« Quelques témoignages sur la vie des start-up/Que peuvent faire les pouvoirs publics ? » : différence entre les versions

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== Que peuvent faire les pouvoirs publics ? ==
 
Analysant les expériences diverses de ses membres, un groupe de réflexion de l'opération de prospective [http://www.anrt.asso.fr FutuRIS] présidé par Gérard Worms et associant des entrepreneurs, des investisseurs, des chercheurs et des syndicalistes a émis en juin 2005 quelques recommandations pour favoriser le développement des jeunes entreprises innovantes [Worms] :
 
=== Faciliter l’émergence d’une culture favorable à l’entreprise ===
 
Trop de Français ignorent totalement les réalités de l’entreprise. On peut y remédier par une offre plus abondantes de stages en cours d’études. Il serait notamment souhaitable que tout enseignant ait pu faire un stage en entreprise au cours de sa formation. L’idée n’est certes pas nouvelle, mais comme elle porte ses fruits à long terme, on s’est peu empressé jusqu’ici de la mettre en œuvre.
 
=== Faciliter l’accès au marché ===
 
Plus que d’aides nombreuses, complexes et peu lisibles, les entreprises ont besoin de clients. Le principal obstacle est le comportement des acheteurs effrayés par le risque technique et économique lié à un fournisseur innovant peu établi. Sofaris, la branche assurance du groupe OSEO, pourrait assurer ce risque en proposant à l’acheteur déçu les moyens de se tourner vers un concurrent plus traditionnel et une compensation pour le retard et les inconvénients subis. La capacité d’expertise de l’ANVAR permet en effet une évaluation du risque à couvrir et donc la détermination de la prime d’assurance, dont la PME en mal de premiers débouchés sera souvent prête à payer le coût. Si OSEO utilise son double savoir-faire d’expertise technique |et d’ingénierie financière pour démonter la faisabilité de ce type de couverture du risque, on peut espérer que des assureurs privés s’engageront à leur tour sur ce marché dont la technicité les effraie.
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Les jeunes entreprises ne trouvent souvent leurs premiers financements qu’auprès de trop rares « copains, cousins, cinglés » (family, friends and fools). Il est raisonnable de faire bénéficier ceux-ci d’incitations attrayantes (possibilité de déduire de leurs revenus les pertes éventuellement constatées, décote dans l’assiette de l’ISF pour ces placements à haut risque dont la valeur est sujette à caution, exonération de plus-values si l’investissement est conservé quelques années ou réduction d’impôts à l’entrée). Certaines de ces possibilités existent déjà, mais leur impact est limité par un plafond dérisoire.
 
=== Rendre plus attractif le marché des titres des jeunes entreprises innovantes cotées ===
Il est beaucoup plus intéressant pour un analyste financier ou un gestionnaire de fonds de s’intéresser à des entreprises de grande taille dont le marché est mûr (flottant abondant, prévisibilité des résultats et de leurs déterminants). Une incitation est donc nécessaire pour qu’une partie des liquidités soit investie sur les plus jeunes entreprises de la cote. C’est le cas au Royaume-Uni et plusieurs mesures sont proposées en France, notamment par France Biotech.
 
=== Agir sur l’environnement réglementaire ===
Plusieurs mesures pourraient rendre l’environnement plus favorable à la création d’entreprises à fort potentiel de croissance :
 
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Certaines entreprises sont dissuadées d’explorer certains développements, car en cas d’insuccès, elles auront dû embaucher des spécialistes de technologies particulières dont le licenciement sera coûteux et comportera des risques de contentieux. Le droit du travail pourrait être assoupli pour des contrats d’experts très qualifiés qui ne constituent pas une population vulnérable [attractivité].
 
=== Des actions à l’efficacité plus controversées ou à confirmer ===
La puissance publique intervient également en faveur des entreprises innovantes à travers un certain nombre de dispositifs dont l’efficacité pourrait parfois être améliorée. Ces dispositifs sont victimes des attentes contradictoires de leurs promoteurs, d’une absence d’arbitrage stratégique entre celles-ci, et souvent d’une gouvernance inefficace et d’un manque de professionnalisme de leurs dirigeants.