« ZMO : Zone Monétaire Optimale/Critères traditionnels » : différence entre les versions

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[[File:Rmundell.jpg|thumb|Rmundell]]
Mundell identifie un cas dans lequel les taux de changes sont flexibles. Pour cela, il étudie la situation de deux pays, les États-Unis et le Canada, et de deux régions géographiques : l'Est et l'Ouest. L'Est est reconnu pour l'automobile et l'Ouest pour le bois . Le contexte est similaire aussi pour les États-Unis que pour le Canada. La main d'œuvre n’est pas assez mobile entre ces deux zones géographiques.
 
Il prétend que si un choc macroéconomique apparait c’est à dire si la demande se déplace de l’Ouest vers l’Est, par exemple, cela entraine un dilemme pour les deux Banques Centrales. Cela signifie que l’Ouest assimile une augmentation du chômage et l’Est une augmentation de l’inflation, ayant en vue la rigidité des prix et les salaires nominaux. C’est ce que nous montre la courbe de Phillips : il y a une relation décroissante et stable entre le taux de l’inflation et le taux du chômage. Ainsi, plus de chômage quand il y a moins d'inflation, ou réciproquement.
 
File:Philips60.png
 
De ce fait, si les Banques Centrales veulent mettre en œuvre une politique restrictive pour diminuer l’inflation à l’Est, il y a donc le risque d’augmenter le chômage à l’Ouest.
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On a donc quatre Banques Centrales et quatre monnaies. La distribution géographique aide à rendre optimal le régime monétaire. On peut tirer la conclusion que les zones monétaires optimales ne sont pas séparées par les frontières nationales et que le choix concernant le régime de change se fait cas par cas.
 
Si on est dans la situation du change fixe, il faut penser à une autre alternative d’ajustement aux chocs. Ainsi, Mundell soutient le fait de mobilité des facteurs de production, il met en exergue le travail. Les travailleurs qui sont en chômage migrent vers l’Est, une région en expansion. Dans ce cas on a une politique monétaire unique qui est suffisante. La fixation du taux de change est rendue insensible à travers de la mobilité du facteur de travail. On est dans une situation de pertes des politiques de change et monétaires.
 
La perte enregistrée par les changes pour faire face aux chocs asymétriques est équilibrée par la flexibilité des prix et des salaires, si elle existe. Alors en ce qui concerne la frontière entre deux zones, elles doivent être affectées par des chocs symétriques, sinon en cas d’asymétrie entre les deux zones, il faut trouver plus avantageux les changes flottants.
 
Apres McKinnon, il classe en deux la mobilité du travail : la mobilité inter-industries et la mobilité géographique. Si le fait que chaque région produit un bien rend utile la mobilité géographique (Mundell), la diversification du tissu productif diminue le besoin de mobilité. Kenen dans l’article « The Theory of Optimum Currency Areas : An EclecticView », 1969 affirme cependant que cette mobilité géographique suppose une homogénéité du facteur travavil; plus la taille de l'union est grande et moins cette homogénéité sera garantie.
 
=== Le degré d'ouverture de l'économie ===
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Ce critère décrit le niveau des échanges commerciaux d’un pays avec ses partenaires. On note que plus un Etat est ouvert vis-à-vis des pays de la même union monétaire pour les échanges commerciaux, plus cet Etat va vouloir faire partie de cette zone monétaire, parce que son ouverture commerciale est importante.
 
Les résultats importants en ce qui concerne la participation d’un pays à une zone d’ancrage dur (taux de changes bilatéraux fixes) désigne une fonction croissante des échanges réciproque.réciproques
 
McKinnon souligne l’importance de ce critère dans son article « ''OptimumCurrency Areas'' »[[:Fichier:///C:/Users/flo/Desktop/zmo.docx# ftn1|[2]]] dans les années 1963. Il définit ce degré d’ouverture par le ratio biens échangeables sur biens non échangeables, et il dit que les pays les plus ouverts préfèrent un taux de change fixe c’est-à-dire un abandon de la politique de change. L’idée est la suivante : la taille du pays est inversement proportionnelle au degré d’ouverture et que plus le taux de change varie, plus le ratio qu’on a défini sera affecté pour les petits pays ouverts. Si leur monnaie se déprécie par rapport aux autres monnaies, alors les importations deviennent plus couteuses.
 
 
La hausse des exportations n’est par ailleurs pas garantie, l’augmentation des prix faisant s’accroître les coûts de l’économie et donc va créer une baisse du pouvoir d’achat. Donc sera plus préférable d’être en change fixe.
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En effet, un pays qui supporte un choc de demande négatif alors la demande pour sa monnaie va diminuer, donc le taux de change va se déprécier. Prenons un exemple pour illustrer la situation : les investisseurs étrangers vont pouvoir obtenir plus de devises pour une unité de monnaie nationale, qu’avant. Le taux de change fixe retient ce mécanisme dans son fonctionnement, comme ça les chocs de demande négatifs ne peuvent pas se traduire que par une déflation et une augmentation du taux de chômage.
 
Kenen constate alors que la mobilité du facteur de production- travail comme stabilisateur est peu facile à garantir, et qu’un critère alternatif doit être nécessaire. Il annonce alors que la diversification de la production au sein d’une région permet d’amortir ce besoin qui rappelons le, selon Mundell était fondamental dans la perspective de perte de la politique de change.
 
Donc plus un pays a une économie moins diversifiée, plus ce pays sera vulnérable aux chocs négatifs. Ainsi, le pays avec une économie diversifiée préféra d’opter pour une zone monétaire, comme ça il ne sera pas obliger d’utiliser son taux de change pour se défendre contre les chocs négatifs. Sous ces hypothèses que les chocs soient inversement proportionnels avec la mobilité du travail, la répétition et la puissance des perturbations diminuent.
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Pour qu’une zone monétaire soit dite optimale, il faut fixer des accords entre les pays concernant les buts à stabiliser en fonction de leurs préférences.
 
L’homogénéité des préférences est associée à celle de l’espace. En prenant un exemple, on suppose qu’une zone monétaire comprenant plusieurs régions est dite optimale si, lorsque dans le cas d’une apparition des chocs négatifs qui affectent la demande de produits ou l’offre de facteurs d’une région,il sera mis en œuvre un processus d’ajustement, tout pour réussir à éviter les modifications des taux de change nominaux fixés entre régions.
 
<small>[[:Fichier:///C:/Users/flo/Desktop/zmo.docx# ftnref1|[<u>4</u><nowiki>]</nowiki>]]'''R. COOPER''', (1977) « Worldwide versus regional integration the optimum size of the integrated area », ''Economic integration, Worlwide, regional, sectoral'', Londres, F. Machlu</small>