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== Journaliste sportif sous l’Occupation ==
 
En effet, quand André Le Guellec est rentré à Argenteuil, libéré de ses obligations militaires, l’essence étantest devenue denrée rare, les automobiles ne roulaientroulent plus ... et le métier d’assureur ne faisaitfait plus recette. Ne retrouvant pas son poste, il profite de ses relations sportives pour se faire embaucher à l’[[w:Echo des sports|Echo des sports]] - journal né en 1904 - dont le sous-titre porte l’unique journal français parlant exclusivement de sport. Car, si le prestigieux [[w:l’Auto (journal)|Auto]] n’hésite pas à se faire le relais de la propagande de l’occupant, le très modeste Echo apparaît - encore aujourd’hui - comme le plus neutre de tous ces périodiques. Son patron, Bardel un ancien des [[w:Croix de Feu|Croix de Feu]], refuse de pactiser avec l’occupant et préférera saborder sa publication fin 1942 plutôt que de publier les communiqués de guerre allemands. En dépit de multiples pressions, il résistera jusque là, se limitant à rapporter dans ses trois parutions hebdomadaires les maigres événements sportifs qui se déroulent le soir en semaine ou le dimanche après-midi. Il faut parfois tirer sur le rédactionnel pour remplir les colonnes et le métier ne nourrit pas son homme. Mais Le GUuellec, qui doit trouver des revenus complémentaires dans la journée, reconnaît que, ce métier, il aurait payé pour le faire : il appose avec délices sa signature au bas des articles, rêve inespéré pour un petit ajusteur de banlieue. Et à l’occasion de ce travail nouveau pour lui, où il navigue de la boxe au basket, il rencontrera Raymonde, internationale de ce beau sport qu’il épousera.
Mais si l’Echo renonce, par souci d’indépendance, aux aides financières que ses concurrents perçoivent, il sous-traite pour survivre les articles de ses employés - qui couvrent tous les événements - aux autres publications ; et la page sportive de [[w:La France au Travail|La France au Travail]] lui doit l’essentiel de ses colonnes. Et si Bardel lui-même fuit toute convocation de l’occupant, il doit bien y missionner son personnel. Convoqué début 1942 à un dîner de presse au Lutetia, il charge [[w:Georges Pagnoud|Georges Pagnoud]] et André Le Guellec de cette fastidieuse corvée. Ceux-ci s’efforcent d’arriver en retard mais ont la désagréable surprise d’être attendus devant la porte par des huissiers missionnés pour placer Bardel, le seul patron de presse récalcitrant entre [[w:Otto Abetz|Abetz]] et [[w:Pierre Laval|Laval]]. Comme ils sont deux, on leur fait place puis découvrant au cours de la conversation que Le Guellec est membre de la très fréquentable USGT, les deux larrons tentent de l’enrôler ainsi que son collègue pour encadrer une organisation de jeunesse destinée à promouvoir l’Europe Nouvelle. Epouvanté par cette situation et prévoyant un engrenage incontrôlable, Le Guellec démissionne du journal dès le lendemain pour se perdre dans la foule. C’est ainsi qu’il ne couvrira pas les événements sportifs organisés par l’USGT au bénéfice des jeunes du RNP les 28 juin et 4 juillet 1942.