« Colonisation et décolonisation/Guerre d'Algérie » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Robot : Remplacement de texte automatisé (- Qu'est + Qu’est , - N'importe + N’importe , - d'outils + d’outils , - aujourd'hui + aujourd’hui , - d'euros + d’euros ) |
|||
Ligne 17 :
<br />Articles connexes : {{w|Conquête de l'Algérie par la France}} et {{w|Algérie française}}.
Avec la [[w:Constitution du 27 octobre 1946|Constitution de 1946]], toutes les [[w:Liste des colonies françaises|colonies françaises]] deviennent des [[w:Département et région d'outre-mer|départements]] ou des [[w:Territoire d'outre-mer (France)|territoires d'outre-mer]]
{{citation |titre={{w|Ferhat Abbas}}, ''Le Manifeste du peuple algérien adressé aux autorités françaises'', Alger, {{nobr|10 février 1943}}
|contenu=Politiquement et moralement, cette colonisation ne peut avoir d’autre concept que celui de deux sociétés étrangères l'une à l'autre. Son refus systématique ou déguisé de donner accès, dans la cité française, aux Algériens musulmans a découragé tous les partisans de la politique d'assimilation étendue aux autochtones. Cette politique apparaît aujourd'hui, aux yeux de tous, comme une chimère inaccessible, une machine dangereuse mise au service de la colonisation.
Désormais deux Algérie coexistent et se juxtaposent […]
<br />Colonie française
<br />Algérie musulmane
Le président Roosevelt, dans sa déclaration faite au nom des Alliés, a donné l’assurance que, dans l'organisation du monde nouveau, les droits de tous les peuples, grands et petits, seraient respectés. Fort de cette déclaration, le peuple algérien demande dès aujourd’hui […]
<br />a. La condamnation et l'abolition de la colonisation, c’est-à-dire de l’annexion et de l’exploitation d’un peuple par un autre peuple. Cette colonisation n’est qu’une forme de l’esclavage individuel du Moyen Âge.
<br />b. L'application pour tous les pays, petits ou grands, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Ligne 36 :
Cette société inégalitaire et la montée du {{w|nationalisme arabe}} favorisent la naissance de mouvements algériens militant d’abord pour l'égalité, puis pour l'autonomie ou l'indépendance. La violence monte : par exemple une manifestation nationaliste est violemment [[w:Massacres de Sétif et Guelma|réprimée le 8 mai 1945 à Sétif et Guelma]] dans le {{w|Constantinois}} ; cette répression fait plusieurs milliers de victimes.
En octobre 1954, un mouvement appelé [[w:Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN) est créé, regroupant les indépendantistes. Le 1{{er}} novembre 1954, sa [[w:Armée de libération nationale (Algérie)|branche armée]] lance une vague d'attentats dans toute l'Algérie ; cet événement est appelé la «
<br />Article connexe : {{w|Mouvement national algérien}}.
Ligne 47 :
[[Fichier: 1956-05-21 France Digs in For Total War in Algeria.ogv|thumb|upright=1.5|Actualités américaine du 21 mai 1956.]]
L'action des groupes nationalistes algériens entraine un déploiement massif de l'Armée française (y
En réponse, l'Armée française [[w:État de siège (France)|reçoit les pouvoirs de police]] pour mener des « opérations de pacification » (assistance sociale, propagande, [[w:Section administrative spécialisée|sections administratives spécialisées]]) et de contre-guérilla (quadrillages, renseignement, embuscades et [[w:Camp de regroupement|camps de regroupement]]). Lors de la {{w|bataille d'Alger}} en 1957, les militaires démantèlent les réseaux de poseurs de bombes en pratiquant massivement des tortures et des exécutions.
Ligne 53 :
== Indépendance ==
L'accès à l'indépendance de l'Algérie peut être qualifiée de «
Mais de Gaulle finit par évoquer le droit des Algériens à l'autodétermination (discours du 16
Les {{w|Accords d'Évian}} signés entre le gouvernement français et le [[w:Gouvernement provisoire de la République algérienne|gouvernement provisoire algérien]] (GPRA, issu du [[w:Front de libération nationale (Algérie)|FLN]]) le 18 mars 1962, [[w:Référendum sur les accords d'Évian|ratifiés par référendum en France métropolitaine]] puis [[w:Référendum d'autodétermination de l'Algérie|en Algérie]], conduisent à la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962. Mais le même jour à Oran, des dizaines de {{w|Pieds-Noirs}} sont assassinés ({{w|Massacre du 5 juillet 1962}}) ; pris de panique ils se réfugient massivement en métropole. Également une campagne d'élimination des {{w|harki}}s (Algériens musulmans rattachés à des unités combattantes de l'armée française) s'engage. Les harkis sont abandonnés par la France : seules {{unité|43000|personnes}} parviennent à fuir et sont installées en France dans des camps.
Ligne 61 :
== Tensions actuelles ==
Cinquante ans après, l'indépendance de l'Algérie est l’objet d'une [[w:Concurrence des victimes|guerre des mémoires]] entre les deux points de vue français ou algérien
* ce sont les «
* les morts du FLN sont des «
* les harkis sont des «
{{citation |titre={{w|Loi française du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés}}<ref>{{lien web|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000444898 |titre=Loi n° 2005-158 du 23 février 2005 |site=http://www.legifrance.gouv.fr/ }}.</ref>
Ligne 72 :
Article 4. […] Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outremer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle il ont droit. […]}}
NB
{{citation |titre=Un génocide de l'identité algérienne
|contenu=En visite depuis dimanche dans la région de Constantine, le Président algérien a de nouveau dénoncé les effets négatifs de la colonisation française de l'Algérie, de 1830 à 1962. Dans une interview accordée lundi à la télévision publique algérienne, près du tombeau du roi Massinissa à El Khroub, Abdelaziz Bouteflika a estimé que «
NB
{{citation |titre=Proposition de loi du 29 avril 2010, présentée par {{w|Thierry Mariani}}<ref>{{lien web|url=http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2477.asp |titre=Proposition de loi n° 2477 du 29 avril 2010 |site=http://www.assemblee-nationale.fr/ }}.</ref>
|contenu=Article unique. La France reconnait les souffrances subies par les citoyens français d’Algérie victimes de crimes contre l'humanité commis du 19 mars 1962 au 31 décembre 1963 du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique. }}
NB
À lire :
|