« Psychanalyse & Robotique » : différence entre les versions

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== Les robots ==
[[Fichier:Science Museum - Robots - Metropolis (32781591336).jpg|vignette|400x400px|gauche|Maria de Metropolis, Exposition du Science Museum de Londres, 2017]]
Le mot « robotique » est attribué à Isaac Asimov, qui l’employa pour la 1ère fois en 1942 dans la nouvelle « Run around ».
 
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Dans ce mythe, la Création est militaire, inspirée par la puissance féconde de la créature mythologique, le Dragon, dont les dents sont plantées dans la matrice, la Terre. La Création devient utile, le robot n’est pas loin.
* Mythe de Pygmalion, un sculpteur qui tomba amoureux de l’œuvre de son ciseau, la statue Galatée, à laquelle Aphrodite accorda la vie.
[[Fichier:Cadmo luchando con el dragón Cadmus fighting the dragon.jpg|vignette|429x429px|Cadmos combattant le dragon, Marbre synthétique, José Manuel Félix Magdalena, 2016]]Ici, c’est l’identité de l’être humain qui est en jeu, au travers des projections sur l’Autre, Création artistique et objet sexuel, mais aussi roche sans émotions sublimée par l’action divine. La Création et l’Identité humaine sont deux thèmes centraux explorés par le Robot, que Pygmalion réunit.
* En mythologie classique, le Dieu des forges, Vulcain ou Héphaïstos créa des serviteurs mécaniques, certains intelligents, d’autres esclaves dorés, d’autres encore en forme de tables tripodes utilitaires mues par leur propre énergie.
 
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Le Golem représente la Création humaine, et change les rôles : l’être humain devient le Créateur et quitte le statut de créature.
Il se transcende par l’acte créatif, car celui-ci est réservé à Dieu. L’humain se fait volonté, action, forme de la créature passive, boue, matière, Terre. Ici, c’est la transcendance de l’humain qui apparaît liée à la Création, tout comme le thème du Robot explore le dépassement des limites humaines par le progrès.
[[Fichier:Gerome pygmalion-galatee.jpg|vignette|499x499px|Pygmalion & Galatée, Peinture à l'huile, Jean-Léon Gérôme (1824-1904), vers 1890]]
=== Renaissance : ===
Léonard de Vinci réalise le 1er schéma d’un robot humanoïde vers 1495. C’est le dessin d’un chevalier mécanique capable de se lever, balancer les bras, bouger la tête et la mâchoire, issu de recherches anatomiques.
 
Aux XVIII ème et XIX ème siècles :[[Fichier:Golem figure.jpg|vignette|292x292px|Le Golem de Prague, figurine, Martin Pauer, 2007]]. Le premier robot opérationnel connu est construit par Jacques de Vaucanson en 1738, c’est un androïde flûtiste.
 
Il déclenche une vague littéraire sur les automates humanoïdes :
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En effet, le Robot est Volonté de puissance, car il représente un mode de description du réel : l’explication causale et scientifique, matérialiste.
Le Robot symbolise le futur en progrès, et donc le devenir.
Le Robot s’interroge sur l’identité du vivant, sur ses émotions et son existence.[[Fichier:Leonardo-Robot3.jpg|vignette|400x400px|Modèle de robot basé sur les dessins de Léonard de Vinci, exposition de Berlin "''Leonardo da Vinci. Mensch - Erfinder - Genie", 2005'']]Il prend des consonances psychologiques (un patient peut être « normal » ou « malade », comme un robot est « normal » ou « dys-fonctionnel » ?), morales ( le robot est avant tout utilitaire, il n’est ni bien ni mal, mais utilité toujours fonctionnelle.), politiques ( les robots peuvent ils se libére
 
r de leur Créateur et se rebeller contre lui ?). Le Robot induit l’éducation des instincts animaux, par leur négation, leur conditionnement ou leur formatage. Il est aussi l’expression de principes économiques : l’industrialisation, les chaînes de montages, induisant une réflexion philosophique et politique sur la nature et l’identité humaine. L’humain est il autre chose qu’un travailleur ? Quel est son rôle dans la société et dans le devenir de la société ? De même, le Robot est un Eternel Retour, car il est une puissance créatrice créée elle-même par un créateur humain transcendé, lui-même créé par Dieu, le Créateur originel. Le robot symbolise une force créatrice qui se perpétuerait à travers les âges sous différentes formes, qui reviendrait éternellement afin de créer l’humain, puis la créature ou la création de l’humain, et enfin la fonction, l’utilité créatrice du Robot. Dès lors, la question de l’identité surgit : qui est le robot ? L’humain, le serviteur ? Dieu, le Créateur ? Le robot représente-t-il le principe d’action et de volonté du Créateur efficace, masculin, ou celui de matière, de passivité de la Créature utilitaire, féminine ?[[Fichier:Duck of Vaucanson.jpg|vignette|280x280px]]