« Recherche:Quel abri pour l'être humain ? » : différence entre les versions

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A Itaparica, comme dans d'autres endroits, avoir une maison pour s'abriter physiquement ne signifie donc pas vivre en sécurité. Sur cette île réputée paisible par rapport à Salvador, l’idée d'un abri social ou affectif comme le dit Omara, prend donc tout son sens. Ainsi comme le conceptualisait Omara dans son expression, le danger de la rue, peut aussi surgir de la famille. Ce que je compris dès lors, c’est que l'Oficina de Artes n'était pas seulement un abri physique pour loger des personnes et accueillir des activités collectives mais aussi un abri social et affectif où les gens se retrouvent dans un cadre sain et sécurisé grâce à une morales édifiée sur base de règles transparentes et strictes. Pour exemple, il est interdit, et ce pour une question de respect, de marcher avec des chaussures dans le rond rouge (voir photo n<sup>o</sup> 14) qui délimiter la « roda » (voir photo n<sup>o</sup> 15). Il est aussi formellement interdit de rentrer dans la chambre d'Omara sans son autorisation ou d'inviter des personnes extérieures à la communauté à rentrer dans les autres chambres. Il est aussi interdit de participer aux activités de l'Oficina de Artes si on consomme de la drogue ou si on a de mauvais résultats scolaires. Etc...
 
Pour moi aussi l'Oficina de Artes était aussi devenu un abris social et affectif. Ce fut un lieu où je pouvais me sentir bien, même si après avoir résolu mes sauvegardes d'information, il me restait toujours la difficulté de vivre loin de la personne que j'aimais. Je trouvais dans ce lieu un sens à ma venue au Brésil en tant qu'anthropologue puisque l'endroit était propice à la réalisation de mon travail de terrain qui devait impérativement être l'observation d'une communauté sur base d'une observation participante. Et c’est ainsi qu'au fil de mes observations, j'en suis arrivé un jour à me poser cette question : Comment Omara pouvait-elle rester aussi souriante, accueillante, généreuse, autrement dit si épanouie, alors qu'elle vivait seule entouré de jeunes dont elle me dit un jour en blaguant « Eu tenho qu'administrar o hormônio da juventude » (Je dois gérer les hormones des jeunes) ? Ou trouvait-elle la force d'accomplir cette mission que qu'aucun contrat ne l’obligeait à faire ? J'avais déjà trouvé une réponse partielle à cette question quand Omara m'informait qu'elle n'aimait pas l'inactivité dans laquelle surgissait parfois des moments de déprime. Mais il me restait encore à découvrir une autre chose dans laquelle Omara puisait sa force. Il s'agissait d'un autre type d'abri, qui cette fois n'était ni physique, ni social, ni même affectif. Ce troisième abri était conceptuel et pour tout dire [[wikt:spirituel|spirituel]].
 
== Un abri spirituel ==