« Recherche:Témoignage, Médias & Parole » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Epeclect (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Epeclect (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 56 :
Quelle est la légitimité des journalistes ou des éditeurs de réseaux sociaux pour recueillir des témoignages intimes de souffrance traumatique, des dénonciations judiciaires et ensuite les diffuser au plus grand nombre ?
 
La transparence du fonctionnement des institutions et des organisations, le droit de regard des citoyens sur le rôle des personnes publiques ou morales, garantissent le régime démocratique, à moins d'être rendus opaques par une diffusion excessive de témoignages intimes ne permettant pas de distinguer les dysfonctionnements systémiques des déviances individuelles. La désignation de boucs émissaires et leur châtiment ne modifiera pas les situations groupales déviantes de manière pérenne, mais au contraire déculpabilisera les responsables en détournant l'attention des dysfonctionnements profonds. Par exemple, vaudrait il mieux punir les chefs d'entreprise accordant des "promotions canapé", blâmer les femmes qui en tirent un profit financier et professionnel, ou réguler la parité dans les conseils d'administration avec la différence de salaire entre homme et femme, à diplôme équivalent ?
 
La confusion des registres judiciaires et médiatiques risque de plus d'être aggravée par la réaction "à chaud" des législateurs, qui en tant que représentants de l'intérêt général mènent une action politique sur l'ensemble des citoyens et non pas sur des cas individuels de pathologie psychopathique. D'autant plus quand ces législateurs sont eux-mêmes issus des milieux où les attributs sexuels du pouvoir sont les plus fréquents. N'auront-ils pas tendance à désigner des coupables bien loin de leurs collègues et amis ?