« Psychothérapie éclectique » : différence entre les versions

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</ref>, de manière à prêter aux processus interpersonnels en jeu un sens subjectif, sans lequel les pratiques de soin se transforment en mécanismes défensifs contre l'angoisse du soignant, de l'ordre de la maîtrise et de l'emprise. À l'inverse, l'éclectisme vise à prendre en compte la différence et la spécificité de l'être sensible que le psychothérapeute<ref>Olivier Chambon, « Psychothérapeute procustéen ou éclectique : qui êtes-vous ? », Psychiatrie,‎ 1992</ref> est amené à rencontrer au cours de sa pratique clinique.
 
C'est-à-dire qu'à chaque fois que le clinicien perd la notion du questionnement de ses actes, de ses interprétations ou de son discours, qu'il cesse de se remettre lui-même en question, de s'interroger subjectivement pour établir des jugements et des évaluations sur des traits ciblés de la personne ; de se montrer créatif dans ses propositions cliniques, il n'est plus dans une position de soutien ou d'autonomisation, mais dans une tentative d'influence et de d'uniformisation d'un individu à ses propres repères identitaires et valeurs personnelles.
 
En d'autres termes, à chaque fois qu'une hypothèse du psychothérapeute prend l'aspect d'une violence symbolique<ref>Aulagnier P., La violence de l'interprétation, Paris, puf,‎ 1975</ref>, d'une étiquette, d'un préjugé ou d'une évidence protocolaire, sa pratique n'est plus considérée comme celle d'un clinicien ou d'un scientifique éclectique, mais comme celle d'un moraliste paranoïaque auto-référencé, dont les bonnes intentions serviles et zélées deviennent parfois concrètement dangereuses pour l'intérêt du patient.