« Psychanalyse & Robotique » : différence entre les versions

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== L’Univers de la Science-fiction ==
[[Fichier:Science Fiction Stories April 1943.jpg|vignette|425x425px|gauche|''Science Fiction Stories,'' Pulp Magazine du 1er avril 1943]]
 
La Science-fiction est un ensemble de références, qui plonge ses racines dans l’inconscient collectif, se nourrit de domaines aussi variés que la littérature enfantine, les mondes imaginaires, les utopies, les contes de fée, les mythes, la poésie, …
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En enseignant la Science-fiction, il s’est rendu compte que les non initiés se montraient incapables d’appréhender de façon globale le monde décrit de manière fragmentaire par l’auteur.
Alors que les initiés ont acquis le goût et le langage de la Science-fiction très tôt dans la jeunesse, par un processus que Samuel Delany appelle « apprentissage par Osmose ».
Parlant des gens pour qui ce genre de textes ne signifie rien, il dit : [[Fichier:Avon Science Fiction Reader 3.jpg|vignette|426x426px|''Avon Science Fiction Reader,'' Pulp magazine de 1952]]<blockquote>« Si l’on se met à lire la chose phrase par phrase avec eux de la même façon qu’avec un enfant qui commence tout juste à apprendre à lire, on s’aperçoit que ce qu’ils ne parviennent pas à faire, c’est à assembler le monde. »</blockquote>Il note ensuite que ces lecteurs-là sont incapables de se construire l’image d’un monde cohérent grâce aux petites touches, images et autres perches que l’auteur leur a tendues.
Puis il affirme qu’en faisant avec eux une lecture commentée, purement scolaire, en s’arrêtant sur chacun des éléments et en les interrogeant sur la signification qu’ils ont par rapport à l’histoire et au monde qu’elle décrit, ces lecteurs s’améliorent peu à peu et finissent par apprendre le « langage de la Science-fiction ».
Samuel Delany a donc enseigné la Science-fiction comme une langue étrangère, en inculquant aux élèves le réflexe de s’interroger sur la signification de chaque élément, puis de relier ces divers éléments afin de saisir la nature et le sens de l’ensemble.
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. La pièce tchèque de Karel Capek à l’origine du mot « robot » introduisit le concept d’une chaîne de montage pilotée par des robots qui tentent de construire d’autres robots.
Le terme « robot » prend ainsi une consonance économique et philosophique, et symbolise l’être humain face à l’absurdité de l’existence moderne.[[Fichier:Automates Vaucanson.jpg|vignette|450x450px|Les automates de Vaucanson, gravure tirée de l'''Histoire des jouets'' par Henri René D'Allemagne, Librairie Hachette, 1902 ([https://archive.org/stream/histoiredesjouet00alle/histoiredesjouet00alle#page/n335/mode/1up lire en ligne])]]Au cinéma, le robot a fait parler de lui dans des films comme Metropolis<ref>[https://m.youtube.com/watch?v=64Bom8MEiq0 Voir en ligne]</ref>, Star Wars, Blade Runner, Terminator.
 
Le film I Robot, sorti en 2004, s’inspirait directement de l’ouvre d’Asimov, mais prend des libertés scénaristiques l’éloignant considérablement de la pensée d’Asimov.
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Définition du Petit Larousse 2003 :
 
1. Dans les œuvres de Science-fiction, machine à l’aspect humain, capable de se mouvoir, d’exécuter des opérations, de parler.[[Fichier:Frankenstein, pg 7.jpg|vignette|500x500px|''Frankenstein au travail dans son laboratoire'', Mary Wollstonecraft Shelley, planche tirée de ''Frankenstein ou le Prométhée moderne'', 1922, Cornhill Publishing Company, p.7]]
 
Il est remarquable d’observer que le sens littéraire, science-fictionnel, est donné en premier lieu, de par l’antécédence de l’imagination des écrivains sur les réalisations scientifiques.
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Ce sens est essentiel pour comprendre la portée du symbole du robot.
Il permet de comprendre le robot comme une métaphore de l’humain moderne.[[Fichier:Terminator.JPG|vignette|400x400px|Terminator, [[flickruser:50826080@N00|stephen bowler]], photographie d'après figurine, 2007]]Les clones, même s’ils ne sont pas des robots, réactualisent le thème de l’opposition entre la créature et son créateur.
 
Asimov se révolte contre toutes les histoires de créatures se rebellant contre leur créateur, et va à contre-courant de la tendance à considérer les robots comme une menace.<blockquote>« L’idée me vint de robots construits comme de simples produits industriels par des ingénieurs pragmatiques. Ils seraient donc pourvus de sécurités pour ne pas devenir une menace, et conçus pour des tâches spécifiques, de sorte qu’aucune émotion ne devrait interférer dans leur fonctionnement. »</blockquote>Le cycle des robots, cycle de plusieurs millénaires d’histoire imaginaire, cohérent dans son ensemble, est composé de 35 nouvelles et 16 romans.