« Brevet de pilote d'aéronef/Décollage » : différence entre les versions

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Le décollage est la phase transitoire pendant laquelle un aéronef passe de l'état statique au sol vers le vol. Dans le cas le plus courant, celui de l'avion, la phase de décollage se situe entre le roulage au sol et la montée à l'altitude opérationnelle. C'est une phase critique car le pilotage peut être compliqué par la faible manœuvrabilité à basse vitesse, la présence d'obstacles ainsi que par les phénomènes météorologiques ou les incidents techniques d'autant plus gênants que l'avion est proche du sol. Le décollage s'effectue le plus souvent à partir d'infrastructures concentrant un grand nombre d'aéronefs. Il est donc l’objet de procédures particulières de la part du [[w:Contrôle du trafic aérien|contrôle aérien]].
 
== Généralités ==
Au sens le plus strict, le décollage est un évènement instantané, celui où l'aéronef n'est plus en contact avec le sol. Dans la pratique on inclut l’ensemble des actions qui permettent à l'avion d'accélérer jusqu'à une vitesse suffisante pour que les forces de sustentation (portance de l'aile, composante verticale de la poussée des moteurs, effet de sol) soient supérieures au poids. La phase de décollage se termine lorsque l'avion est à une altitude et une vitesse suffisante pour pouvoir manœuvrer ; il se trouve alors en configuration de montée : train rentré, volets ou dispositifs hypersustentateurs en position lisse, puissance moteur inférieure au maximum utilisé pour le décollage.
 
Pour le pilote l’ensemble de ces actions fait partie de la check-list du décollage. Cette phase du vol est critique en raison du grand nombre d'actions à effectuer, de la manœuvrabilité de l'appareil limitée par la faible vitesse et l'absence de réserve de puissance, des obstacles au sol, des phénomènes météorologiques tels que les cisaillements dus au vent, etc. La perte de puissance due à une panne de propulseur est probablement le risque le plus important. Pour le contrôle aérien, et particulièrement celui des grands aéroports, le décollage est une phase particulière qui commence avec l'autorisation d'alignement sur la piste et se termine au point de sortie de zone d'aéroport.
 
=== Décollage d'un avion ===
Lors de la phase de décollage, l'avion prend de la vitesse grâce à son propulseur. Une fois que la vitesse engendre une portance suffisante pour quitter le sol, l'avion cabre, ce qui augmente encore la portance. La poussée du groupe propulseur est alors inclinée par rapport à l'horizontale : elle apporte donc sa contribution, plus ou moins grande, au décollage de l'avion. Sur les monomoteurs à hélice, l’augmentation de la puissance peut entraîner un effet de couple : l'avion à tendance à virer lors de l'accélération sur la piste. On utilise le [[w:Palonnier|palonnier]] pour maintenir l'avion sur la bonne trajectoire.
 
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La masse de cet avion étant d'environ {{unité|25|{{abréviation|t|tonne}}}} au décollage, soit un poids de 245 kN, la poussée des réacteurs dans le cas présent est responsable de 43 % de la puissance nécessaire à maintenir l'avion en l'air.
 
=== Décollage d'un aérostat ===
Pour ce type d'aéronef, le décollage se fait sans vitesse horizontale : la portance n’est pas utilisée. Un aérostat décolle uniquement grâce à la [[w:Poussée d'Archimède|poussée d'Archimède]]. Une [[w:Montgolfière|montgolfière]] au décollage est donc soumis à deux forces :
 
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En ce qui concerne une montgolfière, cette différence sera obtenue grâce au chauffage de l'air dans l'enveloppe. En effet, l'air chaud a une masse volumique inférieure à l'air froid : cela est formalisé par l'équation d'état des gaz parfaits. En supposant que la quantité d'air dans le ballon ne varie pas, il en résulte que le volume deviendra plus important avec la température. Le volume devenant plus important, la force d'Archimède augmentera aussi. Comme le poids ne varie pas, on arrive à obtenir : Π<sub>A</sub>>P
 
=== Décollage d'un hélicoptère ===
Le décollage d'un hélicopète utilise la force produite par son rotor principal. Son fonctionnement est le même qu'une hélice d'avion : elle crée une dépression au dessus de l'hélicoptère. Celle-ci entraîne l' « aspiration » de l'appareil.
 
=== Décollage d'une fusée ===
Une fusée décolle grâce à la poussée de ses réacteurs. Contrairement à un avion, ceux-ci sont dirigés directement vers le sol. La poussée qu’ils produisent est donc directement dirigée vers le haut.
 
=== En avion ===
Pour décoller, le pilote doit d’abord signer certains documents qui stipulent le poids total de l'avion (nombre de passagers, poids total bagages, poids carburant etc..) ensuite, demander les autorisations requises, puis doit allumer différents feux, et activer certains dispositifs (pompe, dégivrages, etc.). Selon la masse de l'avion que le pilote entre dans le calculateur de bord, la vitesse à atteindre pour décoller est calculée. Il calcule aussi la vitesse V2, celle de la pente idéale pour atteindre le plus rapidement l'altitude nécessaire. Cela implique souvent une trajectoire courbe de l'avion.