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Certaines productions plus que d’autres ont été conçues, réalisées et diffusées en respectant au maximum la dignité humaine et les équilibres écologiques : elles méritent d’être soutenues. Pour préserver notre liberté, nous éviterons tout ce qui pourrait nous engager sans raison majeure sur des voies irréversibles. Nous accorderons au contraire une attention particulière à tout ce qui peut nous aider à préserver ou accroître notre autonomie. La société de consommation a un pouvoir [[w:hypnotique|hypnotique]] : elle réduit le monde à un réseau dense et brillant, mais clos où nous oublions la prodigieuse diversité des possibilités que la vie nous offre. Une fois que les besoins de base sont satisfaits, il ne faut pas s’appesantir dans ce registre en consacrant beaucoup d’énergie pour l’enrichir. Il vaut mieux essayer de se tourner vers des satisfactions plus subtiles et des aspirations plus élevées. La plupart des Hommes passent leur vie à peaufiner le socle de leur existence, sans même songer à édifier l’œuvre d’art qu’il est destiné à soutenir.
 
[[Fichier:Tri-s%C3%A9lectifsélectif.JPG|Tri sélectif : papier, plastic...|vignette]]
 
Les objets peuvent faciliter certaines prises de conscience et nous aider à développer nos capacités. Ils ne constituent cependant pas en eux-mêmes un acquis faisant désormais partie de l’individu au même titre que la station debout ou le langage articulé. Ils ne sont pas non plus transmissibles par des voies naturelles. La plupart d’entre eux sont de simples prothèses ou alors des solutions provisoires, un peu comme ces [[w:youppalas|youppalas]] (ou ces déambulateurs) qui facilitent les déplacements de ceux qui ne marchent pas encore ou qui ont pour l’instant des difficultés à y parvenir. Les objets sont utiles tant que nous n’avons pas développé les facultés permettant de parvenir au même résultat sans leur aide. Si nous atteignions ce stade, l’être humain pourrait concilier son désir de maîtrise avec son aspiration à vivre en [[w:harmonie|harmonie]] avec l’ensemble de ce qui existe. Tel est le grand défi à relever : le seul qui nous permette de nous élever au dessus des lots de consolation dont nous devons actuellement nous contenter. Les conditions requises se trouvent peu à peu réunies.
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Un grand nombre de biens et de services sont disponibles grâce à l’activité des entreprises. Ce qui se passe à l’intérieur de ce cadre est important à plus d’un titre. L’état d’esprit qui y règne n’a pas seulement une influence sur la qualité des services ou des produits, il se répercute également sur la vie privée et le comportement social de ceux qui y travaillent.
 
[[Fichier:StratStratégie_de_l%C3%A9gie_de_l%27entreprise_et_Strat%C3%A9gie_SI27entreprise_et_Stratégie_SI.JPG|Stratègie de l'entreprise|vignette]]
 
La plupart des entreprises sont actuellement tributaires d’un [[w:système économique|système économique]] qui les pousse à adopter des stratégies de guerre. Celles qui satisfont les mêmes besoins qu’elles sont considérées comme des adversaires potentiels qu’il faut neutraliser ou éliminer. Beaucoup considèrent que ceci est indispensable pour maintenir ses positions et conquérir des parts de marché. Les employés subissent parfois une sorte d’embrigadement idéologique pour qu’ils suivent le mouvement sans état d’âme et consentent à d’importants sacrifices. Mais bien souvent, la conscience de la précarité de leur situation suffit. De nos jours, les Hommes et les machines se trouvent mis en concurrence dans un grand nombre de domaines. Lorsqu’il s’agit de trancher en faveur de l’un ou de l’autre, les facteurs humains sont rarement l’élément déterminant. – En tous cas, pas pour l’instant. Durant les périodes où le [[w:chômage|chômage]] est important, les salariés doivent accepter toutes sortes d’atteintes à leur dignité. S’ils refusent de se soumettre à ce qui est exigé d’eux, on leur rappelle qu’ils peuvent facilement être remplacés par d’autres, tout aussi compétents, qui seraient très heureux de pouvoir occuper ce poste, même dans ces conditions. Les cadres eux-mêmes sont soumis à ce régime. Chacun vit donc avec un sentiment d’insécurité quelle que soit la fonction qu’il occupe. La situation du client-roi n’est pas plus enviable. On prend soin de sa petite personne dans la mesure où il semble solvable et susceptible d’être intéressé par le produit Mais si plus tard il se trouve dans l’impossibilité de payer ses traites, on emploiera avec lui un tout autre langage que celui du cœur. Dans cette économie dominée par l’esprit calculateur, les sentiments les plus humains parviennent tout de même à jouer un rôle, mais c’est presque par effraction.
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Nous vivons rarement en bonne intelligence avec notre corps. Dès que nous ressentons un malaise, nous prenons un médicament. Or les petites maladies sont en général des réactions de défense de l’organisme. La plupart d’entre elles contribuent à notre santé. En les éliminant systématiquement, nous perturbons des processus chargés de nous protéger. Les symptômes sont des signaux qui indiquent qu’il se passe quelque chose d’anormal. Le caractère difficilement tolérable de la sensation incite à tout mettre en œuvre pour trouver une solution. Souvent, au lieu de rechercher la cause de la perturbation et d’agir sur elle, nous nous contentons de réduire au silence le signal d’alarme. Comme il ne nous dérange plus, nous sommes soulagés. Mais jusqu’à quand ? Le message exprimé par le symptôme n’a pas été déchiffré. Les raisons du dérèglement n’ont été ni recherchées ni prises en considération. Le problème rencontré par l’organisme reste donc sans solution. La maladie risque alors de revenir sous une forme ou une autre, au même endroit ou dans une autre partie du corps.
 
[[Fichier:Circuit_d%27un_m%C3%A9dicament27un_médicament.png|Circuit du médicament|vignette]]
 
La médecine conventionnelle pallie généralement au plus pressé. Elle se concentre sur la lutte contre les maladies, n’accordant qu’une faible attention à la santé proprement dite et à tout ce qui permet de la conquérir ou de la restaurer en profondeur. La santé n’est pas seulement l’absence d’incapacité ou de sensation douloureuse. Elle implique aussi un sentiment de bien-être, une sensibilité en éveil et un certain dynamisme dans la pensée comme dans l’action. Pour des raisons de commodité, le corps est souvent assimilé à une sorte de machine d’une grande complexité. On néglige le fait que des échanges de toute nature ont lieu en permanence entre les différentes parties de l’organisme, le psychisme et le milieu ambiant. La souffrance et la maladie sont des événements qui n’ont pas que des aspects négatifs. Ils peuvent être l’occasion de prises de conscience bénéfiques pour l’ensemble de l’existence. La [[w:médecine allopathique|médecine allopathique]] obtient des résultats assez réguliers car, au niveau [[w:moléculaire|moléculaire]], les processus se déroulent de manière plus ou moins automatique, sans être grandement influencées par les particularités des individus. Elle permet d’éliminer les symptômes sans que le patient ait à modifier son comportement et sans qu’il soit nécessaire d’agir sur les conditions extérieures qui nuisent à sa santé. Comme toutes les solutions de facilité, celle-ci a son revers. À cause de cette dépendance envers la médecine, nos facultés d’adaptation et notre résistance ont tendance à diminuer.