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*Une année d'études universitaires axée sur des questions éthiques liées au mouvement Wikipédia et à la publication du savoir scientifique (certificat en étique économique et sociale dispensé par la chaire Hoover).
*Un actuel poste d'attaché en anthropologie numérique au sein de l'ONG Louvain Coopération jusqu'en septembre 2018.
 
=== Contextualisation ===
Au court d'une première phase, cette thèse de doctorat s'inscrit donc dans une activité à temps plein au sein de l'ONG Louvain Coopération. Durant ce temps, une collaboration étroite entre l'ONG et le milieu académique sera mise en œuvre dans le but d'établir un partage des expertises propre à chaque institution. Trois visites de terrains seront prévues au sein des projets soutenus par l'ONG (Madagascar, Cambodge, Bolivie). Ces visites permettront d'une part, de faciliter l'arrivée du chercheur au sein des communautés locales et d'autre part, de rendre les premiers résultats de recherche directement utilisables par l'ONG.
 
À une échelle plus large, et toujours dans le domaine de la coopération au développement, signalons que la question de la numérisation se situe parmi les préoccupations premières du Ministère de la coopération Belge. À ce propos, un titre du journal AGORIA publié en avril 2016 stipule clairement que M. Alexander De Croo, ministre de la coopération au développement et de l'agenda numérique, a pour ambition « de faire de la numérisation une marque de fabrique de la coopération belge au développement »<ref>{{Lien web|titre=Des solutions numériques pour la coopération belge au développement|date=2016-04-28|url=https://www.agoria.be/fr/Des-solutions-numeriques-pour-la-cooperation-belge-au-developpement|consulté le=2017-05-02|site=Agoria.be}}</ref>. Dans cette perspective, un ensemble d'actions ont déjà été posées, telles que : la publication d'une note stratégique<ref>{{Ouvrage|nom1=Service public fédéral affaires étrangères, commerce extérieur et coopération au développement|titre=Note stratégique Digital for Development - (D4D) de la Coopération belge au développement|éditeur=Dirk Achten|année=2016|mois=septembre|pages totales=63|lire en ligne=https://diplomatie.belgium.be/sites/default/files/downloads/note_strategique_d4d.pdf|consulté le=5 mai 2017}}</ref>, un appel à projet pour le lancement d'une plateforme belge Digital for Développement (D4D)<ref>{{Ouvrage|nom1=La coopération belge au développement|titre=Appel à projet pour le lancement d’une plateforme belge « Numérisation pour le développement » (Digital for Development, D4D)|lire en ligne=https://diplomatie.belgium.be/sites/default/files/downloads/appel_a_projet_d4d_fr.pdf|consulté le=4 mai 2017|année=2016}}</ref>, la remise de prix à trois projets utilisant la digitalisation comme levier pour le développement<ref>{{Lien web|url=https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-musee-royal-de-l-afrique-centrale-a-remis-3-prix-digitalisation-pour-le-developpement?id=9468537|titre=Le Musée royal de l'Afrique centrale a remis 3 prix "Digitalisation pour le Développement"|site=RTBF Info|date=2016-11-30|consulté le=2017-05-02}}</ref> et la publication d'un numéro de la revue Glo.be en septembre 2016, sous le titre « une révolution numérique pour le Sud »<ref>{{Article|langue=|titre=Révolution numérique pour le Sud|périodique=Glo.be (Périodique trimestriel de la coopération belge au développement)|date=septembre 2016|lire en ligne=https://diplomatie.belgium.be/sites/default/files/downloads/globe_2016_3_fr.pdf|auteur institutionnel=Coopération belge au développement (DGD)|éditeur=T.Hiergens}}</ref>. La lecture de ce journal nous donne l'occasion de découvrir toute une série d'enjeux liés à ce projet de thèse doctorale.
 
=== Enjeux ===
Comme l'illustre bien le magazine Glo.be de septembre 2016, publié sous le titre « une révolution numérique pour le Sud »<ref>{{Article|langue=|titre=Révolution numérique pour le Sud|périodique=Glo.be (Périodique trimestriel de la coopération belge au développement)|date=septembre 2016|lire en ligne=https://diplomatie.belgium.be/sites/default/files/downloads/globe_2016_3_fr.pdf|auteur institutionnel=Coopération belge au développement (DGD)|éditeur=T.Hiergens}}</ref>, ce que certains appellent déjà la « troisième révolution industrielle »<ref>{{Ouvrage|langue=fr-FR|titre=Voyage au cœur de la troisième révolution industrielle|consulté le=2017-05-16|lieu=Paris|éditeur=Albin Michel|année=2015|passage=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|prénom1=Philippe|prénom2=Sandrine|nom1=Escande|nom2=Cassini}}</ref> est porteuse d’espoir. En effet, au fil de sa lecture, nous découvrons tout un ensemble de témoignages réjouissants :
* des systèmes de paiement par GSM en Somalie ;
* de la fibre optique au Rwanda ;
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* une lutte contre les crises alimentaires et les épidémies avec l'aide d'opérateurs de téléphonie mobile ;
* un soutien aux personnes réfugiées par contact téléphonique dans différentes parties du monde.
Tous ces projets illustrent concrètement certains bienfaits apparents de l'aire numérique dans les pays du Sud. Globalement, il mettent en évidence une interpellante pénétrationet hyper rapide pénétration de la téléphonie mobile dans les pays du sud quialors contraste avecque d'autres technologies ou dispositifs de changement (microfinance, dispositifs anti-malaria,.. etc.) portés par des gouvernements ou des acteurs internationaux de développement. garde un développement mitigé. Comme le souligne aussi le magazine Glo.be, la révolution numérique a un revers à sa médaille. Sur ce revers apparaitraapparaîtra la décharge d'[[W:Agbogbloshie|Agbogbloshie]] au Ghana et aux 50 000 personnes qui en (sur)vivent, les mines d'extraction des métaux précieux à l'industrie électronique contrôlées par des groupes armés, l'ombre du [[W:Big Data|Big Data]] et ses dérives possibles en matière de marketing, les problèmes du respect de la vie privée et de l’anonymat dans des endroits du monde politiquement instables et propices à l'apparition de nouveaux génocides, et enfin la persistante question de la « liberté logicielle »<ref>{{Cite book|publisher=Bruylant-Academia|isbn=2872098615|last=Lazaro|first=Christophe|title=La liberté logicielle : Une ethnographie des pratiques d'échange et de coopération au sein de la communauté Debian|date=2008}}</ref> et des problèmes éthiques que soulève l'utilisation de « logiciels privateurs » pointés par Richard Stalleman<ref>{{Article|langue=|prénom1=Angela|nom1=Watercutter|titre=Why Free Software Is More Important Now Than Ever Before|périodique=WIRED|lire en ligne=https://www.wired.com/2013/09/why-free-software-is-more-important-now-than-ever-before/|consulté le=2017-05-14}}</ref>. Autre observation symbolique pour conclure ce paragraphe, le journal Glo.be dont nous venons de parcourir les titres arrête son édition papier. Il ne sera dorénavant accessible qu'en format numérique, enfin... pour ceux qui auront la chance d'avoir accès au matériel informatique nécessaire pour le lire ou l'imprimer.
 
Voici donc pour dresser le tableau.
 
Voici donc pour dresser le tableau. Mais au bout du compte on est en droit de se poser la question de savoir qui dans tout ceci se soucie de l'avis des peuples du Sud ? Qui peut nous dire ce que ces gens pensent de la révolution numérique ? Comment ils la vivent au quotidien ? Quelles sont leurs peurs, leurs attentes, leurs appréhensions, leurs espoirs, leurs représentations du changement ? Comment toute cette nouveauté s’intègre-t-elle dans des identités culturelles et les structures familiales déjà grandement fragilisées par la mondialisation ?
 
Toutes ces questions et bien d'autres encore trouveront difficilement réponses chez les entrepreneurs du développement. Pour y répondre, il faut prendre la peine de partager la vie quotidienne de ces populations, de les écouter, les regarder, les observer, partager leurs besoins, leurs occupations, pour finalement se frayer un accès à leurs représentations du monde et de la révolution numérique en question. Tout ceci représente un travail pour lequel l'anthropologue semble parfaitement outillé grâce aux acquis engrangés par la discipline en matière d'expertise méthodologique et théorique.