« Recherche:Témoignage, Médias & Parole » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Epeclect (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Epeclect (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 50 :
La dénonciation d’individus cyniques et pervers par les femmes qui ont utilisé le pouvoir sexuel de leur corps pour se vendre à ces hommes influents et puissants afin d’obtenir des rôles, des postes, des carrières, a conduit à renverser les anciens équilibres dans la relation entre les sexes au sein des instances médiatiques et politiques de la fin du vingtième siècle (déviantes et certainement pas patriarchales), mais également à étendre la suspicion à tous les hommes, jusqu’à comparer le producteur multimillionnaire Weinstein ou le politique Strauss-Kahn avec les harceleurs des rues parisiennes.
 
Comme si la misère sexuelle ordinaire pouvait se ramener par réductionnisme au système de domination des hommes sur les femmes dans les instances de pouvoir, comme si la prostitution de luxe et ses réseaux avaient quoi que ce soit à voir avec les femmes clandestines sur les trottoirs. Si la traite des corps objets se retrouve bien dans tous les milieux sociaux, les courtisanes (comme la styliste Zaïa) ne sont pas comparables à des immigrées en détresse psycho-socio-économique, ni les hommes de pouvoir avec les dragueurs de rue. En effet, les déterminants environnementaux et éducatifs de la précarité dans les milieux défavorisés ont un impact sur les conduites de violence sexuelle sans commune mesure avec la déviance systémique des hautes sphères du pouvoir.
 
Si les témoignages recueillis dans un cadre judiciaire, voire journalistique, peuvent aider à mettre un terme à la loi du silence et aux conduites abusives dans les organisations politiques ou syndicales, les institutions et les entreprises, les victimes comme les accusés devraient être protégés vis-à-vis de la diffusion de leur parole ou de leurs actes, par exemple par l'anonymat, la présomption d'innocence ou le droit à un avocat. C'est à dire que la transparence individuelle induite par un système médiatique hors-contrôle a un impact destructeur sur la vie privée des personnes impliquées, dans l'abandon des libertés fondamentales de l'État de Droit.<ref>https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/il-y-a-une-culture-du-secret-propre-a-l-unef-une-journaliste-raconte-son-enquete-sur-les-agressions-sexuelles-au-sein-du-syndicat_2620318.html</ref>