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== Intégrale simple ==
=== Rappel sur l'intégrale de Riemann ===
[[Fichier:Integral as region under curve.svg|400px]]
 
Le calcul d'intégrales au sens de Riemann correspond au calcul de l'aire comprise entre l'axe des abscisses et la courbe d'une fonction ''f'' donnée entre deux bornes ''a'' et ''b''. Sa définition repose sur une suite de fonctions en escaliers convergeant vers ''f'' sur le segment [a,b]. En d'autres termes :
{{Définition
| titre = Définition - Intégrale de Riemann
| contenu =
Soit ''f'' une fonction continue définie sur le segment ''[a,b]''. On définit l'intégrale de ''a'' à ''b'' de la fonction ''f'' par <math>\int_a^b f(x)\mathrm dx=\lim_{n\rightarrow+\infty}\frac{b-a}n \sum_{k=0}^{n-1}f\left(a+\frac{b-a}nk\right)</math>
}}
 
Grossièrement, cela revient à :
* « découper » le segment ''[a,b]'' en petits morceaux
* à construire des rectangles s'appuyant sur chaque portion de segment ainsi que sur la courbe de f
* à approcher l'intégrale de ''f'' par la somme des aires des rectangles.
 
Cette « approximation » est d'autant meilleure que le nombre de divisions du segment ''[a,b]'' augmente.
 
[[Fichier:Riemann.gif]]
 
=== Notation ===
 
[[Fichier:RLC Libre.JPG|100px|right|thumb|Un circuit RLC]]
 
En physique, il arrive très couramment de considérer les différentielles des grandeurs comme des petites variations de ces grandeurs. C'est ce que l’on retrouve dans la notation différentielle de la dérivation, par exemple dans l'équation différentielle d'un circuit RLC :
:<math>\frac{\mathrm d^2u_C}{\mathrm dt^2} +\frac{R+r}L\frac{\mathrm du_C}{\mathrm dt}+ \frac1{LC}u_c = 0</math>
 
d''u<sub>C</sub>'' est une petite variation de la tension aux bornes du condensateur, et d''t'' la petite variation de temps pendant laquelle la variation d''u<sub>C</sub>'' a eu lieu. Lorsque ces grandeurs deviennent infiniment petites, on retrouve bien le nombre dérivé de ''u<sub>C</sub>'' à l'instant ''t'' étudié. d''u<sub>C</sub>'' et d''t'' sont des '''infiniment petits d'ordre 1'''.
 
La notation de l'intégrale reprend l’idée de la somme de Riemann tout en incluant cette notion d'infiniments petit. À l'origine, le symbole intégrale <math>\scriptstyle \int</math> était un S utilisé par Leibniz pour écrire des '''sommes'''. Calculer l'intégrale d'une fonction ''f'' sur un segment ''[a,b]'', c’est comme '''faire la somme d'une infinité de rectangles infiniments fins, de largeur d''x'' et de hauteur f(x) pour « tous les x entre a et b »'''.
 
[[Fichier:IntegraleSimple.svg]]
 
Intuitivement, cette opération permet bien d'obtenir l'aire totale comprise entre la courbe de ''f'' et l'axe des abscisses.
 
{{Encadre|contenu=<math>\mathcal A=\int_a^bf(x)\mathrm dx</math>
* ''f(x)'' d''x'' est l'aire du « rectangle infinitésimal courant »
* Le symbole <math>\scriptstyle \int_a^b</math> indique qu'on somme les rectangles infinitésimaux entre ''a'' et ''b''}}
 
== Passage du discret au continu ==
 
C'est ainsi qu'en physique on utilise les intégrales pour sommer les contributions d'éléments que l’on ne peut pas compter car leur distribution est '''continue''' (le long d'une ligne, sur un plan ou une nappe, ou même dans un volume) et non discrète (ensemble de points indénombrable).
 
Des exemples valent parfois mieux qu'un long discours.
 
=== Exemple tiré de l'électrostatique ===
 
{{boîte déroulante|titre=Notions d'électrostatique|contenu=
* Soient deux particules immobiles chargées A et B, de charges respectives q<sub>A</sub> et q<sub>B</sub>. La force électrostatique exercée par A sur B vaut <math>\vec F_{A\rightarrow B}=\frac{q_A q_B}{4\pi\varepsilon_0{\rm AB}^2}\vec u_{AB}</math>.
* Soit une particule A immobile dans l'espace, de charge q<sub>A</sub>. Le '''champ électrostatique généré par A en M''', noté <math>\vec E_A(M)</math>, est défini par <math>\vec E_A(M)=\frac{q_A}{4\pi\varepsilon_0r^2}\vec u_r</math> où '''r=AM'''.
* Soit une particule B de charge <math>q_B</math> placée dans le champ généré par A. Alors B est soumise à la force <math>\vec F_{A\rightarrow B}=\frac{q_Aq_B}{4\pi\varepsilon_0r^2}\vec u_r=q_B\vec E_A(B)</math> où '''r=AB'''.}}
 
 
[[Fichier:Principio de Superposicion.PNG|270px|right]]
 
{{propriété|titre=Théorème de superposition|contenu=
Soient n particules A₁, A₂, ..., A<sub>n</sub>, immobiles dans l'espace, de charges respectives q₁, q₂, ... q<sub>n</sub>.
 
'''Le champ électrostatique généré par cette distribution est la somme des champs engendrés par chacune des particules''' : <math>\vec E(M)=\vec E_{A_1}(M)+\vec E_{A_2}(M)+\cdots+\vec E_{A_n}(M)</math>.
 
Une particule de charge q placée en M est alors soumise à une force <math>\vec F = q \vec E(M)</math>.}}
 
 
On dispose alors de ''n'' charges ponctuelles de l'espace, c'est-à-dire une répartition '''discrète'''. On peut sommer comme on a l'habitude de faire les contributions de chaque charge.
 
[[Fichier:Distribucion lineal.png|right|300px]]
 
Les choses se gâtent lorsqu'on se trouve face à une distribution '''continue''' de charges, par exemple lorsqu'on est en présence d'une '''ligne de charges''' Г.
 
On suppose que cette distribution admet une '''densité linéique de charge λ'''. Cela signifie qu'en un point M de la distribution, une longueur infinitésimale '''d''L''''' de la distribution '''porte une charge électrique''' <math>\mathrm dq(M)=\lambda(M)~\mathrm dL</math>.
 
Pour trouver le champ électrostatique généré par la distribution en P, il faudrait '''sommer les contibutions de chaque élément infinitésimal de la distribution.''' Un élément de longueur d''L'' en un point M de Γ porte une charge <math>\mathrm dq(M)=\lambda(M)~\mathrm dL</math>, donc engendre par définition en P un champ électrique élémentaire <math>\mathrm d\vec E(P)=\frac{\mathrm dq(M)\vec u_{\rm MP}}{4\pi\varepsilon_0\,{\rm MP}^2}</math>
 
Il ne reste plus qu’à sommer sur toute la longueur de Γ en intégrant sur Γ, c'est-à-dire en sommant les contributions de tous les points M :
 
{{Encadre|contenu=<math>\vec E(P)=\int_\Gamma\frac{\mathrm dq(M)\vec u_r}{4\pi\varepsilon_0\,{\rm MP}^2}=\int_\Gamma\frac{\lambda(M)\vec u_r}{4\pi\varepsilon_0\,{\rm MP}^2}\mathrm dL</math> avec <math>\vec u_r</math> vecteur unitaire de même sens et même direction que <math>\overrightarrow{\rm MP}</math>}}
 
Voir la ressemblance avec l’expression discrète <math>\vec E(P)=\sum_{i=1}^n \frac{q_i}{4\pi\varepsilon_0\,{\rm M_iP}^2}\vec u_{\rm M_iP}</math>