{{abréviation|ULB|Université libre de Bruxelles}}]] et historien du judaïsme belge<ref name="CCLJ" />|lieu=Bruxelles|oclc=420126262|éditeur=éditions Labor|lien éditeur=w:éditions Labor|année=2004|pages totales=590|bnf=41002952t|passage=9, 201, 202, 370, 461|collection=La Noria|prénom2=Rudi|nom2=Van Doorslaer|lien auteur2=w:nl:Rudi Van Doorslaer|isbn=2804019659|isbn2=9782804019655|responsabilité2=éditeur scientifique, chef de travaux au [[w:Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines|{{abréviation|CEGES|Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines}}]] et spécialiste de l’[[w:Europe sous domination nazie|Occupation]]<ref name="CCLJ" />|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=owNuAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaboration+de+Juifs%22}}
* {{ouvrage|titre=Ne dis jamais que tu vas ton dernier chemin|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=QIQtAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=Immerglick|isbn=2847840605|id=Schulman|bnf=38990129w|lieu=Paris|isbn2=9782847840605|numéro d'édition=2|prénom1=Charles|nom1=Schulman|passage=60, 65|oclc=60665746|lieu=Paris|éditeur=le Publieur|année=2003|pages totales=161}}
* {{ouvrage|prénom1=Joseph|nom1=Télouchkine|traducteur=N. Ivanov, V. Vladimirov|titre=les ponts de la culture du monde juif|année=2000|partie=Shoah|numéro chapitre=190|format={{cita|Monde juif : encyclopédie consacrée au peuple juif, à son histoire et à sa religion}}|oclc=46279408|isbn=5932730323 9785932730324|titre original=Jewish literacy|id=Télouchkine|titre chapitre=Capos en exercice dans les Judenräte|passage=|éditeur=Moscou : Mosty kulʹtury ; Jésusalem : Gesharim}}
* {{ouvrage|pages totales=265|prénom1=Daniel|nom1=Tollet|prénom2=Gerald|nom2=Stieg|partie=Jean Nouzille|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hSDlXibcnUsC&pg=PA100#v=onepage&q&f=false|isbn=2877753832|isbn2=9782877753838|passage=99-100|oclc=59719703|titre volume=L'antisémitisme dans l'armée austro-hongroise|bnf=43740430z|responsabilité1=éditeur scientifique|responsabilité2=éditeur scientifique|id=Tollet_Stieg|titre=Antijudaïsme et antisémitisme en Autriche du XVII{{e}} au XX{{e}} siècle|titre chapitre=Les Juifs dans l'armée de la première république|collection=Austriaca|numéro dans collection=57|lieu= Havre, [[w:Université de Rouen|université de Rouen]], Centre d'études et de recherches autrichiennes|année=2004|année=Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche}}
* {{ouvrage|titre=Les Juifs de Belgique : de l'immigration au génocide, 1925-1945|auteur=Rudi Van Doorslaer|lien auteur1=w:nl:Rudi Van Doorslaer||année=1994|partie=[[w:Jean-Philippe Schreiber|Jean-Philippe Schreiber]]|éditeur=Centre de recherches et d'études historiques de la Seconde Guerre mondiale (Belgique)|oclc=34079295|format=cet ouvrage est une compilation de documents qui ont été présentés à l'origine au cours d'un colloque intitulé {{cita|La période de l'Holocauste en Belgique}} qui s'est déroulé en mai 1989 à [[w:Ramat Gan|Ramat Gan]] en [[w:Israël|Israël]] ; certains écrits ont été remaniés à l’occasion de la présente publication|pages totales=246|passage=79|année=1994|id=Doorslaer|titre chapitre=L'attitude des Juifs en Belgique face au nazisme : le boycottage économique (1933-1939)|isbn=2960004337|isbn2=9782960004335|lire en ligne=http://books.google.fr/books?ei=lkK5UqDQCIWy7AbOkYGoBw&hl=fr&id=vqS7AAAAIAAJ&dq=%22L%27attitude+des+Juifs+en+Belgique+face+au+nazisme%22&focus=searchwithinvolume&q=%22attitude+des+Juifs+%C3%A0+l%27%C3%A9gard+de+la+mont%C3%A9e+du+nazisme+est+un+th%C3%A8me+qui+appartient+%C3%A0+une+zone+d%27ombre%22|passage=|pages totales=246}}
* {{ouvrage|éditeur=[[w:éditions de l'Éclat|éditions de l'Éclat]] « Bibliothèque des fondations », [[w:cairn.info|cairn.info]]|nom1=Vidal-Naquet|lire en ligne=http://www.cairn.info/destins-de-la-banalite-du-mal--9782841622283-page-179.htm|prénom1=Pierre|titre=Destins de “la banalité du mal”|titre chapitre=La banalité du mal|id=Vidal-Naquet_2011|lien auteur1=w:Pierre Vidal-Naquet|format=''in'' Michelle-Irène Brudny de Launay et Jean-Marie Winkler, {{pdf}}|année=2011|passage=179-182}}
* {{ouvrage|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hS0EdeBBrfgC&pg=PT190#v=onepage&q&f=false|passage=190|lien auteur1=w:Pierre Vidal-Naquet|titre=Les assassins de la mémoire : {{cita|Un Eichmann de papier}} et autres essais sur le révisionnisme|éditeur=la Découverte|lien éditeur=w:la Découverte|id=Vidal-Naquet|pages totales=256|lien auteur2=w:Gisèle Sapiro|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|jour=12|mois=juillet|année=2012|prénom2=Gisèle|année première édition=1987 {{BNF|349699936}}|réimpression=1995 aux [[w:éditions du Seuil|éditions du Seuil]] {{BNF|35748786h}} et 2005 {{BNF|39981919z}} aux éditions ''La Découverte''|format=éditions 2005 et 2012 revues et augmentées|oclc=839442223|nom2=Sapiro}} {{lire en ligne|lien=http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet87c/|texte=texte intégral}}
* {{ouvrage|prénom1=Georges|nom1=Wellers|préface=[[w:Jacques Delarue|Jacques Delarue]]|oclc=164675993|bnf=36255489g|lien auteur1=w:Georges Wellers|lieu=Paris|éditeur=éditions Fayard|année=1973|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=x79tAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22courage+et+abn%C3%A9gation%22|pages totales=452|lien éditeur=w:éditions Fayard|titre=L'Étoile jaune à l’heure de Vichy|sous-titre=de Drancy à Auschwitz|passage=|id=Wellers}}
* {{ouvrage|titre=Histoire de l'{{abréviation|OSE|Œuvre de secours aux enfants}}|sous-titre=de la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) – L'[[w:Œuvre de secours aux enfants|Œuvre de secours aux enfants]] du légalisme à la résistance|numéro d'édition=2|passage=157|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Mi6Y3jE3E8QC&pg=PA157|prénom1=Sabine|nom1=Zeitoun|id=Zeitoun|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=w:éditions L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|isbn=2296507093|isbn2=9782296507098|pages totales=480|année=2012}}
 
=== Articles en français ===
* {{ouvrage|titre=GIA 2014. Histoire. Compilation de travaux. {{9e}} année|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Valery|nom1=Klokov|éditeur=Litres|jour=18|id=Klokov|mois=octobre|année=2013|isbn=5457445445|isbn2=9785457445444}} {{commentaire biblio|Définition terminologique → collaborationnisme → {{lang|ru|коллаборационизм}} [...]
::# collaboration délibérée avec les intérêts de l'ennemi, au détriment de l'État
::# comportement permettant d'accéder à la victoire en période de guerre par le biais d'objectifs planifiés et systématisés}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|lang=ru|titre=ГИА 2014. История. Сборник заданий. 9 класс|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Валерий|nom1=Клоков|éditeur=Litres|jour=18|mois=octobre|id=Клоков|année=2013|isbn=5457445445|isbn2=9785457445444}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=ru|ТЕРМИНЫ ОПРЕДЕЛЕНИЯ [...] коллаборационизм [...]}}
:# {{citation étrangère|lang=ru|добровольное сотрудничество с врагом в его интересах и в ущерб своему государству}}
:# {{citation étrangère|lang=ru|способ достижения победы в войне посредством целеполагания, общего плана и систематического ...}}}}}}
 
* {{ouvrage|lieu=[[w:collège des Bernardins|collège des Bernardins]], Paris|année=séminaire 2012-2013, séance du 12 septembre 2013|titre=La passivité juive face à la Shoah ? Mythes et réalités Shoah et culture occidentale|format={{pdf}}|passage=|éditeur=pôle de recherche|prénom3=Chrystel|titre chapitre=Shoah et culture occidentale|nom3=Conogan|responsabilité3=assistante|prénom1= Philippe|nom1=Boukara|prénom2=Lucie|nom2=Doublet|responsabilité2=compte-rendu|id=Boukara|responsabilité1=intervenant|lire en ligne=http://www.collegedesbernardins.fr/images/pdf/Recherche/4/recherche-2011-2013/2013_09_12_slp_shoah_cr.pdf}}
* {{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" />|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|isbn=978-985-6756-81-1|année=2008|id=Rosenblatt|url texte=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|mois=octobre|périodique=Homo Liber}} {{commentaire biblio|{{citation|La différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés au régime soviétique : [[nationalisation]], [[collectivisation]], [[répression]]. Cet acquit statutaire reposait ainsi sur une forme d'approbation tacite face à la politique engendrée par le programme national-socialiste durant l'occupation.}}}}
* {{article|prénom1=Nicolas|nom1=Crousse|lien auteur1=w:Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=w:Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|id=Crousse_von Trotta|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013|extrait= }}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Евгений|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group=H name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность – Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы}} {{plume}}}}}}
* {{ouvrage|titre=Le Magazine littéraire|lien titre=w:Le Magazine littéraire|numéro dans collection=335 à 338|id=Magazine|issn=0024-9807|lieu=Paris|année=1995|page=58|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=nskHAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22}}
 
* {{article|périodique=Le Monde|lien périodique=w:Le Monde|lien auteur1=w:Nicolas Weill|titre=Annette Wieviorka : ''Parler de {{cita|collaborateurs}} pour les conseils juifs me paraît inadéquat''|id=Weill|url texte=http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html|prénom1=Nicolas|nom1=Weill|résumé=http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/30/annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat_3421236_3232.html|extrait=|jour=30|mois=mai|année=2013}}
* {{article|titre=Ghetto de Minsk : récits de résistance|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid L.|responsabilité1=docteur en histoire|lieu=Centre pour l'étude de la diaspora juive, [[université de Tel-Aviv]]|url texte=http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm|périodique=Минск старый и новый|jour=18|id=Smilovitsky|mois=mai|année=1994|éditeur=minsk-old-new.com|consulté le=2 décembre 2013}} {{commentaire biblio|{{citation|Dirigeants des groupes clandestins œuvrant dans le cadre du [[ghetto de Minsk]] entre 1941 et 1943<ref group=H name="Michman 2001">{{harvsp|Michman|2001|p=263|id=Michman 2001}}</ref> : → {{Lien|fr=Gregory Davidovich Smolar|lang=ru|trad=Смоляр, Херш}}<ref group=N name="Смоляр" />, Michael Leibovich Hebelev, … En dépit d'une terreur extrême, outre d'être l'objet assidu d'une surveillance accrue relayée par un réseau interne d'informateurs diligemment mandatés, les prisonniers du ghetto de Minsk mènent un combat acharné pour assurer leur survie. Parmi les membres les plus ardemment voués à cette stratégie défensive s'inscrivent notamment des noms tels que Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman, etc., lesquels protagonistes n'ont jamais cessé de résister contre l'oppression en dépit de la condition d'asservissement à laquelle ils semblaient inéluctablement rivés.}}}}
* {{article|périodique=Libération|lien périodique=w:Libération (journal)|lien auteur1=w:Alexandra Schwartzbrod|titre volume=Interview : [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]] est historienne, spécialiste de la [[w:Shoah|Shoah]] et de l’[[w:histoire des Juifs|histoire des Juifs]] au [[w:XXe siècle|XX{{e}} siècle]]|url texte=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848||titre=La rébellion des conseils juifs était impossible!|prénom1=Alexandra|nom1=Schwartzbrod|jour=17|mois=mai|id=Schwartzbrod|année=2013}}
: {{commentaire biblio|{{article|langue=ru|nom1=Смиловицкий|prénom1={{Dr}} Леонид Львович|responsabilité1=доктор исторических наук, ст. науч. сотрудник|lieu=Центра по изучению еврейской диаспоры при Тель-Авивском университете|titre=Минское гетто: из истории сопротивления|url texte=http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm|périodique=Минск старый и новый|jour=18|mois=mai|année=1994|éditeur=minsk-old-new.com|consulté le=2 décembre 2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Руководители подпольных гупп, действовавших в Минском гетто в 1941-1943 гг. : 1-я десятка er – Григорий Давидович Смоляр, 2-я десятка – Михаил Лейбович Гебелев, ... узники гетто в Минске, несмотря на жестокий террор, постоянную слежку, развитую систему доносительства, продолжали бороться. Активную работу в подполье вели Надя Шуссер, Роза Липская, Елена Майзельс, Нина Лис, Эмма Родова, Майер Фельдман и др. С борцами сопротивления в гетто}}}}}}
=== Publications étrangères ===
 
* {{ouvrage|titre=Christianity and Rabbinic Judaism|sous-titre=a history of conflict between christianity and Rabbinic Judaism from the early church to our modern time|volume=2|prénom1=Jonas E.|lieu=Bloomington|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Vd8LmeVwA9sC&pg=PA363#v=onepage&q&f=false|nom1=Alexis|lccn=2013900226|titre chapitre=Mischlinge in Hitler's Third Reich|numéro chapitre=5.1|éditeur=WestBow Press|2013|isbn=1449781594|isbn2=9781449781590|pages totales=628|passage=}}
* {{ouvrage|lieu=[[Collège des Bernardins]], Paris|année=séminaire 2012-2013, séance du 12 septembre 2013|titre=La passivité juive face à la Shoah ? Mythes et réalités Shoah et culture occidentale|format={{pdf}}|éditeur=pôle de recherche|prénom3=Chrystel|titre chapitre=Shoah et culture occidentale|nom3=Conogan|responsabilité3=assistante|prénom1= Philippe|nom1=Boukara|prénom2=Lucie|nom2=Double|responsabilité2=compte-rendu|id=Boukara|responsabilité1=intervenant|url texte=http://www.collegedesbernardins.fr/images/pdf/Recherche/4/recherche-2011-2013/2013_09_12_slp_shoah_cr.pdf}} {{commentaire biblio|{{citation|Face à l'ampleur de l'extermination des juifs, une question semble se poser : « Pourquoi les Juifs n'ont ils pas réagi ? ». Nous présupposons spontanément une certaine passivité du peuple juif. Cependant, je voudrais ici contester ce préjugé : il y a bien eu une passivité, sans laquelle le déroulement des persécutions aurait été impossible, mais celle-ci doit être imputée au monde et non aux Juifs.}}}}
* {{ouvrage|nom1=[[w:de:Dan Michman|Dan Michman]]<ref name="Michman">{{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Professor Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}} {{commentaire biblio|Дан Михман → translittération → [[w:de:Dan Michman|Dan Michman]]: {{citation étrangère|langue=en|Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at [[w:université Bar-Ilan|Bar-Ilan University]] → אוניברסיטת בר-אילן.}}}}</ref>|responsabilité1=directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste|année=1995|lieu=Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël|titre=Holocauste de la communauté juive européenne|traducteur=Michael Heifetz|id=Michman 1995|format=autre titre : {{cita|Holocauste des Juifs d'Europe}}|nom2=Greif|prénom2=Gideon|nom3=Heifetz|prénom3=Michael|nom4=Weitz|prénom4=Iehiam|nom5=Buman|prénom5=Masha|éditeur=maison d'édition de l'université libre|oclc=236224124|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086}}
 
* {{ouvrage|prénom1=Revital|nom1=Ludewig-Kedmi|titre=Opfer und Täter zugleich?|sous-titre=Moraldilemmata jüdischer Funktionshäftlinge in der Shoah|pages totales=368|id=Ludewig-Kedmi|année=2002|éditeur=Psychosozial-Verlag|lien éditeur=w:de:Psychosozial-Verlag|lieu=Gießen|dnb=962103454|isbn=3898061043|isbn2=9783898061049|oclc=49951885|collection=Reihe “Psyche und Gesellschaft”|année première édition=2001|format=Frankfurt Signatur: 2001 A 70655, Bereitstellung in Frankfurt, Leipzig Signatur: 2001 A 70655, Bereitstellung in Leipzig|présentation en ligne=http://www.perlentaucher.de/buch/revital-ludewig-kedmi/opfer-und-taeter-zugleich.html}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|de|''Jüdische Funktionshäftlinge waren diejenigen Opfer, die die Nazis zu ihren Mithelfern machten. Sie wurden so zu einer Zwischenschicht zwischen Opfern und Tätern. Oft symbolisieren die Kapos den Tod der Moral während der Nazizeit. Doch die Funktionshäftlinge standen vielmehr vor tragischen Moraldilemmata. Wie leben Funktionshäftlinge heute mit diesen traumatischen Erinnerungen? Konnten sie die Risse in ihrem Selbstbild reparieren, und was wissen ihre Kinder über ihre Vergangenheit? Das Buch analysiert die Bewältigungsversuche von jüdischen Funktionshäftlingen und ihren Kinder am Beispiel von vier Familien, zeigt deren Methoden der Vergangenheitsbewältigung auf und bietet so eine Hilfe in der Therapie von Patienten mit traumatisierenden moralischen Dilemmata.''}}}}}}
* {{article|langue=en|titre volume=Ghetto Theresienstadt / Ghetto Leadership|titre=The Jewish Leadership|url texte=http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership|éditeur=Conference on Jewish Material Claims against Germany|année=1999|périodique=Beit Theresienstadt / Theresienstadt Martyrs Remembrance Association / Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt|id=Beit Theresienstadt|lieu=Givat Haim Ihud, Israel}} {{commentaire biblio|{{citation|The Jewish leadership and the Jewish population remaining in the ghetto showed resourcefulness and invested most of their efforts – against all odds – to maintain "normal life" in Theresienstadt, until liberation.
* {{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}}
:::* Jacob Edelstein (1903-1944) <br />First Jewish Elder of the ghetto (December 1941 – January 1943)
* {{ouvrage|lang=en|lien auteur=w:en:Tadeusz Piotrowski (sociologist)|prénom1=Tadeusz|nom1=Piotrowski|titre=Poland's holocaust : ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947|lieu=Jefferson NC and London|éditeur=McFarland|format=the present work is reprint of the illustrated case bound edition of ''Poland's holocaust: ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947''|id=Piotrowski|année=1998|année première édition=1997|pages totales=437|bnf=37631804t|réimpression=2001, 2007, 2012|isbn=0786403713|isbn2=9780786403714|oclc=37195289|passage=74|lccn=97026233}}
:::* Dr. Paul Eppstein (1902-1944) <br />Second Jewish Elder of the ghetto (January 1943 – September 1944)
* {{ouvrage|auteur=Bryan Mark Rigg|titre=Hitler's Jewish soldiers : the untold story of Nazi racial laws and men of Jewish descent in the German military|id=Rigg_2002|collection=Modern War Studies|présentation en ligne=http://www.kansaspress.ku.edu/righit.html|lieu=Lawrence, Kansas|pages totales=528|éditeur=University Press of Kansas|oclc=49643353|lccn=2001007626|mois=May|année=2002}} 95 photographs, 6 x 9
:::* Rabbi Dr. Benjamin Murmelstein (1905-1989) <br />Third Jewish Elder of the ghetto (September 1944 – May 1945)}}}}
:* Photos liées au contenu de l'ouvrage → {{lire en ligne|lien=http://www.kansaspress.ku.edu/righitpix.html|texte=photos en ligne}}
 
:* Analyse et compte-rendu universitaires de l'ouvrage : {{périodique|langue=|titre=Hitler's Jewish soldiers : the untold story of Nazi racial laws and men of Jewish descent in the German military (review)|id=Fritz|prénom1=Stephen G.|nom1=Fritz<ref group=N name="Fritz" />|responsabilité1=Professor /Department of History|champ libre=from: {{ouvrage|langue=en|titre=Holocaust and Genocide Studies|volume=18|série=3|année=Winter 2004|passage=489-490|partie=Book Reviews}}|année=2013|périodique=Project MUSE|lien périodique=w:en:Project MUSE|éditeur=[[w:Johns Hopkins University Press|Johns Hopkins University Press]] in collaboration with [[w:en:Homewood_Campus_of_Johns_Hopkins_University#Milton_S._Eisenhower_Library|Milton S. Eisenhower Library]]|url texte=http://muse.jhu.edu/journals/hgs/summary/v018/18.3fritz.html|lieu=Baltimore, Maryland}}
* {{article|langue=en|titre=The Jews, the French and the Nazis; the Burden of Conscience|prénom1=Bernard|nom1=Wasserstein|titre volume=French Jewish Leadership during the Holocaust|année=2013|url texte=http://www.nytimes.com/1987/05/24/books/the-jews-the-french-and-the-nazis.html?pagewanted=all|périodique=The New York Times|lien périodique=The New York Times}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=en|{{Lien|fr=Bernard Wasserstein|lang=en}}, a professor of history at [[université Brandeis|Brandeis University]], is the author of {{citation|Britain and the Jews of Europe, 1939-1945}}. Published: May 24, 1987.}}}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Bryan Mark|nom1=Rigg|titre=Lives of Hitler's Jewish soldiers : untold tales of men of Jewish descent who fought for the Third Reich|lieur=Lawrence|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=eWUMAQAAMAAJ|éditeur=University Press of Kansas|année=2009|id=Rigg_2009|collection=Modern war studies|isbn=0700616381|isbn2=9780700616381|oclc=262452836|lccn=2008042553|pages totales=314}}
 
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|id=Trunk|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{cita|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}}
* {{article|langue=en|titre={{lang|de|Scherwitz: Der jüdische SS-Offizier}} (review)|auteur={{Lien|fr=Robert George Leeson Waite|lang=en|trad=Robert G. L. Waite}}|id=Waite|périodique={{Lien|fr=Holocaust and Genocide Studies|lang=en}}|volume=20|numéro=3|année=Winter 2006|pages=508-510|éditeur={{Lien|fr=Project MUSE|lang=en}}|lire en ligne=http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/holocaust_and_genocide_studies/v020/20.3waite.pdf}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en| Kluger begins with the arrest of a "{{Dr.}} Eleke Scherwitz" on April 26, 1948, on charges of war crimes. At that time, Scherwitz was serving as one of five regional directors for the Support of Victims of National Socialism. The prosecuting attorney portrayed him as a very different person—not Dr. Eleke Scherwitz but {{Lien|fr=Fritz Scherwitz|lang=de}}, former member of the [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Nazi Party]], police officer, and [[Schutzstaffel|SS officer]] who had operated two forced-labor workshops in [[Riga]]. The arrest of Scherwitz stunned the refugee community, and Scherwitz continued to insist that he was Jewish and had hidden his identity while serving in the police and SS.}}}}
* {{article|langue=en|titre volume=Ghetto Theresienstadt / Ghetto Leadership|titre=The Jewish Leadership|url texte=http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership|éditeur=Conference on Jewish Material Claims against Germany|année=1999|périodique=Beit Theresienstadt / Theresienstadt Martyrs Remembrance Association / Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt|id=Beit Theresienstadt}}
 
* {{ouvrage|titre={{lang|de|Scherwitz: Der jüdische SS-Offizier}} (review)|prénom1=Robert George Leeson|nom1=Waite|lien auteur1=w:en:Robert G. L. Waite|id=Waite|collection=[[w:en:Holocaust and Genocide Studies|Holocaust and Genocide Studies]]|volume=20|numéro=3|année=Winter 2006|pages=508-510|éditeur=[[w:en:Project MUSE|Project MUSE]]|lire en ligne=http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/holocaust_and_genocide_studies/v020/20.3waite.pdf}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Kluger begins with the arrest of a “{{Dr}} Eleke Scherwitz” on April 26, 1948, on charges of war crimes. At that time, Scherwitz was serving as one of five regional directors for the Support of Victims of National Socialism. The prosecuting attorney portrayed him as a very different person—not Dr. Eleke Scherwitz but [[w:de:Fritz Scherwitz|Fritz Scherwitz]], former member of the [[w:Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Nazi Party]], police officer, and [[w:Schutzstaffel|SS officer]] who had operated two forced-labor workshops in [[w:Riga|Riga]]. The arrest of Scherwitz stunned the refugee community, and Scherwitz continued to insist that he was Jewish and had hidden his identity while serving in the police and SS.''}}}}}}
* {{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Евгений|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group=H name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}}
* {{ouvrage|lang=ru|titre=ГИА 2014. История. Сборник заданий. 9 класс|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Валерий|nom1=Клоков|éditeur=Litres|jour=18|mois=octobre|id=Клоков|année=2013|isbn=5457445445|isbn2=9785457445444}} → traduction : {{ouvrage|titre=GIA 2014. Histoire. Compilation de travaux. 9{{e}} année|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Valery|nom1=Klokov|éditeur=Litres|jour=18|id=Klokov|mois=octobre|année=2013}}
 
* {{ouvrage|langue=pl|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|prénom2=Marek Jan|nom2=Chodakiewicz|titre chapitre=Lonek Skosowski: koniec żydowskich kolaborantów Gestapo|partie=Strach się bać!|titre=Glaukopis: pismo społeczno-historyczne|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|numéro dans collection=9-12}} → traduction : {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|titre=[[w:pl:Glaukopis|Glaukopis]] : récit socio-historique|prénom2=Marek Jan|nom2=Chodakiewicz|lien auteur2=w:pl:Marek Jan Chodakiewicz|id=Muszyński|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|partie=La crainte d’avoir peur|titre chapitre=Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=|numéro dans collection=9-12|format={{pdf}}}}
* {{ru}} {{ouvrage|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|titre=Уроки Холокоста: история и современность|format=Сборник научных работ|auteur=Сост. Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег (Kovtheg)|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}}
* {{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Евгений|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации|format=Уроки Холокоста: история и современность – Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} → traduction : {{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|lien auteur1=w:Eugène Rosenblatt|année=2008|id=Rosenblatt|url texte=|mois=octobre|périodique=Homo Liber|éditeur=Arche|titre volume=Les leçons de l'Holocauste : entre histoire et modernité}}
 
* {{Ouvrage|titre original=מי אתה ליאון ברז׳ה? : סיפורו של קאפו באושוויץ : היסטוריה, פוליטיקה וזיכרון / טוביה פרילינג<ref group=H name="Friling_2009">{{Harvsp|Friling|2009|p=|id=Friling_2009}}</ref>
* {{ru}} Galina Sapojnikova ''Галина Сапожникова.'' [http://kem.kp.ru/daily/24557/732431/ Предатели по выбору и без.] Интервью с докотором исторических наук Ковалёв, Борис Николаевич. Комсомольская правда. 14.09.2010 (traîtres par choix ou sans choix)
|langue originale=he|langue=en|titre= A Jewish kapo in Auschwitz : history, memory, and the politics of survival|format=[« Un kapo juif à Auschwitz : histoire, mémoire et politique de survie »]|auteur=Tuvia Friling|traducteur=Haim Watzman|id=Friling|passage=[https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA23#v=onepage&q&f=false 23], [https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA139#v=onepage&q&f=false 139], [https://books.google.fr/books?id=sErkAwAAQBAJ&pg=PA151#v=onepage&q&f=false 151]|lieu=[[w:en:Brandeis University|Brandeis University]]|éditeur=Waltham, Massachusetts, UPNE : [[w:en:University Press of New England|University Press of New England]]|année première édition=2009|date=2014|collection=The Schusterman series in Israel studies|lccn=2013049171|isbn=9781611685763|isbn2=9781611685879|isbn3=9781611685770|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=jkvkAwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=de&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}
** Recension 1 : {{Article|langue=en|auteur=[[w:en:Antony Polonsky|Antony Barry Polonsky]]|périodique=[[w:en:The American Historical Review|The American Historical Review]]|titre=Tuvia Friling. A Jewish Kapo in Auschwitz: History, Memory, and the Politics of Survival|lieu=Warsaw, [[w:en:POLIN Museum of the History of Polish Jews|POLIN Museum of the History of Polish Jews]]|volume=121|numéro=2|id=Polonsky|date=April 2016|pages=672-673|doi=10.1093/ahr/121.2.672|url texte=http://ahr.oxfordjournals.org/content/121/2/672.extract#}}
*** Recension 2 : {{Article|langue=en|auteur=[[w:en:Orit Rozin|Orit Rozin]]|date=11 décembre 2015|titre=Black and White in the Gray Zone: Where Law Ends and the Story Begins|id=Rozin|périodique=Journal of Modern Jewish Studies|doi=10.1080/14725886.2015.1116238|issn=1472-5894|titre volume=Review Essay|url texte=https://www.brandeis.edu/israelcenter/pdfs/FrilingReviewbyRozin.pdf|format=pdf}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|Tuvia Friling, ''A Story of a Kapo in Auschwitz, History, Memory and Politics''. University of New England Press, the Schusterman Center for Israel Studies/Brandeis University Press, 2014. Tuvia Friling, ''Mi Ata Lion Berzheh? Sipuro shel kapo be’auschwitz—historia, politika, vezikaron, Tel Aviv, Resling, 2009.}}}}}}
* {{Ouvrage|langue=he|auteur=פרילינג, טוביה / Friling, Tuvia|titre=מי אתה ליאון ברז׳ה? : סיפורו של קאפו באושוויץ : היסטוריה, פוליטיקה וזיכרון — Mi atah Leʼon Berz'eh? : sipuro shel ḳapo be-Oshṿits : hisṭoryah, poliṭiḳah ṿe-zikaron|format=[« Qui êtes-vous Léon Berger ? : histoire d'un kapo à Auschwitz »]|année=‏2009|lieu=Tel Aviv|éditeur=Resling|id=Friling_2009|collection=Feṭish|lccn=2010371138}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Jewish honor courts : revenge, retribution, and reconciliation in Europe and Israel after the Holocaust|titre chapitre=Les tribunaux d'honneur juifs : vengeance, châtiment et réconciliation en Europe et en Israël après l'Holocauste|éditeur=Wayne State University Press|id=Jockusch|lieu=Detroit|date=juin 2015|lccn=2014951468|isbn=9780814338773|isbn2=0814338771|format=published in association with the ''United States Holocaust Memorial Museum''|passage=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA143&lpg=PA143&dq=%22Eliezer+Gruenbaum%22+trial&source=bl&ots=ezx8040GsJ&sig=5O_CpkVkvWsj4wb-ivKjRbEH9EM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjhrNidtpTQAhXDuhQKHewnD8YQ6AEIOjAC#v=onepage&q=%22Eliezer%20Gruenbaum%22%20%22Leon%20Berger%22&f=false 143], [https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA327#v=onepage&q&f=false327 327]|présentation en ligne=https://www.ushmm.org/research/publications/academic-publications/full-list-of-academic-publications/jewish-honor-courts | format=collectif d’auteurs placé sous la direction éditoriale de Laura Jockusch et Gabriel N. Finder ; les plumes suivantes ont contribué à la rédaction de cet ouvrage : Veerle Vanden Daelen, Dan Porat, Ido de Haan, Nico Wouters, Katarzyna Person, Helga Embacher, Rivka Brot, Gabriel N. Finder, Laura Jockusch, David Engel, Simon Perego, Ewa Kozminska-Frejlak, Gali Drucker Bar-Am. Le douzième chapitre du livre — intitulé {{cita|{{lang|en|''The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom''}}}} — a été rédigé par Rivka Brot et a remporté le {{cita|premier Prix annuel de l'Organisation israélienne d'histoire et de droit récompensant le meilleur article consacré à l'histoire du droit publié en 2015 par un chercheur israélien<ref name="ushmm2">{{Article|titre=Finalist: National Jewish Book Award (Hocolaust Category), edited by Laura Jockush and Gabriel N. Finder|langue=en|titre volume=''Jewish Honor Courts: Revenge, Retribution, and Reconciliation in Europe and Israel after the Holocaust''|périodique=ushmm.org|éditeur=ushmm.org|éditeur=United States Holocaust Memorial Museum|lieu=Washington, DC|url texte=https://www.ushmm.org/research/publications/academic-publications/full-list-of-academic-publications/jewish-honor-courts}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Rivka Brot’s chapter, “The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom,” has won the first annual Prize of the Israeli Organization of History and Law for the Best Article in the History of Law published in 2015 by an Israeli scholar.''}}}}}}</ref>}}}}
* {{Article|langue=en|titre=Displaced: The Memoir of Eliezer Gruenbaum, Kapo at Birkenau|lieu=Ben-Gurion University of the Negev and Schechter Institute of Jewish Studies, Jerusalem|auteur=Galia Glasner-Heled, Dan Bar-On|résumé=http://muse.jhu.edu/article/265680|périodique=Shofar: An Interdisciplinary Journal of Jewish Studies|volume=27|numéro=2|id=Glasner-Heled|éditeur=Purdue University|date=Winter 2009|pages=1-23|doi=10.1353/sho.0.0222|jstor=42944445|url texte=http://www.jstor.org/stable/42944445}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|''Eliezer Gruenbaum, the communist son of Yitzhak Gruenbaum, who was a prominent leader of Polish Jewry between the two world wars and Israel’s first interior minister, was a kapo in Auschwitz-Birkenau.''}}}}}}
 
== Notes et références ==
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=== RéférencesNotes de traductions ===
{{Références|groupe="HT"|colonnes=21}}
 
{{Références|colonnes=2}}
=== Références Harvard ===
{{Références|groupe="H"|colonnes=3}}
 
=== Autres références ===
{{Références|colonnes=3}}
 
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Shoah#Le comportement des Juifs pendant la ShoahHaavara|Le comportement des Juifs pendant la Shoah]] (section de l'articlel’article [[w:Shoah|Shoah]])
 
{| style="width:100%"
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* [[w:Judenräte|Judenräte]]
* [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]]
* [[Collaborationnistew:Collaboration_(pays_occupé)#Collaboration_et_collaborationnisme|Collaborationnisme]]
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* [[w:Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt (film)]]
* [[w:Résistance juive en France|Résistance juive en France]]
* [[w:Résistance juive pendant la Shoah|Résistance juive pendant la Shoah]]
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* [[w:Collaboration en France|Collaboration en France]]
* [[w:Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis]]
* [[w:Collaboration biélorusse pendant la Seconde Guerre mondiale|Collaboration biélorusse pendant la Seconde Guerre mondiale]]
|}
 
=== Liens externes ===
* {{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}
* {{Lien web|auteur=[[w:Yad Vashem|Yad Vashem]]|titre=Controverse Arendt|jour=|mois=|année=|url=http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf|en ligne le=|consulté le=9 décembre 2013}}
 
== Source ==
{{Traduction/Référence|ru|Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне |56120904}}
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|judaïsme|Nazisme}}
 
{{DEFAULTSORT:Collaboration juive pendant la Seconde guerre mondiale}}
[[Catégorie:Collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Littérature de la Shoah]]
 
=== Source ===
[[ru:Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне]]
Merci à [[w:Utilisateur:Mortier.Daniel|Mortier.Daniel]] pour sa traduction de [[w:ru:Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне|Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне]] qui, mal comprise, a soulevé en son temps une lourde polémique sur Wikipédia en français.