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== Portrait d’un « Kollaborateur » ==
L’histoire de ce dirigeant mérite donc d’être confrontée à la rigueur d’un procès peut-être un peu hâtif. Appelé le 2 septembre 1939 dans la Marne au 306° R.I., le sergent Le Guellec est blessé au genou dès le 15
Il n’hésite pas à pousser plus loin cet avantage et fera libérer cinq autres camarades<ref>Champy, Gojard, puis Tyssier, René Dassonville, beau-père d’Auguste Delaune et Paul Berthier, ancien conseiller municipal</ref> se portant personnellement garant de deux d’entre eux dont il ne peut nier l’ancienne adhésion à la SFIC C’est ainsi qu’il répond le 17 novembre 1941 à une lettre du cabinet du préfet datée du 7 : ''je connais Paul Berthier car il a été longtemps président de l’association sportive dont je suis secrétaire ... (je sais) depuis mon retour de guerre qu’il ne s’occupe plus de politique. (Sa vie) d’honnêteté et de travail ... vaut, je crois, que vous lui fassiez confiance. Et il s’engage encore plus loin pour Dassonville en répondant le 23 février 1942 à une lettre du 17 : (je témoigne) qu’il a abandonné ses opinions extrémistes et maintiens que je suis certain de ses sentiments pour prendre responsabilité de ses actes futurs (souligné dans le texte) au cas où vous croiriez devoir lui faire confiance'' ; et il confirme ses propos dans une lettre du 2 juin. Entre temps Berthier lui a coûté cher : alors que celui-ci va être libéré, son fils récemment rentré d’Allemagne et qui s’est aussi porté garant de son père, est surpris en flagrant délit de distribution de tracts communistes. Ce ne sera que partie remise mais André, son frère et les libérés récents ont cru un instant repartir pour Grenoble.
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