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== Portrait d’un « Kollaborateur » ==
 
L’histoire de ce dirigeant mérite donc d’être confrontée à la rigueur d’un procès peut-être un peu hâtif. Appelé le 2 septembre 1939 dans la Marne au 306° R.I., le sergent Le Guellec est blessé au genou dès le 15 Octobreoctobre ... en jouant au football. Déplacé d’hôpitaux en hôpitaux, il se re-blesse - toujours au foot ! - dès sa reprise de service et doit être opéré des ménisques le 1° Juinjuin 1940 à [[w:Reims|Reims]] ; il seraest rattrapé par les allemands à l’hôpital d’[[w:Angers|Angers]] huit jours plus tard. Cette bienheureuse entorse lui vaut d’être réformé à [[w:Rennes|Rennes]] le 7 Aoûtaoût 1940 pour blessure en service commandé et d’éviter ainsi 4 ans de [w:Stalag|stalag]]. Dès son retour à Argenteuil il apprend que son frère Maurice, suspecté de communisme et arrêté par la gendarmerie est détenu avec deux amis, Champy et Gojard, à Fort-Barreaux, bagne situé au dessus de [[w:Grenoble|Grenoble]]. Il parvient à le faire libérer le 30 Janvierjanvier 1941 après avoir convaincu le sous-préfet de la "bonne foi" de son frère ; entendons par là de sa non appartenance à la S.F.I.C. André Le Guellec avoue avoir trouvé un sujet de convergence avec ce personnage trouble qui sera fusillé à la Libération par les maquis de la région grenobloise : leur commun désaveux du pacte germano-soviétique et de ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu le dénoncer. Ils sont tous deux d’accord sur un point : tout le mal vient de là et il faut bien maintenant en gérer les dégâts, chacun à sa place et le moins mal possible.
 
Il n’hésite pas à pousser plus loin cet avantage et fera libérer cinq autres camarades<ref>Champy, Gojard, puis Tyssier, René Dassonville, beau-père d’Auguste Delaune et Paul Berthier, ancien conseiller municipal</ref> se portant personnellement garant de deux d’entre eux dont il ne peut nier l’ancienne adhésion à la SFIC C’est ainsi qu’il répond le 17 novembre 1941 à une lettre du cabinet du préfet datée du 7 : ''je connais Paul Berthier car il a été longtemps président de l’association sportive dont je suis secrétaire ... (je sais) depuis mon retour de guerre qu’il ne s’occupe plus de politique. (Sa vie) d’honnêteté et de travail ... vaut, je crois, que vous lui fassiez confiance. Et il s’engage encore plus loin pour Dassonville en répondant le 23 février 1942 à une lettre du 17 : (je témoigne) qu’il a abandonné ses opinions extrémistes et maintiens que je suis certain de ses sentiments pour prendre responsabilité de ses actes futurs (souligné dans le texte) au cas où vous croiriez devoir lui faire confiance'' ; et il confirme ses propos dans une lettre du 2 juin. Entre temps Berthier lui a coûté cher : alors que celui-ci va être libéré, son fils récemment rentré d’Allemagne et qui s’est aussi porté garant de son père, est surpris en flagrant délit de distribution de tracts communistes. Ce ne sera que partie remise mais André, son frère et les libérés récents ont cru un instant repartir pour Grenoble.