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→‎Faire passer des examens sur Wikiversité : la question de la publication chez les universitaires.
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:::Je refais une petite incursion ici [[Utilisateur:Frigory|Frigory]] car une remarque m’intéresse (et qui vous intéressera sans doute si vous êtes en "droit", même sans poste). Mon cas sur l’ouverture de la publication scientifique est très particulier. C'est une critique disciplinaire de ma part (envers la communauté de mon champs, mais pas qu'eux, ce qui ne m’a pas valu beaucoup d'ami·e·s là-bas) et j'en ai fait une partie de mes travaux de recherche. J'ai relevé que (gauchiste ou pas) peu ont des notions de propriété littéraire et artistique (au niveau requis) (cela fait d'ailleurs partie des questions préparées pour l’enquête sur le milieu universitaire. Par exemple, moi qui ait suivi un module durant mon cursus, je pensais être dans les clous et en faire usage de contenus propriétaires "à des fins exclusives d'illustration dans le cadre de l'enseignement et de la recherche", c'est [http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/livrelec/aspects-juridiques/loi/exception-pedagogique "l'exception pédagogique"], lorsque j'employais des figures pour mes supports de cours par exemple. Hors ce n'est pas toujours le cas. Ça l'est pour un cas francophone-francophone (c'est à dire que la production comme les pièces utilisées, restent en droit français), mais si c'est une figure, un graphique, une illustration de droit américain, celui-ci prime (là vous sentez le rapport de force dans le droit). ([https://framagit.org/search?utf8=%E2%9C%93&search=droit+am%C3%A9ricain&group_id=&project_id=27722&search_code=true&repository_ref=master Avis pour le Comité d'Ethique du CNRS sur les relations entre les chercheurs et les maisons d’édition scientifique, citation dans ma thèse] ; [http://wavelets.ens.fr/PUBLICATIONS/ARTICLES/PDF/312.pdf le rapport du Comité d'éthique]).
:::Je comprends donc tout à fait la "frilosité" de diffusion, mais je doute qu'il s'agisse d'une frilosité informée. Si elle est justifiée, la frilosité devrait servir de moteur pour "améliorer les supports" et leur faire gagner en qualité. La critique du cours serait sans doute plus probable. Mettre un cours face à un ouvrage de référence, ça pique aux yeux. Mais de fait, je saisi les motivations et moteurs des agissements d'universitaires (titulaires). Pour celles et ceux qui "font bien leurs cours", quelles sont les motivations à ne pas les diffuser ? (Rapport possessif à sa production : "peur de la copie" ? ; volonté de vendre du 'travail de la puissance publique' ? : qui sont les auteurs des manuels et ouvrages scolaires ...). Il y a une culture individualiste et oligarchique forte chez les universitaires et je pense que pour défaire une culture professionnelle de l’individu pour lui substituer une culture plus collective, il y aura fort à faire. -- [[Utilisateur:RP87|RP87]] ([[Discussion utilisateur:RP87|discussion]]) 25 février 2019 à 11:59 (UTC)
:::: À mon avis, mes professeurs sont au courant des enjeux. Je pense que la situation actuelle est un équilibre entre deux choses :
::::* d’une part, les cours de mes professeurs et de leurs collègues sont de toute façon inaccessibles au profane, donc les diffuser plus largement n’aurait pas énormément d’intérêt ;
::::* d’autre part, le fait de dévaloriser la diffusion de masse permet d’éviter qu’une production intellectuelle fâcheuse, notamment venant de l’extrême-droite, ne prenne une ampleur trop importante (et le citoyen moyen n’ayant pas les outils pour lui-même comprendre, juger et lutter — moi y compris —, ce serait d’autant plus facile pour eux).
:::: Il faut bien se dire que les gens les plus puissants du monde sont des enculés de droite ou d’extrême-droite, parce que si on était à égalité, on n’aurait pas autant de mal à se débarrasser de ces démons.
:::: C’est un peu comme pour le sexe : il faut juste qu’on réussisse à prendre le dessus à un moment donné, et ça ira tout seul. Tout comme, il y a quelque temps, on ne pouvait pas parler de sexe sans que ça passe pour une invitation, aujourd’hui, on ne peut pas parler de libérer les contenus sans que ça passe pour un soutien aux idées d’extrême-droite. Et tout comme de nombreuses femmes se sont soudainement mises à parler du harcèlement sexuel qu’elles subissaient depuis longtemps, le peuple va tôt ou tard acquérir une conscience sociale solide.
:::: [[Utilisateur:Frigory|Frigory]] ([[Discussion utilisateur:Frigory|discussion]]) 26 février 2019 à 16:50 (UTC)
:: Concernant la suppression des pages, le problème est qu’on{{Qui}} veut à la Wikiversité une organisation assez rigoureuse et cohérente, et qu’on ne peut pas accueillir des publications qui sortent trop du cadre prédéfini{{Référence nécessaire}}, d’autant plus que nous ne sommes pas nous-mêmes responsables de ce cadre (nous ne sommes que des bénévoles), mais il a été débattu avec la « maison mère » Wikimédia{{Référence nécessaire}}. Si les pages qu’on veut supprimer et qui nous ont fait penser à des copies d’examens ont un intérêt pédagogique, c’est super, mais l’audace de cette initiative fait que pour l’accepter, il faudrait un nouveau débat. Notamment, pour l’instant, les pages de Wikiversité sont destinées à permettre aux visiteurs d’apprendre (ou à servir de tremplin pour la rédaction des pages finales, comme c’est le cas des pages de discussion), mais pas à servir de support à un étudiant particulier pour qu’il s’aide à apprendre.
:: À mon avis, Wikimédia pourrait accepter l’idée de faire passer des examens sur Wikiversité. On pourrait même détourner la chose en disant que les copies d’examen servent aux professeurs à comprendre les lacunes des étudiants et donc à s’améliorer eux-mêmes, ce qui ajouterait un intérêt à rendre ces pages publiques. MediaWiki étant un projet largement utilisé et très modulaire, on pourrait aussi demander à ce qu’il puisse y avoir des pages privées pour des processus tels que ceux des examens. Mais cette ouverture notable devrait être suivie par une utilisation véritable et il faudrait donc des personnes assez engagées pour la lancer.